4.5.1.2. Impacts
socio-économiques
Les impacts sociale et économique de la dynamique des
unités morphologiques sont l'ensemble des retombés de cette
évolution sur les activités principales de l'homme et sur son
bien-être. Selon les paysans, le secteur les plus touchées sont
essentiellement le secteur agricole, le secteur de l'élevage, le secteur
de la pèche et l'habitat.
4.5.1.2.1. Impacts sur le secteur de l'agriculture
Plus de 92 % de la population paysanne apprécie que la
dynamique des unités affecte très gravement l'agriculture du
milieu d'étude. D'après les enquêtes effectuées, le
secteur agricole se voit comme le plus touché dans la zone. Et cela est
due essentiellement par l'appauvrissement des terres par le sel,
l'infertilité du sol voire la disparition même des terres aptes
à agriculture. Ces phénomènes combinés, impactent
négativement le secteur agricole en entrainant la baisse des rendements
agricoles, le déficit de terres cultivables ainsi que l'abandon des
terres précédemment cultivées mais aussi en faisant que
les terres agricoles soient plus éloignées des localités.
L'abandon des terres de culture est le phénomène le plus
illustrant les effets nuisibles de l'évolution des entités de
paysages selon plus de 90 % de la population du milieu. La culture du riz
constitue le plus reculée. Les impacts de la dynamique des unités
sur le secteur agricole sont plus amples au niveau de la localité de
Diamniadio où la culture du riz et toute autre sorte de cultures ne sont
plus pratiquées à l'actuel. L'abandonnement de l'agriculture
constitue un frein de développement pour ces paysans, favorisant
l'insuffisance alimentaire et augmentant ainsi la pression que subissent les
autres secteurs comme la pêche qui est l'activité la plus
pratiquée dans le milieu d'étude.

Figure 38:Les impacts de la dynamique des
unités sur l'agriculture d'après la population paysanne
(enquête 2023, Diouf S. Aziz)
4.5.1.2.2. Impacts sur le secteur de la pêche
La pêche constitue la source principale de revenus pour
la population du milieu (38,7%). Néanmoins elle subit de nombreuses
menaces liées à la dynamique des unités d'occupation du
sol. La régression significative de la mangrove et l'extension des
tannes et de vasière nue, due particulièrement à la
salinisation extrême et à l'acidification du sol des mangroves,
ont des impacts négatifs sur le secteur de la pêche du milieu.
Cette végétation marine constitue un site d'importance capitale
pour la reproduction des espèces marines. Sa disparition,
conjuguée avec la salinité très élevée,
entrainent la fruite des poisons vers les bolong moins salés mais aussi
le manque d'espaces propices pour la reproduction de certaines espèces
de la mer. Selon les paysans, la rareté des espèces constitue la
contrainte majore, entrainant même parfois la fermeture des espaces de
pêche pour leurs permettre de se reproduire. Les espèces les plus
rares sont les poissons et les huitres par manque de mangroves mâle
(grand porteur d'huitres). Cela affaiblit de plus en plus le secteur et rend la
vie de la population plus difficiles, plus chère et plus appauvrit
d'après les habitants des localités de la zone d'étude.
|