4.5.2.2.2. Les méthodes modernes
Les méthodes modernes sont essentiellement les barrages
anti-sel et antiérosif et le reboisement de mangrove dans le milieu.
4.5.2.2.2.1. Le
reboisement de mangrove
Le reboisement de mangrove est la stratégie la plus
pratiqué dans le milieu selon les paysans. On la retrouve au niveau de
toutes les localités du milieu, mais aussi le long du marigot de Faoye.
L'implantation de cette végétation submersible permet de stopper
l'avancer très rapide de l'eau des chenaux sur les terres arables,
diminue la salinisation extrême des zones de vasières en captant
à son maximum le sel. Elle constitue alors une politique de lutte
très efficace contre la dégradation des terres de culture, des
ressources en eau mais aussi protège les habitations contre
l'érosion ou la submersion marine. D'après la
quasi-totalité de la population paysanne, cette forme de politique est
entièrement initiée et financée, dans le milieu, par les
organisations non gouvernementales (ONG), mais non par l'Etat. Ces
organisations et projets sont le plus souvent étrangers, en partenariat
avec les paysans ou des organisations sénégalaises ou de la
sous-région. Nous pouvons notons SOLSOC, une organisation belge en
partenariat avec GREEN SENEGAL (Groupement de la recherche et d'études
environnementales en 1999) et OYOFAL PAJ, OCEANIUM qui est une organisation de
protection de l'environnement a initié notamment dans la localité
de Diamniadio une vaste campagne de reboisement de mangrove, WAAME, SELPIA,
etc.Ces reboisements dans le milieu sont débutés depuis les
années 2002 et vise à la restauration des ressources naturelles
de mangrove.
Planche de photos 10:Reboisement de
mangrove le long du marigot de Faoye (gauche) et à Diamniadio
(droite)
 
Crédit photo : Diouf S. Aziz, 2023 Dieye E. H.
Ballaet al, 2013
4.5.2.2.2.2. Les
barrages
Les barrages sont le plus souvent des politiques de protection
contre l'avancé de la mer sur les terres de culture ainsi que sur le dos
du bâti. Ils sont en général financés et
réalisés par l'Etat. Ces barrages, en limitant l'intrusion
marine, participent aussi à la récupération des terres
regagnées par le sel. Ils barrent sur son dos l'eau saline et
stockentsur son devant le maximumde l'eau de la pluie et le plus long possible
pour la régénération du ce sol. Dans le milieu, ces
barrages se retrouvent uniquement à Faoye où l'activité
agricole se fait encore ressentir.
Planche de photos 11:Vue du barrage
antiérosif et de récupération des terres salées
à Faoye
 
Crédits photos : Diouf S. Aziz, septembre 2023
Celles-ci constituent alors un ensemble de stratégies
d'adaptation des effets nuisis de la dynamique des unités morphologiques
le long de l'ile de Diamniadio à Faoye. A la fois d'ordre traditionnelle
que moderne, les digues et les barrages anti-sel et antiérosif, le
paillage, la jachère et le reboisement de mangrove, constituent ces
politiques majores. Ces dernières sont animées par la population
paysanne, les ONG mais aussi par l'Etat. D'autres politiques telles que le
reboisement de plantes épineuses,la fermeture périodique de la
mer pour la reproduction des espèces marines et l'interdiction de la
déforestation non autorisée (un ticket de 1000f/autorisation) par
les eaux et forêts et l'installation de tuyaux d'eau potable par les
techniciens d'Etat.
Dans l'ensemble, la morpho-dynamique des unités
d'occupation du sol touche sévèrement la durabilité de
l'écologie, que la vie sociale mais aussi le
développementéconomique du milieu d'étude. Les impacts de
cette dynamique sont plus notables sur les ressources en eau, le sol et la
végétation en entrainant le plus souvent leur dégradation.
Ils sont encore très visibles sur les habitations et sur les
activités économiques menées par la population paysanne.
Néanmoins, cette dernière combinée aux ONG et à
l'Etat, ont développé un grand nombre de politiques d'adaptions
face à ce phénomène. Ces stratégies, aussi
nombreuses que déverses, sont entre autres la jachère, le
paillage, les digues et barrages anti-sel et antiérosif et les
reboisements de végétation. L'insuffisance de ces pratiques, leur
très courte durée d'efficacité, le manque de financement,
la faible intervention de l'Etat et le manque de la maitrise du
phénomène font que ces stratégies de lutte sont
très limitées.
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