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Importance de l'analyse du risque dans la démarche du commissaire aux comptes

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par Kozoloa Coulibaly
ESCA- Ecole Supérieure de Commerce d'Abidjan - Master 2- Audit et Contrôle de Gestion 2010
  

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CHAPITRE 2: LES RISQUES LIES A LA MISSION AUDIT

SECTION 1: LES DIFFERENTS TYPES DE RISQUES EN AUDIT

Avant de présenter les différents risques étudiés dans cette approche d'audit, il est nécessaire de présenter une définition bien spécifique sur la notion du risque.

Ainsi, la recommandation international n° 25, « Importance relative et risque d'audit », de l'International Fédération of Accountants (IFAC), définit le risque d'audit de façon suivante (paragraphe9) :

« Le risque d'audit est le risque qu'un auditeur puisse exprimer une opinion inappropriée sur une information financière comportant des inexactitudes significatives ».

Une définition plus détaillée de la notion du risque pourrait être :

« Le risque d'audit peut être défini, comme le risque que des erreurs ou irrégularités n'aient pas été détectés après l'accomplissement de l'audit et que ces erreurs ou irrégularités affectent de manière significative les comptes certifiés ».

Lors de la planification de l'audit, l'auditeur doit évaluer le risque qu'une fraude ou qu'une erreur conduit à des anomalies significatives dans les états financières et doit interroger la direction sur toute fraude ou erreur significative qui aurait été détecté.

Ajoutant que la norme I.S.A 240 définit la fraude comme « un acte volontaire commis par une ou plusieurs personnes faisant partie de la direction ou des employés, ou par des tiers, qui aboutit à des états financières erronés ».

L'erreur, selon l'I.S.A 240, est définie comme une inexactitude involontaire contenue dans les états financières telle que :

· Une erreur mathématique dans les documents et les donnés comptables. o L'omission ou l'interprétation incorrecte de faits.

· L'application incorrecte de politique d'arrêter des comptes.

De manière générale, s'il existe de très nombreux risques d'erreurs, ils n'ont pas tous la même probabilité de se réaliser. On distingue généralement :

Les risques potentiels : ces risques sont théoriquement susceptibles de se produire si aucun contrôle n'est exercé pour les empêcher ou détecter et corriger les erreurs qui pourraient en résulter, ces risques sont communs à toutes les entreprises.

Les risques possibles : ces sont les risques potentiels contre lesquels une entreprise donnée ne s'est pas dotée de moyens pour les limiter. Il existe alors une forte probabilité que des erreurs se produisent et ne soient ni détectées, ni corrigées par l'entreprise. Ce sont ces risques possibles que l'auditeur va s'efforcer de recherche tout au long de sa mission.

Il existe les diverses origines possibles de risque:

· Qu'ils peuvent être liés au secteur d'activité dans lequel l'entreprise exerce son activité.

· Qu'ils peuvent être attachés à l'entreprise elle même.

· Enfin, qu'ils peuvent dépendre de la nature des opérations traitées par l'entreprise.

L'I.FAC distingue trois composantes du risque d'Audit à savoir :

· Le risque inhérent.

· Le risque de non contrôle.

· Le risque de non détection

I-LE RISQUE INHERENT (INHERENT RISK)

On peut définir le risque inhérent comme étant «le risque qu'un solde de compte ou une catégorie d'opérations puisse renfermer une inexactitude qui, seule ou ajouté à des inexactitudes présentes dans d'autres soldes ou catégorie, pourrait être significative à supposer qu'il n'y ait pas de contrôles internes s'y rapportant».

Pour évaluer le risque inhérent, l'auditeur se fie à son jugement professionnel par l'examen de nombreux facteurs tels que :

Au niveau des états financiers


· L'intégrité de la direction ;


· L'expérience et les connaissances de la direction ainsi que les remaniements au sein de la direction intervenus durant l'exercice. L'inexpérience de la direction peut par exemple avoir des répercussions sur l'établissement des états financiers de l'entité ;


· Les pressions inhabituelles exercées sur la direction et notamment les circonstances qui pourraient l'inciter à présenter des états financiers inexacts, telles qu'un nombre élevé de faillites dans le secteur d'activité ou une entité qui ne dispose pas de fonds propres suffisants pour poursuivre ses activités ;


· La nature des activités de l'entité. Par exemple, l'obsolescence technologique potentielle de ses produits et services, la complexité de la structure de son capital, l'importance des parties liées, le nombre de centres de production et l'éparpillement de leur implantation géographique ;


· Les facteurs influençant le secteur dans lequel opère l'entité, telles que les conditions économiques et concurrentielles mises en évidence par les tendances et les ratios financiers ainsi que les innovations technologiques, l'évolution de la demande et des pratiques comptables du secteur.

Au niveau du solde des comptes et des catégories de transactions


· Les comptes comportant des ajustements sur exercices antérieurs ou reposant en grande partie sur des estimations ;


· La complexité des transactions sous-jacentes et d'autres évènements qui peuvent nécessiter l'intervention d'un expert ;


· Le degré de jugement intervenant dans la détermination des soldes des comptes;


· La vulnérabilité des actifs aux pertes ou aux détournements, par exemple des actifs très attractifs et faciles à transférer tels que la trésorerie ;


· L'enregistrement d'opérations inhabituelles et complexes, notamment vers la fin ou en fin d'exercice ;


· Des opérations non soumises aux traitements habituels.

Le risque inhérent peut être décomposé en deux risques à savoir :

· Les risques généraux liés à l'entreprise.

· Les risques liés à la nature des opérations traités.

I-1 RISQUE GENERAUX LIES A L'ENTREPRISE :

Il s'agit des risques qui sont de nature à influencer l'ensemble des opérations de l'entreprise.

Chaque entreprise, selon le secteur dans lequel elle opère, sa structure et son organisation, possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui rendent plus ou moins probables la concrétisation de ces risques potentiels. Pour contrôler une entreprise, l'auditeur doit donc identifier les risques qui la distinguent des autres. Ainsi, l'auditeur va se documenter sur l'activité de l'entreprise et sur son secteur d'activités. Il devra également se renseigner sur l'organisation et la structure de l'entreprise.

I-2 RISQUES LIES A LA NATURE DES OPERATIONS TRAITEES

Ce risque représente la possibilité qu'un compte ou un flux de transaction d'être erroné de façon significative.

On peut distinguer les données saisies en comptabilités en trois catégories. Chacune est porteuse de risques particuliers :

· Les données répétitives : elles résultent de l'activité habituelle de l'entreprise ; achats, ventes, salaires.... Elles sont traitées de manière uniforme en fonction des systèmes mis en place. Les risques sont donc liés à la fiabilité de ces systèmes.

· Les données ponctuelles : elles sont complémentaires de procédures mais, saisies à des intervalles de temps plus au moins réguliers : inventaire physiques, évaluations de fin d'exercice.... Elles sont porteuses de risque significatif lorsque leur saisie n'est pas organisée de façon fiable et il est donc important de les connaître à l'avance pour décider des contrôles qui devront être effectués.

· Les données exceptionnelles : ces sont des opérations ou des décisions qui sortent du domaine de l'activité courante : réévaluation, fusion, restructuration .... L'entreprise ne disposent pas des critères préalables, d'élément comparatifs, de personnel expérimenté pour ce type d'opération, les risques que des erreurs se produisent et ne soient pas détectées sont plus importants

II - LE RISQUE DE NON CONTROLE

Le risque de non contrôle est le risque qu'une erreur significative dans un solde de compte ou dans une catégorie de transactions, isolée ou cumulée à des erreurs dans d'autres soldes ou catégories de transactions, ne soit ni prévenue ou détectée, et corrigée en temps voulu par les systèmes comptables et de contrôle interne.

Le risque de non contrôle appelé encore risque lié au contrôle interne représente la possibilité que les défaillances intrinsèques du système d'informations de l'entreprise ne lui permettent pas de produire des comptes fiables. Ainsi, ce type de risque consiste en la possibilité que le système de contrôle interne ne permette pas de détecter une erreur dans les états financiers ou ne prévienne pour la réalisation d'erreurs dans un compte ou un flux de transactions.

Peu importe que le risque inhérent (risque général lié à l'entreprise et risque lié aux opérations comptables) soit élevé si le système de contrôle interne a été bien conçu et si son application est correctement effectuée, cela vient en effet réduire considérablement l'apparition des erreurs.

III - LE RISQUE DE NON DETECTION

Le risque de non détection est le risque que les procédures mises en oeuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de détecter une inexactitude présente dans un solde de compte ou une catégorie d'opération, qui, seule ou ajoutée aux autres inexactitude présentés dans d'autre soldes ou catégories d'opérations, pourrait être significative.

C'est donc le risque que les contrôles mis en oeuvres par le réviseur ne détectent pas les erreurs dans un compte ou un flux de transaction. Ils ont pour conséquence de pouvoir faire émettre au réviseur une opinion inappropriée sur les états financiers.

Ainsi, le choix par l'auditeur des procédures mises en oeuvre, de leur étendue et de la date liée à ses interventions entraîne obligatoirement un certain niveau de risque que le commissaire aux comptes doit s'efforcer de minimiser. Il n'est en effet pas possible, notamment pour des raisons de coût et d'efficacité, d'obtenir une assurance absolue que les comptes annuels ne contiennent pas d'erreurs, quels que soient les systèmes mis en place par l'entreprise ou les contrôles de détection mis en oeuvre par l'auditeur.

SECTION 2 : LES NORMES D'AUDIT EN VIGEUR EN MATIERE D'EVALUATION DU RISQUE

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault