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Stéréotypes sociaux et achèvement du cycle primaire par les filles de l'arrondissement de Mora

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par Mairama LOPSIWA
Ecole normale supérieure / Université de Yaoundé - DIPEN II 2010
  

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3.6- TECHNIQUE DE DEPOUILLEMENT DE DONNEES.

Il est exclu que l'analyse soit réalisée sur la base de simples notes écrites à la volée lors du déroulement des focus group ou pire encore sur la base des souvenirs mémorisés. Ces procédures n'ont aucune légitimité scientifique. Les informations enregistrées à l'aide du dictaphone ainsi que les prises de note allaient être intégralement retranscrites pour ensuite être présentées sous forme de tableau et être analysées.

La question de l'analyse et de l'interprétation des données issues des enquêtes qualitatives - dont la plus connue est l'Analyse de Contenu - fait toujours débat. En effet, l'approche interprétative s'attache à dégager les résultats en fonction des réflexions et de la subjectivité du chargé d'étude ou du chercheur autant que des données elles-mêmes. Tel est le sens des récents travaux en sciences sociales (Mucchielli, 2006, 2009).

Leur but est de mieux répondre à la problématique de l'étude et d'obtenir des conclusions plus près de la réalité. Un des objectifs de ce travail est de montrer que les méthodes d'analyse qualitative sont nombreuses et que différentes solutions méthodologiques existent. Un second objectif est d'explorer les méthodes d'interprétation et d'établir qu'il convient de mieux prendre en considération ces nouvelles approches. Nous présenterons tout d'abord l'ensemble des méthodes d'analyse. Puis nous exposerons les méthodologies d'interprétation et leurs procédures. Cette étude a reposé l'analyse qualitative de contenu.

3.6.1- Méthode de traitement de données.

Même si l'approche qualitative ne dispose pas des outils statistiques de l'approche quantitative, il est impérieux de faire preuve de grande rigueur pour lire les informations récoltées. En quelque sorte, il va falloir passer ces multiples avis, opinions et représentations recueillies auprès des sujets à travers des filtres de lecture. Il s'agit de traiter les données récoltées. Cette opération s'effectue principalement grâce à ce qu'il est convenu d'appeler l' « analyse de contenu ». Ceci a nécessité la construction d'une grille de cotation et d'une grille d'analyse de données.

3.6.1.1- L'analyse de contenu : définition

L'analyse de contenu est généralement définie comme un ensemble permettant de décrire tout contenu de communication en vue de l'interpréter, une méthode empirique, dépendante du type de « parole » que l'on veut étudier et du type d'interprétation que l'on vise. En effet, il n'ya pas de recettes toutes faites en analyse de contenu, tout dépend des objectifs du chercheur, de ce qu'il veut démontrer, de ses intuitions, et du type de document auquel il s'intéresse. L'analyse des données qualitatives est la technique la plus répandue pour étudier les interviews ou les observations qualitatives (Mucchielli, 2009). Elle consiste à retranscrire les données qualitatives, à se donner une grille d'analyse, à coder les informations recueillies et à les traiter. L'analyse décrit le matériel d'enquête et en étudie la signification.

Cette méthode comporte plusieurs techniques dont nous nous sommes appesanti sur l'une d'entre elles qui nous ont permis de traiter et d'analyser nos données de façon qualitative.

3.6.1.2- Description de l'analyse de contenu

L'analyse de contenu est un ensemble d'instruments méthodologiques de plus en plus raffinés et en constante amélioration s'appliquant à des « discours » extrêmement diversifiés et fondé sur la déduction ainsi que l'inférence. Il s'agit d'un effort d'interprétation qui se balance entre deux pôles, d'une part, la rigueur de l'objectivité, et, d'autre part, la fécondité de la subjectivité (Bardin, 1986). L'analyse de contenu s'organise autour de trois phases chronologiques : la pré analyse, l'exploitation du matériel ainsi que le traitement des résultats, l'inférence et l'interprétation.

3.6.1.2.1- La pré analyse

Il s'agit de l'étape préliminaire d'intuition et d'organisation pour opérationnaliser et systématiser les idées de départ afin d'aboutir à un schéma ou à un plan d'analyse. Cette phase a trois missions : le choix des documents à soumettre à l'analyse, la formulation des hypothèses ainsi que des objectifs et l'élaboration des indicateurs sur lesquels s'appuiera l'interprétation finale. Ces missions ne se succèdent pas obligatoirement de manière chronologique mais sont très liées les unes aux autres. La pré analyse ambitionne d'organiser l'information mais elle est composée, elle-même, d'activités non structurées et « ouvertes ». Pour mener à bien ses trois missions plusieurs étapes traversent la phase de la pré analyse :

- le choix des documents, où on prend contact avec divers matériaux possibles pour déterminer celui qui sera le mieux à même de correspondre aux différents critères en jeu ;

- la lecture flottante pour faire connaissance avec les documents à analyser en laissant venir à soi les impressions et certaines orientations ainsi que pour délimiter le champ d'investigation, construire l'objet de la recherche. En présence des données, il s'agit donc de les lire et de les relire pour tenter de bien saisir leur message apparent.

3.6.1.2.2- L'exploitation du matériel

Le but poursuivi durant cette phase centrale d'une analyse de contenu consiste à appliquer, au corpus de données, des traitements autorisant l'accès à une signification différente répondant à la problématique mais ne dénaturant pas le contenu initial. Cette deuxième phase consiste surtout à procéder aux opérations de codage, décompte ou énumération en fonction des consignes préalablement formulées. Elle comporte deux étapes clés :

- l'opération de catégorisation consiste en l'élaboration ou en l'application d'une grille de catégories, c'est-à-dire des rubriques rassemblant des éléments ayant des caractères communs sous un titre générique, et en la classification des données du corpus dans celles-ci. Il s'agit donc de la classification d'éléments constitutifs d'un ensemble par différenciation puis regroupement par genre (analogie) d'après des critères définis afin de fournir, par condensation, une représentation simplifiée des données brutes (Bardin, 1986).

- le codage/comptage des unités où on applique les catégories au corpus et donc, où l'on remplit les grilles d'analyse selon, d'une part, l'unité d'enregistrement retenue, c'est-à-dire le segment déterminé de contenu que le chercheur a décidé de retenir pour le faire entrer dans la grille d'analyse et, d'autre part, l'unité de numération, c'est-à-dire la manière dont l'analyste va compter lorsqu'il a choisi de recourir à la quantification ; l'unité de numération correspond donc à ce qu'il compte. Pour Mucchielli (2006), toutes les méthodes qualitatives semblent mettre en oeuvre des processus intellectuels communs.

Mucchielli (2006) a dégagé ces processus de l'induction analytique, de la théorie ancrée, de l'approche phénoménologique, de l'analyse structurale et de la systématique des relations. A cet effet, Mucchielli (2006 :15) pense que ces processus sont « faits à base de comparaison, de généralisation, de mise en relation et de construction corrélative d'une forme et d'un sens à travers l'utilisation des autres processus ».

3.6.1.2.3- Traitement, inférence et interprétation des données.

Lors de cette phase, les données brutes sont traitées de manière à être significatives et valides. Ainsi, des opérations statistiques simples, tels que, par exemple, des pourcentages, permettent d'établir des tableaux de résultats, des diagrammes, des figures, des modèles qui condensent et mettent en relief les informations apportées par l'analyse (Bardin, 1986). Ces résultats peuvent être soumis à des épreuves statistiques et des tests de validité pour plus de rigueur.

L'interprétation des résultats consiste à prendre appui sur les éléments mis au jour par la catégorisation pour fonder une lecture à la fois originale et objective du corpus étudié. Cette phase de l'analyse de contenu est certainement la plus intéressante puisqu'elle permet, d'une part, à évaluer la fécondité du dispositif, et, d'autre part, à déterminer la valeur des hypothèses.

Pour Bardin (1986 : 100) « les résultats acquis, la confrontation systématique avec le matériel, le type d'inférences obtenues peuvent servir de base à une autre analyse ordonnée autour de nouvelles dimensions théoriques ou pratiquées grâce à des techniques différentes ».

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle