Chapitre2: Etat de la question,
fondement théorique et conceptuel
Il
s'agit de la synthèse des études précédentes en
rapport avec le thème, le dégagement de la problématique
et l'analyse des concepts clés du thème de recherche.
2.1. Synthèse bibliographique
Le nombre considérable de références
bibliographiques révèle que les milieux estuariens et
deltaïques d'une manière générale ont fait l'objet de
plusieurs études en particulier sur l'aspect de la dynamique des
unités morphologiques. Cette dynamique, influencée
essentiellement par la péjoration climatique, les mouvements
océanographiques ainsi que la pression anthropique, bouleverse en grande
partie l'équilibre écologique et les activités
économiques voire sociales des zones de contact entre l'océan
(mers) et le continent (fleuves).
DIARA. Marlin (1999), dans sa
thèse intitulée : « Formation et évolution
fini-holocène et dynamique actuelle du Delta Saloum-Gambie
(Sénégal-Afrique de l'Ouest) », soutenue le 16
Décembre 1999 à l'université de Perpignan, décrit
le caractère morphologique, stratigraphique et sédimentologique
des différentes unités et les facteurs physiques
déterminant la dynamique sédimentaire actuelle et la
quantification des stocks sédimentaires déplacés du Delta
Saloum-Gambie.L'auteur s'est basé sur l'analyse topo
bathymétrique, des prélèvements, la marnage et Zéro
de référence, la télédétection pour
l'identification des unités ainsi que des analyses de laboratoire. Ce
travail révèle que le Delta du Saloum, qui se situe entre mer et
continent, un domaine margino-littoral à topographie très basse,
est bordé par la formation du continental terminal. Il s'étend sur plus de 90000 ha et constitué principalement de trois cours-d `eau
tels que le Saloum, le Diomboss et le Bandiala de direction nord-est, sud-ouest
(NE-SW). Et les différentes unités morphologiques sont : les
chenaux, les cordons sableux, les vasières à mangrove, les tannes
et le littoral. Ainsi, les cordons sableux du Delta sont des iles littorales,
des flèches en construction ou de barrières simples. Les
vasières s'étendent le long des bolong et jamais au front de la
mer. Les tannes se situent en arrière des vasières ou ils
s'étendent entre la mangrove et les barrières sableuses. Quant au
littoral, il est le rivage actuel qui subit directement l'influence de la mer
sans être abrité par quelque formation que ce soit. Les
unités morphologiques retrouvées dans le Delta du Saloum-Gambie
sont donc multiples. Et sont essentiellement : la vasière, les
tannes, les barrières sableux, les chenaux et le littoral.
DIAGNE. Soda (2012), dans son mémoire intitulé
: « Impacts de la dynamique des unités morphologiques
dans les iles du Gandoul (Niodior, Dionewar et
Falia) :(Saloum du Sénégal) », s'intéresse
à la dynamique des unités morphologiques dans les iles de Gandoul
et leurs impacts sur le milieu.Sa méthodologie se base sur l'implantation des piquets dans la plage
des trois iles et l'analyse de cartes diachroniques à partir d'images
satellitaires des années 1984, 1992, 2003 et 2011.Il ressort de
l'analyse de ces données une dynamique positive des tannes, des bancs
sableux et des eaux de surface et une évolution négative de la
mangrove et de la savane entre 1984 et 2011 dues aux facteurs naturels et
anthropiques. En effet cette situation qui se justifie en grande partie par la
rupture de la flèche de Sangomar, la forte salinisation et
l'acidification des sols, la topographie, la faiblesse des volumes d'eau des
pluies surtout dans les années 1980. De 1984 à 2011, les iles de
Niodior, Dionewar et Falia ont donc connu une évolution de ses
différentes unités paysagères liée aux facteurs
naturels et anthropiques. Cette dynamique qui se
manifeste par une régression continue de la savane et de la mangrove au
profit des tannes, banc de sable et eau de surface a des répercussions
néfastes sur l'environnement du milieu.
DIATTA. Seynabou (2012), dans son mémoire
intitulé : « Dynamique des unités
morphologiques de Betanti à la frontière de la »,
soutenue en 2012 à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar,
étudie la dynamique des unités morphologiques le long du littoral
Ouest sénégalais au delta du Sine-Saloum de Betanti à la
frontière de la Gambie.Seynabou se base surle travail de terrain
à l'aide des piquets pour mesurer le degré d'engraissement ou de
dégraissement par piquets et d'images satellitaires pour l'analyse de
cartes diachroniques. On note ainsi qu'avant 1987 (la rupture de la
flèche de Sangomar), les paysages littoraux situes au Sud de l'ile de
Gandoul représentaient un visage diffèrent de ce qui est
observé après la rupture. En 1986, les zones inondables
représentaient 4124,07 ha bordant les bolong. La savane arborée
avec 2068,44 ha, la mangrove est plus représentative estimée
à 14277,94 et les sols nus estimés à 7235,06 ha. La
situation en 2002 révèle une accrétion de 1619,14 ha pour
la mangrove, 3761,05 ha pour la végétation et une
régression de 1569,84 ha pour les zones inondables et de 4798,38 ha pour
les sols nus. Cette régression des sols nus qui occupaient la presque
totalité du littoral de ce secteur se traduit par la brèche de
Sangomar. Cette rupture a entrainé aussi la disparition des ilots de
sables aux bords de Betanti laissant en place des crochets littoraux qui
s'allongent davantage. La situation en 2011 est l'inverse de cette notée
en 2002. Les résultats des mesures d'engraissement montent une forte
érosivité notamment dans les iles Betanti et Fathala qui se
manifeste par un recul du trait de côte. La dynamique
géomorphologique pour la période 1986 à 2011 est alors
très sensible du fait de la vitesse progressive concernant
l'évolution spatio-temporelle des unités paysagères de
Betanti à la frontière de la Gambie.
NIANE. K (2012), dons mémoire
intitulé : « Dynamique des unités
morphologiques le long du Sine des années 1960 aux années
2010 : Cas de la communauté rurale de Mbellacadio (région de
Fatick) », aborde les caractères physiographiques et les
processus morpho-dynamiques qui marquent les unités
géomorphologiques de Mbellacadio. L'approche méthodologique
emprunté est la revue documentaire, les travaux de terrain tels que les
enquêtes et l'analyse de cartes diachroniques à partir d'images
satellitaires et de photos aériennes des années 1979, 1985, 1992,
2006, 2011.Ces résultats révèlent une importante
évolution morpho-dynamique des différentes unités entre
1979 et 2012. Ainsi, on note une progression de la surface des terres de
cultures de 1887,5 ha en 1985 à 11844,66 ha en 2006 et une
légère régression en 2011 avec une superficie de 10509,36
ha. Quant aux tannes et la vasière les résultats montent une
régression continue depuis 1985 à 2011 soit : 7729,33 ha
à 2863,72 ha de 1885 à 2011 pour les tannes et de 1887,5 ha
à 983,48 ha pour la vasière nue. L'auteur en déduit que
cette dynamique spatio-temporelle des unités est à grande partie
liée à la péjoration climatique, à la salinisation
et aux mauvaises pratiques de récupération des sols
affectés par cette salinisation.
BADJI. B (2014), dons son mémoire intitulé :
« Dynamique des unités morphologiques des iles Karones et
Bliss de 1980 à 2010 », évalue le
phénomène de l'érosion côtière et
l'évolution des unités morphologiques dans les iles de Karones et
Bliss entre 1980 et 2010. Son travail de terrain consiste à
l'installation de piquets, disposés sous forme de triangle pour les
mesures altimétriques età des analyses diachroniques de 1980
à 2014.Ces dernières s'avèrent une mutation
morpho-dynamique des unités de 1980 à 2014. En effet, entre 1980
et 1990, les résultats montent que les eaux de surface et les sables ont
connu une forte progression soit respectivement à une superficie de
1364,80 km² et de 432,47 km² et une régression de 84,21
km² pour la végétation et 208,40 km² pour la mangrove.
Ce qui se justifie par le recul des normales pluviométriques
significatif passant de 1522 mm en 1969 à 114,9 mm en 2000 et de
l'avancée de la mer à l'intérieur des terres. La situation
de la période 1990 à 2005 révèle une
régénération de la mangrove et de la
végétation continentale et représentent respectivement de
284,60 km² et 133,98 km² en 2001. Cette réservation s'explique
par l'accroissement de la pluviométrie entre 1990 et 2001 qui en moyenne
étaient de 1364,5 mm. Cependant, l'érosion reste très
vivace qui se manifeste par des pertes de sable énorme (154,47 km²
entre 1986 à 2005) et une extension du réseau hydrographique qui
représente 1401,54 km² en 2001. Cet évènement
s'explique par la dynamique marine très fréquente sur la
côte et surtout à l'extraction abusive des sables par l'homme.
Enfin, entre 2005 et 2014, on note une dégradation de la mangrove qui
baisse jusqu'à 169,80 km². Cette situation alarmante est
influencée par les actions anthropiques qui conduisent à une
coupe des palétuviers pour la récolte d'huitre, la construction
et l'utilisation en bois de chauffage. A cela s'ajoutent la forte
évaporation et l'acidification des sols. Cette régression de la
mangrove s'additionne à la réduction de la superficie de la
végétation continentale qui passe de 133,98 km² en 2001
à 63,54 km² en 2014 et favorisant ainsi l'augmentation nette des
sables et des eaux de surface. Cette dynamique qui se manifeste au cours de ces
dernières décennies par la réduction des
végétations de mangrove et de la savane, a d'énormes
impacts néfastes sur l'environnement et la vie socio-économique
du milieu.
DIONE. K (2014), dans son mémoire
intitulé : « Impact de la dynamique des
unités morphologiques dans l'aire marine protégée de
Bamboung (Iles du Saloum/Sénégal) », aborde les impacts
de la dynamique régressive des écosystèmes de mangroves
sur les aires marines protégées de Bamboung.L'auteur s'est
basé sur la recherche documentaire, le travail de terrain qui repose sur
la télédétection pour l'analyse de cartes diachroniques de 1984 à
2011, l'utilisation du GPS de type Magellan ou Garmi. Après l'analyse
des données recueillies, les résultats montent que la dynamique a
eu beaucoup d'impacts sur la mangrove. D'abord, de 1984 à 1992, on note
une augmentation de la superficie de la mangrove de 50,75% à 61% au
détriment des tannes qui voient la réduction de sa superficie
passant de 22,27% à 4,6%. Enfin, entre 2003 et 2011, la situation s'est
inversée et cela se manifeste par une forte progression de la surface
occupée par les tannes passant de 8,4% en 2003 à 24,54% en 2011
et une régression signifiante de la mangrove de 58,34% à 43,44%
au cours de la même période. Cette régression de
l'écosystème mangrove et le hausse de la superficie des tannes
sont liées essentiellement à la baisse de la pluviométrie
et à la salinité notées surtout en 2011. Cette dynamique a
entrainé dans l'aire protégée de Bamboung la mortalité des essences comme le genre
rhizophora qui a une faible résistance à la salinité, la
pollution de l'eau, la régression des palétuviers, la disparition
de certaines espèces marines. A cela s'ajoutent les impacts sur le
tourisme, ainsi que celui entrainant la fermeture de l'aire pour le besoin de
conservation et de revalorisation.
GOUSSOT. E (2014), dans son article intitulé :
« Dynamique de l'occupation du sol et statistique agricoles sur le
bassin versant du Bouregreg au Maroc », publié le 02 novembre
2014 dans European Journal of Scientific Research s'intéresse à
la dynamique de l'occupation du sol dans l'ensemble du bassin du Bouregreg
(9970 km²) entre les années 1985 aux années 2007.Il s'appuie
sur l'utilisation des SIG et de la télédétection à
partir d'images Landsat afin d'obtenir des résultats sur la dynamique
des unités morphologiques du milieu. Il ressort de ce travail une
régression des surfaces forestières avec une baisse de 5% entre
les années 1985 aux années 2007 et unehausse de 4% de la
superficie des surfaces agricoles. Ces dernières sont localisées
à 45% sur les pentes topographiques forts. Les sols nus ont connu une
augmentation de 4% entre 1985 et 2007. Cette unité paysagère se
localise sur des pentes fortes favorisant ainsi les risques d'érosion
hydrique des versants de la vallée. Enfin, l'espace urbanisé a
connu aussi une croissance de 1% de 1985 à 2007. La diminution de la
superficie des forêts est en grande partie liée à la
topographie étant donné que plus de 45% des surfaces
forestières disparues sont situées sur des pentes de plus de 10%
mais aussi à la variation pluviométrique et aux pressions
anthropiques. L'analyse des statistiques agricoles montent une chute notable
des rendements due essentiellement à la dégradation de la
productivité des sols et à la forte variation de la
pluviométrie, dans un bassin ou l'agriculture est principalement
pluviale. L'auteur confirme qu'entre les années 1985 aux années
2007, le bassin versant du Bouregreg a connu une chute remarquable de ses
rendements et de la superficie des espaces forestiers en faveur de l'espace
urbanisé et des sols nus. Cette dynamique s'explique nettement par la
topographie du milieu, la péjoration climatique ainsi que par la
croissance urbaine et la déforestation.
NDAW. Fatma (2014), dans son mémoire
intitulé : « Dynamique des unités
morphologiques dans les îles de Mar
(Saloum-Sénégal) », étudie les différents
paramètres des unités morphologiques du point de vue de leur
configuration et de leur évolution dans les iles de Mar.Pour
étudier l'évolution des unités paysagères dans les
îles de Mar, Fatma s'appuie sur la revue documentaire, les observations
et mesures in situ et de la télédétection à partir
d'images satellitaires des années 1992, 2003 et 2011. Le traitement de
ces données est mis en oeuvé grâce aux logiciels
suivants : ERDAS 9.1, et Arc gis 9.3. Cette étude monte une
diminution de la superficie de la mangrove et des terres de cultures au profit
des tannes de 1992 à 2011 et que les facteurs responsables sont d'ordre
naturels et anthropiques. En effet, en 1992, on note une domination des eaux de
surface avec un taux de 49,95% et de la mangrove (22,45%) au détriment
des tannes qui représentaient 16,09% et des terres cultivables (9,43%).
En 2011, on note une forte progression des tannes qui passent de 16,09%
à 44,07 de 1992 à 2011 et une réduction prodigieuse de la
mangrove qui chute de plus 24,25%, des terres cultivables de 3,31% et des eaux
de surface. La végétation continentale quant à elle, est
l'unité la moins importante dans le milieu (1,07% en 2011). Cette
dynamique, en faveur des tannes aux dépens des autres unités de
paysages, s'explique par le déficit pluviométrique entre 1968 et
1990, l'intrusion marine, la rupture du Lagoba ainsi que les activités
anthropiques comme : le déboisement et les constructions sur la
ligne de la mangrove. Et cela constitue un danger pour l'environnement et les
activités économiques du milieu.
DIONE. M (2015) : « Dynamique des unités
morphologiques dans la commune de Diembering de 1980 à 2010 »,
est un mémoire de recherche qui étudie l'évolution des
différentes entités morphologiques et leurs facteurs dans la
commune de Diembering entre 1980 et 2010.La méthodologie abonnée
par l'auteur s'articule autour des travaux de terrain à l'aide des
outils comme les piquets pour mesurer le degré d'engraissement ou de
démaigrissement, et de la télédétection pour faire
l'analyse de cartes diachroniques. Ce travail déduit une
évolution spatio-temporelle des différentes unités
morphologiques entre les années 1986et 2014. En effet, la situation en
1986 révèle un forte représentatif de la mangrove avec un
taux de 29,01% suivie des tannes qui représentent 24,01%. La plage est
la moins importante avec un taux de 1,1% derrière les sols nus (14,01%),
la savane arbustive (15,01%) et les cours d'eau qui représentent 16,05%.
Cette situation se justifie par le déficit pluviométrique
enregistré depuis les années 1970. En 1999, on note une
progression continue da la mangrove qui se retrouve avec un taux de 30,34% et
un ralentissement des tannes passant de 24,01% en 1986 à 17,01% en 1999.
Cela s'explique par la reprise des précipitations qui influe d'une
façon positive sur les nappes phréatiques et les eaux. Cependant,
l'érosion reste très importante qui se caractérise par des
pertes de sable et une extension continue du réseau hydrographique. De
la même année, on note une diminution de la savane et une
augmentation des sols nus liées à l'avancée de la mer
à l'intérieur des terres. La situation en 2014
révèle toujours une évolution positive de la mangrove qui
représente 33,88% et une évolution négative des tannes qui
se retrouvent à 16,41%. Cela se traduit par la dynamique
excédentaire de la pluviométrie allant de 2000 à 2011. De
la même manière, les sols nus voient leur superficie diminuer au
profit de la savane qui connait un hause de 3892,83 ha et de la plage gagnant
28,41 ha en 2014. Cette augmentation continue de la superficie de la mangrove,
de la savane et de la plage au détriment des tannes et des sols nue, est
due à la forte pluviométrie notée durant cette
dernière décennie mais également à la pratique des
techniques de lutte contre la déforestation et l'avancée de la
salinisation menées par la population en collaboration avec les pouvoirs
publics et les ONG.
DIOP. S (2015), dans son mémoire
intitulé : « Dynamique des unités
morphologiques dans l'arrière-pays du Sud-Ouest de Sokone et ses impacts
des années 1980 aux années 2010 », traite
l'évolution des différentes unités paysagères, les
facteurs d'origines et leurs impacts à Sokone de 1980 à 2010.Ces
travaux consistent à prendre les coordonnées des unités
par le GPS et à l'analyse diachronique à partir des images
satellitaires des années 1986, 1999, 2006 et 2014 à l'aide de la
télédétection. Ces résultats révèlent
une régression continue de la mangrove et des bancs sableux passant de
22,09% à 17,53% pour la mangrove, soit un taux de diminution de 4,56% et
de 4,1% à 0,5% pour les bancs sableux soit une perte de 3,6% de sa
superficie en 2014. Quant aux autres unités, les résultats
indiquent une évolution positive à l'image des tannes qui passent
de 13,81% en 1986 à 23,42% en 2014 soit une progression de 9,61%, les
cours d'eau comme les sols nus. Soda précise enfin que la progression
significative des tannes, des cours-d `eau et des sols nus et
l'évolution régressive de la mangrove et des champs, a des
impacts néfastes sur l'économie et l'environnement du milieu. Et
ceux-là se manifestent par la salinisation de l'eau et des terres,
l'acidification des terres, l'ensablement et la dégradation des terres
cultivables. L'arrière-pays Sud-Ouest de Sokone a connu donc une
dynamique considérable de ses différentes unités
morphologiques. Influencée notamment par les activités de l'homme
et des facteurs naturels, cette dynamique menace l'état
économique et environnemental du milieu depuis les années
1986.
DIOUF. Fatou (2015), dans son mémoire
intitulé : « Dynamique des unités
morphologiques le long du bolong de Guilor-Bagal dans l'estuaire du Saloum
(Sénégal) », étudie l'évolution des
unités morphologiques et les facteurs d'origines.La méthodologie
utilisée par l'auteur se base la télédétection
à partir d'images satellitaires des années 1979, 1989, 1999, 2009
et 2014 pour l'analyse de cartes diachroniques et sur la numérisation du
milieu d'étude et le traitement des données par les outils comme
ERDAS, Arc gis et Excel. En termes de résultats, on note une dynamique
considérable des différentes unités paysagères du
milieu liée essentiellement au changement climatique. De 1979 à
2014, un note une extension passant de 7,05% à 42% de la mangrove et une
régression des tannes passant de 34,05% en 1979 à 33% en 2014, de
la savane de 11% à 5% alors que la superficie des cours d'eau varie
d'une année à l'autre. Le long du bolong de Guilor-Bagal a connu
donc une transformation spatio-temporelle des différentes unités
morphologiques qui le constituent. Cette dynamique est le résultat de
plusieurs facteurs tels que : la désertification, la
sècheresse, les perturbations pluviométriques, la salinisation,
l'érosion éolienne, les conditions océanographiques et les
activités anthropiques à l'image du déboisement de la
végétation.
FAYE. P (2015), dans son mémoire intitulé :
« Etude comparative de la dynamique des unités
géomorphologiques dans les iles du Saloum et de la Casamance : Cas
de Bassoul/Bassar et Niomoune (région de Fatick et de
Ziguinchor) », s'inscrit sur une étude comparative des
différentes unités morphologiques des communes de Bassoul et
Kafountine.La méthodologie adoptée comprend : la revue
documentaire, l'analyse de cartes diachroniques des images satellitaires des
années 1984, 1994, 2004 et 2013, l'utilisation du GPS pour identifier
les coordonnées géographiques des unités et le traitement
des données à l'aide des logiciels tels que : Excel, Quantum
gis et Arc gis pour recourir aux résultats. Les résultats obtenus
après l'analyse des données montent que les différentes
(Tannes, cordon sableux, vasière à mangrove et plage) ont connu
une forte évolution entre 1984 et 2013. Ainsi, les Tannes herbus et la
végétation continentale connaissent une augmentation en
superficie dans la commune de Kafountine passant respectivement de 11,81% et
7,52% en 1984 à 19,17 et 7,60% en 2013. La vasière à
mangrove, la végétation continentale et les sols nus à
Bassoul ainsi que la plage à Kafountine voient une régression de
leur superficie soit respectives 48,25%, 7,04%, 19,52% et 0,92% en 1994
à 45,74%, 3,91%, 6,47%, et 0,75% en 2013. Les Tannes herbus à
Bassoul, les eaux, les sols nus et la mangrove à Kafountine passent de
6,95%, 29,53%, 8,82% et 33,46% en 1984 successivement à 10,79%, 31,81%,
9,31% et 32,81% en 2013. Cette dynamique des unités paysagères
est due à Bassoul par le climat, la dynamique de la mer et à la
topographie. Quant aux changements d'état physique des unités
dans la commune de Kafountine, sont influencés à grande partie
par la forte salinisation des eaux. Prospert estime enfin que les unités
morphologiques diffèrent d'un milieu à l'autre aussi bien de leur
évolution qu'aux facteurs qui façonnent cette
évolution.
SAGNA. Mme T. A. A (2015) : « La dynamique des
unités morphologique le long de la Casamance : de Ziguinchor
à Adéane (1980-2014) », est un mémoire de
recherche qui étudie l'impact du changement climatique sur la dynamique
des unités morphologiques de Ziguinchor à Adéane entre
1980 et 2014.L'approche méthodologique emprunté se fond sur la
revue documentaire, le travail de terrain et l'analyse de cartes diachroniques
de 1984 à 2014. Cette étude monte une forte dynamique entre les
années 1984et 2014 des différentes unités morphologiques
du milieu. En 1984, la végétation continentale a occupé
les 49,91% de la superficie totale suivie des sols nus estimés à
26,84%, de l'eau de surface avec 8,41% et des champs (7,18%). La mangrove est
la moins représentative avec un taux de 3,29% dernière les tannes
(4,35%). En 2014, on note une augmentation de la superficie des champs, des
eaux de surfaces et des sols nus et une diminution d'importante de la mangrove,
des tannes etde la végétation continentale. Les facteurs
explicatifs de cette dynamique sont notamment la péjoration du climat,
le déficit pluviométrique des années 1968 aux
années 1998, le relief qui est essentiellement plat,
l'évaporation relative élevée de 1983 à 2013, les
brames sèches, la dynamique des nappes et la marée. A
ceux-là, s'ajoutent les facteurs anthropiques telles que le
déboisement, la transformation des produits halieutiques et les
constructions, surtout les barrages hydro-agricoles comme celui de Guidel. De
1984 à 2014, la végétation continentale reste la plus
importante. Mais le fait le plus marquant est l'augmentation de la mangrove et
des tannes surtout en 2006 et cela dégrade les sols cultivables, la
végétation et les ressources hydriques et favorise ainsi
l'importance la salinisation dans le milieu.
DJOHY. G. L et al (2016), dans son article
intitulé : « Dynamique de l'occupation du sol et
évolution des terres agricoles dans la commune de Sinende au
Nord-Benin », publié le 2 avril 2017 par HAL open science
analyse la dynamique de l'occupation du sol et l'évolution des espaces
agricoles afin de caractériser la variation du couvert
végétal dans le milieu d'étude.L'auteur se basse sur
l'analyse des images satellitaires prises en 1990,2000 et 2010 et des
données statistiques des espaces agricoles de 1995 à 2012. En
termes de résultats, cette étude monte une évolution
négative du foret galerie, de la forêt dense semi-décidue
et de la savane saxicole et une dynamique positive de la superficie des
agglomérations et des espaces de culture et jachères. Ainsi,
entre 1990 et 2010, la superficie du foret galerie a connu une
régression de - 97,28% et celle de la forêt dense
semi-décidue, une chute de - 99,61%. La savane saxicole quant à
elle, voit une réduction de - 79,32% de leur superficie. Par contre,
s'oppose la situation de la superficie des agglomérations avec
progression de 97,01% et celle des espaces de culture et jachères qui
gagnent 51,31% entre les années 1990 aux années 2010.
L'évolution réversive de la végétation est due
à l'extension des espaces agricoles, aux pressions démographiques
et aux techniques culturales et traditionnelles. Cette situation alarmante est
d'autant plus inquiétante du fait des conditions climatiques. La commune
de Sinende au Nord-Benin est donc exposée aux risques de disparition de
son foret galerie. Cette tendance de disparition, observée entre 1985 et
2010, s'explique non seulement par l'extension de la ville et des espaces de
cultures et jachères mais aussi par les conditions climatiques non
favorables dans le milieu.
FAYE. Guilgane (2016), dans sa thèse
intitulée : « Impacts des modifications
récentes des conditions climatiques et océanographiques dans
l'estuaire du Saloum et ses régions de bordures
(Sénégal) », aborde les impacts du changement
climatique et de la dynamique marine dans l'estuaire du Saloum et ses
bordures.Sa méthodologie comprend plusieurs étapes allant des
travaux de terrain et de laboratoire à leur traitement. La collecte de données est faite grâce
aux outils tels que la tarière, le GPS type Magellan et Garmi 76 CXS en
couleur, un appareil photographique, un décamètre, des piquets de
1cm chacun, un disque de Secchi et une corde avec un poids de 5kg pour mesurer
la profondeur des cours d'eau. L'échantillonnage se fait selon la nature
du terrain. Les images Landsat des années 1979, 1984, 1996, 1986, 2003
et de 2011 sont utilisées pour la réalisation de cartes
diachroniques. Les travaux de laboratoire se portent sur la
granulométrie et le calcul des paramètres texturaux et des
indices. Le traitement des données est fait par les logiciels Word, Arc
gis, Excel, Map info et ERDAS Imagine. Les résultats obtenus
révèlent une évolution considérable des
différentes unités morphologiques du milieu entre 1980 et 2010.
En effet, en 1986, la savane arbustive représentait 46,32%. La
superficie des sols nus estimés à 17,04% et à 9,28% de
celle des eaux permanentes. La superficie de la vasière à
mangrove couvrait les 11,85% de la superficie totale et celle des tannes
12,23%. En fin, la superficie boisée dans les forêts
classées et les marais salants représentaient respectives 3,10 et
0,18% environ. La situation en 2014 monte une évolution
régressive da la savane, de la superficie boisée des forêts
classées et des eaux permanentes et une dynamique positive de la
vasière à mangrove, des sols nus, des tannes et des marais
salants. Ainsi, la savane arbustive a connu une chute de - 17,92%. La
superficie boisée dans les forêts classées a subi une
réduction de - 0,23% et les eaux permanentes quant à elles,
connaissent un recul de - 0,09% entre 1986 et 2014. Par contre, on note
unehausse de 1,15% de la superficie de la vasière à mangrove, une
augmentation de 3,02% de celle des tannes et une avancée de 14% de la
surface occupée par les sols nus. Concernant les marais salants, ils ont
connu une progression de 0,03% entre les années 1986 aux années
2014. Les facteurs explicatifs généraux de la dynamique des
différentes unités paysagères dans l'estuaire du Saloum de
1980 aux années 2014 sont les modifications récentes du climat et
la dynamique de l'océan. A ceux-là, s'ajoutent les
activités anthropiques par exemple le reboisement, l'une des
caractéristiques de l'évolution positive de la superficie de la
vasière à mangrove dans le milieu.
NDIONE. Omar (2016) : « Dynamique des
unités morphologiques le long du Saloum de Palmarin-Diakhanor à
Ndangane de 1960 aux années 2010 », est un mémoire de
recherche qui met l'accent sur l'évolution des différentes
unités morphologiques de Palmarin-Diakhanor à Ndangane et les
facteurs qui la façonnent.L'auteur a utilisé plusieurs
méthodes de collecte, de traitement et d'analyse de données
telles que la recherche de document, le travail de terrain à l'aide des
outils comme le GPS de type Magellan ou Garmi, d'un appareil numérique
pour la mise en oeuvé des données qualitatives et
l'identification des différentes unités paysagères et la
télédétection à partir d'images satellitaires des
années 1986, 1999, 2006 et 2014. Les résultats s'avèrent
que les facteurs explicatifs de l'évolution des unités
morphologique sont d'ordre naturels et anthropique, et que le facteur le plus
influent est la rupture de la brèche de Sangomar en 1987. En effet, la
disparition de 2,67% de le mangrove et de 0,14% de la végétation
continentale entre 1986 et 1999 et la présence considérable des
tannes en 1986 (30,58%) est due au déficit pluviométrie
annonçant la rupture de la flèche de Sangomar. De 1999 à
2006, on note une régénération de la mangrove et de la
végétation continentale passant respectivement de 27,23% et
19,33% à 30,04% et 20,51% au détriment des tannes qui voient une
réduction de leur superficie de 25,05% en 1999 à 24,94% en 2006.
Cette situation est liée à la quantité importante de la
pluviométrie enregistrée entre 1999 et 2006. La baisse plus ou
moins important de la pluviométrie, favorisant l'évaporation et
la salinisation des eaux a occasionné le recul de la mangrove jusqu'
à 24,14% et de la végétation qui ne représente que
19,16% en 2014 et l'extension des tannes de 24,94 en 2006 à 34,37% en
2014. L'auteur déduit que la dynamique des unités morphologique
de Palmarin-Diakhanor à Ndagane, des années 1960 aux
années 2010 est liée à la rupture de la brèche de
Sangomar, aux processus de remontée au niveau des nappes, à la
variation pluviométrique et aux activités de l'homme. Cette
situation alarmante a des impacts négatifs sur l'environnement et sur
les activités socio-économiques du milieu tels que la
salinisation des eaux et des terres et la réduction des terres
cultivables et de la végétation.
TOURE. M. A el al (2016) « Dynamics, Analysas and
Factors in Landscape Units `Evolution in Sénégal River Delta
Ecosystems », est un article publié dans le Journal of
Geographic, Environment and Earth Sciences en 2016, volume7, Issue1 qui
étudie la dynamique et les facteurs de l'évolution des
unités paysagères dans les écosystèmes du delta du
fleuve Sénégal.Cette étude se basse sur la
télédétection et des SIG à partir d'images Landsat
des années 1977,1988, 1999, 2006 et 2014. Le traitement des
données consiste à une classification supervisée par
maximum de vraisemblance sur des néo canaux (ACP et NDVI). Elle
résulte que les facteurs justificatifs aussi bien d'ordre naturels
qu'anthropiques sont à l'origine de la dynamique des différentes
unités morphologiques du milieu. Cette évolution se voit par un
taux d'extension de 64% du couvert végétal, 6,77% des zones de
cultures et 4% des eaux de surfaces et une régression des terres
salées de 74,69% et des surfaces dunaires de 15,62% entre 1971 et 2014.
Le delta du Sénégal a connu généralement une
évolution positive des différentes unités morphologiques
présentes dans le milieu et cela est influencé à la fois
par les facteurs naturels et anthropiques. Les aménagements
hydroagricoles, la croissance démographique et les politiques de
protection et de conservation ont entrainé la progression du couvert
végétales, des terres cultivables et des eaux de surface.
Toutefois, la régression des tannes ainsi que de la surface des dunes
est due à l'extension des terres arables et à l'importance de la
pluviométrie dans le delta du fleuve Sénégal des
années 1971 aux années 2014.
FAYE. Bineta (2017), dans sa thèse
intitulée : « Dynamique de la salinisation des
terres de 1971 à 2010 et variation climatique le Nord de l'estuaire du
Saloum (Sénégal) », s'intéresse à la
relation entre la variation climatique et la dynamique des terres salées
dans le Nord de l'estuaire du Saloum.La méthodologie adoptée par
Bineta s'est basée sur l'analyse de la
variation climatique, le traitement de données satellitaires de 1973
à 2014, les analyses physiques et chimiques des sols, et la
méthode statistique de régression Linéaire. Les
résultats montent que la variation climatique est à plus de 90%
le facteur déterminant de la dynamique des terres salées. Cette
variation se caractérise par une augmentation de la vitesse du vent de
0,7m/s à la fin des années 2000, une hausse de la
température de 0,3°C à la fin des années 1990, un
déficit de la pluviométrie de plus de 30% dans toutes les
stations à la fin des années 1960 et au retour de la
pluviométrie à partir des années 2000, à
ceux-là s'ajoutent la déforestation, l'hydrologie et la
topographie du milieu. Ainsi, en 1973, les terres salées occupaient
29,2%, l'espace agraire 34,6%, la mangrove 12,6%, la végétation
19,3 et l'eau 4,1% de la surface totale. Arrivée en 2014, toutes les
unités, excepté les terres salées et l'espace agraire ont
connu une très forte régression de leur superficie soit un taux
de - 79% pour la mangrove, - 9% pour la végétation et - 3,6% pour
l'hydrologie. La superficie des terres salées n'a cessé
d'augmenter jusqu'à 56171,3 ha soit un taux de progression de 39,4%.
Cette dynamique se manifeste dans la quasi-totalité du milieu à
l'image de Faoye et dans l'ile de Diamniadio. Quant à l'espace agraire,
le taux d'évolution tourne autour de 2,9%. Ces terres salées
gagnent chaque année 995,7 ha en moyenne au détriment des autres
unités morphologiques du milieu. L'analyse physique et chimique
résulte que les sols des tannes sont dans l'ensemble très acides
en faveur des tannes nues au détriment des tannes herbacées et
arbustives. Cela a en trainé la réduction de la surface des
terres agricoles, de la végétation ainsi que la surface de la
mangrove. L'analyse diachronique des cartes entre 1973 et 2014
révèle alors une évolution ascendante des terres
salées par rapport aux autres entités morphologique due à
grande partie à l'évolution climatique.
SY. Mamadou (2017) : « Dynamique des
unités de paysages entre le marigot de Tabor et la bouche de
Soungroungrou des années 1980 à 2010 », est un
mémoire de recherche. Dans ce travail, Amadou cherche à analyser
la dynamique des unités paysagères, leurs facteurs et impacts
entre le marigot de Tabor à la bouche de Soungroungrou entre 1980 et
2010.L'approche méthodologique de l'auteur s'inscrit sur la revue
préliminaire de documents, la collecte de données
d'enquêtes sur les activités socio-économiques (5 villages
choisis sur 13) et l'analyse de cartes diachroniques pour visualiser la
dynamique des unités de paysages au sein du milieu d'étude. Cela
résulte que la mangrove, la végétation continentale, les
tannes, les terres de cultures ainsi que les eaux permanentes, constituants les
différentes unités morphologiques du milieu, ont toutes connu une
dynamique considérable. En effet, en 1984, les tannes
représentaient 39,1%, les eaux permanentes, 23,4% et la
végétation continentale occupaient les 23,5% de la superficie
totale. Les terres de culture et les mangroves étaient les moins
représentatives, respectivement avec 13,9% et 0,02%. Arrivée en
2016, les résultats montent une augmentation de 29,58% de la mangrove et
de 14,9% de la superficie des terres de culture de 1984 à 2016. Quant
aux autres unités, on note une évolution régressive avec
un recul de - 27,3% pour les tannes, de - 14,2% pour la
végétation continentale et de - 3% de la superficie des eaux
permanentes. Cette dynamique s'explique par les fluctuations climatiques telles
que les variations de la pluviométrie, l'évaporation et le vent
mais aussi par la salinisation et l'érosion hydrique qu'éolienne.
A ceux-là s'ajoutent les activités anthropiques comme le
déboisement de la végétation continentale qui engendrent
des effets négatifs sur l'écologie et les activités
socio-économiques du milieu d'étude.
AGBANAU. B. T (2018) : « Dynamique de
l'occupation du sol dans le secteur Natitingou-Boukombé (nord-ouest Benin) :
De l'analyse diachronique à une modélisation
prospective », est une thèse de doctorat soutenue le 16
octobre 2018 à l'université de Toulouse. L'objectif de cette
étude est de quantifier la dynamique paysagère et d'explorer les
futurs possibles de l'occupation du sol dans le secteur
Natitingou-Boukombé, un milieu couvrant les 6% du territoire national du
Benin.L'auteur s'appuie sur des outils de télédétection,
de SIG et de la modernisation spatio-temporelle. Les données
utilisées sont des images satellitaires Landsat TM de 1987, ETM+ de
2000, OLIR TIRS de 2016, et des séries d'images Modis VCF et NDVI de
2000 à 2016 pour quantifier les changements des unités
morphologiques du milieu d'étude. Il ressort des résultats de
cette analyse une dynamique remarquable des unités paysagères du
milieu due à des facteurs climatiques ainsi qu'aux activités
anthropiques. En effet, en 1987, le milieu est largement dominé par les
forêts classées et savanes boisées qui couvrent une
superficie de 38,81%, les savanes arborée et arbustive occupent 25,82%
et les mosaïques de culture et jachères qui représentent les
24,33% de la superficie totale. Tandis que les autres unités, elles ne
sont pas très représentatives et sont en proportion
inférieur à 6%. L'analyse de la situation en 2016 indique un
hause des mosaïques de culture et jachères passant de 38,19% en
2000 à 50,61% en 2016. Ensuite, viennent les savanes arborée et
arbustive qui couvent 40,53% contre 36,74% de 2000 à 2016, les savanes
saxicoles qui représentent 3,84% et les agglomérations qui
occupent 2,19%. Les autres unités paysagères occupent moins de 1%
de la superficie totale. La dynamique progressive des mosaïques de culture
et jachères surtout en 2016 s'explique par la croissance
démographique observée ces dernières années dans le
secteur. Par contre, l'évolution régressive des forêts
claires et savanes boisées et l'état du couvert
végétal est influencée par les feux de
végétation souvent provoqués par les populations en
période de sècheresse et aux perturbations du climat. Ces
facteurs ci-dessus combines à l'analyse prospective a permis à
Bidossessi Thierry d'explorer trois scenarios prospectives possibles à
l'horizon 2031. Ainsi, le dernier scenario, le scenario Durabilité
Environnement Coordonnée ( DEC) qui intègre la
présentation de l'environnement, présente un paysage
essentiellement composé 69,97% de mosaïques de culture et
jachères, de 22,06% de savane arborée
et arbustive, de 3,07% de savane saxicoles, d'agglomération(2,03%), de forets claires et savanes boises ( 1,07%) et de
plantation ( 1,05%) en 2031 d'où un effort de restauration des savanes
arborée et arbustive, des forêts claires et savanes boises et des
plantations.
KANE. Modou (2018) : « Dynamique des
unités de paysages le long du marigot de Baila des années 1980
aux années 2010 », est un mémoire de recherche qui
revient à titre d'analyser les facteurs et impacts de la dynamique des
unités morphologiques et les stratégies de lutte contre la
dégradation des ressources naturelles le long du marigot de Baila entre
1980 et 2010.Modou s'appuie sur la revue documentaire au sein des
bibliothèques et le travail de terrain par des visites et observation
directs,des enquêtes et de l'analyse diachroniqueentre les années
1980 aux années 2017. Il monte que les différentes unités
morphologiques du milieu ont connu de mutations considérables. Ainsi,
entre 1980 et 2017, cette évolution se manifeste par une dynamique
positive de 1004,8 ha soit 0,61% pour la mangrove et de 6677,4 ha pour la
végétation continentale soit environ 4,30% de la superficie
totale. Durant cette même période, on note une dynamique
négative des autres unités de paysages. Ainsi, les terres
salées ont connu une régression de - 3156,2 ha soit un taux de -
1,9%. La superficie des cours d'eau a légèrement baissé
avec un déficit de - 278,7 ha soit - 0,14%. Quant à la superficie
des sols nus, elle a connu un recul de - 4805,5 ha estimée à une
perte de - 2,86%. L'évolution progressive de la superficie de la
mangrove et celle de la végétation continentale et les
changements régressifs des terres salées, des eaux de surface et
des sols nus, s'expliquent par le retour progressif de la pluviométrie
au cours de ces dernières décennies et de la mise en place des
techniques de lutte pour la conservation des ressources naturelles du milieu.
Les unités paysagères le long du marigot de Baila, à
l'image de la végétation continentale et la mangrove, ont connu
une évolution favorable. A cela s'oppose la situation des terres
salées, des sols nus et des eaux de surface qui connaissent une
dynamique régressive de leur superficie entre 1980 et 2017.
SY. A (2018), dans son mémoire
intitulé : « Dynamique morpho-sédimentaire de
l'ile Doune Baba Dieye de 1971 aux années 2010 »,
étudie l'évolution morpho-sédimentaire de l'ile de Doune
Baba Dieye et déduit les processus de la dynamique actuelle ainsi que
ses conséquences socio-spatiales.Plusieurs technique et démarche
d'acquisition de données ainsi que des systèmes de restitution
des informations sont utilisés par l'auteur au cours de cette recherche.
Il s'agit du suivie topographiquepar des piquets, l'utilisation du GPS pour la
prise de coordonnées et le suivi du recul du cordon à partir d'un
repère fixe et l'analyse diachronique des années 2003,1011 et
2019 et le travail de laboratoire pour l'analyse granulométrique par le
laboratoire de l'INP. Le traitement des données est effectué
grâce aux logiciels comme : ENVI, ERDAS Image, Arg gis, Arc view,
pour le traitement cartographique et GRADISTAT pour tracer une courbure pour
chaque échantillon afin déterminer les paramètres
texturaux. Les résultats sur l'évolution morpho-dynamique de
l'ile de Doune Baba Dieye, de 2003 à 2009 montent que depuis
l'aménagement de la brèche sur la langue de Barbarie, en Octobre
2003, l'ile a connu d'importantes modifications de l'extension de ses
unités morphologiques. En effet, la situation en 2003 indique que la
vasière à mangrove représentait 15,4%, les tannes et les
marais occupaient 29,4%. Quant aux cordons sablonneux, les champs et les
habitations, ils représentaient les 55,2% de la superficie totale. En
2011, on note une régression de - 3,6% de la superficie des tannes et du
marais et une augmentation de 2,7% de celle de la mangrove ainsi que de 0,9% de
la superficie des cordons sablonneux. La situation en 2019 monte une
évolution négative des cordons sablonneux avec 47,6% contre 56,1%
en 2011, soit une régression de 8,5%. Cette perte s'explique par du fait
que l'essentiel de l'érosion sur l'ile s'effectue sur cette
unité. A celle-là s'oppose l'évolution positive de la
vasière à mangrove. Elle gagne une superficie de 13,4% soit 31,5%
en 2019 contre 18,1% en 2011. Cette dynamique progressive de la
végétation mangrove est influencée en grande partie par
les campagnes de reboisement entrepris par Ahmed Sène Diagne, Chef du
village de Baba Dieye Diagne en compagnie du GIE Bokk Jom de Doune Baba Diagne.
La brèche d'Octobre 2003 a stimulé une forte dynamique des
différentes unités de paysages de l'ile de Doune Baba Diagne
entre 1971 et 2010. Cette évolution, en faveur de la vasière
à mangrove, s'explique essentiellement par les techniques de lutte pour
la conservation de cet écosystème.
TOURE. M. Aissatou (2018), dans sa thèse de doctorat
intitulée : « Variation climatique et dynamique des
écosystèmes du delta du fleuve Sénégal des
années 1950 aux années 2010 », soutenue le 10 novembre
2018, tente à analyser la variation climatique et à
évaluer ses effets sur la dynamique des écosystèmes dans
le delta du fleuve Sénégal.Le travail méthodologique
consiste aux relevés de pont de GPS des différentes unités
de paysages, à la prise de photos et aux enquêtes de terrain. Des
analyses de données climatiques, de granulométrique et de
sédimentologique sont aussi effectuées. Des images satellitaires
et photos aériennes sont utilisées pour effectuer l'analyse
diachronique. Le traitement des données est réalisé avec
les logiciels comme : ENVI, Arc gis et Excel pour obtenir des
résultats sur la dynamique du milieu. Les résultats obtenues,
basées sur l'analyse des données montent que le facteur principal
de la dynamique des changements d'état des unités morphologiques
est la variation pluviométrique qui est l'élément
caractéristique de la variation climatique du sahel. En effet, entre
1977 et 2014, on note un gain de la superficie des eaux, des
végétations aquatique et continentale et de la zone de culture et
une perte de l'unité des terres salées et de la dune. Ainsi, la
végétation aquatique a passé de 4,4% en 1977 à
11,2% en 2014, soit une accrétion de 6,8%. La végétation
continentale représente 27,1% en 2014 contre 2,1% en 1977 soit un taux
de progression de 25%. La superficie de la zone de culture passe de 3,0%
à 12,0% entre 1977 et 2014. Quant aux eaux, elles ont connu une
augmentation de 0,3%. Durant ce même intervalle, la surface des terres
salées a connu un recul de - 35,2% et celle de la dune, une
réduction de - 5,7%. Cette dynamique de gain et perte de la superficie
des unités paysagères, s'explique par le retour de la
pluviométrie qui se traduit par une période d'abondance de 1998
à 2014 suites d'une longue période déficitaire des
années 1970 aux années 1997. En plus de cet impact naturel, la
dynamique du milieu est aggravée par les actions anthropiques telles que
les aménagements hydrauliques et les constructions hydroagricoles. La
variation de la pluviométrie et les activités anthropiques sont
donc en grande partie les facteurs explicatifs de la dynamique des
unités morphologiques dans le delta du fleuve Sénégal des
années 1950 aux années 2010. Du point de vue environnemental et
socio-économique, cette évolution est à l'origine de
plusieurs impacts entre autres nous pouvons citer : la salinisation des
terres et des eaux, l'amplification de l'érosion côtière et
la menace sur les aires protégées telles que le Parc National de
la Langue de Barbarie (PNLB).
SOW. E. H (2019), dans sa thèse de doctorat
intitulé : « Dynamique de l'écosystème
mangrove de la réserve de biosphère du Delta du Saloum
(RBDS) », Sénégal, de 1965 à 2017 et analyse des
politiques de restauration », soutenue le 31 Octobre 2019 à
l'UGB, aborde la dynamique de la mangrove de la RBDS entre 1965 et 2017 et une
analyse des facteurs et les effets de faiblesse des mesures de
restauration.L'approche méthodologique utilisé intègre le traitement des photographies aériennes, des
images satellitaires Landsat et Sentinel, des méthodes statistiques et
des mesures in situ. Différents outils sont utilisés pour le
traitement des données à l'image de : Arc gis10.2 et Excel.
Les résultats sur la dynamique des unités morphologiques
relèvent une dynamique à tendance négative de la mangrove,
du foret galerie et de la savane et une évolution à tendance
positive des tannes, des sols nus et de la culture pluviale. Ainsi, la
situation de la mangrove se traduit comme suite : 55831,03 ha en 1965,
53533,70 ha en 1984, puis 54135,86 ha en 1999 et 53691,69 ha en 2017 soit une
perte de 2139,34 ha entre 1965 et 2017. Quant aux tannes, un note une
progression de 1,27% entre 1965 et 2017, de 2,29% pour la culture pluviale et
de 0,17% pour les sols nus. En conclusion, la dynamique régressive de la
mangrove, dans la réserve biosphère du Delta du Saloum, de 1965
à 2017, liée aux facteurs naturel et anthropique, a
occasionné des initiatives de restauration qui sont malheureusement
très limitées.
Ces références consultées abordent
essentiellement des thèmes tournant autour de la dynamique des
unités morphologiques, les facteurs d'origines ainsi que leurs impacts
sur l'écologie et sur les activités économique et sociale
en particulier dans les milieux estuariens et deltaïques. Elles adoptent
des approches scientifiques tels que la télédétection, les
méthodes de piquets, l'utilisation des outils tels que la
tarière, le GPS, ... et les analyses de laboratoire. Les
résultats obtenus montent que l'évolutiondes unités
paysagères, liée essentiellement aux conditions climatiques,
océanographiques et anthropiques, a des répercussions
considérables sur l'environnement et sur les activités
socio-économiques des milieux humides. Dès l'or, ce milieu
constitue un espace géographique pertinent quipermet d'expliquer sans
équivoque la dynamique en cours, la relation entre condition climatique,
activité anthropique et dynamique des unités de paysage, les
impacts sur le milieu et les stratégies d'adaptations mises en oeuvre.
Cela justifie l'intérêt du choix de notre thème
d'étude et permet d'aborder la problématique suivante.
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