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Importance de l'analyse du risque dans la démarche du commissaire aux comptes

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par Kozoloa Coulibaly
ESCA- Ecole Supérieure de Commerce d'Abidjan - Master 2- Audit et Contrôle de Gestion 2010
  

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II-LA DEMARCHE CONCEPTUELLE DE L'AUDIT

Le principe général de l'audit repose sur une approche hiérarchisée (souvent appelée approche top-down), rendue nécessaire par la taille des entités contrôlées et facilitée par leur décomposition en cycles. La démarche d'audit pour valider les états financiers de l'entreprise est la suivante:

On procède tout d'abord à une revue globale des états financiers pour s'assurer de leur cohérence générale ;

on procède à l'identification des cycles significatifs de l'entreprise et à l'analyse de leur fonctionnement ;

On effectue ensuite le contrôle de ces cycles significatifs, ce qui va permettre de valider

les postes du bilan et du compte de résultat qui leur sont associés ;

enfin, on passe en revue les postes du bilan et du compte de résultat qui ne font pas partie des cycles principaux en fonction de leur importance éventuelle dans les comptes.

Concrètement, le contrôle de chaque cycle de l'entreprise se fait par l'intermédiaire de « procédures d'audit », c'est-à-dire de tests ou contrôles qui doivent permettre de valider les montants dans les comptes. L'objectif de ces procédures est de s'assurer que les montants figurant dans les comptes sont justifiés, c'est-à-dire qu'ils vérifient les « assertions » suivantes:

· La réalité

Il est question ici pour l'auditeur de s'assurer que tous les actifs et toutes les dettes ainsi que les transactions enregistrées en comptabilité sont réels et non fictifs.

Exemples :

Les stocks inscrits à l'actif sont-ils bien réels ?

Les créances inscrites à l'actif existent-elles réellement ?

Les dettes au passif sont-elles effectivement dues ?

Les ventes comptabilisées correspondent-elles à des marchandises effectivement livrées ?

· L'exhaustivité

Il s'agit ici de savoir si toutes les opérations de l'entreprise sont enregistrées.

Exemples :

A-t-on inscrit à l'actif tous les stocks de l'entreprise ?

A-t-on comptabilisé toutes les provisions pour risques et charges ?

Toutes les réceptions de marchandises ont-elles été traduites en comptabilité par l'enregistrement de la facture d'achat correspondante ?

3. Le rattachement

Il est question ici de s'assurer que toutes les transactions de l'entreprise sont comptabilisées dans la bonne période.

· L'évaluation

Il s'agit de vérifier si la valeur des actifs et des passifs ainsi que les charges et produits sont correctement évalués. Pour ce faire, l'auditeur doit s'assurer par exemple que :

Les provisions constituées sont suffisantes ;

Les stocks et les immobilisations inscrits à l'actif sont correctement évalués.

· La mesure

Il s'agit de vérifier que les charges et les produits sont correctement évalués. A cet effet, l'auditeur doit par exemple s'assurer que les ventes de marchandises résultent de l'exactitude des prix facturés, de l'exactitude arithmétique de la facture, de l'exactitude du montant comptabilisé par rapport à celui de la facture.

· Droits et obligations

Cette assertion vise à s'assurer que :

- les actifs enregistrés en comptabilité sont la propriété de l'entreprise ;

- les passifs lui sont attribuables ;

- l'entreprise est réellement partie aux transactions et que celles-ci sont effectivement réalisées pour ses besoins.

· La présentation et la publication de l'information

Ce critère a pour objectif de s'assurer que toutes les opérations de l'entreprise sont correctement enregistrées, présentées et publiées à bonne date. En d'autres termes, il est question ici de savoir si :

Les opérations de l'entreprise sont enregistrées dans un compte approprié ;

Les opérations de l'entreprise sont correctement présentées dans les comptes annuels ;

L'information financière est conforme aux règles en vigueur.

Pour s'assurer que les comptes annuels répondent aux assertions sus-évoquées, l'auditeur doit choisir une approche d'audit appropriée.

Dans la vision scientifique de l'audit moderne, les assertions représentent les hypothèses à tester par les procédures d'audit. Justifier un montant présent dans les comptes revient à effectuer des contrôles qui - vérifiant chacun une ou plusieurs assertions - permettent par leur combinaison de couvrir l'ensemble des assertions (Francis 1994). Les procédures d'audit doivent alors, à l'instar d'une expérience scientifique, réunir des « preuves d'audit », c'est-à-dire des contrôles et tests réussis pour démontrer la validité des assertions8. Par exemple, un inventaire physique permettra de vérifier l'assertion « réalité » l'un compte d'approvisionnements par rapprochement des listings de stocks avec les pièces présentes en magasin. L'assertion « évaluation », plus complexe, nécessitera à la fois des contrôles de factures d'achat pour vérifier les valeurs brutes et des tests de délais de rotation pour détecter des dépréciations éventuelles.

On peut donc synthétiser l'approche conceptuelle de l'audit financier contemporain de la manière suivante :

Pour chaque poste des états financiers, il y a un risque que le montant enregistré soit non correct. L'auditeur va donc appliquer des procédures d'audit aux cycles de l'entreprise pour accumuler des preuves d'audit qui permettent de considérer que le risque est maîtrisé, c'est-à-dire que les assertions liées aux montants dans les comptes sont vérifiées. Le choix et l'interprétation des procédures d'audit utilisées lors du contrôle d'un cycle donné se font en fonction du seuil de matérialité retenu. Sur la base des preuves d'audit accumulées sur chaque cycle, ainsi que d'une analyse de cohérence générale, l'auditeur pourra alors émettre son opinion

Selon les fondateurs de cette vision de l'audit, il existe certes des différences essentielles entre preuve expérimentale et preuve d'audit (concernant en particulier leur disponibilité et leur fiabilité), mais ce sont des différences de degré et non de nature.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote