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L'incidence de la crise financière internationale de 2008 sur la structure financière d'une institution bancaire congolaise cas de la bcdc

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par Dimitri ENGULU BOLINGO
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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CHAPITRE TROISIEME :

PRESENTATION DE LA BANQUE COMMERCIALE DU CONGO (B.C.D.C.)

Dans ce chapitre, nous allons précéder à la présentation de la B.C.D.C. à l'issue de laquelle nous serons renseignés sur l'aperçu historique, l'importance, les sources de financement, la politique de la collecte des ressources et d'octroi de crédit ainsi qu'à la gestion des risques.

SECTION I. PRESENTATION DE LA B.C.D.C.

I.1. APERÇU HISTORIQUE

Dès 1908, au sein de la banque d'Outre - Mer, qui groupait les plus importants établissements financiers du pays, était née l'idée de créer une banque au Congo dès que celui-ci serait réuni à la Belgique.

Le 11 janvier 1909, il fut décidé de créer la « BANQUE DU CONGO BELGE » société anonyme et l'Assemblée constitutive de tint à cette date l'objet de la banque, constituée aux termes mêmes des statuts en vue du développement économique du Congo Belge.

Les dirigeants de la Banque du Congo Belge décidèrent d'établir première agence à Matadi, non seulement parce que c'était déjà un centre commercial relativement actif et le port le plus important, mais surtout parce que la Banque pouvait y compter sur la clientèle et l'aide de la compagnie du chemin de Fer du Congo.

Depuis la constitution de la Banque, ses dirigeants étaient en pourparlers avec le Département des Colonies afin de fixer les conditions dans lesquelles le privilège d'émission pourrait lui être accordé.

Ces pourparlers aboutirent, le 7 juillet 1911, à la signature d'une convention entre la Colonie du Congo Belge et la Banque du Congo Belge accordant à cette dernière l'autorisation d'émettre des billets.

Deux nouvelles succursales devaient être ouvertes, l'une à Boma, l'autre Stanleyville ;

Son objet social devait être modifié afin de la limiter strictement aux activités autorisées par la convention ;

Les bénéfices de la banque seraient désormais partagés avec la colonie ; cette dernière en recevant la moitié après attribution de 5% à la réserve légale et prélèvement d'une somme égale à 6% du capital appelé et versé ;

Les opérations de la banque seraient dorénavant contrôlées par un commissaire du gouvernement ;

La banque s'engageait à assurer le service de la caisse et de la trésorerie de la colonie dans ses succursales et agences aux conditions la convention spéciale portant la même date du 7 juillet 1911. Au cours des premières années d'existence de la banque du Congo Belge, trois facteurs défavorables avaient influencé ses activités :

- l'absence complète ou l'insuffisance de dispositions législatives sur le Warrant, la lettre de change et le gage, d'où insécurité et créances irrécouvrables.

- une crise aigue atteignant durement le Katanga en 1912 ;

- un effondrement catastrophique des cours du caoutchouc qui persista de 1912 à 1914, les prix s'écroulant en quelques mois.

Les nouvelles agences de Boma et de stanleyville ne couvraient pas leurs frais, tandis que l'agence de Matadi perdait peu à peu de son importance par suite du déplacement des affaires du bas et du Moyen-Congo vers Kinshasa.

Cette convention des affaires profitait évidemment largement à l'agence de Kinshasa.

Quant à l'agence Elisabethville, malgré la crise de 1912, elle était parvenue à augmenter sans cesse son chiffre d'affaires et le nombre de ses clients.

Le 10 octobre 1927, une nouvelle convention intervint entre la colonie du Congo Belge et la Banque. Elle protégeait jusqu'au 30 juin 1952 le privilège d'émission.

Au cours de la dizaine d'années s'étendant de la fin de la guerre 1914-18 à la `'grade crise'', les épingles de couleur qui, sur la carte du Congo Belge, marquaient l'emplacement des agences de la Banque appelées succursales depuis 1927 s'étaient multipliées, tandis que quelques autres s'étaient déplacées ou avaient disparu, suivant les événements et l'évolution économique.

Le secteur bancaire fut particulièrement touché, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe et surtout en Allemagne, en Italie en France et en Angleterre.

Le Congo Belge fut durement atteint dans son économie. Son expansion était brutalement enrayée. Les piliers de son exportation étaient ébranlés d'inquiétante façon. Les cours du cuivre avaient baissé de 68%, ceux du coton de 61%, ceux de l'huile de palme de 82%.

En 1935, une modification importante fut apportée à la convention relative à l'émission, la Banque du Congo étant autorisée à émettre non seulement des billets de Banque, mais aussi des monnaies fiduciaires métalliques payables à vue.

Dès le mois de juin1940, un accord intervenait entre la Banque d'Angleterre et la Banque du Congo Belge : la première s'engageait à procurer à la seconde les devises nécessaires aux importations de première nécessité. Le franc congolais était, d'autre part, coté officiellement sur la place de Londres.

Le 21 janvier 1941 fut conclu un accord anglo-belge qui du point de vue financier confirmait le rattachement du Congo à la `'zone sterling'' et la stabilisation du cours du franc congolais, sur la base de 176,625 francs pour une livre.

Le 13 janvier 1959, un message royal et une déclaration gouvernementale rendirent publique la promesse de l'Etat belge d'accordé l'indépendance au Congo. La naissance prochaine du nouvel Etat plaça les dirigeants de la `'Banque du Congo Belge'' devant un problème délicat.

Une nouvelle assemblée extraordinaire fût convoquée pour le 24 août 1960. Elle modifia la dénomination sociale en `'Banque du Congo'' et adapta les statuts à la situation résultant, d'une part, de la création de la République du Congo et, d'autre part, de la fixation à Léopoldville du principal établissement administratif de la société.

La `'Banque Nationale du Congo `' avait en effet repris, en juin 1964, les attributions du Conseil Monétaire qui, dans l'attente de son entrée en fonction, avait succédé à la Banque Centrale du Congo Belge et du `'Ruanda-Urundi'' en République du Congo.

La Banque d'Emission, commune au Rwanda et au Burundi qui avaient accédé à l'indépendance au 1er janvier 1962, ayant été mise en liquidation au début de 1964, ses droits et obligations se trouvèrent transmis à la « Banque du Royaume du Burundi », d'une part, et à la « Banque Nationale du Rwanda », d'autre part.

En octobre 1971, conformément à la politique d'authenticité préconisée par le Général MOBUTU, il fut décidé de modifier en « zaïre » l'appellation « CONGO » que porte le pays.

Le 18 novembre 1971, voulant manquer sa volonté d `association étroite avec les pouvoirs publics, la Banque proposa au Gouvernement Zaïrois, qui accepta, de porter la participation que possède déjà l'Etat dans son capital social à un niveau égal à celle que détient le groupe bancaire de la société Générale de Banque.

L'assemblée fut appelée d'autre part, en raison du changement de nom du pays, à modifier la dénomination sociale en « BANQUE COMMERCIALE ZAIROISE ».

Aussi faut-il ajouter qu'avec le changement de régime politique consécutif à la reprise de pouvoir par l'AFDL le 17 mai 1997, la Banque Commerciale Zaïroise est de venue Banque Commerciale du Congo pour éviter la confusion avec la Banque Centrale du Congo.

Après l'adoption, par le conseil d'Administration, du plan de restructuration de la Banque, en date du 18 février 1999, et, conformément au décret-loi n° 065 du 20 avril 1998, la Banque a été admise en date du 10 avril 1999 au régime spécial de la restructuration par la lettre V. Gouv. N° 01030 de la Banque Centrale du Congo, pour une période venant à échéance, sauf prorogation, le 20 avril 2000.

Dans ce cadre, la Banque est exonérée de certains droits, contributions, taxes et redevances dus à l'Etat pour la durée de la restructuration conformément à l'Arrêté Ministériel du 23 septembre 1999.

Malgré la dégradation de l'environnement économique et le contexte réglementaire fort contraignant qui ont affecté l'activité bancaire tout au long de cet exercice, l'exécution du plan de restructuration a commencé à porter ses fruits dans le courant du troisième trimestre 1999.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon