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Francophonie et médiation des crises politiques en Afrique francophone: le cas de Madagascar

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par Rodrigue TASSE MOTSOU
Institut des Relations Internationales du Cameroun et en cotutelle avec l'Université Jean Moulin de Lyon III en France - Master II en Science politique option Relations Internationales 2012
  

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Paragraphe II : L'absence de mesures coercitives et le risque de résurgence de la crise malgache

L'une des principales causes des crises politiques dans les Etats et gouvernements membres de la Francophonie est due au fait que l'organisation n'a pas d'actions coercitives envers ses Etats membres (A). Par ailleurs, on note régulièrement une résurgence des crises au sein des Etats membres de la Francophonie (B).

A-L'absence d'actions coercitives

La déclaration de Bamako n'a pas une valeur contraignante, c'est ce qui entraine parfois et dans la plupart des cas le non respect de certains principes (la démocratie, l'Etat de droit...) de la Francophonie par ses Etats et Gouvernements membres. Le cas de Madagascar en est une illustration de cette rupture notamment le changement anticonstitutionnel de mars 2009. Dès l'élection de Boutros Boutros Ghali au poste de Secrétaire général de la Francophonie, ce dernier a été confronté à de nombreuses situations de crise traversant les Etats membres de la Francophonie. Aussi, s'est-il imposé la nécessité d'établir des principes régissant les actions de la Francophonie dans le cadre de ses activités de médiation et de conciliation.

Fort de son expérience à l'ONU, Boutros Boutros Ghali, va dégager ces principes en s'inspirant de son agenda pour la paix. Ainsi, le premier d'entre eux consiste à n'intervenir qu'après la demande expresse des Etats en conflit, qu'il soit interne ou international. C'est justement le cas de Madagascar. Cette exigence prend en considération le « sacro-saint » principe de la souveraineté des Etats, principe solidement enraciné en droit international public. Il est consacré par la charte de la Francophonie dans son article 1, lequel dispose : «  la Francophonie respecte la souveraineté des Etats ». L'autorisation d'intervention acquise, il s'agira pour la Francophonie d'intervenir à un double niveau : « dans l'urgence et dans la durée » en intervenant le plus rapidement possible pour désamorcer les conflits latents et en créant dans le même temps, les conditions nécessaires à ce qu'ils ne se reproduisent plus.

Le second principe est celui de la complémentarité de l'action de la Francophonie avec celle des autres organisations internationales. S'il y a d'autres organisations qui s'occupent du conflit ou de la crise, la Francophonie n'interviendra pas à moins que les parties le demandent expressément. En effet, cette réticence à intervenir s'explique par la volonté de la Francophonie d'inscrire son action dans le cadre de la complémentarité et non pas dans celui de la concurrence avec les autres organisations internationales. C'est ce que Boutros Boutros Ghali qualifie de « déontologie de la médiation ». En effet, il considère que « beaucoup de conflits souffrent d'avoir trop de facilitateurs si bien que l'on se trouve parfois en présence de deux types de différends, celui qui oppose les belligérants et celui qui oppose ceux qui aspirent à la réconciliation ».

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus