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Le panafricanisme: Quelle contribution à  la construction des Etats-Unis d'Afrique ?

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par Jean-baptiste Andrédou KATTIE
Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest d'Abidjan (UCAO/ UUA) - Maà®trise en Science Politique 2008
  

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CONCLUSION GENERALE

Aujourd'hui, les Africains n'ont plus le choix, ils doivent s'unir. La réussite de ce projet continental ne dépend que de la volonté des Etats africains de cultiver les valeurs du panafricanisme qui sont la solidarité et l'intégration. Mais pour cela, il faudrait que l'U.A responsabilise, implique les peuples africains dans ce projet. Combien d'Africains connaissent l'Union Africaine, ses objectifs et savent pourquoi il faut solidariser les peuples africains ? En clair, savent-ils réellement ce que cette union continentale peut leur apporter ?

Le 20 mai 2005, les Français s'opposaient à une écrasante majorité, au projet de constitution qui leur était proposé. Les Néerlandais eux- aussi se sont opposés à ce projet. Aussi, à chaque étape de la construction européenne, les populations sont consultées, l'adoption du Traité de Maastricht pour l'adhésion à l'Euro est un exemple. La particularité dans ces pays, c'est que non seulement les populations sont formées et informées sur leurs droits, et sont consultées par voie référendaire. En Afrique, plus précisément en Afrique de l'Ouest, ni la CEDEAO, ni l'U.E.M.O.A n'informent les populations sur leurs activités, si bien que les citoyens ignorent qu'ils peuvent circuler librement et même travailler par exemple dans n'importe quel espace U.E.M.O.A.

Pourtant, en Mars 2004, le parlement de l'Union Africaine a été installé à Addis-Abeba. Il a pour mission d'assurer « une pleine participation des peuples africains à la gouvernance, au développement et à l'intégration économique des continents ».

Aussi, l'U.A, à travers ses principes contenus dans l'article 4 paragraphe 3, parle de « la participation des peuples africains aux activités de l'Union ».

On peut donc dire que les sociétés civiles et les peuples africains constituent un pilier important pour le projet de l'Union Africaine, mais malheureusement, cette volonté ne se traduit pas en acte et généralement les dirigeants africains prennent les décisions à la place du peuple. Car nous estimons que le chef ne suffit pas pour penser pour tous.

Alors nous pensons qu'une intégration réussie passe par une réelle solidarité entre les peuples africains à travers les échanges culturels. Cet échange culturel va contribuer à lever certaines barrières, comme la barrière linguistique, qui pourraient constituer un réel frein à la construction des Etats-Unis d'Afrique. Pour notre part nous pensons que le panafricanisme, l'esprit de solidarité des africains pourrait contribuer à briser la barrière de méfiance entre les africains, à établir une réelle volonté de construction d'une politique économique commune, d'une politique militaire et diplomatique communes. Mais cela doit-il se faire au détriment du principe sacro-saint de la souveraineté des Etats ? Les dirigeants africains pourront-ils abandonner leur esprit de leadership ?

Comme le dit un intellectuel africain : « A vrai dire, il manque à certains dirigeants africains le sens véritable de l'unité dans la diversité, le sens fédéraliste. Aucun pays ne peut se développer seul. Il faut un grand ensemble géopolitique, économique et social. Dans le nouveau contexte international, seul les grands ensembles politiques, économiques et culturels sont viables ».

En tout cas, le président sénégalais, Abdoulaye Wade et le président malien, Amadou Toumani Touré ont eu à dire qu'ils étaient prêts à être des gouverneurs africains au nom de la construction des Etats-Unis d'Afrique. Sont-ils sincères ? Mais en tout cas espérons tout simplement que le concept d'intégration ne soit pas considéré comme un simple slogan.

Mais nous restons optimiste, car les Africains savent que leur continent pour se stabiliser au niveau économique, politique et social, n'a plus d'autres alternatives que l'union. L'U.A, à travers son leitmotiv, les Etats-Unis d'Afrique à travers un gouvernement d'union, semble avoir imaginé un processus qui lui permettra de mener à terme ce projet. Ainsi cette organisation a prévu un processus en deux étapes qui est le suivant :

D'abord, former un gouvernement de l'union qui se verra attribuer comme tâche principale, l'interlocuteur de l'Afrique auprès des grandes puissances ; et ensuite passer à l'étape ultime qui est la création d'un Etat fédéral avec des entités autonomes.

Comme nous l'avons déjà mentionné, cette organisation panafricaine pourra réussir tous ces objectifs que si les peuples africains se sentent concernés par les activités de cette institution, nous devons produire la preuve que nous sommes capables de nous dépasser, de fédérer nos efforts pour le bien de l'Afrique. Nous mentionnons encore une fois que l'Afrique n'a plus le choix, elle a pour obligation soit de s'intégrer, sinon elle aura fait le choix de se désintégrer.

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