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Les relations sino-européennes: enjeux et perspectives

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par Honoré Sami86 EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi - Graduat 2009
  

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Section 3. Les relations entre la Chine et le monde

Les relations qui seront détaillées dans cette section sont des relations sino-africaines d'abord, sino-américaines ensuite et sino-asiatiques enfin.

§1. Les relations sino-africaines

Ces relations qui sont actuellement à la trompe de tout le monde ne datent pas d'aujourd'hui, elles remontent du deuxième siècle avant notre ère, à l'époque de la dynastie chinoise des Han. A cette époque, le commerce était prospère avec le continent noir notamment par l'échange des produits spéciaux de valeur comme la soie et l'or50(*).

Ces relations muraient de profondeur lorsque les Etats « noirs » accèdent à la souveraineté internationale et nationale aux années 1960. L'entrée conséquente de la Chine dans le continent africain est surtout basée dans le contexte de la conquête des matières premières permettant de renforcer la capacité de son économie.

En ce moment-là, les initiatives diplomatiques de la Chine sur le continent africain sont perçues comme relevant d'une stratégie délibérée de cet Etat de pénétrer les nouveaux pays africains pour y semer la propagande communiste51(*). Malgré toutes les considérations sur la Chine, la Chine n'a jamais agi pour le compte de communisme international mais à son propre chef et surtout depuis le conflit sino-soviétique.

La coopération Chine-Afrique viserait la conquête des matières premières et aussi celle des marchés civils et militaires pour l'évacuation de ses produits manufacturés.

a) Les principes de la diplomatie chinoise

La stratégie discursive et institutionnelle de la Chine s'appuie sur le fond de la diplomatie globe-trotteurs52(*) par laquelle les responsables chinois ont multiplié de voyage en Afrique.

L'année 2006 aura été celle de « l'apothéose » de cette offensive diplomatique. L'accréditation des diplomates chinois dans le continent noir vise le renforcement de la diplomatie chinoise et la moquette en Afrique.

Ces relations sont passées du bilatéralisme au multilatéralisme ; cet aspect phénoménal est dû par le soutien de la part de la Chine aux organisations internationales africaines. Depuis 2003, la Chine renforce des relations multilatérales avec les organisations régionales et sous régionales. A l'organisation régionale la Chine y a spécialisé un représentant. En effet, depuis le premier sommet de la coopération sino-africaine, la politique africaine de la Chine s'inscrit désormais dans une logique multilatérale, étant entendue qu'elle se définit par rapport au continent africain dans l'ensemble et non plus par rapport aux Etat pris individuellement53(*).

Ambitieuse de la direction mondiale en économie, la Chine déploie sa diplomatie dans la « terre noire » où certains économistes notamment Edouard Mendiaux, pensent que « l'Afrique sera chinoise ». Cette façon de voir, est tirée dans la coopération injuste qu'aurait dominé l'Afrique avant l'image chinoise. C'est où l'Occident flattait l'Afrique en donnant un montant, sous des conditions et qui ne résolverait pas le problème africains, qui serait soumis à un plan taillé de l'Occident selon sa vision pour afin retirer un retour qui déstabiliserait ainsi le développement de l'Afrique.

Le multilatéralisme chinois viserait non seulement l'approfondissement de sa crédibilité régionale ou sous régionale mais aussi et surtout d'émailler l'Afrique de sa culture. L'évolution de la coopération sino-africaine se manifeste dans la multiplicité des visites de haut niveau.

La Chine sera à hauteur de réaliser ses ambitions qu'après avoir outillé malignement sa diplomatie dans les anciennes colonies occidentales où les métropoles n'hésitent pas à contrecarrer les activités chinoises dans leurs anciennes colonies creusent sans la diplomatie ou autres mécanismes, un obstacle pour la Chine.

A. Les motivations diplomatiques

C'est à partir de 1995 que le ballet des visites chinoises à pris son veritable envol avec le voyage en Afrique du premier ministre LI Pong, du président du Comité de l'Assemblée nationale Qiao Shi, des trois vice-premier ministres Zhu Ronggi, Qian Qichen et Li Lonquin, ... Il est d'usage, depuis dix-sept ans, que le chef de la diplomatie chinoise effectue une tournée en Afrique au début de chaque année54(*).

Etant dépourvue des matières premières dont la Chine a besoin, l'Afrique ne passe pas inaperçue et devient le terrain prioritaire des initiatives diplomatiques de la Chine. La consolidation de la pauvreté et le renforcement du développement des Etats africains sont les éléments majeurs pour la coopération sino-africaine. Ce dynamisme diplomatique a eu comme résultat une augmentation considérable du volume des échanges économiques et commerciaux entre les deux parties du Sud.

B. Les enjeux économiques et commerciaux

La volupté énergétique est une composante majeure de la stratégie chinoise en Afrique. En effet, afin de diversifier ses sources d'approvisionnement en pétrole, la Chine suit la route qui mène vers les pays producteurs de l'or noir. Le 2/4 du pétrole consommé en Chine provient des pays africains. Plusieurs compagnies chinoises occupent les nouveaux gisements dans le golfe de Guinée, en Mauritanie, au Niger. Au-delà des nouveaux gisements, la Chine a noué plusieurs relations avec les autres pays ayant les gisement pétroliers, c'est entre autre le Nigeria, où il a obtenu quatre licences d'exploitation pétrolière ; Kenya, l'obtention de droits d'exploitation pétrolière d'un domaine de 115.000 km² dans l'océan indien lui a été favorable ; au Maroc, ... En juin, le premier ministre Wen Jiabao était en Egypte, au Ghana, au Congo-Brazzaville, en Angola, en Afrique du Sud et en Tanzanie. Un accord sino-angolais était effectué dont 1,4 milliards de dollars a été versé au compte des gisements OffShore55(*).

La satisfaction des besoins pour le renforcement de l'économie chinoise ne se limite pas seulement à la conquête du pétrole. L'économie de l'empire du milieu a besoin de l'uranium, cobalt, cuivre, fer, bois et coton, etc.

Mais la machine chinoise s'intéresse de surcroît au marché africain comme le souligne Niquet Valérie « on trouve une adéquation entre le produit simple et très bon marché et un pouvoir d'achat de consommateurs africains qui exclut les productions occidentales ». L'Afrique, pour la Chine est un marché ouvert sans contraintes aux produits chinois de petite valeur dont la dérisoire qualité est compensée par un coût d'achat des populations africaines. Loin des échanges commerciaux, l'Afrique s'est vite vue inondée par les investissements chinois. Il fallait attendre la décolonisation de l'Afrique pour que la coopération sino-africaine mûrisse.

En 2000, la Chine et l'Afrique ont vu une courbe ascendante en terme de qualité des échanges économiques56(*).

En effet, ne dépassant pas 9 milliards de dollars en cette même année, ils s'élevaient à 40 milliards de dollars en 2005 puis 55 milliards de dollars en 2006. Cette percée peut atteindre l'ascenseur social, lorsque l'évolution de leurs relations n'est pas contrecarrée, de 100 milliards de dollars en 2010.

L'Afrique veut à tout prix, orienter toutes se matières premières en Chine où le coût d'achat lui semble favorable.

Depuis la guerre froide la Chine se présentait comme le principal collaborateur des pays en voie de développement en se faisant lui-même de la série, aujourd'hui la Chine confirme son enthousiasme nonobstant l'Occident y voit un obstacle pour l'exploitation.

En 2003 la Chine a eu 53 milliards de dollars des investissements directs étrangers et elle est devenue également l'un des principaux investisseurs directs à l'étranger. Pour cette même année, elle s'est située au 5e rang mondial après les USA, Allemagne, le Royaume-Uni et la France avec un volume d'investissement à l'étranger de 2,087 milliards de dollars par rapport à 2001.

La consommation d'acier entre 1992 et 2002 a progressé de 20 % alors que la moyenne mondiale s'établissait à 4 %. La première place de production mondiale des céréales (Riz, Blé, et Maïs) lui était au rendez-vous. Si la Chine a connu une telle évolution ascendante grâce aux différentes coopérations effectuées à travers le monde. Il est temps aux dirigeants africains de ne jamais seulement se contenter de la coopération mais aussi et surtout de « tricher » l'expertise chinoise afin de donner un décollage au continent longtemps stagné dans le sous développement perversif.

C. Avenir des relations sino-africaines (R.D.Congo)

Les relations économiques sino-africaines sont plus profitables pour la Chine qu'à la République démocratique du Congo. Le profit excessif de la Chine dans cette coopération est dû du fait qu'elle connaît où elle va et d'où elle vient. Elle peut par cette logique, bénéficier les ressources naturelles qui abondent le sol congolais, afin de réaliser son leadership longtemps mis en obstacle par l'Occident. Soucieuse d'une Chine forte de génération en génération, la Chine peut se feindre de répondre au contrat sans que les autorités ne l'interrogent pas (cas des infrastructures routières où la durée ne passerait pas dix ans).

Malgré quoi, la République démocratique du Congo aura un pas d'avance par rapport aux années qui auraient été dominées par la coopération des « Partenaires traditionnels ». Ceux-ci avaient beaucoup d'intérêt. Cette coopération résolverait sans doute les problèmes des bases dans la mesures où les autorités puissent se considérer comme étant les premiers dirigeants de ce pays afin d'éviter toutes les comparaisons tirées de mauvais passés ; qu'elles mettent au voisin toutes les sensations cupides.

Brefs, qu'elles renaissent leur conscience afin de ne pas mettre le pays à deux vitesses pour enfin aboutir à une bonne détermination de la reconstruction longuement entonnée. Car seule l'histoire obstinée peut ne pas les garantir ...

Elles doivent réanimer leurs efforts et développer toutes les stratégies, rassurant leur envol économique et un développement pour le pays afin de jouer un rôle de leadership dans la sous région et dans la région.

* 50 . NGOIE, TS., G., « Les relations sino-africaine dans l'espoir et les controverses » in Congo-Afrique n° 418, octobre 2007, p. 600.

* 51 . Edouard, Mendiaux, cité par NGOIE, TS., G., Art. Cit., p. 601.

* 52 . NGOIE, TS., G., Op. Cit ;, p. 602.

* 53 . AWUVE, K., A., « les enjeux de la coopération sino africaine » by http://www.memoireonline.com/

* 54 . Idem.

* 55 . HUGON, Ph., et ADAMA, G., « La percée chinoise en Afrique » by http://www.raratio86.fr/mode/2444/

* 56 . AWUVE, K.,A., Art. Cit. by http://www.memoire online.com/10/08/1596/m_les_enjeux_de-la-coopération-sino-africaine.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo