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Plaidoyer pour la protection des droits de l'enfant en Haiti

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par Lefabson Sully
Institut Superieur des Sciences Economiques Politiques et Juridiques  - Licence ES Sciences Juridiques  2005
  

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Conclusion générale

« Plaidoyer pour la protection des droits de l'enfant en Haiti » est un exposé technique et scientifique sur la situation générale des enfants en Haiti et comment l`Etat traite cette question avec légèreté. Nous avons essayé de faire une comparaison avec celle de l`Afrique et d`autres pays. Ils sont nombreux les enfants d`Haiti qui sont en danger et exposés socialement, physiquement, sexuellement et moralement.

L`Etat haitien a toujours essayé de résoudre ce problème en aval par la répression systématique des délinquants, la création de certaines lois, le tribunal pour enfant et même exagérément des prisons pour enfants couramment appelées centre de réeducation sans avoir un minimum de structure pouvant permettre à l`enfant de bénéficier d`un traitement adéquat pouvant faciliter sa réinsetion sociale.

On doit tout d`abord comprendre que le délinquant est celui qui est mal inséré socialement et qui n`a pas pu avoir à la base une bonne éducation. Cette situation l`expose à un véritable désaroi moral qu`il n`a pas pu maitriser et il est devenu un danger pour la société. L`Etat a donc pour tâche de le rééduquer et le réinsérer dans la société.

La famille devient un outil ou une structure privilégiée pour faire face à cette situation dansgereuse. C`est dans la famille que l`homme fait ses premiers apprentissages des vertus morales et sociales. L`homme est profondément marqué par son éducation première qui est bien ancrée dans sa conscience et le marquera plus que les deux autres qui sont l`éducation scolaire ou instruction et l`ensemble des expériences ou les fréquentations faites dans la vie. Mais l`éducation familiale ou éducation première a toujours prédominé.

La Convention Internationale des Droits de l`Enfants (CIDE) adoptée par l`Assemblée générale des Nations Unies le 20 Novembre 1989, ratifiée par Haiti en 1995, pose les principes fondamentaux du respect des droits de l`enfant et les éléments essentiels à sa personne. Comme tout individu, l`enfant a droit à la vie, à la santé, à la sécurité, au loisir, à la liberté etc.... Qu`il soit en Haiti ou à l`étranger, la question des droits de l`enfant reste un sujet universel de débat social, psychologique et juridique. Aujourd`hui, quelle est la position d`Haiti en matière des droits de l`enfant à l`echelle mondiale par rapport à l`occident et aux autres pays du Sud ?

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Cependant, en toute vraissemblance, la situation semble n`être pas trop claire quant à la

condition de vie des petits enfants et aux adolescents haitiens. Le défi à relever est toujours grand, plus de vingt ans après la ratification de cette Convention. Les mécanismes publics de protection des droits de l`enfant sont jusque là faibles. Les lois sont en majeure partie désuettes, les garanties constitutionnelles ne sont pas pleinement accordées. Les interventions des organismes internationaux et non gouvernementaux essaient d`atténuer les difficultés mais sans pouvoir les résoudre.

Port-au-Prince, la capitale d`Haiti constitue le plus grand centre de la délinquance

juvénile où il y a une explosion démographique, passant de 500 000 à 2 000 000 habitants pendant ces trente dernières années, n`a pas les structures adéquates pour faire face à cette nouvelle réalité qui constitue une menace pour la paix, la sécurité publique et n`a pas aussi une police municipale et une gendarmerie à l`instar de Paris pour combattre la grande délinquance. Il en résulte un degré de tolérance et de permissivité grave qui permet de prendre l`anormal pour le normal et le normal pour l`anormal puisque certaines infractions mettant en préril l`avenir des enfants n`ont jamais été combattues vigoureusement.

Vu que certaines familles vivent dans la pauvreté extrême, elles perdent leur autorité

morale sur leurs enfants qui se trouvent dans l`obligation de quémander dans les rues pour assurer le primum vivere. L`intervention de l`Etat s`avère donc indispensable pour soulager ces familles nécessiteuses en proie à la misère et au chômage chronique qui sape l`éducation à la base au mépris des prescrits de la constitution. On doit aussi tenir compte des enfants en domesticité et des orphelins dont l`Etat doit nécessairement encadrer en vue de récupérer certains talents pour le bien et l`avenir de la société haitienne.

La Convention Internationale de 1989 sur la protection des droits de l`enfant ratifiée en 1995 et celle contre la torture demeurent jusqu`à aujourd`hui fictives et inappliquées en Haiti. L`enfant haitien continue à être victime des abus et violations de toutes sortes malgré les garanties que lui offre la constitution et ces dites conventions.

Les organismes de protection en Haiti tels que le Bien être social, la Brigade de

Protection des Mineurs (BPM), le Centre de Réeducation des Mineurs en Confit avec la Loi (CERMICOL) ne remplissent pas efficacement leur rôle et ne concertent pas leurs efforts dans le but de protéger l`enfance en difficulté et ne se font seulement remarquer qu`à Port-au-Prince comme si cette dernière représente tout le pays.

Recommandations

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L`Etat haitien doit régulariser le fonctionnement des ONGs. des crèches et orphelinats fonctionnant à travers le pays, prendre de nouvelles mesures pour les rendre aptes à mieux servir la collectivité. Leur présence est dû à la faiblesse des institutions étatiques qui n`ont pu jouer valablement leur rôle, au point que dans les pays développés, on ne remarque même pas leur présence face au fonctionnement des grands programmes sociaux que l`Etat assure aux populations vulnérables. L`injustice criante, l`insouciance et la mauvaise répartition des richesses par les gouvernements successifs sont à la base des disparités économiques graves que connait Haiti de nos jours et encouragent l`implantation de certaines institutions non gouvernementales susceptibles de combler un vide dans la santé, l`éducation, l`environnement, les droits humains etc. ... permettant aux enfants nécessiteux de survivre et de bénéficier certains services élémentaires de base favorisant leur épanouissement.

Si les enfants sont considérés comme l`avenir du pays, dit le vieil adage, leur éducation doit être pris à la base c`est-à-dire l`Etat haitien doit octroyer aux familles en difficulté des allocations mensuelles qui leur permettraient de créer un environnement favorable pour que l`enfant puisse vivre en toute dignité et dans le respect de ses droits.

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Après avoir analysé et observé les différentes mesures et les structures étatiques évoluant dans la chaine de protection et considérant la situation pratique des enfants d`Haiti, nos recommandations sont les suivantes :

1. il faut une révision et une mise à jour de la loi du 7 Septembre 1961 en vue de l`adapter à l`évolution de la société.

2. L`Etat doit élaborer un code de famille comme prévu par la constitution du 29 mars 1987, amendée en 2012, qui va définir un système de sécurité sociale pour les familles en leur incitant à instaurer un mode de planification.

3. il faut introduire dans le curicum du Ministère de l`éducation nationale un cours de « droits et devoirs des enfants ».

4. l`Etat doit renforcer la loi du 5 Juin 2003 sur l`interdiction et l`élimination de toutes formes d`abus, de violence, de mauvais traitements ou traitements inhumains contre les enfants, en définissant le régime de famille d`accueil prévu par l`article 3. il faut aussi tracer les procédures judiciares pour toute violation de l`article 2 de cette dite loi.

5. il faut un renforcement considérable du système judiciare, ( les tribunaux, les juges et les commissaires pour enfants) pour réduire et voire faire disparaitre la question de détention préventive prolongée des enfants dans les centres carcéraux.

Bibliographie

Liste des abréviations

CIDE : Convention Internationale des Droits de l`Enfant CP : Code Pénal

ONG : Organisation Non Gouvernementale

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OIM : Organisation Internationale de Migration

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry