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La coopération au sein de la zone euro et la lutte contre crise financière. bilan et perspectives

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par Erick KASEREKA TSONGO
Université de Lubumbashi - Gradut 2012
  

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§.2. L'INTERGOUVERNEMENTALISME

L'intergouvernementalisme fut initié dès les années 60 par Stanley Hoffman, un universitaire américain proche de Raymond Aron, qui étudia l'essor de la construction européenne dans une perspective réaliste. Ultérieurement, Robert O. Keohane s'associa à Hoffman pour analyser l'accélération de l'intégration européenne dans les années 80. La théorie de l'intergouvernementalisme vise à comprendre les mécanismes par lesquels les Etats sont conduits à s'associer pour répondre plus efficacement à des besoins communs. La crainte des pays européens d'accumuler les retards dans le domaine des nouvelles technologies fut à cet égard déterminante et conduisit les gouvernements à associer leurs efforts de recherche, puis à élargir les débouchés par la création des marchés unique. La coopération interétatique, par le biais des organisations internationales, est donc envisagée avec un procédé rationnel destiné à optimiser l'emploi des moyens mis en commun par les Etats membres. Cette rationalité explique l'abandon progressif du droit de veto au proofit d'un mécanisme de prise de décision de la majorité qualifié, Staley Hoffman parla à ce propos de mise en commun de la souveraineté » (pooed sovereignty). Dans cette perspective, la communauté économique européenne, comme organisation internationale, fut envisagé comme un multiplicateur des puissances.

Les organisations internationales institutionnalisent donc la négociation marchande entre les Etats (interstate bargaining).

Leurs décisions se présentent dès lors comme le plus petit commun dénominateur sur lequel se sont accordés les Etats. Dans cette négociation permanant, le rôle des grandes puissances demeure prépondérant. A cette première constatation, déjà envisagée par l'école de l'interdépendance, s'ajoute la prise en compte du pouvoir d'influencer des organisations internationales : parce qu'elles apportent des solutions que les Etats ne peuvent offrir, les organisations sont à leur tour en mesure de modifier les règles du jeu. Elles disposent donc d'un pouvoir d'influencer mais celui-ci est insuffisant pour résister aux demandes des Etats. Leurs «pouvoir de dire » est supérieur a leur « pouvoir de faire »

Cette approche a été complétée dans les années 90 par les travaux d'un autre chercheur américain, Andrew Moravesik qui parle pour sa part d'intergouvernementalisme libéral. Comme Stanley Hoffman, Moraveski ne considère que les décisions des organisations internationales resultent d'un marchandage entre les Etas rationnels. Son originalité réside dans la dimension liberale de so approche qui se verifie dans la formation des choix nationaux. Même s'il considère que les Etats cherchent à faire prévaloir leurs intérêts nationaux, ceux-ci ne sont pas envisagées à travers le prisme reducteur d'un intérêt général incarné par un Etat neutre. Les préférences nationales énoncées par les Etats dans les instances des coopérations résultent au contraire des démandes formulées par les acteurs sociaux qui cherchent à faire prévaloir leurs options devant les instances administratives et politiques.

L'intergouvernementalisme libérale se présent comme une méthode d'analyse des procédures par lesquelles les Etats s'associent en vue de répondre aux attentes de leurs populations39(*).

L'intergouvernementalisme s'est enrichi des recherches menées par les néo institutionnalistes. Abandonnant toute les références aux aspects institutionnels étudient désormais l'influence des institutions internationales sur le comportement des Etats. Dans cette perspective, les organisations internationales sont perçues comme des instruments placés à la disposition des Etats pour faciliter l'adoption des accords internationaux et assurer le respect des engagements pris. Concernant le contrôle des accords, le rôle des organisations internationales ne doit pas être envisagé sous l'angle de pouvoirs qui conduit les Etats mêmes plus puissants à respecter leur parole pour s'assurer que les autres Etats se comportent de la même manière.

Ainsi donc, c'est sous la bannière de ces trois théories que se conçoivent et s'exécute la coopération internationale. C'est dire que le fait de coopérationnel découle d'une rationalité conceptuelle reposant sur les enjeux des réalités sociales définies par les acteurs déterminants qui sont principalement des Etats et les organisations internationales.

* 39Wenu B, op. cit., p. 17

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