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Comment le secteur touristique peut-il constituer un créneau porteur de développement pour la Mauritanie

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par Moussa Diarra
Nouakchott - maitrise en économie publique 2009
  

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Paragraphe 2: La réglementation

Depuis 1996, un certain nombre de lois, de décret et d'arrêtés ont été adoptés par la présidence de la république ou par le ministre du commerce, de l'artisanat et du tourisme en vue de réglementer l'activité touristique, notamment:

- la loi n°96-023 du 7 juillet 1996 portant organisation de l'activité touristique en Mauritanie ;

- le décret n°97-030 du 5 avril 1997 portant réglementation de la profession de guide en Mauritanie;

- le décret n°98-026 du 16 mai 1998 fixant les modalités d'agrément des établissements d'hébergement et de restauration;

- l'arrêté n°258 du 30 juin 1998 fixant les modalités de fonctionnement des commissions consultatives des établissements d'hébergement et de restauration;

- le décret n°98-083 du 18 août 1998 déterminant les normes et modalités de classement des établissements de tourisme;

- le décret n°2000-03 du 18 janvier 2000 fixant les modalités d'application et de recouvrement de la taxe de promotion touristique;

- le décret n°2000-05 du 16 février 2000 portant réglementation des agences et bureaux de voyage.

La réglementation existante est fortement incomplète. Elle devrait être rapidement complétée et adaptée en fonction des caractéristiques spécifiques du tourisme mauritanien et des besoins réels en découlant. Mais une fois adoptée, cette réglementation devra être rapidement appliquée par l'organisation des contrôles nécessaires, ce qui suppose un accroissement sensible des moyens de la D.T. consacrés à cette tache. Il est en effet urgent et essentiel, pour l'avenir du tourisme en Mauritanie, d'arrêter le plus rapidement possible la prolifération d'entreprises de tourisme incontrôlées qui ne sont en mesure que de rendre des services de mauvaises qualités aux touristes. Il convient en outre de donner à ceux-ci des repères reconnus internationalement (sous le forme d'étoile) pour apprécier les conditions de confort dans les établissement d'hébergement par rapport aux prix demandés.

Paragraphe 3: La valorisation et la conservation du patrimoine culturel:

L'A.N.T. n'a eu, jusqu'à maintenant, aucune activité dans ce domaine. Mais on peut remarquer que le décret fixant les attributions du ministère de l'artisanat eu du tourisme prévoit, dans son article 30, que «le service patrimoine et aménagement touristique a pour attribution, en concertation avec les institutions concernées, de faire connaître; valoriser, préserver et promouvoir le patrimoine culturel par le biais de tourisme». Outre les municipalités qui ont la possibilité (dans la limite de leurs moyens) d'intervenir indirectement sur le potentiel touristique, notamment par le ramassage des ordures, l'embellissement des centre urbains, la réalisation d'infrastructures de toute nature, etc., la conservation et la mise en valeur des sites culturels potentiels sont sous la responsabilité de la direction des arts et de la culture qui est rattachée au ministère de la culture et de communication.

Depuis le début de 2001, la Mauritanie a bénéficié d'un important projet d'un montant approximatif de 1,4 milliards d'ouguiya cofinancé par la banque mondiale et le gouvernement

mauritanien, le projet «sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel mauritanien » (P.S.V.P.C.M). Son objectif était d'élaborer et de mettre en oeuvre une stratégie globale visant à protéger et valoriser le patrimoine culturel mauritanien dans toute sa diversité.

Paragraphe 4: La valorisation et la conservation du patrimoine naturel

Les potentialités touristiques constituées par l'exploitation des ressources écotouristiques du pays sont placées sous la responsabilité du ministère délégué auprès du 1er ministre et plus particulièrement de:

- la direction du contrôle environnemental, dont la fonction principale est d'assurer le contrôle de l'impact des projets de différente nature sur l'environnement et, le cas échéant, d'empêcher leur mise en oeuvre;

- la direction des aires protégées et du littoral qui supervise la gestion des P.N.B.D et P.N.D et contrôle l'utilisation du littoral dans une optique de développement durable.

Les modalités de gestion de ces trois entités majeures pour le tourisme mauritanien sont analysées ci-dessous.

A : Le parc national du banc d'arguin (P.N.B.D)

L'entité en charge de la valorisation et de la gestion de P.N.B.D. s'est préoccupée depuis plusieurs années déjà de son utilisation à des fins touristiques. Dés 1991, une réflexion conduite en tenant compte des caractéristiques très spécifiques du parc et des résultats d'une étude de marché a conduit à l'établissement de scénarios de valorisation et de mise en valeur touristique du parc. Plusieurs missions et une étude conduite par un bureau d'étude spécialisé à partir de 1995 ont abouti à l'élaboration d'une stratégie pour le développement de l'écotourisme dans le parc en juin 1999.

Cette stratégie, s'appuyant sur les points forts découlant des attraits naturels du parc et des contraintes liées à la fragilité des écosystèmes, a fixé les règles suivantes pour les interventions à mettre en oeuvre en matière de développement touristique:

- mise en valeur de la dualité désert-océan et définition claire des clientèles cibles en accordant une attention particulière aux nationaux;

- minimisation des impacts négatifs sur les populations et les milieux, tout en optimisant les retombées positives, économiques ou autres;

- respect de l'équité entre les communautés du parc en terme de prise en charge d'activités comme de revenus ;

- mise en place d'un processus de suivi et d'évaluation permettant de garantir la maîtrise et le contrôle des activités.

Le P.N.B.D a été ouvert aux visites du public depuis octobre 2001, moyennant un droit d'entrée assez faible, mais toutefois dissuasif pour de nombreuses familles mauritaniennes. L'entrés se fait par 3 points différents : au nord depuis NDB, au sud par Noumghar depuis NKTT et au centre.

Pour favoriser le développement touristique durable du P.N.B.D., l'entité de gestion est intervenue pour développer le produit commercialisable sur deux aspects essentiels:

- d'une part, en accompagnant les initiatives locales, notamment pour la création et la gestion de

campements touristiques;

- d'autre part, en réalisant des formations avec des formateurs canadiens spécialisés portant sur le guidage de groupe, la gestion, la planification des produits, etc. Les grandes potentialités touristiques du parc en font, malgré les limitations liées aux contraintes écologiques, un attrait essentiel pour le tourisme mauritanien. Sa capacité de charge en nombre de touristes n'a pas

encore été évaluée. Il est toutefois certain que, pour le moment, c'est la capacité d'accueil et non la capacité de charge qui constitue le facteur limitant.

B: Le Parc National du Diawling (P.N.D.)

L'exploitation de l'attraction touristique que constitue le parc de dawling dans son état actuel peut être favorisée par la présence du campement de Keur Macéne, exploitée par la société M.K.H. Mais la présence d'une digue empruntée par les voitures entre le barrage de diama et Rosso, qui longe le parc à l'Est et à partir de laquelle de nombreux oiseaux peuvent être vus, est un élément dissuasif pour l'entrée dans le parc. Les gestionnaires du parc ont l'intention d'y développer des activités écotouristiques grâce à ;

- la multiplication de circuits dans le parc et dans ses environs;

- la formation de guides accompagnateurs;

- la création d'un équipement devant être gérer par un opérateur issu de la population résidant dans le parc ou dans ses environs.

Les responsables de la gestion du P.N.D. se préoccupent de plus en plus de son avenir touristique dans une perspective de développement durable au bénéfice des populations vivant à l'intérieur des limites du parc (de l'ordre de 20000). En 2005, une étude a été réalisée par un consultant allemand sur le développement de l'écotourisme dans le P.N.D et sa zone périphérique. Elle propose notamment à court terme:

- la sensibilisation et la formation des habitants des willayas concernées par l'accueille et l'hébergement de touristes étrangers;

- la création d'une boutique artisanale et d'un écomusée à l'entrée du parc;

- la détermination de nouveaux circuits en liaison avec les opérateurs touristiques et les populations concernées.

- Le développement de publication sur les caractéristiques du parc à l'intention des touristes et de visiteurs.

A long terme, cette étude préconise:

- le renforcement des moyens humains pour assurer la coordination des actions entreprises par le P.N.D. en matière d'écotourisme;

- le renforcement des infrastructures et des moyens matériels;

- l'accroissement des moyens financiers;

- le renforcement du partenariat entre les différents acteurs (responsables du P.N.D., opérateurs privés et population).

Jusqu'à maintenant ces propositions n'ont pas été mises en oeuvre, essentiellement par manque de moyens.

C: L'aménagement du littoral

Entre décembre 2004 et mars 2005, le secrétariat d'état auprès du 1er ministre chargé de l'environnement a fait élaborer le plan directeur d'aménagement du littoral mauritanien (P.D.A.L.M.) par des bureaux d'études spécialisés, avec les financements et l'appui technique de la coopération française et de l'union mondiale pour la nature (U.I.C.N).

Le P.D.A.L.M, qui intègre les principaux enjeux d'une approche de développement durable appliquée au littoral (humain et social, économique, écologique et insertion harmonieuse du littoral dans les contextes national et régional), prend en compte le principe de précaution, ce qui requiert une approche anticipative. Il est prévu que, pour les secteurs du littoral qui sont soumis à des dynamiques remarquables d'occupation et de mise en valeur ou pour la prévention de risques particuliers ou prioritaires des documents de planification détaillée, appelés directives d'aménagement du littoral (D.A.L.), seront établis.

L'élaboration d'une D.A.L. serait requise en particulier pour tout nouveaux projets ou pour l'extension d'un projet existant susceptible de modifier substantiellement dans une zone donnée les modalités d'occupation et/ou de mise en valeur du littoral.

Les D.A.L. seront élaborées sous la responsabilité de l'Etat et à son initiative, sous l'autorité du conseil interministériel d'aménagement du littoral.

D'après le P.D.A.L.M., le développement soutenable de l'activité touristique sur le littoral repose sur les piliers suivants:

- la complémentarité avec les produits du désert;

- le respect de la capacité de charge des sites;

- la professionnalisation des opérateurs;

- l'aménagement des sites;

- une politique raisonnée d'incitation et de sécurisation des investisseurs.

Il résulte de cette énumération que la mise en oeuvre du P.D.A.L.M. est largement antinomique avec le développement, le long du littoral, d'un tourisme basé sur du balnéaire pur, qui se caractérise le plus souvent par du tourisme de masse et a des effets négatifs très importants sur l'environnement terrestre et maritime.

Cette recommandation n'exclut pas des implantations très limitées d'unités d'hébergements en quelques points de la cote, à la condition qu'elles soient en harmonie avec le zonage du littoral.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein