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La coopération au sein de la zone euro et la lutte contre crise financière. bilan et perspectives

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par Erick KASEREKA TSONGO
Université de Lubumbashi - Gradut 2012
  

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SECTION.2. CRISE FINANCIERE DANS LA ZONE EURO

§.1. Présentation de la Crise financière dans la zone euro

La crise financière qui se vit dans la zone est une crise de la dette. La crise de la dette dans la zone euro désigne une suite d'événements financiers qui affectent, depuis le début de l'année 2010, les économies de 17 États membres de l' Union européenne, dont la monnaie de référence est l' euro, dans le sillage de la crise financière de 2007-2010.

La crise de la dette dans la zone euro débute avec la crise de la dette publique grecque et se poursuit avec la crise irlandaise, portugaise, et espagnole. Dans ces deux derniers cas, il s'agit d'une crise de la dette privée et du système bancaire qui par les interventions de l'État qu'elle suscite devient une crise de la dette publique. Dans tous les cas, cette crise relève les insuffisances de l'architecture de la zone euro, et notamment le trop peu de surveillance des déséquilibres macro-économiques. En effet ce qui rend les crises particulièrement problématiques c'est que ces États notamment la Grèce, le Portugal, et l'Espagne ont eu une inflation plus importante que les pays du Nord qui a grevé leur compétitivité et provoqué un déséquilibre de la balance extérieure qui pèse sur la croissance rendant le remboursement de la dette encore plus difficile. Les solutions une déflation, ou peut-être de façon plus exacte dans ce cas une dévaluation interne 68 et les réformes structurelles nécessaires pour remédier à ce qui a provoqué l'inflation et accroître le potentiel de croissance sont en général douloureuses et suscitent de fortes résistances. Au plan institutionnel, la crise va entraîner de profondes transformations de la zone euro dont dès le sommet européen des 25 et 26 mars 2010, Angela Merkel a souligné la nécessité et montré « sa détermination à réécrire le livre des règles économiques de l'Union économique même si cela exige une longue et éprouvante bataille ».

§.2. Causes

A. Crise économique de 2008

À la suite de la crise financière de 2007-2008, la zone euro est entrée en récession au troisième trimestre de 2008. Le 11 octobre 2008, les chefs d'État et de gouvernements de la zone euro ont tenu un sommet extraordinaire à Paris pour élaborer un plan d'action commun à l'Eurozone et à la Banque centrale européenne afin de stabiliser l'économie de l' Union européenne. Les dirigeants ont bâti un plan destiné à faire face à la crise financière de 2008. Ils se sont mis d'accord sur un plan de sauvetage des banques prévoyant une entrée des gouvernements dans les banques et des garanties. Notons toutefois que pour certains, tel Laurent Cohen-Tanugi que le plan de relance européen estimé à 200 milliards d'euros (1,5 % du PIB) n'est qu'un agrégat de plans nationaux suffisants pour éviter une dépression mais insuffisants pour une sortie de la crise par le haut. Malgré tout, il permettra à l'Europe de renouer avec la croissance parée une récession économique marquée par une chute du PIB de 4 % en 2009. Sa croissance prévue par le FMI en 2010 et 2011 est relativement faible52(*).

Toutefois, les politiques de relance et de soutien aux banques ont accru la dette publique des pays membres. En France la dette publique passe de 65 % du PIB à 78 % en PIB, en Allemagne de 60 % à 78 %, en Italie de 105 % à 115 % et en Espagne de 40 % du PIB à 64 % sur la même période53(*). Parallèlement, la zone euro demeure une zone de faible croissance ce qui pèse également sur la soutenabilité de la dette.

B. Erreurs dans la gestion de la crise financière de 2008

Pour Jean Pisani-Ferry l'Europe a fait une erreur lors de la crise financière de 2008, en n'obligeant pas les banques à révéler l'étendue de leurs pertes. Aussi, quand la crise grecque se déclenche, l'idée de restructuration de la dette sera difficile à faire admettre à la BCE et aux gouvernements qui craignent pour le système bancaire54(*). Lorsque le FMI insistera sur la sous-capitalisation des banques européennes cela provoquera « l'ire du lobby bancaire »55(*). Michel Aglietta propose une analyse assez proche sur ce sujet. Pour lui, « on assiste...depuis quatre ans à une seule crise du capitalisme financiarisé »56(*).

Jacques Delors, dans un entretien donné au journal Le Monde en décembre 2010, rappelle que les banquiers « ont reçu des États, comme prêts ou comme garanties, 4 589 milliards d'euros », et qu'ils ne sont pas très enthousiastes pour accepter de nouvelles règles du jeu57(*).

Martin Wolf, quant à lui, n'apprécie pas que les Irlandais aient tenté de sauver leurs banques en prenant en charge leurs dettes. Il souligne que si la dette bancaire devait être considérée comme une dette publique alors « les banquiers devraient être considérés comme des fonctionnaires et les banques comme des services gouvernementaux »58(*).

* 52 De Tricornot, « Mauvaise surprise : la croissance dans la zone euro a calé au quatrième trimestre », journal Le Monde, 14 et 15 février 2010 sur http://www.lemonde.fr/espangne-la-dette-public-va-bondir/

* 53 Aglietta M., Zone Euro (éclatement ou fédération), Paris Michalon, 2012, http://www.lemonde.fr/espangne-la-dette-public-va-bondir/

* 54 Pisani-Ferry J., op. cit, p.111

* 55 Aglietta M., art. Cit.

* 56 Ibidem, p.19

* 57 Faujas A. et Frachon A., « Jacques Delors : "La politique doit être l'ultime référence, je refuse que les banquiers fassent trembler les gouvernements de la zone euro" », Le Monde, 8 décembre 2010/ sur http://www.lemonde.fr/ consulté le 08/03/2012

* 58 Wolf M., « L'Europe à l'heure de vérité », Le Monde, 7 décembre 2010 sur http://www.lemonde.fr/ consulté le 08/03/2012

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