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Dynamique des unités morphologiques le long de l'àŪle de Diamniadio à  Faoye de 1970 à  2020


par Serigne Aziz Diouf
UCAD - Maître en Géographie (Géomorphologie) 2023
  

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Chapitre2: Etat de la question, fondement théorique et conceptuel

Il s'agit de la synthèse des études précédentes en rapport avec le thème, le dégagement de la problématique et l'analyse des concepts clés du thème de recherche.

2.1. Synthèse bibliographique

Le nombre considérable de références bibliographiques révèle que les milieux estuariens et deltaïques d'une manière générale ont fait l'objet de plusieurs études en particulier sur l'aspect de la dynamique des unités morphologiques. Cette dynamique, influencée essentiellement par la péjoration climatique, les mouvements océanographiques ainsi que la pression anthropique, bouleverse en grande partie l'équilibre écologique et les activités économiques voire sociales des zones de contact entre l'océan (mers) et le continent (fleuves).

DIARA. Marlin (1999), dans sa thèse intitulée : « Formation et évolution fini-holocène et dynamique actuelle du Delta Saloum-Gambie (Sénégal-Afrique de l'Ouest) », soutenue le 16 Décembre 1999 à l'université de Perpignan, décrit le caractère morphologique, stratigraphique et sédimentologique des différentes unités et les facteurs physiques déterminant la dynamique sédimentaire actuelle et la quantification des stocks sédimentaires déplacés du Delta Saloum-Gambie.L'auteur s'est basé sur l'analyse topo bathymétrique, des prélèvements, la marnage et Zéro de référence, la télédétection pour l'identification des unités ainsi que des analyses de laboratoire. Ce travail révèle que le Delta du Saloum, qui se situe entre mer et continent, un domaine margino-littoral à topographie très basse, est bordé par la formation du continental terminal. Il s'étend sur plus de 90000 ha et constitué principalement de trois cours-d `eau tels que le Saloum, le Diomboss et le Bandiala de direction nord-est, sud-ouest (NE-SW). Et les différentes unités morphologiques sont : les chenaux, les cordons sableux, les vasières à mangrove, les tannes et le littoral. Ainsi, les cordons sableux du Delta sont des iles littorales, des flèches en construction ou de barrières simples. Les vasières s'étendent le long des bolong et jamais au front de la mer. Les tannes se situent en arrière des vasières ou ils s'étendent entre la mangrove et les barrières sableuses. Quant au littoral, il est le rivage actuel qui subit directement l'influence de la mer sans être abrité par quelque formation que ce soit. Les unités morphologiques retrouvées dans le Delta du Saloum-Gambie sont donc multiples. Et sont essentiellement : la vasière, les tannes, les barrières sableux, les chenaux et le littoral.

DIAGNE. Soda (2012), dans son mémoire intitulé : « Impacts de la dynamique des unités morphologiques dans les iles du Gandoul (Niodior, Dionewar et Falia) :(Saloum du Sénégal) », s'intéresse à la dynamique des unités morphologiques dans les iles de Gandoul et leurs impacts sur le milieu.Sa méthodologie se base sur l'implantation des piquets dans la plage des trois iles et l'analyse de cartes diachroniques à partir d'images satellitaires des années 1984, 1992, 2003 et 2011.Il ressort de l'analyse de ces données une dynamique positive des tannes, des bancs sableux et des eaux de surface et une évolution négative de la mangrove et de la savane entre 1984 et 2011 dues aux facteurs naturels et anthropiques. En effet cette situation qui se justifie en grande partie par la rupture de la flèche de Sangomar, la forte salinisation et l'acidification des sols, la topographie, la faiblesse des volumes d'eau des pluies surtout dans les années 1980. De 1984 à 2011, les iles de Niodior, Dionewar et Falia ont donc connu une évolution de ses différentes unités paysagères liée aux facteurs naturels et anthropiques. Cette dynamique qui se manifeste par une régression continue de la savane et de la mangrove au profit des tannes, banc de sable et eau de surface a des répercussions néfastes sur l'environnement du milieu.

DIATTA. Seynabou (2012), dans son mémoire intitulé : « Dynamique des unités morphologiques de Betanti à la frontière de la », soutenue en 2012 à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, étudie la dynamique des unités morphologiques le long du littoral Ouest sénégalais au delta du Sine-Saloum de Betanti à la frontière de la Gambie.Seynabou se base surle travail de terrain à l'aide des piquets pour mesurer le degré d'engraissement ou de dégraissement par piquets et d'images satellitaires pour l'analyse de cartes diachroniques. On note ainsi qu'avant 1987 (la rupture de la flèche de Sangomar), les paysages littoraux situes au Sud de l'ile de Gandoul représentaient un visage diffèrent de ce qui est observé après la rupture. En 1986, les zones inondables représentaient 4124,07 ha bordant les bolong. La savane arborée avec 2068,44 ha, la mangrove est plus représentative estimée à 14277,94 et les sols nus estimés à 7235,06 ha. La situation en 2002 révèle une accrétion de 1619,14 ha pour la mangrove, 3761,05 ha pour la végétation et une régression de 1569,84 ha pour les zones inondables et de 4798,38 ha pour les sols nus. Cette régression des sols nus qui occupaient la presque totalité du littoral de ce secteur se traduit par la brèche de Sangomar. Cette rupture a entrainé aussi la disparition des ilots de sables aux bords de Betanti laissant en place des crochets littoraux qui s'allongent davantage. La situation en 2011 est l'inverse de cette notée en 2002. Les résultats des mesures d'engraissement montent une forte érosivité notamment dans les iles Betanti et Fathala qui se manifeste par un recul du trait de côte. La dynamique géomorphologique pour la période 1986 à 2011 est alors très sensible du fait de la vitesse progressive concernant l'évolution spatio-temporelle des unités paysagères de Betanti à la frontière de la Gambie.

NIANE. K (2012), dons mémoire intitulé : « Dynamique des unités morphologiques le long du Sine des années 1960 aux années 2010 : Cas de la communauté rurale de Mbellacadio (région de Fatick) », aborde les caractères physiographiques et les processus morpho-dynamiques qui marquent les unités géomorphologiques de Mbellacadio. L'approche méthodologique emprunté est la revue documentaire, les travaux de terrain tels que les enquêtes et l'analyse de cartes diachroniques à partir d'images satellitaires et de photos aériennes des années 1979, 1985, 1992, 2006, 2011.Ces résultats révèlent une importante évolution morpho-dynamique des différentes unités entre 1979 et 2012. Ainsi, on note une progression de la surface des terres de cultures de 1887,5 ha en 1985 à 11844,66 ha en 2006 et une légère régression en 2011 avec une superficie de 10509,36 ha. Quant aux tannes et la vasière les résultats montent une régression continue depuis 1985 à 2011 soit : 7729,33 ha à 2863,72 ha de 1885 à 2011 pour les tannes et de 1887,5 ha à 983,48 ha pour la vasière nue. L'auteur en déduit que cette dynamique spatio-temporelle des unités est à grande partie liée à la péjoration climatique, à la salinisation et aux mauvaises pratiques de récupération des sols affectés par cette salinisation.

BADJI. B (2014), dons son mémoire intitulé : « Dynamique des unités morphologiques des iles Karones et Bliss de 1980 à 2010 », évalue le phénomène de l'érosion côtière et l'évolution des unités morphologiques dans les iles de Karones et Bliss entre 1980 et 2010. Son travail de terrain consiste à l'installation de piquets, disposés sous forme de triangle pour les mesures altimétriques età des analyses diachroniques de 1980 à 2014.Ces dernières s'avèrent une mutation morpho-dynamique des unités de 1980 à 2014. En effet, entre 1980 et 1990, les résultats montent que les eaux de surface et les sables ont connu une forte progression soit respectivement à une superficie de 1364,80 km² et de 432,47 km² et une régression de 84,21 km² pour la végétation et 208,40 km² pour la mangrove. Ce qui se justifie par le recul des normales pluviométriques significatif passant de 1522 mm en 1969 à 114,9 mm en 2000 et de l'avancée de la mer à l'intérieur des terres. La situation de la période 1990 à 2005 révèle une régénération de la mangrove et de la végétation continentale et représentent respectivement de 284,60 km² et 133,98 km² en 2001. Cette réservation s'explique par l'accroissement de la pluviométrie entre 1990 et 2001 qui en moyenne étaient de 1364,5 mm. Cependant, l'érosion reste très vivace qui se manifeste par des pertes de sable énorme (154,47 km² entre 1986 à 2005) et une extension du réseau hydrographique qui représente 1401,54 km² en 2001. Cet évènement s'explique par la dynamique marine très fréquente sur la côte et surtout à l'extraction abusive des sables par l'homme. Enfin, entre 2005 et 2014, on note une dégradation de la mangrove qui baisse jusqu'à 169,80 km². Cette situation alarmante est influencée par les actions anthropiques qui conduisent à une coupe des palétuviers pour la récolte d'huitre, la construction et l'utilisation en bois de chauffage. A cela s'ajoutent la forte évaporation et l'acidification des sols. Cette régression de la mangrove s'additionne à la réduction de la superficie de la végétation continentale qui passe de 133,98 km² en 2001 à 63,54 km² en 2014 et favorisant ainsi l'augmentation nette des sables et des eaux de surface. Cette dynamique qui se manifeste au cours de ces dernières décennies par la réduction des végétations de mangrove et de la savane, a d'énormes impacts néfastes sur l'environnement et la vie socio-économique du milieu.

DIONE. K (2014), dans son mémoire intitulé : « Impact de la dynamique des unités morphologiques dans l'aire marine protégée de Bamboung (Iles du Saloum/Sénégal) », aborde les impacts de la dynamique régressive des écosystèmes de mangroves sur les aires marines protégées de Bamboung.L'auteur s'est basé sur la recherche documentaire, le travail de terrain qui repose sur la télédétection pour l'analyse de cartes diachroniques de 1984 à 2011, l'utilisation du GPS de type Magellan ou Garmi. Après l'analyse des données recueillies, les résultats montent que la dynamique a eu beaucoup d'impacts sur la mangrove. D'abord, de 1984 à 1992, on note une augmentation de la superficie de la mangrove de 50,75% à 61% au détriment des tannes qui voient la réduction de sa superficie passant de 22,27% à 4,6%. Enfin, entre 2003 et 2011, la situation s'est inversée et cela se manifeste par une forte progression de la surface occupée par les tannes passant de 8,4% en 2003 à 24,54% en 2011 et une régression signifiante de la mangrove de 58,34% à 43,44% au cours de la même période. Cette régression de l'écosystème mangrove et le hausse de la superficie des tannes sont liées essentiellement à la baisse de la pluviométrie et à la salinité notées surtout en 2011. Cette dynamique a entrainé dans l'aire protégée de Bamboung la mortalité des essences comme le genre rhizophora qui a une faible résistance à la salinité, la pollution de l'eau, la régression des palétuviers, la disparition de certaines espèces marines. A cela s'ajoutent les impacts sur le tourisme, ainsi que celui entrainant la fermeture de l'aire pour le besoin de conservation et de revalorisation.

GOUSSOT. E (2014), dans son article intitulé : « Dynamique de l'occupation du sol et statistique agricoles sur le bassin versant du Bouregreg au Maroc », publié le 02 novembre 2014 dans European Journal of Scientific Research s'intéresse à la dynamique de l'occupation du sol dans l'ensemble du bassin du Bouregreg (9970 km²) entre les années 1985 aux années 2007.Il s'appuie sur l'utilisation des SIG et de la télédétection à partir d'images Landsat afin d'obtenir des résultats sur la dynamique des unités morphologiques du milieu. Il ressort de ce travail une régression des surfaces forestières avec une baisse de 5% entre les années 1985 aux années 2007 et unehausse de 4% de la superficie des surfaces agricoles. Ces dernières sont localisées à 45% sur les pentes topographiques forts. Les sols nus ont connu une augmentation de 4% entre 1985 et 2007. Cette unité paysagère se localise sur des pentes fortes favorisant ainsi les risques d'érosion hydrique des versants de la vallée. Enfin, l'espace urbanisé a connu aussi une croissance de 1% de 1985 à 2007. La diminution de la superficie des forêts est en grande partie liée à la topographie étant donné que plus de 45% des surfaces forestières disparues sont situées sur des pentes de plus de 10% mais aussi à la variation pluviométrique et aux pressions anthropiques. L'analyse des statistiques agricoles montent une chute notable des rendements due essentiellement à la dégradation de la productivité des sols et à la forte variation de la pluviométrie, dans un bassin ou l'agriculture est principalement pluviale. L'auteur confirme qu'entre les années 1985 aux années 2007, le bassin versant du Bouregreg a connu une chute remarquable de ses rendements et de la superficie des espaces forestiers en faveur de l'espace urbanisé et des sols nus. Cette dynamique s'explique nettement par la topographie du milieu, la péjoration climatique ainsi que par la croissance urbaine et la déforestation.

NDAW. Fatma (2014), dans son mémoire intitulé : « Dynamique des unités morphologiques dans les îles de Mar (Saloum-Sénégal) », étudie les différents paramètres des unités morphologiques du point de vue de leur configuration et de leur évolution dans les iles de Mar.Pour étudier l'évolution des unités paysagères dans les îles de Mar, Fatma s'appuie sur la revue documentaire, les observations et mesures in situ et de la télédétection à partir d'images satellitaires des années 1992, 2003 et 2011. Le traitement de ces données est mis en oeuvé grâce aux logiciels suivants : ERDAS 9.1, et Arc gis 9.3. Cette étude monte une diminution de la superficie de la mangrove et des terres de cultures au profit des tannes de 1992 à 2011 et que les facteurs responsables sont d'ordre naturels et anthropiques. En effet, en 1992, on note une domination des eaux de surface avec un taux de 49,95% et de la mangrove (22,45%) au détriment des tannes qui représentaient 16,09% et des terres cultivables (9,43%). En 2011, on note une forte progression des tannes qui passent de 16,09% à 44,07 de 1992 à 2011 et une réduction prodigieuse de la mangrove qui chute de plus 24,25%, des terres cultivables de 3,31% et des eaux de surface. La végétation continentale quant à elle, est l'unité la moins importante dans le milieu (1,07% en 2011). Cette dynamique, en faveur des tannes aux dépens des autres unités de paysages, s'explique par le déficit pluviométrique entre 1968 et 1990, l'intrusion marine, la rupture du Lagoba ainsi que les activités anthropiques comme : le déboisement et les constructions sur la ligne de la mangrove. Et cela constitue un danger pour l'environnement et les activités économiques du milieu.

DIONE. M (2015) : « Dynamique des unités morphologiques dans la commune de Diembering de 1980 à 2010 », est un mémoire de recherche qui étudie l'évolution des différentes entités morphologiques et leurs facteurs dans la commune de Diembering entre 1980 et 2010.La méthodologie abonnée par l'auteur s'articule autour des travaux de terrain à l'aide des outils comme les piquets pour mesurer le degré d'engraissement ou de démaigrissement, et de la télédétection pour faire l'analyse de cartes diachroniques. Ce travail déduit une évolution spatio-temporelle des différentes unités morphologiques entre les années 1986et 2014. En effet, la situation en 1986 révèle un forte représentatif de la mangrove avec un taux de 29,01% suivie des tannes qui représentent 24,01%. La plage est la moins importante avec un taux de 1,1% derrière les sols nus (14,01%), la savane arbustive (15,01%) et les cours d'eau qui représentent 16,05%. Cette situation se justifie par le déficit pluviométrique enregistré depuis les années 1970. En 1999, on note une progression continue da la mangrove qui se retrouve avec un taux de 30,34% et un ralentissement des tannes passant de 24,01% en 1986 à 17,01% en 1999. Cela s'explique par la reprise des précipitations qui influe d'une façon positive sur les nappes phréatiques et les eaux. Cependant, l'érosion reste très importante qui se caractérise par des pertes de sable et une extension continue du réseau hydrographique. De la même année, on note une diminution de la savane et une augmentation des sols nus liées à l'avancée de la mer à l'intérieur des terres. La situation en 2014 révèle toujours une évolution positive de la mangrove qui représente 33,88% et une évolution négative des tannes qui se retrouvent à 16,41%. Cela se traduit par la dynamique excédentaire de la pluviométrie allant de 2000 à 2011. De la même manière, les sols nus voient leur superficie diminuer au profit de la savane qui connait un hause de 3892,83 ha et de la plage gagnant 28,41 ha en 2014. Cette augmentation continue de la superficie de la mangrove, de la savane et de la plage au détriment des tannes et des sols nue, est due à la forte pluviométrie notée durant cette dernière décennie mais également à la pratique des techniques de lutte contre la déforestation et l'avancée de la salinisation menées par la population en collaboration avec les pouvoirs publics et les ONG.

DIOP. S (2015), dans son mémoire intitulé : « Dynamique des unités morphologiques dans l'arrière-pays du Sud-Ouest de Sokone et ses impacts des années 1980 aux années 2010 », traite l'évolution des différentes unités paysagères, les facteurs d'origines et leurs impacts à Sokone de 1980 à 2010.Ces travaux consistent à prendre les coordonnées des unités par le GPS et à l'analyse diachronique à partir des images satellitaires des années 1986, 1999, 2006 et 2014 à l'aide de la télédétection. Ces résultats révèlent une régression continue de la mangrove et des bancs sableux passant de 22,09% à 17,53% pour la mangrove, soit un taux de diminution de 4,56% et de 4,1% à 0,5% pour les bancs sableux soit une perte de 3,6% de sa superficie en 2014. Quant aux autres unités, les résultats indiquent une évolution positive à l'image des tannes qui passent de 13,81% en 1986 à 23,42% en 2014 soit une progression de 9,61%, les cours d'eau comme les sols nus. Soda précise enfin que la progression significative des tannes, des cours-d `eau et des sols nus et l'évolution régressive de la mangrove et des champs, a des impacts néfastes sur l'économie et l'environnement du milieu. Et ceux-là se manifestent par la salinisation de l'eau et des terres, l'acidification des terres, l'ensablement et la dégradation des terres cultivables. L'arrière-pays Sud-Ouest de Sokone a connu donc une dynamique considérable de ses différentes unités morphologiques. Influencée notamment par les activités de l'homme et des facteurs naturels, cette dynamique menace l'état économique et environnemental du milieu depuis les années 1986.

DIOUF. Fatou (2015), dans son mémoire intitulé : « Dynamique des unités morphologiques le long du bolong de Guilor-Bagal dans l'estuaire du Saloum (Sénégal) », étudie l'évolution des unités morphologiques et les facteurs d'origines.La méthodologie utilisée par l'auteur se base la télédétection à partir d'images satellitaires des années 1979, 1989, 1999, 2009 et 2014 pour l'analyse de cartes diachroniques et sur la numérisation du milieu d'étude et le traitement des données par les outils comme ERDAS, Arc gis et Excel. En termes de résultats, on note une dynamique considérable des différentes unités paysagères du milieu liée essentiellement au changement climatique. De 1979 à 2014, un note une extension passant de 7,05% à 42% de la mangrove et une régression des tannes passant de 34,05% en 1979 à 33% en 2014, de la savane de 11% à 5% alors que la superficie des cours d'eau varie d'une année à l'autre. Le long du bolong de Guilor-Bagal a connu donc une transformation spatio-temporelle des différentes unités morphologiques qui le constituent. Cette dynamique est le résultat de plusieurs facteurs tels que : la désertification, la sècheresse, les perturbations pluviométriques, la salinisation, l'érosion éolienne, les conditions océanographiques et les activités anthropiques à l'image du déboisement de la végétation.

FAYE. P (2015), dans son mémoire intitulé : « Etude comparative de la dynamique des unités géomorphologiques dans les iles du Saloum et de la Casamance : Cas de Bassoul/Bassar et Niomoune (région de Fatick et de Ziguinchor) », s'inscrit sur une étude comparative des différentes unités morphologiques des communes de Bassoul et Kafountine.La méthodologie adoptée comprend : la revue documentaire, l'analyse de cartes diachroniques des images satellitaires des années 1984, 1994, 2004 et 2013, l'utilisation du GPS pour identifier les coordonnées géographiques des unités et le traitement des données à l'aide des logiciels tels que : Excel, Quantum gis et Arc gis pour recourir aux résultats. Les résultats obtenus après l'analyse des données montent que les différentes (Tannes, cordon sableux, vasière à mangrove et plage) ont connu une forte évolution entre 1984 et 2013. Ainsi, les Tannes herbus et la végétation continentale connaissent une augmentation en superficie dans la commune de Kafountine passant respectivement de 11,81% et 7,52% en 1984 à 19,17 et 7,60% en 2013. La vasière à mangrove, la végétation continentale et les sols nus à Bassoul ainsi que la plage à Kafountine voient une régression de leur superficie soit respectives 48,25%, 7,04%, 19,52% et 0,92% en 1994 à 45,74%, 3,91%, 6,47%, et 0,75% en 2013. Les Tannes herbus à Bassoul, les eaux, les sols nus et la mangrove à Kafountine passent de 6,95%, 29,53%, 8,82% et 33,46% en 1984 successivement à 10,79%, 31,81%, 9,31% et 32,81% en 2013. Cette dynamique des unités paysagères est due à Bassoul par le climat, la dynamique de la mer et à la topographie. Quant aux changements d'état physique des unités dans la commune de Kafountine, sont influencés à grande partie par la forte salinisation des eaux. Prospert estime enfin que les unités morphologiques diffèrent d'un milieu à l'autre aussi bien de leur évolution qu'aux facteurs qui façonnent cette évolution.

SAGNA. Mme T. A. A (2015) : « La dynamique des unités morphologique le long de la Casamance : de Ziguinchor à Adéane (1980-2014) », est un mémoire de recherche qui étudie l'impact du changement climatique sur la dynamique des unités morphologiques de Ziguinchor à Adéane entre 1980 et 2014.L'approche méthodologique emprunté se fond sur la revue documentaire, le travail de terrain et l'analyse de cartes diachroniques de 1984 à 2014. Cette étude monte une forte dynamique entre les années 1984et 2014 des différentes unités morphologiques du milieu. En 1984, la végétation continentale a occupé les 49,91% de la superficie totale suivie des sols nus estimés à 26,84%, de l'eau de surface avec 8,41% et des champs (7,18%). La mangrove est la moins représentative avec un taux de 3,29% dernière les tannes (4,35%). En 2014, on note une augmentation de la superficie des champs, des eaux de surfaces et des sols nus et une diminution d'importante de la mangrove, des tannes etde la végétation continentale. Les facteurs explicatifs de cette dynamique sont notamment la péjoration du climat, le déficit pluviométrique des années 1968 aux années 1998, le relief qui est essentiellement plat, l'évaporation relative élevée de 1983 à 2013, les brames sèches, la dynamique des nappes et la marée. A ceux-là, s'ajoutent les facteurs anthropiques telles que le déboisement, la transformation des produits halieutiques et les constructions, surtout les barrages hydro-agricoles comme celui de Guidel. De 1984 à 2014, la végétation continentale reste la plus importante. Mais le fait le plus marquant est l'augmentation de la mangrove et des tannes surtout en 2006 et cela dégrade les sols cultivables, la végétation et les ressources hydriques et favorise ainsi l'importance la salinisation dans le milieu.

DJOHY. G. L et al (2016), dans son article intitulé : « Dynamique de l'occupation du sol et évolution des terres agricoles dans la commune de Sinende au Nord-Benin », publié le 2 avril 2017 par HAL open science analyse la dynamique de l'occupation du sol et l'évolution des espaces agricoles afin de caractériser la variation du couvert végétal dans le milieu d'étude.L'auteur se basse sur l'analyse des images satellitaires prises en 1990,2000 et 2010 et des données statistiques des espaces agricoles de 1995 à 2012. En termes de résultats, cette étude monte une évolution négative du foret galerie, de la forêt dense semi-décidue et de la savane saxicole et une dynamique positive de la superficie des agglomérations et des espaces de culture et jachères. Ainsi, entre 1990 et 2010, la superficie du foret galerie a connu une régression de - 97,28% et celle de la forêt dense semi-décidue, une chute de - 99,61%. La savane saxicole quant à elle, voit une réduction de - 79,32% de leur superficie. Par contre, s'oppose la situation de la superficie des agglomérations avec progression de 97,01% et celle des espaces de culture et jachères qui gagnent 51,31% entre les années 1990 aux années 2010. L'évolution réversive de la végétation est due à l'extension des espaces agricoles, aux pressions démographiques et aux techniques culturales et traditionnelles. Cette situation alarmante est d'autant plus inquiétante du fait des conditions climatiques. La commune de Sinende au Nord-Benin est donc exposée aux risques de disparition de son foret galerie. Cette tendance de disparition, observée entre 1985 et 2010, s'explique non seulement par l'extension de la ville et des espaces de cultures et jachères mais aussi par les conditions climatiques non favorables dans le milieu.

FAYE. Guilgane (2016), dans sa thèse intitulée : « Impacts des modifications récentes des conditions climatiques et océanographiques dans l'estuaire du Saloum et ses régions de bordures (Sénégal) », aborde les impacts du changement climatique et de la dynamique marine dans l'estuaire du Saloum et ses bordures.Sa méthodologie comprend plusieurs étapes allant des travaux de terrain et de laboratoire à leur traitement. La collecte de données est faite grâce aux outils tels que la tarière, le GPS type Magellan et Garmi 76 CXS en couleur, un appareil photographique, un décamètre, des piquets de 1cm chacun, un disque de Secchi et une corde avec un poids de 5kg pour mesurer la profondeur des cours d'eau. L'échantillonnage se fait selon la nature du terrain. Les images Landsat des années 1979, 1984, 1996, 1986, 2003 et de 2011 sont utilisées pour la réalisation de cartes diachroniques. Les travaux de laboratoire se portent sur la granulométrie et le calcul des paramètres texturaux et des indices. Le traitement des données est fait par les logiciels Word, Arc gis, Excel, Map info et ERDAS Imagine. Les résultats obtenus révèlent une évolution considérable des différentes unités morphologiques du milieu entre 1980 et 2010. En effet, en 1986, la savane arbustive représentait 46,32%. La superficie des sols nus estimés à 17,04% et à 9,28% de celle des eaux permanentes. La superficie de la vasière à mangrove couvrait les 11,85% de la superficie totale et celle des tannes 12,23%. En fin, la superficie boisée dans les forêts classées et les marais salants représentaient respectives 3,10 et 0,18% environ. La situation en 2014 monte une évolution régressive da la savane, de la superficie boisée des forêts classées et des eaux permanentes et une dynamique positive de la vasière à mangrove, des sols nus, des tannes et des marais salants. Ainsi, la savane arbustive a connu une chute de - 17,92%. La superficie boisée dans les forêts classées a subi une réduction de - 0,23% et les eaux permanentes quant à elles, connaissent un recul de - 0,09% entre 1986 et 2014. Par contre, on note unehausse de 1,15% de la superficie de la vasière à mangrove, une augmentation de 3,02% de celle des tannes et une avancée de 14% de la surface occupée par les sols nus. Concernant les marais salants, ils ont connu une progression de 0,03% entre les années 1986 aux années 2014. Les facteurs explicatifs généraux de la dynamique des différentes unités paysagères dans l'estuaire du Saloum de 1980 aux années 2014 sont les modifications récentes du climat et la dynamique de l'océan. A ceux-là, s'ajoutent les activités anthropiques par exemple le reboisement, l'une des caractéristiques de l'évolution positive de la superficie de la vasière à mangrove dans le milieu.

NDIONE. Omar (2016) : « Dynamique des unités morphologiques le long du Saloum de Palmarin-Diakhanor à Ndangane de 1960 aux années 2010 », est un mémoire de recherche qui met l'accent sur l'évolution des différentes unités morphologiques de Palmarin-Diakhanor à Ndangane et les facteurs qui la façonnent.L'auteur a utilisé plusieurs méthodes de collecte, de traitement et d'analyse de données telles que la recherche de document, le travail de terrain à l'aide des outils comme le GPS de type Magellan ou Garmi, d'un appareil numérique pour la mise en oeuvé des données qualitatives et l'identification des différentes unités paysagères et la télédétection à partir d'images satellitaires des années 1986, 1999, 2006 et 2014. Les résultats s'avèrent que les facteurs explicatifs de l'évolution des unités morphologique sont d'ordre naturels et anthropique, et que le facteur le plus influent est la rupture de la brèche de Sangomar en 1987. En effet, la disparition de 2,67% de le mangrove et de 0,14% de la végétation continentale entre 1986 et 1999 et la présence considérable des tannes en 1986 (30,58%) est due au déficit pluviométrie annonçant la rupture de la flèche de Sangomar. De 1999 à 2006, on note une régénération de la mangrove et de la végétation continentale passant respectivement de 27,23% et 19,33% à 30,04% et 20,51% au détriment des tannes qui voient une réduction de leur superficie de 25,05% en 1999 à 24,94% en 2006. Cette situation est liée à la quantité importante de la pluviométrie enregistrée entre 1999 et 2006. La baisse plus ou moins important de la pluviométrie, favorisant l'évaporation et la salinisation des eaux a occasionné le recul de la mangrove jusqu' à 24,14% et de la végétation qui ne représente que 19,16% en 2014 et l'extension des tannes de 24,94 en 2006 à 34,37% en 2014. L'auteur déduit que la dynamique des unités morphologique de Palmarin-Diakhanor à Ndagane, des années 1960 aux années 2010 est liée à la rupture de la brèche de Sangomar, aux processus de remontée au niveau des nappes, à la variation pluviométrique et aux activités de l'homme. Cette situation alarmante a des impacts négatifs sur l'environnement et sur les activités socio-économiques du milieu tels que la salinisation des eaux et des terres et la réduction des terres cultivables et de la végétation.

TOURE. M. A el al (2016) « Dynamics, Analysas and Factors in Landscape Units `Evolution in Sénégal River Delta Ecosystems », est un article publié dans le Journal of Geographic, Environment and Earth Sciences en 2016, volume7, Issue1 qui étudie la dynamique et les facteurs de l'évolution des unités paysagères dans les écosystèmes du delta du fleuve Sénégal.Cette étude se basse sur la télédétection et des SIG à partir d'images Landsat des années 1977,1988, 1999, 2006 et 2014. Le traitement des données consiste à une classification supervisée par maximum de vraisemblance sur des néo canaux (ACP et NDVI). Elle résulte que les facteurs justificatifs aussi bien d'ordre naturels qu'anthropiques sont à l'origine de la dynamique des différentes unités morphologiques du milieu. Cette évolution se voit par un taux d'extension de 64% du couvert végétal, 6,77% des zones de cultures et 4% des eaux de surfaces et une régression des terres salées de 74,69% et des surfaces dunaires de 15,62% entre 1971 et 2014. Le delta du Sénégal a connu généralement une évolution positive des différentes unités morphologiques présentes dans le milieu et cela est influencé à la fois par les facteurs naturels et anthropiques. Les aménagements hydroagricoles, la croissance démographique et les politiques de protection et de conservation ont entrainé la progression du couvert végétales, des terres cultivables et des eaux de surface. Toutefois, la régression des tannes ainsi que de la surface des dunes est due à l'extension des terres arables et à l'importance de la pluviométrie dans le delta du fleuve Sénégal des années 1971 aux années 2014.

FAYE. Bineta (2017), dans sa thèse intitulée : « Dynamique de la salinisation des terres de 1971 à 2010 et variation climatique le Nord de l'estuaire du Saloum (Sénégal) », s'intéresse à la relation entre la variation climatique et la dynamique des terres salées dans le Nord de l'estuaire du Saloum.La méthodologie adoptée par Bineta s'est basée sur l'analyse de la variation climatique, le traitement de données satellitaires de 1973 à 2014, les analyses physiques et chimiques des sols, et la méthode statistique de régression Linéaire. Les résultats montent que la variation climatique est à plus de 90% le facteur déterminant de la dynamique des terres salées. Cette variation se caractérise par une augmentation de la vitesse du vent de 0,7m/s à la fin des années 2000, une hausse de la température de 0,3°C à la fin des années 1990, un déficit de la pluviométrie de plus de 30% dans toutes les stations à la fin des années 1960 et au retour de la pluviométrie à partir des années 2000, à ceux-là s'ajoutent la déforestation, l'hydrologie et la topographie du milieu. Ainsi, en 1973, les terres salées occupaient 29,2%, l'espace agraire 34,6%, la mangrove 12,6%, la végétation 19,3 et l'eau 4,1% de la surface totale. Arrivée en 2014, toutes les unités, excepté les terres salées et l'espace agraire ont connu une très forte régression de leur superficie soit un taux de - 79% pour la mangrove, - 9% pour la végétation et - 3,6% pour l'hydrologie. La superficie des terres salées n'a cessé d'augmenter jusqu'à 56171,3 ha soit un taux de progression de 39,4%. Cette dynamique se manifeste dans la quasi-totalité du milieu à l'image de Faoye et dans l'ile de Diamniadio. Quant à l'espace agraire, le taux d'évolution tourne autour de 2,9%. Ces terres salées gagnent chaque année 995,7 ha en moyenne au détriment des autres unités morphologiques du milieu. L'analyse physique et chimique résulte que les sols des tannes sont dans l'ensemble très acides en faveur des tannes nues au détriment des tannes herbacées et arbustives. Cela a en trainé la réduction de la surface des terres agricoles, de la végétation ainsi que la surface de la mangrove. L'analyse diachronique des cartes entre 1973 et 2014 révèle alors une évolution ascendante des terres salées par rapport aux autres entités morphologique due à grande partie à l'évolution climatique.

SY. Mamadou (2017) : « Dynamique des unités de paysages entre le marigot de Tabor et la bouche de Soungroungrou des années 1980 à 2010 », est un mémoire de recherche. Dans ce travail, Amadou cherche à analyser la dynamique des unités paysagères, leurs facteurs et impacts entre le marigot de Tabor à la bouche de Soungroungrou entre 1980 et 2010.L'approche méthodologique de l'auteur s'inscrit sur la revue préliminaire de documents, la collecte de données d'enquêtes sur les activités socio-économiques (5 villages choisis sur 13) et l'analyse de cartes diachroniques pour visualiser la dynamique des unités de paysages au sein du milieu d'étude. Cela résulte que la mangrove, la végétation continentale, les tannes, les terres de cultures ainsi que les eaux permanentes, constituants les différentes unités morphologiques du milieu, ont toutes connu une dynamique considérable. En effet, en 1984, les tannes représentaient 39,1%, les eaux permanentes, 23,4% et la végétation continentale occupaient les 23,5% de la superficie totale. Les terres de culture et les mangroves étaient les moins représentatives, respectivement avec 13,9% et 0,02%. Arrivée en 2016, les résultats montent une augmentation de 29,58% de la mangrove et de 14,9% de la superficie des terres de culture de 1984 à 2016. Quant aux autres unités, on note une évolution régressive avec un recul de - 27,3% pour les tannes, de - 14,2% pour la végétation continentale et de - 3% de la superficie des eaux permanentes. Cette dynamique s'explique par les fluctuations climatiques telles que les variations de la pluviométrie, l'évaporation et le vent mais aussi par la salinisation et l'érosion hydrique qu'éolienne. A ceux-là s'ajoutent les activités anthropiques comme le déboisement de la végétation continentale qui engendrent des effets négatifs sur l'écologie et les activités socio-économiques du milieu d'étude.

AGBANAU. B. T (2018) : « Dynamique de l'occupation du sol dans le secteur Natitingou-Boukombé (nord-ouest Benin) : De l'analyse diachronique à une modélisation prospective », est une thèse de doctorat soutenue le 16 octobre 2018 à l'université de Toulouse. L'objectif de cette étude est de quantifier la dynamique paysagère et d'explorer les futurs possibles de l'occupation du sol dans le secteur Natitingou-Boukombé, un milieu couvrant les 6% du territoire national du Benin.L'auteur s'appuie sur des outils de télédétection, de SIG et de la modernisation spatio-temporelle. Les données utilisées sont des images satellitaires Landsat TM de 1987, ETM+ de 2000, OLIR TIRS de 2016, et des séries d'images Modis VCF et NDVI de 2000 à 2016 pour quantifier les changements des unités morphologiques du milieu d'étude. Il ressort des résultats de cette analyse une dynamique remarquable des unités paysagères du milieu due à des facteurs climatiques ainsi qu'aux activités anthropiques. En effet, en 1987, le milieu est largement dominé par les forêts classées et savanes boisées qui couvrent une superficie de 38,81%, les savanes arborée et arbustive occupent 25,82% et les mosaïques de culture et jachères qui représentent les 24,33% de la superficie totale. Tandis que les autres unités, elles ne sont pas très représentatives et sont en proportion inférieur à 6%. L'analyse de la situation en 2016 indique un hause des mosaïques de culture et jachères passant de 38,19% en 2000 à 50,61% en 2016. Ensuite, viennent les savanes arborée et arbustive qui couvent 40,53% contre 36,74% de 2000 à 2016, les savanes saxicoles qui représentent 3,84% et les agglomérations qui occupent 2,19%. Les autres unités paysagères occupent moins de 1% de la superficie totale. La dynamique progressive des mosaïques de culture et jachères surtout en 2016 s'explique par la croissance démographique observée ces dernières années dans le secteur. Par contre, l'évolution régressive des forêts claires et savanes boisées et l'état du couvert végétal est influencée par les feux de végétation souvent provoqués par les populations en période de sècheresse et aux perturbations du climat. Ces facteurs ci-dessus combines à l'analyse prospective a permis à Bidossessi Thierry d'explorer trois scenarios prospectives possibles à l'horizon 2031. Ainsi, le dernier scenario, le scenario Durabilité Environnement Coordonnée ( DEC) qui intègre la présentation de l'environnement, présente un paysage essentiellement composé 69,97% de mosaïques de culture et jachères, de 22,06% de savane arborée et arbustive, de 3,07% de savane saxicoles, d'agglomération(2,03%), de forets claires et savanes boises ( 1,07%) et de plantation ( 1,05%) en 2031 d'où un effort de restauration des savanes arborée et arbustive, des forêts claires et savanes boises et des plantations.

KANE. Modou (2018) : « Dynamique des unités de paysages le long du marigot de Baila des années 1980 aux années 2010 », est un mémoire de recherche qui revient à titre d'analyser les facteurs et impacts de la dynamique des unités morphologiques et les stratégies de lutte contre la dégradation des ressources naturelles le long du marigot de Baila entre 1980 et 2010.Modou s'appuie sur la revue documentaire au sein des bibliothèques et le travail de terrain par des visites et observation directs,des enquêtes et de l'analyse diachroniqueentre les années 1980 aux années 2017. Il monte que les différentes unités morphologiques du milieu ont connu de mutations considérables. Ainsi, entre 1980 et 2017, cette évolution se manifeste par une dynamique positive de 1004,8 ha soit 0,61% pour la mangrove et de 6677,4 ha pour la végétation continentale soit environ 4,30% de la superficie totale. Durant cette même période, on note une dynamique négative des autres unités de paysages. Ainsi, les terres salées ont connu une régression de - 3156,2 ha soit un taux de - 1,9%. La superficie des cours d'eau a légèrement baissé avec un déficit de - 278,7 ha soit - 0,14%. Quant à la superficie des sols nus, elle a connu un recul de - 4805,5 ha estimée à une perte de - 2,86%. L'évolution progressive de la superficie de la mangrove et celle de la végétation continentale et les changements régressifs des terres salées, des eaux de surface et des sols nus, s'expliquent par le retour progressif de la pluviométrie au cours de ces dernières décennies et de la mise en place des techniques de lutte pour la conservation des ressources naturelles du milieu. Les unités paysagères le long du marigot de Baila, à l'image de la végétation continentale et la mangrove, ont connu une évolution favorable. A cela s'oppose la situation des terres salées, des sols nus et des eaux de surface qui connaissent une dynamique régressive de leur superficie entre 1980 et 2017.

SY. A (2018), dans son mémoire intitulé : « Dynamique morpho-sédimentaire de l'ile Doune Baba Dieye de 1971 aux années 2010 », étudie l'évolution morpho-sédimentaire de l'ile de Doune Baba Dieye et déduit les processus de la dynamique actuelle ainsi que ses conséquences socio-spatiales.Plusieurs technique et démarche d'acquisition de données ainsi que des systèmes de restitution des informations sont utilisés par l'auteur au cours de cette recherche. Il s'agit du suivie topographiquepar des piquets, l'utilisation du GPS pour la prise de coordonnées et le suivi du recul du cordon à partir d'un repère fixe et l'analyse diachronique des années 2003,1011 et 2019 et le travail de laboratoire pour l'analyse granulométrique par le laboratoire de l'INP. Le traitement des données est effectué grâce aux logiciels comme : ENVI, ERDAS Image, Arg gis, Arc view, pour le traitement cartographique et GRADISTAT pour tracer une courbure pour chaque échantillon afin déterminer les paramètres texturaux. Les résultats sur l'évolution morpho-dynamique de l'ile de Doune Baba Dieye, de 2003 à 2009 montent que depuis l'aménagement de la brèche sur la langue de Barbarie, en Octobre 2003, l'ile a connu d'importantes modifications de l'extension de ses unités morphologiques. En effet, la situation en 2003 indique que la vasière à mangrove représentait 15,4%, les tannes et les marais occupaient 29,4%. Quant aux cordons sablonneux, les champs et les habitations, ils représentaient les 55,2% de la superficie totale. En 2011, on note une régression de - 3,6% de la superficie des tannes et du marais et une augmentation de 2,7% de celle de la mangrove ainsi que de 0,9% de la superficie des cordons sablonneux. La situation en 2019 monte une évolution négative des cordons sablonneux avec 47,6% contre 56,1% en 2011, soit une régression de 8,5%. Cette perte s'explique par du fait que l'essentiel de l'érosion sur l'ile s'effectue sur cette unité. A celle-là s'oppose l'évolution positive de la vasière à mangrove. Elle gagne une superficie de 13,4% soit 31,5% en 2019 contre 18,1% en 2011. Cette dynamique progressive de la végétation mangrove est influencée en grande partie par les campagnes de reboisement entrepris par Ahmed Sène Diagne, Chef du village de Baba Dieye Diagne en compagnie du GIE Bokk Jom de Doune Baba Diagne. La brèche d'Octobre 2003 a stimulé une forte dynamique des différentes unités de paysages de l'ile de Doune Baba Diagne entre 1971 et 2010. Cette évolution, en faveur de la vasière à mangrove, s'explique essentiellement par les techniques de lutte pour la conservation de cet écosystème.

TOURE. M. Aissatou (2018), dans sa thèse de doctorat intitulée : « Variation climatique et dynamique des écosystèmes du delta du fleuve Sénégal des années 1950 aux années 2010 », soutenue le 10 novembre 2018, tente à analyser la variation climatique et à évaluer ses effets sur la dynamique des écosystèmes dans le delta du fleuve Sénégal.Le travail méthodologique consiste aux relevés de pont de GPS des différentes unités de paysages, à la prise de photos et aux enquêtes de terrain. Des analyses de données climatiques, de granulométrique et de sédimentologique sont aussi effectuées. Des images satellitaires et photos aériennes sont utilisées pour effectuer l'analyse diachronique. Le traitement des données est réalisé avec les logiciels comme : ENVI, Arc gis et Excel pour obtenir des résultats sur la dynamique du milieu. Les résultats obtenues, basées sur l'analyse des données montent que le facteur principal de la dynamique des changements d'état des unités morphologiques est la variation pluviométrique qui est l'élément caractéristique de la variation climatique du sahel. En effet, entre 1977 et 2014, on note un gain de la superficie des eaux, des végétations aquatique et continentale et de la zone de culture et une perte de l'unité des terres salées et de la dune. Ainsi, la végétation aquatique a passé de 4,4% en 1977 à 11,2% en 2014, soit une accrétion de 6,8%. La végétation continentale représente 27,1% en 2014 contre 2,1% en 1977 soit un taux de progression de 25%. La superficie de la zone de culture passe de 3,0% à 12,0% entre 1977 et 2014. Quant aux eaux, elles ont connu une augmentation de 0,3%. Durant ce même intervalle, la surface des terres salées a connu un recul de - 35,2% et celle de la dune, une réduction de - 5,7%. Cette dynamique de gain et perte de la superficie des unités paysagères, s'explique par le retour de la pluviométrie qui se traduit par une période d'abondance de 1998 à 2014 suites d'une longue période déficitaire des années 1970 aux années 1997. En plus de cet impact naturel, la dynamique du milieu est aggravée par les actions anthropiques telles que les aménagements hydrauliques et les constructions hydroagricoles. La variation de la pluviométrie et les activités anthropiques sont donc en grande partie les facteurs explicatifs de la dynamique des unités morphologiques dans le delta du fleuve Sénégal des années 1950 aux années 2010. Du point de vue environnemental et socio-économique, cette évolution est à l'origine de plusieurs impacts entre autres nous pouvons citer : la salinisation des terres et des eaux, l'amplification de l'érosion côtière et la menace sur les aires protégées telles que le Parc National de la Langue de Barbarie (PNLB).

SOW. E. H (2019), dans sa thèse de doctorat intitulé : « Dynamique de l'écosystème mangrove de la réserve de biosphère du Delta du Saloum (RBDS) », Sénégal, de 1965 à 2017 et analyse des politiques de restauration », soutenue le 31 Octobre 2019 à l'UGB, aborde la dynamique de la mangrove de la RBDS entre 1965 et 2017 et une analyse des facteurs et les effets de faiblesse des mesures de restauration.L'approche méthodologique utilisé intègre le traitement des photographies aériennes, des images satellitaires Landsat et Sentinel, des méthodes statistiques et des mesures in situ. Différents outils sont utilisés pour le traitement des données à l'image de : Arc gis10.2 et Excel. Les résultats sur la dynamique des unités morphologiques relèvent une dynamique à tendance négative de la mangrove, du foret galerie et de la savane et une évolution à tendance positive des tannes, des sols nus et de la culture pluviale. Ainsi, la situation de la mangrove se traduit comme suite : 55831,03 ha en 1965, 53533,70 ha en 1984, puis 54135,86 ha en 1999 et 53691,69 ha en 2017 soit une perte de 2139,34 ha entre 1965 et 2017. Quant aux tannes, un note une progression de 1,27% entre 1965 et 2017, de 2,29% pour la culture pluviale et de 0,17% pour les sols nus. En conclusion, la dynamique régressive de la mangrove, dans la réserve biosphère du Delta du Saloum, de 1965 à 2017, liée aux facteurs naturel et anthropique, a occasionné des initiatives de restauration qui sont malheureusement très limitées.

Ces références consultées abordent essentiellement des thèmes tournant autour de la dynamique des unités morphologiques, les facteurs d'origines ainsi que leurs impacts sur l'écologie et sur les activités économique et sociale en particulier dans les milieux estuariens et deltaïques. Elles adoptent des approches scientifiques tels que la télédétection, les méthodes de piquets, l'utilisation des outils tels que la tarière, le GPS, ... et les analyses de laboratoire. Les résultats obtenus montent que l'évolutiondes unités paysagères, liée essentiellement aux conditions climatiques, océanographiques et anthropiques, a des répercussions considérables sur l'environnement et sur les activités socio-économiques des milieux humides. Dès l'or, ce milieu constitue un espace géographique pertinent quipermet d'expliquer sans équivoque la dynamique en cours, la relation entre condition climatique, activité anthropique et dynamique des unités de paysage, les impacts sur le milieu et les stratégies d'adaptations mises en oeuvre. Cela justifie l'intérêt du choix de notre thème d'étude et permet d'aborder la problématique suivante.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams