Chapitre O. INTRODUCTION
GENERALE
Introduction
L'évolution rapide des technologies de l'information et
de la communication (TIC) a profondément transformé les
sociétés contemporaines. L'ordinateur, en particulier, s'est
imposé comme un outil incontournable dans tous les domaines de la vie :
production industrielle, commerce, finance, santé, administration, et
bien sûr, éducation. Dans le secteur éducatif, les TIC
jouent désormais un rôle central en modifiant à la fois les
contenus, les méthodes d'enseignement et les modes d'apprentissage. La
classe traditionnelle, autrefois lieu exclusif de transmission du savoir,
cède progressivement la place à des environnements hybrides ou
entièrement numériques, dans lesquels enseignants et apprenants
interagissent à travers des outils numériques.
Dans les pays industrialisés, l'intégration des
TIC dans les systèmes éducatifs est déjà bien
avancée. En revanche, dans plusieurs pays en développement,
notamment en Afrique subsaharienne, cette transition reste incomplète et
inégale. La République Démocratique du Congo (RDC),
malgré les efforts du gouvernement, connaît encore un retard
considérable dans ce domaine. Ce retard s'observe
particulièrement dans certaines régions comme la sous-division
scolaire de Kikwit 1, où les écoles secondaires manquent
cruellement d'équipements, de connectivité, de formation pour les
enseignants, et de politiques d'intégration cohérentes.
Dans un tel contexte, il devient nécessaire de repenser
les stratégies d'appropriation des TIC dans les établissements
scolaires. Ce mémoire s'inscrit dans cette dynamique et propose
d'élaborer un outil méthodologique destiné à aider
les écoles secondaires de Kikwit 1 à planifier efficacement leur
processus d'appropriation des TIC. Il ne s'agit pas seulement d'introduire des
ordinateurs ou des connexions internet, mais de réfléchir aux
conditions pédagogiques, organisationnelles et sociales permettant une
intégration durable et adaptée aux réalités
locales.
0.1.
Problématique
L'usage des TIC dans l'enseignement est aujourd'hui reconnu
comme un levier essentiel d'amélioration de la qualité
éducative. Cependant, cette intégration ne se fait pas de
manière automatique ni uniforme. Elle nécessite une planification
rigoureuse, une formation adéquate du personnel enseignant, des
infrastructures matérielles et logicielles adaptées, ainsi qu'un
accompagnement méthodologique. En RDC, bien que des initiatives
nationales aient été lancées pour promouvoir l'usage des
TIC dans les écoles, les résultats sur le terrain restent
mitigés, voire inexistants dans certaines zones.
La sous-division scolaire de Kikwit 1, située dans la
province du Kwilu, illustre bien cette situation. Les établissements
secondaires y fonctionnent encore majoritairement sans ordinateurs, sans
connexion internet, et sans programmes de formation en TIC. Même
là où du matériel est disponible, son usage reste
limité en raison d'un manque de compétence, d'une absence de
stratégie d'appropriation, ou d'un encadrement institutionnel
insuffisant. Ce contexte génère une véritable fracture
numérique au sein même du système éducatif
national.
Face à cette réalité, une question
fondamentale se pose : Comment concevoir un outil méthodologique
efficace et adapté au contexte de Kikwit 1 pour aider les écoles
secondaires à planifier l'appropriation des TIC dans leurs pratiques
pédagogiques et administratives ?
Cette problématique renvoie à plusieurs enjeux :
la compréhension des besoins réels des établissements,
l'identification des obstacles à l'intégration des TIC, la
définition de critères de planification réalistes, et la
mise en place d'un cadre méthodologique facilitateur.
Hypothèse
Dans le cadre de cette recherche, plusieurs hypothèses
sont formulées afin de guider la réflexion et les investigations
:
1. L'absence d'un outil méthodologique
structuré constitue un obstacle majeur à la
planification efficace de l'intégration des TIC dans les
établissements secondaires de la sous-division scolaire de Kikwit 1.
2. Un outil méthodologique conçu en
tenant compte des réalités locales - notamment le manque
d'infrastructures, le déficit en compétences numériques et
l'insuffisance d'encadrement - peut significativement améliorer la
planification de l'usage des TIC à des fins pédagogiques et
administratives.
3. La méconnaissance des besoins réels
des établissements et l'absence d'un accompagnement
adapté limitent fortement l'impact des initiatives nationales visant
l'intégration des TIC dans le système éducatif.
4. La formation des enseignants et du personnel
administratif en matière d'usage pédagogique et
technique des TIC est un facteur déterminant pour leur appropriation et
leur utilisation durable.
5. La mise à disposition d'un cadre de
planification simple, participatif et adapté au contexte local
peut favoriser l'engagement des établissements scolaires dans une
démarche structurée d'intégration des TIC.
Choix et
intérêt du sujet
Le choix de ce sujet répond à des
préoccupations d'ordre pédagogique, scientifique, technologique
et socio-économique. L'intégration des TIC dans l'enseignement ne
constitue pas une simple modernisation technique, mais une véritable
réforme pédagogique qui influence les méthodes de
transmission des savoirs, les modalités d'apprentissage, et même
la relation enseignant-apprenant.
D'un point de vue pédagogique, ce
mémoire vise à doter les établissements secondaires d'un
outil permettant une appropriation progressive, structurée et efficace
des TIC. L'objectif est de favoriser l'innovation pédagogique à
travers l'usage des technologies, tout en tenant compte du niveau de
préparation des acteurs éducatifs.
Sur le plan scientifique, le travail
contribue à la réflexion sur les méthodologies
d'intégration des TIC dans des contextes à faibles ressources. Il
enrichit la littérature existante sur l'appropriation technologique dans
les pays du Sud et ouvre la voie à des recherches futures sur
l'évaluation de l'efficacité des outils d'aide à la
planification.
L'intérêt est également
socio-politique, car l'éducation est un facteur
clé de développement. En aidant les écoles à mieux
intégrer les TIC, on contribue à former des jeunes capables de
s'adapter au monde numérique, de participer activement à la
société de l'information et de réduire les
inégalités numériques. Cela répond aussi aux
objectifs de développement durable (ODD), notamment l'ODD 4 relatif
à une éducation de qualité pour tous.
Enfin, ce sujet présente un
intérêt personnel pour le chercheur,
motivé par le désir de contribuer à l'amélioration
du système éducatif congolais et de proposer des solutions
concrètes et applicables sur le terrain.
Méthode et technique
du travail
La méthodologie adoptée dans ce mémoire
repose sur une approche mixte combinant des outils qualitatifs et quantitatifs,
afin de mieux cerner la complexité du sujet et d'ancrer la proposition
d'outil méthodologique dans la réalité du terrain.
Tout d'abord, une recherche documentaire a
permis de poser les bases théoriques du travail. Cette phase a
consisté à étudier les concepts-clés comme
l'appropriation des TIC, la planification stratégique dans
l'éducation, la fracture numérique, ainsi que les
expériences similaires menées dans d'autres pays ou
régions.
Ensuite, une enquête de terrain a
été conduite auprès de plusieurs écoles secondaires
de la sous-division de Kikwit 1. Cette enquête a impliqué des
entretiens avec des chefs d'établissement, des enseignants, des
élèves, ainsi que des responsables locaux de l'éducation.
Elle visait à identifier les besoins, les obstacles, les attentes et les
initiatives déjà existantes concernant les TIC.
Les données recueillies ont
été analysées de manière critique afin de
dégager des axes d'intervention prioritaires et des critères
réalistes pour l'élaboration de l'outil. À partir de cette
analyse, une proposition d'outil méthodologique a
été formulée, avec des modules, des étapes, et des
indicateurs adaptés aux réalités du milieu
étudié.
Enfin, une expérimentation
limitée de cet outil a été envisagée dans
quelques écoles volontaires pour tester sa pertinence et recueillir des
retours en vue de son amélioration.
Subdivision du travail
Le présent mémoire est structuré en trois
chapitres principales, chacune jouant un rôle essentiel dans la
progression de la réflexion et la réalisation de l'objectif
principal : la conception d'un outil méthodologique pour l'appropriation
des TIC.
Premier chapitre :Concepts et stratégies
d'intégration des TIC dans l'enseignement secondaire
Ce premier chapitre nous voulons bien cerner la notion de
stratégie d'intégration des TIC dans l'enseignement.
Deuxième chapitre : Cadre Méthodologique
Par
ici, nous-nous proposons d'envisager la manière dont les données
seront recueillies sur le terrain et la démarche scientifique qui
soutiendra le traitement et l'analyse des dites informations.
Troisième chapitre : Présentation et
analyse des résultats
Ce
dernier chapitre est consacré, d'une manière
générale, à l'enquête et à la conception de
notre outil méthodologique.
0.1. Etat de
l'art
L'enseignement secondaire est aujourd'hui
considéré comme un levier fondamental de modernisation des
pratiques pédagogiques. De nombreux travaux de recherche ont
montré que les TIC, bien utilisées, favorisent non seulement
l'accès à des ressources diversifiées mais aussi
l'interactivité, l'autonomie des apprenants et l'individualisation des
parcours.
Cependant, malgré leur potentiel, l'appropriation
effective des TIC dans les écoles secondaires, notamment dans les pays
en développement comme la République Démocratique du
Congo, reste encore très limitée. Les causes sont multiples :
manque de formation des enseignants, insuffisance des équipements,
absence d'une politique claire d'intégration, ou encore faible
accompagnement méthodologique des établissements.
Face à cette situation, plusieurs études ont
insisté sur la nécessité de disposer d'outils
méthodologiques d'aide à la planification, permettant
aux acteurs éducatifs (responsables, enseignants, inspecteurs)
d'évaluer les besoins, de planifier les étapes d'appropriation,
et de suivre les progrès dans le temps. Ces outils, souvent sous forme
de guides, de tableaux de bord ou de plateformes numériques, doivent
être adaptés aux contextes locaux et tenir compte des
réalités socio-éducatives spécifiques.
Des approches comme le cadre TPACK
(TechnologicalPedagogical Content Knowledge) ou encore le
modèle SAMR (Substitution, Augmentation, Modification,
Redéfinition) sont fréquemment mobilisées pour
guider l'intégration pédagogique des TIC. Mais leur application
exige une adaptation contextuelle et une traduction pratique au niveau des
établissements secondaires.
C'est dans cette perspective que se situe le présent
travail, qui vise à concevoir et expérimenter un outil
méthodologique d'aide à la planification de l'appropriation des
TIC dans l'enseignement secondaire, en tenant compte à la fois
des enjeux technico-pédagogiques, institutionnels et humains.
CHAPITRE I : CONCEPTS
ET STRATEGIES D'INTEGRATION DES TIC DANS L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
Dans ce premier chapitre nous voulons bien cerner la notion de
stratégie d'intégration des TIC dans l'enseignement.
Premièrement au concept même de TIC qui sous en tend dans une
large mesure toute notre recherche. C'est à partir de la
compréhension de cet acronyme que nous pouvons envisager une
circonscription d'intégration des TIC dans l'enseignement et la
comprendre comme une innovation,une réforme du système
école. C'est alors que la deuxième articulation de ce chapitre
peut s'occuper de la diffusion de l'innovation des TIC dans un
établissement scolaire pour son intégration à la
société de l'information ; c'est-à-dire faire
comprendre leur pertinence et faire savoir qu'il ne s'agit pas d'abandonner ou
de remplacer l'ancien système mais de l'améliorer (Bibeau,
2006)1. La troisième articulation présentera quant
à elle, les modèles de stratégies qui feront la base de
notre analyse.
I. 1. Le concept
d'intégration des TIC à l'école
Le concept d'intégration des TIC à
l'école (ITICE), corolaire de celui d'intégration des TIC dans le
système éducatif, reste tributaire de deux appréhensions
principalement sociales de ces technologies : les perceptions des
technologies en elles-mêmes et, leur intégration dans le
système éducatif de manière à préserver sa
cohérence et booster ses résultats, sont issus des faits de
société.
I.1.1. Représentation
des TIC
Ces perceptions sociales des technologies sont de trois ordres
et autour de l'outil principal de l'information, qui est l'ordinateur.
Pour certains d'entre nous, les TIC se confondraient à
l'outil informatique, l'ordinateur et le matériel
périphérique immédiat. Il s'agira alors dans ce cas des
CD, VCD, DVD, disquettes, imprimantes, bandes magnétiques,
haut-parleurs, etc.
D'autres considèrent les TIC comme l'ordinateur qui
peut être soit dans un réseau local d'entreprise ou
connecté à l'internet, auquel on ajoute les services et
applications de bases de l'internet (le web-mail-la recherche d'information).
La considération des tranches de population qui
s'investissent à l'utilisation, dont à la compréhension de
l'envergure de ces technologies, est celle qui les admet comme l'adjonction de
l'ordinateur, outil principal des TIC et de l'internet à tous ses
services et toutes les applications possibles de ces derniers.
Considération qui n'est pas très loin de celle qu'il convient de
retenir pour notre recherche.
Pour nous, et dans le cadre du présent travail, il est
bien vrai que l'outil informatique (l'ordinateur) et internet restent les
plaques tournantes des TIC, mais nous conviendront d'appeler TIC, la
combinaison de l'ordinateur , ses logiciels et périphériques, de
l'internet (ses services et leurs applications) et de tout matériel
électronique pouvant stocker, traiter et diffuser l'information (au sens
large du terme et non seulement d'un type précis).
I.1.2. Représentation de
l'intégration des TICà l'école
L'intégrationdes TIC dans le système
éducatif en général et dans l'école en particulier
présente aussi des appréhensions de la part de la
société qui, en réalité découlent des
perceptions même des technologies de l'information et de la
communication. On distingue entre autre : l'utilisation des TIC en milieu
scolaire, l'informatisation des tâches de l'école, la
réforme pédagogique et la réforme de tout le
système de l'école.
I.1.2.1. Utilisation de
l'ordinateur en milieu scolaire
L'intégration des TIC est d'abord vue
comme une utilisation de ces technologies dans l'école.
C'est-à-dire leur acquisition massive et leur utilisation,
principalement l'ordinateur, ou dans une large mesure, un réseau avec
des modules de traitement des données disparates et internet. Ce qui
signifie alors que l'intégration des TIC à l'école
équivaut juste à un projet d'investissement technologique
dépouillé de toute sorte de logique organisationnelle et
pérenne de la vie de l'école adaptée aux technologies.
C'est cette vision des TIC qui a le plus libre cours dans le
contexte congolais, soit par ignorance ou alors une simple volonté de se
plier à la nouvelle donne, soit faute de moyens financiers suffisants
pour s'assurer auprès des experts, une organisation technologique de
haute facture au sein de l'école. Cette utilisation s'arrime, dans la
plupart des cas avec l'enseignement de l'informatique comme matière
à part entière.
I.1.2.2. Informatisation des
taches de l'école
L'intégration des TIC peut
aussi se présenter comme une informatisation de
l'école. Encore faudrait-il comprendre que cette opinion
rejoint la première dans un premier temps, lorsqu'elle ne s'identifie
pas à un projet d'élaboration du système
d'information (Reix, 2002) de l'école dont le
Progiciel de Gestion (scolaire)
Intègre (PGI) n'est qu'une résultante.
A ce niveau, tous les aspects (administration, enseignement,
élèves et professeurs, infrastructures, etc.) de l'école
passent dans le crible de l'analyste pour en proposer un système
cohérent et efficace, généralement automatisé.
L'intégration des TIC à l'école s'identifie alors à
un projet technologique intégré qui n'aide qu'à
l'incursion ou l'implémentation physique des TIC dans l'école
(Mohammed Jaouad E., Abdelaziz Kriouile, 2003), la pédagogie
n'étant pas nécessairement visée. La dernière
tranche de perception est celle qui considère l'intégration des
TIC dans l'enseignement comme une Réforme ou
une innovation soit pédagogique,
soit alors de tout le système école.
I.1.2.3. Une reforme ou
innovation pédagogique
La réforme pédagogique se fonde sur la
modification ou conception du curriculum avant de toucher tous les autres
aspects influencés par les changements apportés aux
enseignements. Cette manière d'aborder l'intégration des TIC
à l'école reflète ce que nous convenons d'appeler
Stratégie Curriculum à l'exemple des
prescriptions de l'UNESCO1. Un projet élaboré dans ce
sens intègre directement les TIC dans la pédagogie en permettant
également leur implémentation des TIC, dans ce cas, ne s'occupera
pas de tout le système de l'école ; elle visera beaucoup
plus les axes liés aux enseignements.
I.1.2.4. Une reforme ou
innovation du système scolaire
La réforme du système quant à elle,
englobe tout le système de l'établissement scolaire et l'analyse
en termes de système complexe selon son environnement interne et
externe. La modification d'un sous-système provoque un regard
rétrospectif sur les autres sous-systèmes pour en
préserver la cohérence ; cette démarche est dite
Approche Stratégique Systémique (J.
Basque, 1996 ; Raby, 2004 ; S.T Ngomo, 2007).
Dans tous les cas, le concept d'intégration des TIC
dans l'enseignement ou dans le système éducatif, par rapport
à la circonscription de notre recherche, ne se résumera
qu'à l'intégration des TIC à l'école comme une
innovation, une réforme du système école. Aussi
l'intégration des TIC dans l'enseignement est
selon certains auteurs une double introduction dans le système de
l'école : l'incursion ou l'implémentation
physique (placement des technologies à la disposition des
enseignants et des élèves pour les amener à s'en servir
occasionnellement), et une intégration pédagogique
(utilisation habituelle et régulière dans le but de
l'amélioration du processus d'enseignement apprentissage) (Raby,
2004 ; Salomon, 2007).
I.2.
Généralités sur la diffusion d'une innovation
Une innovation est généralement perçue
par les acteurs d'un système comme une variable inconnue, un nouveau
mode de penser, d'agir que la direction souhaite imposer. Ceci explique le peu
de succès des réformes. Ce qui signifie alors que tout
dépend de la manière que celle-ci est présentée.
Dans une école et pour les TIC, il s'agira de préparer (dompter,
convaincre) les uns et les autres pour une adhésion majoritaire des
acteurs à l'implantation de l'innovation. C'est dans ce cadre que
devons-nous parcourir la théorie de diffusion d'une innovation avant de
pencher ou limiter l'implantation de celle-ci dans un système.
I.2.1. La théorie de la
diffusion d'une innovation (Rogers 1965-1995)2
1UNESCO, Technologie de l'information
et de la communication en éducation : un programme d'enseignement
et un cadre pour la formation continue des enseignants, 2001.
2Claire Isabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l'information et de la
communication, P.68-69
3A la lumière de culture
d'entreprise de valeurs, croyances, philosophies, idéologies, savoirs et
attitudes véhiculés par une technologie. Roland Reitter, Culture
et identité d'entreprise, Encyclopédie de gestion, P.878-887.
Rogers a travaillé sur la diffusion d'une innovation
(de 1965 à 1995) et s'est particulièrement
intéressé à celle technologique et sa
pénétration dans la culture, donnant ainsi ce qu'il convient
d'appeler culture technologique3. Il a
examiné les conditions qui contribuent à l'adoption d'une
innovation et plus particulièrement chez les enseignants. Sa
théorie a pu déceler Cinq caractéristiques d'une
innovation pour cinq types d'adoptants sur cinq phases que résume le
tableau ci-contre.
Les caractéristiques de
l'innovation
|
Les adoptants
|
Les 5 phases d'adoption
|
Ø Son avantage relatif
Ø Sa compatibilité avec les valeurs du groupe
d'appartenance
Ø Sa complexité
Ø La possibilité de l'évaluer
Ø Sa visibilité
|
Ø Les innovateurs
Ø Les premiers adoptants
Ø La première majorité
Ø La majorité tardive
Ø Les retardataires
|
Ø La connaissance
Ø La persuasion
Ø La décision
Ø L'implantation
Ø La confirmation
|
Tableau 1 : Récapitulatif de la
théorie d'adoption d'une innovation
I.2.1.1.Catégories d'adoption d'une
innovation
Le tableau suivant présente les détails sur les
cinq catégories d'adoptants de l'innovation par Rogers :
Catégories d'adoptants
|
Description
|
Les innovateurs (aventureux)
|
Ont un intérêt particulier pour les nouvelles
idées. Ce sont eux qui présentent une innovation à
l'intérieur de leur système social. Ils peuvent être
comparés aux Pionniers ou Mordus
(Bibeau, 2006).
|
Les Premiers adoptants
|
Plus intégrés à l'intérieur du
système social que les innovateurs, les premiers adoptants sont des
leaders d'opinion auprès de qui les autres membres s'informent et
demandent un avis sur l'innovation. Peuvent être comparés aux
Sceptiques (Bibeau, 2006)
|
La première majorité
|
Représente près de des membres du système, adopte une innovation juste avant la
moyenne du système social. Elle sert de courroie de transmission entre
les membres qui ont adopté l'innovation relativement très
tôt et ceux dont la décision tarde ; comparativement aux
Insécures (Bibeau, 2006)
|
La majorité tardive
|
Représente aussi des membres du système. Elle adopte une innovation juste
après la moyenne du système social et sous la pression d'une
nécessité économique. Dès que les incertitudes sur
l'innovation sont levées, elle consentà l'adopter.
Comparativement aux Craintifs (Bibeau, 2006)
|
Les retardataires (Réfractaires,
Bibeau, 2006)
|
Fortement encrés dans la tradition du système et
ayant pour référence le passé, ils suspectent l'innovation
et sont très résistants à une nouveauté. Ils
veulent se rassurer de la réussite de l'innovation avant qu'ils ne
l'adoptent.
|
Tableau 2 : Description des catégories
d'adoptants d'une innovation de Rogers
I.2.1.2. Phase d'adoption
d'une innovation
La phase d'adoption d'une innovation conformément aux
adoptants préalablement présentés estconsignée dans
le tableau suivant :
Phase
|
Processus d'adoption
|
La connaissance
|
L'individu explore l'innovation et ne demande que quelques
notions sur son fonctionnement
|
La persuasion
|
L'individu commence à s'intéresser à
l'innovation pour son adoption
|
La décision
|
L'individu s'engage à des activités devant lui
permettre d'adopter ou de rejeter l'innovation
|
L'implémentation
|
L'individu utilise quotidiennement l'innovation pour
évaluer ses avantages
|
La confirmation
|
L'individu tente l'obtenir des informations venant renforcer
son choix (adoption ou rejet).
|
Tableau 3 : Phases d'adoption d'une
innovation
Selon notre analyse, nous convenons d'appeler
le modèle d'adoption de l'innovation qui en découle
Modèle des 3 en 5 de Rogers car
représentant un cycle évolutif à cinq
caractères de l'innovation correspondant à
cinq catégories d'adoptionspour
cinq phases d'adoption. Il s'avère alors vrai
qu'un adoptant ne commence à s'approprier l'innovation qu'à la
phase qui correspond à son rang. Ce qui signifie que :
Les innovateurs n'ont besoin que de quelques connaissances sur
le fonctionnement de l'innovation pour l'adopter parce que étant
favorables aux nouveautés.
Les premiers adoptants auront besoin de plus d'informations
sur l'innovation pour être persuadés sur sa compatibilité
avec les valeurs du groupe ; ainsi elle vaut la peine d'être retenue.
La première majorité est la catégorie
d'adoptants qui, en dehors de la compatibilité de l'innovation avec les
valeurs sociales, exige démystifier la complexité de l'innovation
(son instrumentalisation - manipulation) pour pouvoir l'asseoir dans le
système.
La majorité tardive se retrouve à la phase
d'implantation par mesure des capacités de l'innovation à
réaliser ce qui aurait été promis.
La dernière catégorie des retardataires exige
que l'innovation se confirme dans la compatibilité avec les valeurs
locales, que sa complexité soit maîtrisée et que son
instrumentalisation soit efficace, bref que l'innovation ait une
visibilité accrue avant qu'elle s'incline et l'adopte.
En conclusion sur la diffusion de l'innovation selon Rogers,
le schéma résumant toutes les interactions et le sens des
processus d'adoption est consigné par la Figure 1 suivante.
Les phases d'adoption
Les adoptants
Légende visibilité
croissante de l'innovation
Leadership et statu
socio-économique décroissant de l'adoptant
Ordre croissant de
connaissance et d'adoption de l'innovation
Lien explicatif
caractéristique adopté et Phase
Sa visibilité
Sa compétence
Son caractère relatif
La connaissance
Les innovateurs
La persuasion
La décision
L'implantation
La confirmation
Les retardataires
La majorité tardive
La première majorité
Les premiers adoptants
La possibilité d'être
évalué
Sa compatibilité avec les valeurs du
groupe
Les caractères
Figure 1 : Modèle des 3 en 5 de diffusion
et d'adoption d'une innovation
De notre analyse se dégage donc là, le premier
modèle d'adoption d'une innovation centré sur l'adoptant,
construit à partir de la théorie de Rogers (1965-1995) : Le
modèle des 3 en 5 d'adoption d'une innovation.
I.2.2.LES MODELES D'ADOPTION
D'UNE INNOVATION4
Pour passer de la théorie à un modèle
d'adoption d'une innovation l'on convient de considérer les aspects ou
facteurs qui influencent l'adoption de celle-ci par les membres d'un
système social donné. C'est pourquoi Rand Corporation (Claire
Isabelle, 2002) a pu déterminer les facteurs (1975) qui expliquent le
succès d'une innovation dans une école :
Ø L'école est orientée vers la
résolution des problèmes (approche analyse du système
d'information) ;
Ø 4Claire Isabelle, Regard
critique et pédagogique sur les technologies de l'information et de la
communication, P70-74
elle rejette une innovation qu'elle ne peut pas adapter (refus
de conformisme ou de ralliement à la mode) ;
Ø elle développe son propre matériel
à partir des usages ou des outils proposés par l'innovation ;
Ø elle favorise la formation continue pour les
nouvelles compétences à développer ;
Ø elle fait appel à l'assistance technique
locale (et externe) ;
Ø elle reçoit le soutien de l'administration (et
même de la hiérarchie ou de la tutelle) ;
Ø elle s'ouvre au monde extérieur pour
rechercher des expériences, de l'expertise ou pour partager des opinions
(sur l'innovation) ;
C'est à partir de ces facteurs généraux
que Claire Isabelle identifie des modèles d'adoption de l'innovation
dont un, basé sur l'innovation elle-même et sur son
fonctionnement : modèle fonctionnel ; et l'autre se
référant en même temps à l'innovation et à
ses adoptants : modèle basé sur les préoccupations.
I.2.2.1. Le modèle fonctionnel de DOYLE et
PONDRE (1977-1978)5
Doyle et Pondre estiment qu'un changement du monde
éducatif pousse le personnel enseignant à lui opposer un
questionnement sur leur principale occupation : favoriser un système
d'enseignement apprentissage de qualité. Tout dépend alors selon
les enseignants, du fonctionnement de l'innovation qui est tributaire de trois
éléments :
Ø L'innovation doit être perçue comme
étant claire et spécifique sur le plan instrumental :
c'est le principe de l'instrumentalisation. Ainsi
l'innovation doit être facilement manipulable en proposant des outils
et/ou des méthodes qui, manipulés peuvent être
adaptés.
Ø L'innovation doit être perçue comme
congruente, soit en lien avec les croyances, les valeurs et le style de
l'enseignant : c'est le principe de la
supplémentarité. L'innovation apporte, en
sauvegardant le système initial dans ses objectifs, une plus-value en
terme de crédibilité, de qualité, de
célérité et de rendement, d'ergonomie, de
compétences, et d'image de marque concernant respectivement
l'information, les tâches ou les opérations, le travail, le
personnel et la visibilité de l'école.
Ø L'innovation doit être perçue comme
rentable selon le rapport temps/coût/bénéfices :
c'est le principe de l'efficience (rapport
qualité/prix) qui rend compte de la démarche qualité
poursuivie lors de l'implantation d'une innovation dans un système. Ce
qui signifie alors que l'innovation s'adapte à toutes les couches
sociales, à toutes les bourses.
L'innovation ne peut alors être adoptée que si
elle respecte les trois principes. C'est-à-dire que les membres du
système actuel se reflètent le système dans le futur
à partir du fonctionnement de l'innovation elle-même. La
représentation de ce modèle de Doyle et Pondre, repris que nous
convenons d'appeler cette fois Modèle des trois principes
d'adoption d'une innovation.
5Claire Isabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l'information et de la
communication, P70
I.2.2.2. Le modèle base
sur la préoccupation de HALL ET HORD (1987)6
Le Concerns-Based Adoption Model (CBAM) comme l'ont
appelé les auteurs Hall et Hord, pour favoriser le changement en milieu
scolaire se base sur le principe selon lequel les individus
intéressés à l'implantation d'une innovation
(facilitateurs du changement) doivent considérer les
préoccupations des enseignants ; c'est-à-dire négocier
l'adoption de l'innovation (Philippe Perrenoud, 1999). Ces dernières
elles-mêmes tiennent compte du temps d'implantation, de l'innovation
elle-même, des interventions et de l'école qui voudrait changer
son système.
1.2.2.2.1. Présentation
du modèle CBAM
Le modèle comporte trois procédures qui
permettent la description du processus de changement tel que vécu par
les membres de l'école. Il s'agit des stades ou degrés de
préoccupation des membres par rapport à l'innovation - de leur
niveau d'utilisation de ladite innovation et des formes opérationnelles
que celle-ci peut prendre. Le tableau suivant résume ces trois
procédures de diagnostic système-adoptants-innovation.
Les stades de préoccupations
|
Les niveaux d'utilisation
|
Configuration de l'innovation
|
La simple connaissance
|
La non-utilisation :
|
Ø Comment est-ce que je me
|
Ø Le stade
|
Ø La non utilisation
|
sens par rapport à
|
informationnel
|
Ø L'orientation
|
l'innovation ?
|
Ø L'intérêt personnel
|
Ø La préparation
|
Ø Quel est mon niveau
|
Ø La gestion
|
L'utilisation :
|
d'utilisation de
|
Ø Les conséquences
|
Ø Utilisation primaire de l'outil
|
l'innovation ?
|
Ø La collaboration
|
Ø La routine
|
Ø Quels éléments de
|
Ø Le recentrage
|
Ø Le perfectionnement
|
l'innovation est-ce que
|
|
Ø L'intégration
|
j'utilise ?
|
|
Ø Le renouvellement
|
|
|
Tableau 4 : Récapitulatif des procédures
du modèle CBAM
6Claire Isabelle, Regard critique et
pédagogique sur les technologies de l'information et de la
communication, P68-69
1.2.2.2.2. Présentation
des procédures du modèle.
Tableau 5 : PROCEDURE N°1 DE DIAGNOSTIC DES
STADES DE PREOCCUPATIONS DES ENSEIGNANTS
Stades de préoccupations
|
Perceptions de l'innovation par les enseignants et autres
membres
|
0
|
Simple connaissance (Awareness)
|
L'enseignant ne se sent pas concerné par l'innovation
et participe peu au processus d'implantation : sensibilisation - idée
vague de l'innovation.
|
1
|
|
Stade informationnel (Informational)
|
Pas d'inquiétude par rapport à l'innovation mais
plutôt recherche de
connaissances sur l'innovation (caractéristiques,
effets et principes).
|
2
|
|
Intérêt personnel (Personal)
|
Assurance des critères que requiert l'innovation et
comment les remplir ; des effets du changement. Analyse de son rôle et de
son engagement. Il considère les conflits potentiels qui pourraient
surgir par rapport à la structure existante.
|
3
|
|
Gestion (Management)
|
Ou Intérêt pour le maniement de
l'innovation : Quelle meilleure utilisation des informations et
des ressources de l'innovation. Questionnement sur son efficacité :
comment l'organiser ? la gérer ? la planifier ?
|
4
|
|
Conséquences (Consequences)
|
Ou Attention axée sur les
répercussions : Questionnement sur les
répercussions de l'innovation sur les élèves. Comment
centrer l'innovation sur le plus utile pour eux
|
5
|
|
Collaboration (Collaboration)
|
Questionnement sur la coordination et la coopération
avec les collègues, situation créée par l'utilisation de
l'innovation.
|
6
|
|
Recentrage (Refocussing)
|
Ou Intérêt pour l'exploration de
nouvelles possibilités d'utilisation : Maîtrise de
l'outil mais comment aller plus loin. Intégration d'autres aspects ou
combinaison des outils de l'innovation.
|
|
|
Tableau 6 : PROCEDURE N°2 DE DIAGNOSTIC DES
NIVEAUX D'UTILISATION DE L'INNOVATION
Niveaux d'utilisation
|
Comportement de l'enseignant dans l'utilisation de
l'innovation
|
Non utilisation
|
Non-utilisation
|
L'enseignant a peu de connaissances ou n'en a pas du tout sur
l'innovation. Il n'est pas engagé vis-à-vis de son
l'utilisation.
|
|
Ou Exploration d'utilisations possibles
: Acquisition des connaissances sur
l'innovation et exploration des habiletés qu'exige
l'utilisation de l'innovation.
|
|
L'enseignant se prépare ou est préparé
à la première utilisation de l'innovation.
|
Utilisation
|
Utilisation primaire de l'outil
|
Concentration de ses efforts sur le court terme. Essai de
maîtrise des tâches nécessaires à l'utilisation de
l'innovation. Il en résulte souvent un usage superficiel et
décousu.
|
|
L'utilisation est stabilisée sans essai d'invention.
L'enseignant ne se préoccupe pas vraiment de voir comment il pourrait
augmenter son utilisation de l'innovation et en améliore les
résultats. Il utilise l'outil de façon
régulière.
|
|
Ou recherche pour varier l'utilisation et
créer d'autres répercussions : l'enseignant varie
ses utilisations grâce à ses connaissances.
|
|
|
L'enseignant utilise l'innovation pour aboutir à un
travail coopératif avec ses collègues en vue d'augmenter ses
répercussions.
|
|
Ou Utilisation dans le but d'inventer ses propres
stratégies : l'enseignant apporte des modifications
à l'innovation afin d'augmenter les répercussions. Il explore
également de nouvelles stratégies d'utilisation de
l'innovation.
|
|
Tableau 7 : PROCEDURE N°3 DE DIAGNOSTIC DE
CONFIGURATION DE L'INNOVATION
Configuration de l'innovation
|
Utilisations possibles de l'innovation
|
Outils complexes
|
Utilisation non variée et vulgaire de quelques outils
de l'innovation avec lesquels l'enseignant se sent à l'aise
|
Outils moins complexes
|
|
Utilisation de routine et variée des outils aussi
divers de l'innovation
|
Outils simplifiés
|
Pouvons-nous ajouter l'utilisation experte des outils de
l'innovation
|
|
Cette dernière procédure présente une
échelle d'utilisation générale des outils d'une innovation
qui va de la vulgarité à la routine et aboutit à
l'expertise. A chaque niveau de la configuration de l'innovation correspond un
degré d'utilisation de ses outils : l'on deviendra aisément
expert dans la manipulation d'une innovation lorsque celle-ci est fort
simplifiée. Les trois questions de la configuration font ainsi place
à l'aperçu même de l'innovation qui peut être
complexe, moins complexe ou alors simple.
Le modèle résultant des trois procédures
de Hall et Hord est consigné dans la représentation
suivante :
Les modèles de préoccupation
Les niveaux d'utilisation
Configuration de l'utilisation
Non-utilisation
Outils complexes
La non utilisation
La simple connaissance
Le stade informationnel
L'orientation
La préparation
L'intérêt personnel
Utilisation primaire de l'outil
La gestion
Utilisation
Outils non-complexe
La réussite
Le perfectionnement
Les conséquences
Outils simplifiés
L'intégration
La collaboration
Le renouvellement
Le recentrage
Figure 2 : Modèle d'adoption de l'innovation
basée sur les préoccupations des enseignants
Les explications liées à ce modèle, comme
le stipulent les flèches, sont à double sens car toutes les trois
procédures permettent chacune à son niveau, la
compréhension et la maîtrise de l'innovation pour son adoption.
L'on remarque fort aisément que chaque préoccupation de
l'enseignant ou membre du système école détermine un
niveau d'utilisation ou de manipulation de l'innovation qui, à son tour
détermine le degré de complexité de l'innovation et
vice-versa. Ainsi si l'utilisation de l'innovation reste primaire, alors les
enseignants ne sont pas assez motivés par rapport au changement ; ce qui
signifie que l'innovation se présente très complexe. Les
utilisations peuvent être de routine, voire perfectionnées si les
enseignants ont été motivés par une innovation moins
complexe ou dont ils avaient assez d'informations, de formation et de soutien.
Si les enseignants deviennent des experts par rapport à l'innovation,
ceci signifie qu'ils ont une parfaite maîtrise de ses
outils/éléments et/ou méthodes qui en plus
témoignent de la simplicité de ladite innovation, ou tout au
moins de l'effort d'information et de formation.
En conclusion, tous les modèles d'adoption rendent
compte de la théorie d'une manière, chacune bien
différente. En schématisant la théorie d'adoption d'une
innovation, nous sommes parvenus à un premier modèle que nous
retenons ici pour élaborer une synthèse avec le modèle de
Hall et Hord. C'est un modèle à cinq entrées sur six
colonnes dont la dernière et la première sont
équivalentes.
La première entrée porte sur les
caractères de l'innovation ou alors sa configuration.
La deuxième colonne porte sur les catégories
d'adoptants dont les préoccupations sont représentées par
la quatrième colonne et les phases d'adoption de l'innovation en
troisième colonne.
La cinquième colonne représente les niveaux
d'utilisation de l'innovation par les adoptants ; ceux-ci déterminent en
même temps les préoccupations de la quatrième colonne et la
configuration de l'innovation de la sixième colonne (équivalente
à la première colonne). Ainsi le modèle finit là
où il commence pour boucler le cycle d'adoption de l'innovation. Le
modèle résultant de cette synthèse, que nous convenons
d'appeler modèle des cinq procédures d'adoption d'une
innovation apparaît clairement en page suivante. Il
explique au mieux sur cinq angles différents d'analyse
interconnectés, pourquoi une innovation peut échouer à une
certaine phase d'adoption et ce qu'il aurait fallu pour son implantation
réussie. Mais d'une manière générale, une
innovation dont l'intégration dans un système social
échoue, témoigne de sa complexité, soit en
elle-même, soit alors aux yeux des adoptants ou tout simplement de son
degré de visibilité. Ce qui détermine en même temps
les facteurs favorisant ou limitant l'implantation d'une innovation dans un
système social donné
Figure 3 : Modèle des cinq procédures
d'adoption d'une innovation
Utilisation
Cycle de diagnostic d'adoption de
l'innovation
Le perfectionnement
Complexité décroissante de l'innovation
Visibilité croissante de l'innovation
Complexité décroissante de l'innovation
Visibilité croissante de l'innovation
Stage de préoccupation des enseignants
Echelle croissant des enseignants
Phase d'adoption croissante de l'innovation
Caractère croissant d'adoption
Attachement aux valeurs du système actuel
Complexité décroissante de l'innovation
Visibilité croissante de l'innovation
Outils moins complexes
Outils complexes
Outils
Complexes
Non utilisation
L'intégration
Le renouvellement
La routine
La préparation
L'utilisation primaire de l'outil
Les conséquences
La gestion
L'orientation
La non utilisation
Le recentrage
La collaboration
La confirmation
La décision
La persuasion
L'intérêt personnel
La majorité tardive
La première majorité
Les retardataires
Outils simplifiés
Sa visibilité
Outils moins complexes
Les innovateurs
Le stade informationnel
La simple connaissance
Stades de préoccupations
L'implémentation
La connaissance
La possibilité d'être
évalué
Sa complexité
Outils complexes
Son compatibilité avec les valeurs du
groupe
Les premiers adoptants
Les catégories d'adoptants
Son caractère négatif
Configuration de l'innovation
Les niveaux d'utilisation
Les phases d'adoptions
Les caractères de l'innovation
I.2.3.Les facteurs favorisants
de l'intégration des TIC à l'école
Il est des principes directeurs de l'intégration des
TIC dans une école que l'on devrait d'abord connaitre pour pouvoir
dénicher les facteurs qui puissent la favoriser ou ses écueils.
Selon S. TchameniNgamo, (citant Tina, 2005 ; Fonkoua, 2006 ; CSE,
2000 ; Rose, 2001 ; Bibeau, 1999 ; Basque, 1996 ; L'OFFPT,
2004 ; ADEA, 2004) ceux-ci sont :
Ø « La nécessité de définir
des objectifs clairs qui justifient l'application
Ø des TIC dans le système éducatif;
Ø La création des structures institutionnelles
pour guider l'élaboration des politiques nationales qui appuient le
développement de l'éducation par le biais des TIC ;
Ø La création et le maintien d'une expertise
technique et pédagogique formée aux TIC;
Ø L'établissement des partenariats pour
favoriser le partage des coûts entre l'État, les partenaires
nationaux et internationaux, le secteur privé, la société
civile, etc.» 7
Ø Les TIC ne peuvent être une fin en soi ; les
élèves et les professeurs doivent être prioritaires dans
leur utilisation ;
Ø Le respect des principes de collaboration et de
leadership8, qui permettent respectivement une prise de
décisions concertée et une animation de la diffusion des TIC dans
le système par les pairs. Animation qui entraîne une
adhésion massive des acteurs.
Ainsi tous les facteurs qu'ils soient positifs ou
négatifs à l'intégration des TIC dans l'enseignement,
découlent soit d'un manquement, soit du respect de ces principes
généraux, tout comme des caractéristiques d'une innovation
dont la première est et demeure la planification.
1.2.3.1. Les blocages de
l'intégration des TIC en contexte de sous-développement
Il est pour nous question de présenter une vue globale
des littératures sur les freins de l'intégration des TIC, puis
d'aborder les obstacles en terre africaine en général et
particulièrement au Cameroun.
1.2.3.1.1. Les blocages de
l'intégration des TIC selon Claire Isabelle
7Salomon TchameniNgamo,
Stratégies organisationnelles d'intégration des TIC dans
l'enseignement secondaire au Cameroun : Etude d'école
pionnières, P. 58-59
8 Qualité d'un leader :
être visionnaire, savoir déléguer ses pouvoirs, mener une
communication significative, savoir se comprendre soi-même, management
des organisations, P298.
Nombreux sont les écueils à l'intégration
des TIC dans l'enseignement. Claire Isabelle présente (P.75-81 - en
citant la revue Vie pédagogique, la journaliste Bédard-Hô,
1995 ; l'étude américaine Teachers' Tool for the 21st Century,
2000 ; Lee, 1998 dans Information Technology Applications in
CentralizedEducational System : TenYears of KoreanExperience), une liste de
trente obstacles à l'intégration des TIC dans une école en
les catégorisant. (Beaucoup de ces facteurs sont repris par W. Z.
Tiemtoré, 2007 ; Bibeau, 2006 ; Bernard Dumont, 4e Forum
Prague)
Tableau 8 : Grille des obstacles à
l'intégration des TIC selon Claire Isabelle
Chez les dirigeants
1. Manque d'intérêt (motivation)
2. Manque d'habiletés
3. Manque de vision sur l'utilité pédagogique
des TIC
|
4. Manque de support pédagogique pour apprendre (p.ex.
Une session de formation)
5. Qualité inadéquate de la formation
6. Manque de temps pour apprivoiser/utiliser la machine et ses
contenus
|
Matériel
7. Nombre insuffisant d'ordinateurs
8. Manque de périphériques (imprimantes,
lecteurs optiques, matériel de vidéoconférence)
9. Matériel désuet
|
10. Absence de réseau à l'école ou de
réseau local
11. Connexions Internet insuffisantes pour l'utilisation en
classe
12. Soutien technique insuffisant pour résoudre les
problèmes techniques liés aux TIC.
|
Chez les enseignants
13. Manque d'intérêt (motivation)
14. Manque d'habiletés
15. Manque de vision sur l'utilité pédagogique
des TIC
16. Manque de support pédagogique pour apprendre (p.ex.
sessions de formation)
|
|
17. Malaise ressenti par le personnel enseignant face à
certains élèves plus compétents en utilisation des TIC
18. Qualité inadéquate de la formation
offerte
19. Manque de temps pour apprivoiser/utiliser la machine et
ses contenus
20. Manque de connaissances sur l'utilisation des TIC et la
gestion de la classe.
|
Logiciel
21. Nombre insuffisant des logiciels éducatifs
22. Logiciels francophones trop compliqués pour les
enseignants
23. Logiciels francophones trop compliqués pour les
élèves
|
|
24. Logiciels difficilement adaptables à l'enseignement
des matières scolaires
25. Manque de renseignement sur les logiciels avant l'achat
26. Incompatibilité entre les didacticiels et nos
programmes scolaires
|
Internet/web
27. Réseau lent ou peu fiable
28. Mauvaise qualité générale du
matériel trouvé dans Internet
|
|
29. Difficultés éprouvées par les
enseignants pour trouver les informations qu'ils cherchent
30. Difficultés éprouvées par les
élèves et les enseignants pour trouver les informations qu'ils
cherchent
|
|
|
Soulignons tout de même que les obstacles ainsi
mentionnés peuvent être liés à l'environnement
interne de l'école (profil des dirigeants et enseignants, le
degré d'engagement des acteurs, le degré de diffusion de
l'innovation, équipements, infrastructures logistiques, etc.) ou
l'environnement externe (situation économique du pays ; environnement
culturel ; disponibilité, qualité et accessibilité des
infrastructures routières, énergétiques, technologiques et
de communication, acteurs sociaux, surestime des TIC (Mehdi Khanebodi, 2005),
etc.). Ce qui signifie que selon l'environnement, il peut y avoir d'obstacles
en plus ou en moins, voire une modification dans leur spécification ou
leur manifestation.
1.2.3.1.2. Ecueils
relevés en terre Congolais9
Les obstacles à l'intégration des TIC dans
l'enseignement sont d'ordre organisationnel, infrastructurel et
équipement, informationnel et de soutien technologique et
pédagogique. Le projet d'intégration TIC dans l'enseignement
secondaire est repris en annexe avec quelques défis
énumérés.
1.2.3.1.2.1. Contraintes
organisationnelles à l'intégration des TIC
Sur les plans organisationnel, administratif et humain, les
barrières qui limitent l'intégration des TIC à
l'école sont :
Ø 9MAWETE S. , Pratiques
d'enseignement avec les TIC au Congo
L'absence de vision et de planification stratégique
dans ce processus;
Ø L'improvisation, le spontanéisme et la
précipitation pouvant conduire à l'achat du matériel
inapproprié et de mauvaise qualité ;
Ø Le manque de coordination et de concertation dans la
prise de décisions
Ø Capacités suffisantes pour concevoir,
installer, maintenir et utiliser les nouvelles infrastructures et applications
des TIC ;
Ø Capacités suffisantes pour favoriser
l'accès aux TIC des zones rurales, enclavées ou
éloignées.
1.2.3.1.2.2. Manque
d'équipements et d'infrastructures technologiques
Ø Insuffisance ou défaut d'infrastructures
technologiques (pénurie de lignes téléphoniques,
réseaux de télécommunications indigents, disparates,
inadéquats et obsolètes), manque d'outils et une logistique
inopérante ((TshimpakaBodumbu2021) ;
Ø Cherté des installations, de l'utilisation et
de l'entretien des infrastructures ;
Ø Absence d'équipements technologiques
appropriés ;
Ø Fluctuation des tensions électriques ;
Ø Délestages et pannes
d'électricité récurrentes, les infrastructures
technologiques limitées ;
Ø Manque de maintenance du matériel
technologique existant ;
Ø Enclavement des zones rurales et
éloignées avec les routes en piteux état, etc.
1.2.3.1.2.3Sensibilisation,
formation, soutien professionnel et
technologique des
enseignants
· L'innovation bouscule les habitudes, les routines et
suscite des craintes ;
· Les TIC ne sont qu'une mode passagère, et
n'auraient pas de véritables applications pratiques en éducation
;
· Les barrières culturelles constituent des
obstacles à l'intégration effective des TIC à
l'école : l'école de la fille, de l'handicapé, etc.;
· Absence de salle spécialement
aménagée et un espace-temps convenable pour les enseignants qui
désirent travailler à l'ordinateur ;
· Le manque de formation et de temps requis pour
apprendre comment utiliser les technologies et pour développer les cours
;
· Absence de sensibilisation à la valeur de
l'information et aux capacités des TIC) ;
· Manque de personnes ressources pour le soutien
technique, pédagogique
· Absence de soutien financier de la hiérarchie ou
de la tutelle ;
· Manque de soutien par les pairs et sa hiérarchie
;
· Manque de logiciels de conception des systèmes
d'apprentissage ;
· Manque d'information, de formation, d'expérience
;
· Manque d'expertise locale et des médiocres
connaissances informatiques des groupes d'utilisateurs ;
· Absence de contenus d'enseignement adaptés aux
élèves africains.
Du parcours de ces obstacles se dégagent deux
visées différentes : celle de Claire Isabelle de couvrir la
totalité de l'intégration des TIC dans l'enseignement
c'est-à-dire l'incursion et l'intégration pédagogique, et,
celle de Salomon Tchameni qui semble ne se limiter qu'à l'incursion des
technologies. D'ailleurs lui-même relève qu'en Afrique nombreux
sont les écoles qui rêvent seulement consommer ces technologies
(P.63 3e paragraphe). Pour une utilisation adéquate de ces
technologies, il serait important d'explorer d'autres obstacles liés
à l'introduction d'une innovation dans un système
donné.
1.2.3.1.3. Obstacles
caractéristiques d'une innovation
D'autres maux qui minent l'intégration des TIC en tant
qu'innovation à l'école et, intrinsèques à tout
changement sont : la conduite même du changement, l'animation de la mise
en oeuvre ou l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
stratégique, la distribution et les rapports de pouvoir10
(Hellriegel, Slocum, Woodman, 1993 : 468 - 477). Tout dépend toujours de
la complexité ou la visibilité de l'innovation
elle-même.
L'objectif principal de la conduite du changement est la
réussite de la stratégie qui « passe par une quête
dynamique de l'identité (c'est-à-dire de l'ensemble des facteurs
qui donnent à l'entreprise sa continuité, sa
spécificité et sa cohérence). Cette recherche
nécessite de :
Ø Bien cerner les mécanismes qui lient les
acteurs au système (tension entre les idéaux et
réalité, sensibilité du personnel à certaines
normes de référence, mécanismes psychiques
d'intériorisation des finalités de l'entreprise, jeux sociaux
dominants, principaux confits) ;
Il existe12 Capacités d'influencer le comportement
d'autrui. Ses sources sont multiples :
a) Sources interpersonnelles :
· le pouvoir de gratification (récompense d'un
comportement positif satisfaisant),
· le pouvoir de coercition (capacité de punir un
comportement indésirable),
· le pouvoir de légitimité (pouvoir
hiérarchique du poste occupé),
· le pouvoir de la compétence (influence
née de ses compétences, qualité ou connaissances
particulières),
· le pouvoir de l'exemple (influence née sur
l'estime ou l'admiration à notre égard) ;
b) Sources structurelles et conjoncturelles
:
· le savoir,
· les ressources,
· la prise de décision,
· les réseaux de relations.
Ø Faire évoluer le concept pour qu'il reste en
phase avec les préoccupations stratégiques du moment et
l'évolution des mentalités internes. »11
S'il est donc constaté un manquement (par exemple pour
intérioriser certaines finalités de l'entreprise l'on est
obligé à la formation) à la conduite du changement ce qui
se ressent automatiquement sur l'animation du processus de planification
stratégique.
10Michel Gervais, Stratégies de
l'entreprise, Cinquième Edition ECONOMICA, 2003, 49, rue Héricart
75015
11 IDEM
L'animation de la mise en oeuvre ou l'élaboration d'un
plan stratégique passe d'abord par la définition claire des
objectifs à atteindre, la formation de l'équipe de coordination
(planification concertée, Perrenoud, 1999) et la planification des
actions à mener. Les sous-systèmes de l'entreprise (ici,
l'école) élaborent de manière incrémentée
les stratégies qu'ils expérimentent en même temps. De ces
stratégies dites opérationnelles naissent des points de vue
nouveaux que la direction (coordination) peut légitimer ou neutraliser
s'il s'agit de menaces sérieuses au changement, lorsqu'il n'encourage
sur les initiatives émergentes des séminaires ou ne lance de
nouvelles stimulations en vue de susciter des idées et propositions
concrètes de la part des acteurs (Michel Gervais, 2003, P.292-293).
C'est alors que lors des frottements des membres à élaborer ou
expérimenter des stratégies opérationnelles que l'on peut
se rendre compte d'un conflit.
En effet si l'innovation se révèle très
complexe, c'est-à-dire difficile de compréhension, les
incompréhensions pousseront les acteurs dont les fonctions jadis
clairement définies, aujourd'hui confuses, à empiéter sur
les prérogatives d'autres postes de travail. Ce qui entraîne
automatiquement des conflits qui freinent directement l'avancée de
l'implantation de l'innovation en limitant son adoption. Ce qui n'est que
l'aboutissement du non redistribution du pouvoir selon les nouvelles
règles de gestion, elles-mêmes non véritablement
maîtrisées.
1.2.3.2. Les facteurs
favorables aux TIC en milieu éducatif
Reprenant la théorie de diffusion de l'innovation de
Rogers, les trois dimensions du changement qu'il faudrait examiner pour
s'assurer de la réussite de l'implantation de celle-ci, sont les aspects
technologique, pédagogique et humain ; pouvons-nous ajouter l'aspect
infrastructurel (logistique, technologique) le plus crucial en contexte
africain. Selon Rogers (2000 ; cité par Claire Isabelle, P.68 ; et par
Salomon TchameniNgamo, 2007, P.66-67) il y a cinq caractéristiques qui
permettent de prédire la célérité ou la
simplicité avec lesquelles les TIC sont intégrées à
l'école. De ces caractéristiques se dégagent des
stratégies de sensibilisation/information qui magnifient les avantages
liés aux TICE dans une école. Le tableau ci-contre donne les
explications liées à chaque caractéristique.
Tableau 9 : Caractéristiques de l'innovation
pour la mobilisation et l'information
Caractéristiques
|
Avantage lié
|
Avantage relatif
|
Qualité des TIC d'être perçues comme
produisant des effets supérieurs. Les gains peuvent être
monétaires, psychologiques, de reconnaissance sociale. Les TIC doivent
répondre au rapport qualité/prix dans leur utilisation et
à court terme.
|
Compatibilité
|
|
Perception des TIC comme conformes aux valeurs existantes, aux
expériences vécues et aux besoins de l'école qui les
adopte. Ce qui entraîne une sensation de sécurité pour
l'enseignant. Ainsi, l'exigence d'acquisition des compétences TIC,
apparaîtra moins menaçante s'il a eu antérieurement des
expériences en TIC, ou s'il sent que cet apprentissage répond
à un besoin véritable de son accomplissement par exemple un
encouragement, une promotion.
|
Complexité
|
Degré de difficulté que peuvent rencontrer les
acteurs de l'école à comprendre et à utiliser les TIC.
|
Échantillonnage
|
Possibilité de manipulation immédiate des
outils, éléments et/ou méthodes de l'innovation par
l'utilisateur ; de mettre en évidence le savoir-faire dans un domaine
précis.
|
Conséquences observables
|
Possibilité d'observer les résultats et effets
de l'Intégration des TIC à court terme. On pourrait par exemple
observer que l'utilisation des TIC à l'école permette une
assimilation aisée des leçons aux élèves à
la grande satisfaction de l'enseignant.
|
|
Salomon présente par ailleurs une autre série de
facteurs concourant au succès de l'intégration des TIC à
l'école (Fullan, 2001 ; Lipscomb, 2004 ; CSE, 2000 ; Bibeau, 1999, 1996
; Leclerc, 2003 ; Ely, 1999 ; Dagada, 2005 ; Lapointe, 2003 ; Claire Isabelle,
Lapointe et Chiasson, 2002 ; Harrari, 2000) :
Ø Le partenariat et soutien multiforme ;
Ø Le leadership et formation en TIC des dirigeants de
l'établissement ;
Ø La collaboration, et concertation avec
l'équipe-école et association ou participation de la
communauté locale à la gestion de l'école ;
Ø Et pour la durabilité des TIC à
l'école, Le suivi évaluation de l'intégration
des TIC à l'école ;
· Évaluer périodiquement les besoins des
élèves et enseignants ;
· Suivre l'incidence de TIC sur l'apprentissage ;
· Cerner les besoins et les possibilités de
l'amélioration de l'accès égalitaire de tous les
élèves et professeurs.
Ø Le soutien technique, maintenance et
renouvellement des équipements
· Disponibilité de personnes ressources pour la
formation du personnel enseignant ;
· Constitution d'une banque de ressources ;
· Soutien de l'administration et des pairs ;
· Une politique de recherche de financement ;
· Une politique de renouvellement des équipements
;
· Nécessité de recours aux consultants.
Bédard-Hô (1995) cité par Claire Isabelle
dénote par ordre d'importance les facteurs contribuant d'une
manière décisive à l'avancée de
l'intégration des TIC dans l'enseignement :
· L'accès à l'ordinateur ;
· La disponibilité des logiciels ;
· La motivation pour se tenir à jour ;
· La constatation que les élèves doivent
apprendre à utiliser les nouvelles technologies ;
· Le fait d'avoir un coordinateur qui assure un bon
soutien ;
· L'appui des autres enseignants ;
· La politique de l'école ;
· La politique de l'École Normale
Supérieure (formation des enseignants, formation continue) ;
· Les attentes des parents qui souhaitent que
l'école utilise les TIC.
D'une manière générale, Isabelle pense
que tous les facteurs pouvant favoriser l'implantation des TIC à
l'école sont intrinsèques au trois principaux suivants :
· L'accessibilité du matériel didactique et
à des logiciels pédagogiques (contenu et information) ;
· Les enseignants qui possèdent des connaissances
ou qui ont des aptitudes particulières pour les TIC ;
· L'implication et l'ouverture d'esprit du gouvernement
et la direction de l'école.
Pouvons-nous souligner que le dernier point reste le plus
important surtout concernant les établissements publics, surtout en RDC
à cause du système centralisé dans lequel ces
établissements évoluent.
1.3. Les modèles
stratégiques d'intégration des TIC dans l'enseignement
Dans la littérature, nous avons pu déceler dans
l'ensemble deux catégories de modèles stratégiques que
nous-nous proposons de présenter dans cette partie. Il s'agit des
modèles dits basés sur les activités et les modèles
dits psychopédagogiques.
1.3.1. Les
modèles basés sur les activités
Le modèle stratégique axé sur les
activités présente cette principale caractéristique de se
focaliser sur les actions qui, agencées dans un certain ordre et devant
être mises en oeuvre d'une certaine manière, se résument
dans des catégories qui font alors les axes principaux de la
stratégie. Dans cette vision, la stratégie est indissociable du
plan d'actions ; car à chaque stratégie, un plan
d'activités disponible et livré en même temps. Son
importance peut témoigner du souci de bien orienter le décideur.
Cette catégorie de politiques est très pragmatique,
c'est-à-dire facile à mettre en oeuvre. Dans cette partie il est
question pour nous de présenter les activités jugées
essentielles d'une stratégie, avant de présenter les
modèles Basque, Congolais et ACOT (Apple Classrooms Of Tomorrow).
1.3.1.1.
Les activités essentielles d'une stratégie d'intégration
des TIC
En parcourant les modèles de stratégie
d'intégration des TIC dans l'enseignement (ACOT 1997 ; J.Basque 1996,
Milone 1996 ; etc.) ayant pour socle les activités, nous-nous rendons
à l'évidence que les six principales activités portent sur
:
· La planification de l'intégration des TIC
généralement à court, moyen ou à long terme dans le
processus, et celle de la communication et la diffusion des technologies ;
· Les équipements et infrastructures dont
l'école devrait acquérir pour favoriser l'implantation de
l'innovation technologique ;
· Les Ressources Humaines en ce qui concerne leur
information, leur formation, leur acquisition, le soutien à leur
apporter ;
· La pédagogie en termes d'intégration
pédagogique des TIC, parlant de conception de méthodes, contenus
et scénarios pédagogiques et, tout autre matériel
didactique ;
· Le budget qui présente deux séquences :
le budget de l'intégration des TIC en tant que projet et le budget de
fonctionnement de ces technologies ;
· L'évaluation de l'intégration des TIC
dans leur diffusion, dans leur implantation et en fin dans leur
intégration pédagogique.
Soulignons que ces activités ne sont pas toujours en
tête de liste ou alors des axes de regroupement ou de catégories
d'autres activités. Parfois diffuses dans des catégories, selon
l'auteur de la stratégie, mais elles sont généralement
présentes.
I.3.1.2. Le modèle de J.
BASQUE12
Dans deux articles publiés respectivement en mai 1996
et en juin 1996, nous avons pu déceler le modèle
d'intégration des TIC très proche de celui de Milone, plus
détaillé :
Modele de Milone (1996)
Planification et Gestion du
plan d'intégration des TIC dans l'enseignement
|
Diffusion de l'innovation (l'information) en
milieu du changement
|
Equipements, Infrastructures et
Logiciels
|
Formation et Support aux utilisateurs
|
Mise en oeuvre du plan
|
Evaluation de l'intégration des TIC et
Réajustement
|
Budget
|
Tableau 10 : Modèle d'intégration des
TIC dans l'enseignement selon J.Basque.
Ce modèle dont les détails sont en annexe est
purement orienté activités et ne tente pas d'expliquer les
comportements des acteurs dans le listing des activités.
I.3.1.3. Le modèle
adopte par l'état Congolais
D'après l'analyse des photographies
réalisées à l'IDAP/ISP-KKT, au collège BODIKA,
Institut 1 Ngemba, C.S Marie Martine, Lycée Yedisa, Institut Banate,
Institut 2 Lukolela, Institut Wemboniama, Institut Kangulumbaet ITAV dans la
ville de Kikwit, des données issues du
sitehttp://www.new.secoperdc.comenPDF
http://cam-educ.com/ et des
interviews réalisées auprès des dits
établissements, nous avons pu mettre au point le modèle
stratégique suivant qui, comme nous pouvons le constater, est
classé dans la catégorie des modèle basés sur les
activités. Ledit modèle trouve toutes ses
spécificités tant en planification qu'en déroulement
pédagogique en annexe.
12Josiane Basque, Stratégies
d'intégration des technologies de l'information et de la communication
à l'école, Mai 1996. J. Guidotti, J. Basque, P-B.
Cadieux, J. Rocheleau, R.Bibeau, Initier un plan d'intégration des TICS
à l'école, Juin 1996.
Phase1
|
Planification de l'intégration des TIC
|
Phase2
|
Infrastructures
|
Équipements et logiciels
|
Ressources humaines
· Formation des moniteurs
· Initiation du personnel d'Administration et des
Enseignants
|
Intégration pédagogique des TIC
· Partage et accès des ressources du CRM
· Formations à distance programmées
|
Phase3
|
|
Formation à distance (FOAD) permanente ouverture
à la communauté locale
|
|
Budget
Évaluation
|
Tableau 11 : Modèlestratégique congolais
d'intégration des TIC dans l'enseignement
En conclusion les modèles d'intégration des TIC
basés sur les activités témoignent une grande part de
l'incursion, c'est-à-dire de l'implantation des technologies et ne
s'occupent pas beaucoup du caractère enseignement apprentissage qui
demeure néanmoins leur but. Et même lorsque ces derniers traitent
de la pédagogie, c'est beaucoup plus en termes d'activité et non
d'objectif final ; car l'objectif étant l'harmonisation des TIC au
système.
I.3.1.4. Le modèle ACOT
ou modèle de SANDHOLZ, RINGSTAFF et DWYER13
Ce modèle est une oeuvre américaine des
chercheurs Sandholz, Ringstaff et Dwyer (1997) (Raby, 2004 : 29) qui
résulte d'une expérience d'un projet sur dix (10) ans de
l'intégration des TIC en milieu scolaire. Ce projet énonce quatre
conditions de promotion d'une innovation technologique en milieu scolaire :
· Changement de croyances et attitudes des acteurs de
l'école, soit alors une implantation d'une culture technologique
d'entreprise (Perrenoud, 1999) ;
· Incorporation de la technologie dans l'organisation
fonctionnelle et dans la pédagogie ;
13 (ou Apple Classrooms of Tomorrow)
Claire Isabelle, Regard critique et pédagogique sur les technologies de
l'information et de la communication, Editions de la chenelièreinc,
2002 ? P.82.
14Culture d'entreprise : Ensemble des philosophies,
idéologies, valeurs, croyances, postulats, attentes, attitudes et normes
communes à ceux qui travaillent dans une organisation. Management des
organisations, P.336.
· Soutien et collaboration verticale Administration -
Enseignants et horizontale Enseignants - Enseignants ;
· Transformation des enseignants en agent du changement
en priorité.
Malgré que le modèle ACOT soit de la
catégorie des modèles basés sur les activités, il
en ressort une forte empreinte de la psychologie. Le modèle listant les
activités à prendre en compte, part des comportements à
changer (culture technologique). Les détails que nous trouverons en
annexes du présent document sont résumés dans le
présent modèle :
Phases
|
Actions
|
Entrée
|
Planification et Organisation de l'intégration des TIC
avec la communauté éducative
|
Adoption
|
Emploi des nouvelles technologies avec les méthodes
pédagogiques
traditionnelles
|
Adaptation
|
Changement d'attitudes des enseignants qui commencent à
pratiquer les nouvelles méthodes pédagogiques
|
Appropriation
|
L'ordinateur devient un outil pédagogique permettant la
création d'activités pour une utilisation
équilibrée (Enseignement magistral et enseignement par projet)
|
Invention
|
L'enseignant crée de nouvelles méthodes
d'enseignement avec les TIC
|
|
Tableau 12 : Synthèse du modèle
ACOT
I.3.2. LES MODELES
PSYCHOLOGIQUES14
Les modèles psychopédagogiques
d'intégration des TIC se préoccupent du comment de l'enseignement
apprentissage, c'est-à-dire de la pédagogie dont ils tiennent
pour base. Dans ce sens ils dégagent le sentiment de l'enseignant et de
l'apprenant à différents niveaux du déploiement de
l'innovation. Il s'agira donc pour nous de souligner en premier lieu les
caractéristiques d'un modèle dit psychopédagogique, avant
de présenter le modèle des 5P de Morais et la loi des 11C
d'Isabelle.Les modèles psychopédagogiques, d'une manière
générale, présentent les caractéristiques
ci-après :
· Tous ont pour socle la pédagogie car l'un des
objectifs visés par l'intégration des TIC dans l'enseignement est
la pédagogie : comment faciliter l'Enseignement apprentissage avec quels
sentiments de l'enseignant et de l'apprenant.
· L'énonciation du modèle en phases ou
étapes simulant des principes ou lois à respecter ;
· Ces étapes font appel au psychique de l'adoptant
de l'innovation déterminant ainsi le comportement de l'individu à
chaque étape.
· Au passant, chaque étape marque des
schèmes mentaux qui aideront l'individu dans l'appréciation de
l'étape suivante pour continuer à construire son savoir.
14Claire Isabelle, Regard
critique et pédagogique sur les technologies de l'information et de la
communication, Editions de la Chenelièreinc, 2002, P.85.
I.3.2.2. Le modèle des 5
P de MORAIS15
Morais présente son modèle de cycle
d'utilisation des TIC en cinq (05) étapes consignées dans deux
phases : l'initiation et l'utilisation des technologies. Le tableau suivant
donne le résumé de ce modèle très proche du
modèle de Moersch (1995, 2001)16.
Etape
|
Contenu
|
Initiation
|
Pertinence
|
Questionnement de l'enseignant par rapport à la
pertinence pédagogique (pouvoir d'améliorer) des nouvelles
technologies pouvant ou non aboutir à l'assurance de l'enseignant
d'amorcer l'intégration des TIC
|
|
Le changement qu'apportent les TIC dans la pédagogie
donne un sentiment d'anxiété, de peur, d'incertitude et
d'insécurité sur leur habilité TIC (technophobie) :
nécessité de soutien en ressources humaines et matérielles
pour une coopération accrue entre les pairs.
|
Utilisation
|
|
Utilisation des TIC à titre personnelle favorise
l'utilisation pédagogique ultérieure. Elle correspond à la
phase de routine d'utilisation des TIC (l'école peut faciliter
l'acquisition à domicile du matériel informatique au personnel
surtout enseignant).
|
|
15Carole Raby, Analyse du
cheminement qui a amené des enseignants du primaire à
développer une utilisation exemplaire des technologies de l'information
et de la communication (TIC) en classe, 2004, P.24
16IDEM
Personnelle
|
Utilisation des TIC pour répondre aux besoins du
processus d'enseignement apprentissage : collaborer, rechercher et produire des
ressources pédagogiques.
|
|
Perfectionnement dans le processus d'enseignement
apprentissage. L'enseignant met
l'apprenant au centre du processus et utilise les TIC pour
expliquer, démontrer, communiquer produire et faire des recherches
d'information.
|
|
Tableau 13 : Etapes du modèle des 5P de
Morais
Descriptions
|
|
Catégories
|
0
|
utilisation
|
Perception d'un manque de temps ou d'un manque
d'accessibilité des TIC
|
|
Sensibilisation
|
Présence des TIC dans l'environnement de l'enseignant,
mais sans lien direct avec lui (ex. : dénombrement flottant, cours
offerts aux élèves le midi, etc.) ou utilisation des TIC pour la
gestion de classe (ex. : gestion des notes informatisée -
évaluation) ou utilisation des TIC pour enrichir les
présentations magistrales
|
Exploration
|
Les TIC servent de complément à l'enseignement,
c'est-à-dire renforcement, enrichissement, exercices
répétitifs, jeux, recherche d'information. Implique des
structures de raisonnement de niveau
|
Infusion
|
Utilisation ponctuelle d'outils technologiques pour traiter
l'information (ex. : feuille de calcul ou graphique pour représenter les
résultats d'une enquête). Implique des structures de raisonnement
de niveau supérieur
|
Intégration
(4a intégration Mécanique et 4b
intégrationRoutinière)
|
Utilisation d'outils technologiques pour identifier et
résoudre des problèmes réels liés à un
thème central ou à un concept dans un contexte d'apprentissage
riche (ex. : Internet pour rechercher de l'information sur un problème
à résoudre, traitement de texte pour la production de documents
en lien avec le problème à résoudre). Implique des
structures de raisonnement de niveau supérieur
|
Expansion
|
Utilisation des TIC pour permettre aux élèves
d'entrer en contact avec le monde extérieur, dans un contexte de
résolution de problèmes réels liés à un
thème central ou à un concept (ex. : contacter la NASA, agence
gouvernementale, etc....). Implique des structures de raisonnement de niveau
supérieur
|
Raffinement
|
Utilisation des TIC comme processus, produit et/ou outil pour
permettre aux élèves de rechercher de l'information, de trouver
des solutions et de développer un produit en lien avec des
problèmes réels et significatifs pour eux. Implique des
structures de raisonnement de niveau supérieur et un milieu
d'apprentissage actif. comme soutien à son enseignement magistral (ex.
support visuel à l'enseignement)
|
Tableau 14 : Niveaux d'implantation des TIC selon
Moersch (Raby, 2004 : 25)
La représentation que Morais fait de son modèle
d'intégration des TIC dans l'enseignement nous est donnée par la
Figure en annexe.
La phase d'initiation constitue en quelque sorte
l'entrée ou le contact avec les technologies. Le cycle d'utilisation des
TIC présente de ce fait, une boucle partant de la peur parce que
l'acteur n'étant pas encore initié aux technologies et, revenant
sur la peur lorsque l'enseignant dans son perfectionnement TIC et, la
volonté de combinaison et de création d'outils et
scénarios pédagogiques, n'est pas convaincu de
l'efficacité de ses méthodes.
Remarquer
Conserver
Imaginer
Réaliser
Agir
Vérifier
PHASE D'INITIATION
PEUR
Preuves ?
Paradigmes ?
Pourquoi ?
PERTINENCE
PHASE D'INITIATION
Adopter
Concevoir
Conceptualiser
Innover
Inventer
Elaborer
Périclité ?
Permittivité ?
Légitimité ?
Représentation ?
CYCLE
D'utilisation
Créer
Connaître
Ranger
Expérimenter
PERSONNELLE
Pratiquer
Essayer
Découvrir
Examiner
Explorer
Tester
Attitude
Crainte
Confiance
Méfiances
Sécurité ?
Anxiété ?
Employés ?

Figure 7 : Modèle des cinq étapes (5P)
de l'intégration des TIC selon Morais.
1.3.2.3. Le modèle des
11C de Claire Isabelle 17
La loi des onze « C » d'Isabelle, comme le
modèle de Morais fait intervenir le comportement ou le sentiment de
l'adoptant des TIC en milieu scolaire. Ce modèle dont la
représentation correspond à la figure suivante, présente
onze étapes ou principes de l'intégration des TIC dans
l'enseignement dont le détail est disponible en annexe.
17Claire Isabelle, Regard
critique et pédagogique sur les technologies de l'information et de la
communication, Editions de la Chenelièreinc, 2002, P.89.

Figure 8 : Modèle ou loi des 11C
d'intégration des TIC d'Isabelle
Conclusion partielle du
premier chapitre
Au terme de la présentation des modèles
d'adoption d'une innovation et les modèles stratégiques
d'intégration des TIC dans l'enseignement, il convient de noter que les
modèles d'intégration des TIC présentés
témoignent fortement du modèle synthèse d'adoption de
l'innovation mis au point. Soulignons aussi que les modèles
d'intégration des TIC basés sur les activités se
révèlent beaucoup pragmatiques et de mise en oeuvre facile.
Ainsi, les modèles d'intégration des TIC dits
psychopédagogiques s'identifient comme modèles explicatifs ou
d'accompagnement stratégique : ces derniers permettent la bonne
compréhension des acteurs et l'impact des activités sur eux,
pendant l'implantation d'une innovation technologique à l'école
et pendant son intégration pédagogique. Dès lors il est
fort compréhensible que le ModèleSynthèse
d'Adoption d'une Innovation et les Modèles
d'Intégration des TIC basés sur les
activités fassent partie du processus méthodique
d'analyse des données à collecter sur le terrain.
CHAPITRE II : CADRE
METHODOLOGIQUE
Comme tout travail de recherche, nous-nous proposons
d'envisager la manière dont les données seront recueillies sur le
terrain et la démarche scientifique qui soutiendra le traitement et
l'analyse des dites informations. C'est dans cette optique que la
présente partie de notre travail est réservée à la
présentation de l'approche méthodologique devant être
utilisée pour l'analyse des données, pour la conception de notre
outil stratégique (1) ; la deuxième articulation se penchant sur
les techniques d'enquêtes envisagées (2) ; la troisième
rubrique concerne le déroulement proprement dit de l'analyse des
données recueillies (3) et le dernier point (4) est consacré
à la méthode de conception de l'outil de choix stratégique
de l'intégration des TIC dans l'enseignement (ITICE).
2.1.
Présentation de l'approche méthodologique
Lorsqu'une recherche est engagée, le chercheur se
focalise sur l'objet de sa recherche. C'est ce dernier qui détermine,
dans son fondement, sa structure, son processus de construction ou sa
finalité, les procédés et enchaînements possibles
pour atteindre l'objectif de recherche. Notre démarche se situe aux
diapasons de l'exploration et du test ; une
voie hybride entre la déduction et l'induction
: la démarchehypothético-déductive. La pertinence
et la subtilité de cette démarche nous obligent à
présenter le concept de la démarche
hypothético-déductive avant de nous pencher sur les étapes
proposées par cette formule d'analyse.
2.1.1. Le
concept de la démarche hypothético-déductive18
Si nous convenons que la démarche
hypothético-déductive est à mi-chemin entre
l'exploration et le test, et à cheval entre l'induction et la
déduction, faudrait-il alors comprendre la démarche explorative
et le processus de test d'hypothèses tout en parcourant les points de
vue inductif et déductif.
L'exploration ici doit être vue comme une «
démarche par laquelle le chercheur a pour objectif la proposition de
résultats théoriques novateurs. Et le test quant à lui,
est la mise à l'épreuve de la réalité d'un objet
théorique.
19 Raymond-Alain Thiétart& coll.,
Méthodes de recherche en management, 2e Edition DUNOD, Paris,
2003, Chapitre 3.
Explorer se réfère à une
démarche de type inductive alors que tester fait appel à une
démarche de type déductif. Explorer en management consiste
à découvrir ou approfondir une structure ou un fonctionnement
pour servir deux grands objectifs : la recherche de l'explication (et de la
prédiction) et la recherche d'une compréhension. Explorer
répond à créer de nouvelles articulations
théoriques entre des concepts et/ou d'intégrer de nouveaux
concepts dans le champ théorique donné.
18Raymond-Alain Thiétart&
coll., Méthodes de recherché en management, 2e Edition DUNOD,
Paris, 2003, P. 57- 71.
19Idem
Tester est l'ensemble des opérations
par lesquelles le chercheur met à l'épreuve de la
réalité un ou des objets théoriques ou
méthodologiques. L'objectif étant de produire uneexplication par
l'évaluation de la pertinence d'une hypothèse, d'un modèle
ou d'une théorie ». Par induction (exploration), nous avons les
modèles d'intégration des TIC observés et, par
déduction (test de notre outil), nous pouvons infirmer ou confirmer son
adaptabilité à la réalité locale.
Dès lors la déduction devient une
inférence dont, « une opération logique par laquelle on tire
d'une ou de plusieurs propositions la conséquence qui en résulte
(Morfaux, 1980 : 171) » et l'induction est une «
généralisation prenant appui sur un raisonnement par lequel on
passe du particulier au général, des faits aux lois, des effets
à la cause et des conséquences aux principes. Au sens propre du
terme, il n'y a induction que si, en vérifiant une relation (sans la
démontrer), sur un certain nombre d'exemple concrets, le chercheur pose
que la relation est vraie pour toutes les observations à venir
»20.
L'exploration dont il est question dans notre démarche
n'est ni théorique (parce que n'opérant pas un lien entre deux
champs théoriques jusque-là non liés par des travaux
antérieurs ou des lois), ni empirique (parce que ne faisant pas table
rase des connaissances antérieures sur l'intégration des TIC dans
l'enseignement) ; elle se veut hybride parce que procédant par
aller-retour entre les observations et les connaissances théoriques sur
ces technologies. En fin notre démarche est interprétative parce
qu'expliquant, à la lumière des modèles existants les
faits observés sur le terrain : une étude de cas.
Le schéma de cette démarche telle
qu'appliquée à une hypothèse, un modèle ou une
théorie, est donné par la Figure 9 ci-contre.
Observation
Théorie existante
Oui
Maintien temporaire de la théorie
Convergence
Non
Nouvelle théorie
Nouvelle théorie
falsifée
Hypothèse(s) vérifiable
Réalisation
Source : (Anderson 1983 : 28) par RA. Thistart&
all méthode de recherche en management, P74
Acceptation temporaire de la nouvelle théorie
Figure 6 : Schéma de la Démarche
Hypothético-déductive appliquée au test d'une
théorie.
20Raymond-Alain Thiétart&
coll., Méthodes de recherché en management, 2e Edition DUNOD,
Paris, 2003, P. 57- 72.
2.1.2. Les étapes de la
démarche21
Le modèle hypothético-déductif
présente quatre étapes selon Lebert (1993) résumées
dans le Tableau 13 ci-contre :
Etape
|
Procédé
|
Adaptation à la présente
recherche
|
Etape 1
|
- Détermination des concepts permettant de
répondre à la question de la recherche. Ce qui permet d'avoir,
d'après la littérature, les hypothèses, modèles ou
théories qui correspondent à notre sujet.
|
- Détermination d'un modèle d'adoption d'une
innovation synthétisant la littérature (déjà) ;
- Détermination ou présentation des
modèles d'intégration des TIC dans l'école
(déjà) ;
- Détermination par analyse statistique
préalable, des modèles
stratégiques d'intégration des TIC observés.
|
Etape 2
|
- Observation que les hypothèses, modèles ou
théories ne rendent pas totalement compte de la
réalité.
|
- Détermination des options stratégiques -
Analyse SWOT des modèles observés
- Analyse comparée (à la lumière du
modèle synthèse d'adoption d'une innovation) des modèles
théoriques et modèles observés.
|
Etape 3
|
Détermination de nouveaux modèles,
-hypothèses ou théories.
|
Détermination des paramètres de décision
;
-Présentation du modèle de
choix stratégiques.
|
Étape 4
|
-Mise en oeuvre d'une phase de test
permettant de réfuter, ou non,
les hypothèses, modèles ou théories.
|
-Test du modèle de choix stratégiques face
aux réalités locales des
établissements secondaires du Congo.
|
Etape 5
|
21Raymond-Alain Thiétart&
coll., Méthodes de recherché en management, 2e Edition DUNOD,
Paris, 2003, P. 73.
Tableau 15 : Etapes de la démarche
hypothético-déductive
2.2. L'enquête
Etude d'une question, s'appuyant sur des témoignages,
des informations21. Cette rubrique déroule le processus
d'enquête tel qu'il se développera sur le terrain. Elle entrevoit
de ce fait la présentation de la population d'étude, la
population cible et les techniques de recherche.
2.2.1.
Population d'étude
La population d'une recherche peut se définir comme
l'ensemble d'éléments que se propose d'étudier le
chercheur22. Ce dernier, dans le cas d'intégration des TIC
dans l'enseignement ne peut qu'être que l'ensemble
d'établissements d'enseignement secondaire de notre pays, la RDC. Cette
population mère comporte une frange ciblée par le présent
travail et une frange accessible.
2.2.2.
Populations cible et accessible
La population ciblée est l'ensemble des
établissements d'enseignement secondaire de la sous-division Kikwit
1(www.new.secoperdc.com), dans la province éducationnelle Kikwit 2 ayant
amorcé une intégration des TIC dans leur système. Elle se
subdivise en plusieurs sous-populations qui, ici représentent les types
d'établissements (privés ou publics) et les différents
ordres d'enseignement (général ou technique). Ainsi pouvons-nous
distinguer :
· Au niveau du public :
Ø Les établissements publics d'enseignement
général ;
Ø Les établissements publics d'enseignement
technique (commercial, industriel) ;
Ø Au niveau du privé, nous avons les
établissements privés confessionnels (d'obédience
religieuse) et les établissements privés laïcs (appartenant
à un individu appelé promoteur ou fondateur). On distingue dans
ce cas :
Ø Les établissements privés
d'enseignement général (laïcs ou confessionnels) ;
Ø Les établissements privés
d'enseignement technique commercial et/ou industriel (laïcs ou
confessionnels).
Mais la population accessible ou disponible est celle qui fait
réellement l'objet de l'enquête ; c'est-à-dire l'ensemble
des sujets enquêtés. Il ne nous reste qu'à explorer les
moyens mis en oeuvre pour ladite enquête.
2.2.3.
Instruments de recherche
Les techniques que nous-nous proposons de mettre en oeuvre
pour le déroulement de l'enquête sont entre autres
l'administration d'un questionnaire et l'interview.
2.2.3.1.
Élaboration du questionnaire
21Dictionnaire Universel, P416
22GPTChat,
l'application de l'Intelligence Artificielle
Le questionnaire administré à la direction de
chaque établissement émane, comme nous l'avons
présenté, du modèle stratégique
sélectionné comme modèle étalon de notre travail :
le modèle basé sur les activités. Ce dernier, selon nous,
répond valablement aux critères d'adoption des TIC tels que
résumés dans le modèle synthèse d'adoption d'une
innovation. Il couvre les parties sensibles de l'intégration des TIC
dans l'enseignement en tant que stratégie :
Ø La coordination du projet d'intégration des
TIC dans l'école, la mobilisation et l'information des acteurs du
système école ; acteurs internes (Administration, personnel
enseignant, personnel d'appui, élèves) et externes (partenaires
sociaux, parents d'élèves et la communauté environnante)
;
Ø Les activités ou actions prioritaires
essentielles du modèle basé sur les activités qui, avec le
point précédent, témoignent de la planification
stratégique ;
Ø Les infrastructures logistiques et technologiques
;
Ø Le matériel et équipements ;
Ø Les ressources humaines, pour mesurer leur expertise
TIC ou la formation des enseignants ;
Ø Les facteurs favorables et limitant
l'intégration des TIC dans l'école, en terme de problèmes
rencontrés lors de la mise en oeuvre du projet ;
Ø Et, les moyens d'acquisition du matériel,
équipements et infrastructures permettant d'entrevoir, ainsi que le
nombre de matériels et équipements, l'autonomie ou
dépendance financière de l'établissement.
Ainsi chaque groupe de questions permettra de dire avec
aisance, selon le nombre de points marqués, si le projet répond
aux exigences du plan d'intégration des TIC au niveau escompté.
Les détails sur ce questionnaire sont consultables en annexe.
2.2.3.2. L'enquête sur le
terrain
En dehors du questionnaire à administrer à
chaque établissement, nous avons usé des prises de photographies
dans cinq écoles, de la cyberquête23 (taxonomie TIC,
Bibeau, 2006) (face aux réalités généralement
liées aux enquête : refus d'informations, indisponibilité
par occupation des informateurs, insuffisance de moyens financiers pour
répondre aux exigences de l'enquête), des interviews et en dernier
ressort, nos camarades en stage auprès des établissements pour le
remplissage du questionnaire. Car malgré des efforts faits pour
alléger les questions, nous-nous rendions très vite compte des
incompréhensions, rendant à l'évidence que les langages
stratégique et TIC restent encore un monde à explorer pour les
dirigeants des établissements scolaires secondaires ciblés. Il
nous est arrivé de questionner à titre personnel de l'EPST KWILU
niveau provincial (située dans la ville de Kikwit, Commune de Lukolela,
quartier Lunia) de formation, déplacement du personnel et du
matériel informatique auprès, déjà de nombreux
établissements secondaires du pays. Ce qui nous a permis une
compréhension des contrats avec les établissements en la
matière.
2.3. Méthode d'analyse
des données

La méthode d'analyse choisie pour pouvoir aborder la
comparaison des démarches stratégiques observées, et
déterminer avec assurance les paramètres de décision du
choix stratégique est le SWOT, l'abréviation anglaise de
Strengths - Weaknesses - Oportunities - Threats qui signifie en français
Forces - Faiblesses - Opportunités - Menaces. L'analyse
des données issues de l'enquête, pour aboutir à notre outil
méthodologique, comporte quatre points dont : la détermination
des stratégies observées sur le terrain par une analyse
statistique - la détermination des options stratégiques ou
stratégies alternatives par une analyse SWOT des stratégies
observées - la détermination des paramètres de
décision des choix stratégiques liés aux stratégies
alternatives - une étude comparée des stratégies locales
et celle théoriques, pour mesurer le degré de témoignage
des pratiques des dirigeants des établissements par rapport au
modèle d'adoption d'une innovation. Mais auparavant, nous tenons
à se pencher sur un point d'éclairage sur cet aphorisme
stratégique SWOT.
2.3.1.
Présentation de l'analyse SWOT24
Initialement connu comme modèle de diagnostic de la
situation de l'entreprise présenté par C.R. Christensen, K.R.
Andrews et W.D. Guth de la Business School de Haward en 1965,
(Encyclopédie de gestion, 1997 : 3031) ce mode de diagnostic est
très réputé de l'époque. Il consiste à
combiner les forces et les faiblesses de l'entreprise aux opportunités
et menaces de l'environnement. Diagnostiquer une entreprise par le SWOT
reviendrait alors à savoir si la combinaison des forces et les
faiblesses de l'organisation est à même de réguler la
situation de la firme aux évolutions de l'environnement et d'identifier
de nouvelles opportunités permettant de mieux profiter des ressources,
compétences locales. En l'utilisant, la grille de diagnostic SWOT, les
managers cherchent à installer une concordance entre les
capacités de l'entreprise et les paramètres de réussite de
l'environnement. Cette harmonie donne lieu à un éventail
d'actions à mener dont I. Ansoff (1968) juge porteuses d'options
stratégiques que l'on nommerait Stratégies
alternatives. Cet apport décisif permet alors au manager
de choisir selon ses convenances et les aspirations de l'entreprise, la
stratégie la mieux adaptée. Le modèle résultant
peut être représenté ainsi qu'il suit.
Environnement
Opportunités et ménaces
Externe
Action à mener
Harmonies
Forces et faiblesses
Interne
Stratégies alternatives
Valeurs et aspirations
Décideurs
Source : Michel Gervais, Stratégie de
l'entreprise, éd. ECONOMICA, 2003, P40
Figure 10 : Modèle d'analyse et de raisonnement
du diagnostic SWOT
24Cyberquête : forme
spécifique de résolution de problème (nous ajouterons,)
par une quête d'information sur le Net. Par Robert Bibeau, Les TIC
à l'école : proposition de taxonomie et analyse des obstacles
à leur intégration. P. 14-15
En présentant une grille qui pourrait comporter en
entête l'activité, le
sous-système ou le
secteur de l'entreprise, ses
forces et ses faiblesses,
puis les opportunités et les
menaces du milieu d'immersion, l'analyse SWOT est un
outil qui peut permettre d'analyser un système et son fonctionnement et
d'en produire des besoins. Dans la phase
d'identification des problèmes, cette analyse peut alors aider
l'entreprise à ne se focaliser que sur les problèmes clés.
Les forces et les faiblesses étant des facteurs internes, tandis que les
opportunités comme les menaces sont plutôt externes. Pour
répondre à ces besoins la grille de diagnostic peut être la
suivante :
Activité/Sous- système/Secteur
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques ou Menaces
|
Besoins ou actions àmener
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 14 : Exemple de grille d'analyse
SWOT
L'UNESCO dit au sujet du secteur éducatif que l'analyse
peut consister à :
Ø « Entrevoir une vue globale de la situation
actuelle ainsi que les pistes d'amélioration qui se basent sur les
forces du système en minimisant (ou éliminant les faiblesses ;
Ø Concevoir les opportunités dont on peut tirer
profit et identifier les menaces qu'il y a lieu d'éviter (ou d'apaiser),
en utilisant les informations obtenues pour construire les stratégies
;
Ø En poussant plus loin les étapes, une matrice
des facteurs (matrices SWOT, ou connue aussi comme matrice TOWS25)
peut être construite.
La matrice TOWS permet de structurer les options
stratégiques et les stratégies sur la base des données
analysées lors de l'analyse SWOT tel que présenté
ci-dessous :
Ø Les stratégies S-0
poursuivent les opportunités qui sont compatibles avec les forces du
système ;
Ø Les stratégies W-0
surmontent les faiblesses pour poursuivre les opportunités ;
Ø Les stratégies S-T
identifient la manière dont les managers du système peuvent
employer les forces pour réduire leur vulnérabilité aux
menaces extérieures ;
Ø 25 Michel Gervais,
Stratégie de l 'Entreprise, 5e Edition ECONOMICA, 2003, 49
Rue Héricart, 75015 Paris, P. 39G64. UNESCO - Division des
stratégies éducatives et du renforcement des capacités,
Politiques et Stratégies d 'Education, Plan national sectoriel de
l'éducation : Lin guide d'approche pour une planification axée
sur les résultats, Place de Fontenoy, 2006, 75352 Paris 07 SP (France),
P. 24G27.
26IDEM
Les stratégies W-T
établissent un plan défensif pour faire en sorte que les
faiblesses du système ne soient pas trop exposées aux menaces
extérieures. »26
La matrice résultante préconisant selon son
sigle (TOWS), la transformation des menaces en opportunités et celle des
faiblesses en forces, tient lieu de l'exemple ci-contre27.
|
Forces (Strengths)
|
Faiblesses (Weaknesses)
|
Opportunités (Opportunities)
|
Stratégies S-O
|
Stratégies W-O
|
Menaces (Threats)
|
Stratégies S-T
|
Stratégies W-T
|
|
Tableau 15 : Exemple de matriceTOWS
2.3.2. Détermination des
stratégiesobservées dans les établissements28
Basée sur une appréciation statistique
couplée à la technique de catégorisation suivant les
facteurs dominants présents dans la démarche de chaque
établissement, la détermination des stratégies
observées se fonde sur l'identification des activités
régissant chaque niveau du plan stratégique étalon,
stratégie J. Basque. De manière générale l'analyse
consiste à regrouper les établissements d'après les
similitudes statistiques des résultats des données. Ce qui doit
alors s'opérer depuis le point focal de planification et,
vérifier juste à chaque ensemble de questions que la
corrélation notée entre les éléments d'une
même catégorie continue à se manifester même
partiellement.
Cette analyse statistique est basée sur le nombre de
points marqués par un établissement par groupe de questions ;
sauf pour les facteurs stimulant ou freinant l'intégration des TIC dans
l'enseignement. Il sera question à ce niveau d'analyser la
conformité de la démarche d'intégration des TIC d'un
établissement conformément aux problèmes engendrés
(dont l'analyse complète est disponible sur une grille en annexe) par
ces technologies en tant qu'innovation. Une éventuelle contradiction
témoignera ainsi d'un réajustement favorable ou non à la
démarche constatée.
2.3.3.
Détermination des options stratégiques
A l'aide de l'analyse SWOT la compréhension de la
situation de chaque établissement ou groupe d'établissements par
rapport à l'avancée de l'intégration des TIC est possible.
Les forces et opportunités déterminant les facteurs positifs et,
les faiblesses et menaces, les facteurs négatifs auxquels il faut faire
face. Tous ces facteurs diagnostiqués donnent lieu à un
éventail d'actions à mener porteuses d'options
stratégiques ou stratégies alternatives sur lesquelles un choix
devrait s'opérer.
2.3.4.
Détermination des paramètres de décision des choix
stratégiques
27 A l'image du SWOT, s'adresse
d'abord aux facteurs négatifs afin de les rendre positifs.
28 UNESCO - Division des
stratégies éducatives et du renforcement des capacités,
Politiques et Stratégies d 'Education, Plan national sectoriel de
l'éducation : Lin guide d'approche pour une planification axée
sur les résultats, Place de Fontenoy, 2006, 75352 Paris 07 SP (France),
P. 25.
Les options stratégiques ou stratégies
alternatives déterminées sont à leur tour, porteuses de
paramètres décisionnels primordiaux devant orienter le choix
d'une stratégie donnée au détriment d'une autre. La
particularité de ces paramètres est leur transversalité
sur les stratégies alternatives ou, du moins leur combinaison devra
témoigner un grand impact sur le choix stratégique pour qu'ils
soient retenus. Ici l'analyse est quelque peu subjective, non par manque de
rigueur, mais plutôt faute de processus bien élaboré ou de
lois bien établies.
2.3.5.
Etude comparée des modèles stratégiques théoriques
et observes
Étant donné que la stratégie
théorique retenue comme modèle de référence
répond totalement du modèle synthèse d'adoption d'une
innovation, il serait plus judicieux, non de comparer les stratégies
observées à celles théoriques, mais d'examiner
jusqu'à quel degré les stratégies observées
témoignent du modèle de référence que nous-nous
sommes fixé. Selon legrand adage qui prône un gouffre entre la
théorie et la pratique, nous pouvons bien attendre un écart
stratégique remarquable (pas nécessairement en totalité)
entre les réalités du terrain et le modèle étalon.
Seul cet écart peut nous permettre d'envisager une contribution en
termes de conception d'un outil de choix stratégique adapté
à notre milieu.
2.4. Conception d'un outil
méthodologique de choix de stratégies d'incursion des TIC dans
un établissement secondaire
Pour construire un tel outil la possession de
stratégies alternatives et de paramètres de décision qui,
combinés comme dans la grille TOWS permettraient une plus grande
visibilité stratégique aux décideurs. Les
stratégies alternatives et les paramètres de décision
arrêtés, il ne reste plus qu'à disposer, combiner lesdites
variables pour que s'impose à nous une stratégie donnée :
notre outil de choix de stratégie d'intégration des TIC à
l'école secondaire Congolaise.
2.4.1.
Présentation de l'utilisation de la grille de décision
Il s'agit dans ce cas de l'algorithme de choix de toutes les
stratégies figurant dans la grille. Cet algorithme présente un
éventail de cas et combine en lignes et en colonnes les degrés
des paramètres concernés. À l'exemple d'un fichier
physique du personnel, la colonne détermine une caractéristique
d'un personnel et la ligne un personnel donné. Ainsi l'intersection
d'une ligne et d'une colonne donne alors une la valeur de la
caractéristique considérée de l'individu
concerné.
2.4.2. Test
de validité du nouveau modèlestratégique
Tester le nouvel outil reviendrait à le confronter aux
conditions réelles des établissements Congolais. Cette
réalité est celle des établissements qui désirent
intégrer les TIC dans leur système qui, pour certains, sont
encore en projet au portefeuille du MINEDUC-NC ; pour d'autres, sont dans leurs
premières cinq années d'existence et dont les infrastructures
sont à pied d'oeuvre ou alors encore inexistantes ; tandis que certains
souffrent d'un déficience financière, de personnel, de formation
de ce personnel ou même de personnel spécialisé TIC pour
participer à la coordination du projet d'intégration TIC ;
d'autres sont en milieu rural généralement enclavé ; une
frange peut avoir essayé et échoué l'intégration de
ces technologies à l'école et, les derniers peuvent être
sur un bon pied faisant tout de même face à des problèmes
et voulant améliorer et réussir l'intégration des TIC dans
leur système. La fin nous fera part de l'infirmation ou de la
confirmation, voire des réserves par rapport à certains
points.
CHAPITRE III :
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Cette partie est consacrée, d'une manière
générale, à l'enquête et à la conception de
notre outil méthodologique. Concernant l'enquête dont les outils
et techniques ont déjà été exposés, il est
question d'identifier les sujets enquêtés (1) de présenter
et d'analyser les résultats de ladite enquête (2). Le dernier
point (3) s'occupera de la conception de notre instrument
méthodologique.
3.1.
Identification des sujets enquêtes
Les établissements ayant réellement fait l'objet
de notre étude sont de types et des ordres présentés dans
le cadre méthodologique, et plus précisément dans les
populations cible et accessible : les établissements de la sous-division
Kikwit 1 de la province éducationnelle Kwilu 2 (www.new.secoperdc.com)
consignés dans le tableau ci-après :
Etablissements publics et privés
Etablissements
Privés confessionnels
|
Etablissements privé laïcs
|
Etablissements Publics de l'Etat
|
Type
|
Nom
|
Type
|
Nom
|
Type
|
Nom
|
Général
|
Collège ST FR TIMOTHE
|
Général
|
C.S BANATE
|
Technique
|
ITAV
|
général
|
Lycée YEDISA
|
Général
|
IDAP/ISP-KKT
|
Technique
|
Institut KANGULUMA
|
général
|
C.S Marie Martine
|
|
|
Général
|
Institut 2 LUKOLELA
|
Général
|
Wemboniama
|
|
|
Général
|
Institut 1 NGEMBA
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 16 : Identification des sujets
enquêtés
3.2.
Présentation et analyse des résultats28
Les résultats d'enquête nous permettront non
seulement (1) de répertorier les démarches d'intégration
des différents établissements enquêtés, mais aussi
(2) de déterminer les paramètres de décision devant nous
conduire à la conception de notre dispositif.
3.2.1. Les
stratégies répertoriées
L'analyse des pratiques d'intégration des TIC
observées sur le terrain exige (1) une analyse statistique
préalable conduisant à la détermination des
démarches des différents établissements, (2) une
synthèse de ces démarches en lignes stratégiques et en fin
(3) une analyse SWOT de celles-ci comme base de la détermination des
variables décisives de la conception de notre outil.
28Tshimpaka,
Appropriation des artefacts numériques à
Kinshasa selon un modèle environnemental, Étude 2021
P.67
3.2.1.1. Présentation et
analyse statistique préalable
A la lumière du questionnaire élaboré
à cet effet, les résultats de l'enquête seront
présentés et statistiquement analysés immédiatement
suivant les sept groupes de questions qui déterminent les axes
stratégiques choisis. Dans cet examen nous nous sommes destinés
à ressortir les groupes d'établissements formulant dans une large
mesure, la même démarche, puis jeter tout de même un
léger regard à la tendance de chaque ordre d'enseignement en
statuant sur la tendance générale pour comprendre
l'intégration des TIC dans sa globalité
Groupe de questions N°1 : De la
Coordination, mobilisation et information

Figure 8: Tendance de Coordination par
établissement
Ce dernier diagramme de la coordination montre que les
établissements privés laïcs et publics manquent d'une
manière générale de coordination ; tandis que les
écoles privées confessionnelles ont une forte tendance à
la coordination, mobilisation et l'information des acteurs du système
école pour le projet d'intégration des TIC à
l'école.

|
Figure 9 : Tendance de coordination par
ordre d'enseignement
|
|
Groupe de questions N°2 : Actions
prioritaires incluses dans le plan

La distribution des actions prioritaires indique trois types
de démarches : un premier groupe d'établissements (ITAV et
Institut 2 Lukolela) qui a mis en oeuvre six actions sur les dix ; un
deuxième groupe à prédominance d'actions manquées
(C.S Banate et IDAP/ISP)
Figure 10 : Niveau d'engagement d'actions prioritaires
par établissement
Le dernier groupe ayant deux sous-groupes dont le premier,
ensemble d'établissements ayant engagé toutes les actions
prioritaires (Kangulumba, Collège St Fr TIMOTHEE et Lycée
Yedisa), et le deuxième sous-groupe présentant huit actions sur
les dix (C.S Marie Martine, Ngemba 1 et Wemboniama).
Mais la tendance générale stipule que 63% des
actions prioritaires ont été engagées par les
établissements du troisième groupe (Kangulumba, Collège St
Fr TIMOTHEE,Lycée Yedisa et C.S Marie Martine, Ngemba 1 et
Wemboniama).

. Ces actions concernant beaucoup plus l'implantation des TIC
prouvent la volonté et une forte propension des établissements
à acquérir ces technologies.
Figure 11 : Degré des actions prioritaires
incluses dans le plan
En conclusion sur la planification de l'intégration des
TIC dans l'enseignement, il se dégage trois démarches : la
première est sans planification aucune (Institut 2 Lukolela, ITAV
,Institut Banate et IDAP/ISP), le deuxième avec une planification
délocalisée (C.S Marie Martine, Institut Wemboniama et Institut 1
Ngemba) et le troisième une planification exemplaire (Collège St
Fr TIMOTHEE, Institut Kangulumba et Lycée Yedisa).
Groupe de questions N°3 :
Infrastructures et technologies
L'autonomie infrastructurelle et
technologique témoigne généralement du
pouvoir financier d'une structure. Le diagramme de
répartition dénote deux groupes d'établissements dont un
à prédominance déficitaire (Institut 2 Lukolela, ITAV,
IDAP/ISP) et le second (Le Collège St Fr TIMOTHEE, Institut Kangulumba,
Lycée Yedisa, C.S Marie Martine, Institut Wemboniama et Institut 1
Ngemba) présentant plutôt un nombre élevé
d'infrastructures sur les six retenues.

Figure 12 : Tendance à l'autonomie
infrastructurelle par établissement

Nous pouvons noter ici que l'autonomie financière ne
garantit pas totalement l'intégration des TIC dans les normes
stratégiques. Car voilà un exemple de l'institut 2 Lukolela qui
présentent un certain degré d'autonomie financière (et/ou
infrastructurelle), mais dont l'intégration des TIC reste boiteuse. Ce
qui confirme encore la nécessité d'élaboration d'une
stratégie sur un projet aussi bien conçu.
Figure 13 : Degré d'autonomie
infrastructurelle
La tendance générale des infrastructures
souligne que 60% des infrastructures sont présentes dans les
établissements enquêtés. Ce qui est au-dessus de la
moyenne. Mais cela ne signifie pas que le reste des infrastructures soient
négligeables ; car chacune d'elle devant jouer un rôle que
d'autres ne peuvent assurer.
La tendance générale de cette autonomie, comme
le montre le diagramme ci-contre, présente les établissements
publics à un niveau infrastructurel et technologique plus bas que celui
des établissements privés.
Groupe de questions N°4 :
Matériel et équipements

La répartition du matériel acquis et non acquis
par les établissements les subdivise en deux groupes. Le premier est
constitué des établissements présentant un manque criard
d'équipements (Institut 2 Lukolela, ITAV, IDAP/ISP, C.S Banate) et le
deuxième au niveau très élevé d'équipements
second (Le Collège St Fr TIMOTHEE, Institut Kangulumba, Lycée
Yedisa, et Institut 1 Ngemba).

Figure 14 : Acquisition du matériel par
établissement
Figure 15: Répartition du nombre de
matériel et équipements par établissement
La part du matériel et équipement dans les
établissements montre que ceux-ci ont acquis 50% du matériel et
des équipements retenus. Étant donné que près de la
moitié du matériel est encore à acquérir, ce qui
signifie que les problèmes liés à cet ordre de besoin se
feront ressentir. Mais en nombre d'équipement le collège Institut
Kanguluma se trouve en tête selon la répartition du nombre
d'équipements du diagramme ci-haut.
Quant à la répartition des équipements,
pas en nombre mais en présence dans les établissements,
concernant leur ordre, les écoles privés confessionnelles
dominent (3 établissements sur 4) sur les écoles publiques et
privées laïques (2 établissements sur 6).
Sous-groupe N°4.1 : Ordinateurs
de la salle des machines et du CRM (laboratoires pédagogiques)
Concernant les salles d'informatiques, nous constatons trois
grands groupes : un premier dont les salles d'informatiques contiennent une
quinzaine d'ordinateurs, un deuxième dont le nombre d'ordinateurs est
supérieur à 35 et un dernier qui n'a aucune salle d'informatique
pour les enseignements de l'informatique en tant que matière.
Dans le cas des CRM ou laboratoires pédagogiques seul
les deux instituts, Institut 1 Ngemba et Institut Kanguluma sont bien fournis,
à côté desquels se trouve le Collège Bodika qui
possède un nombre d'ordinateurs même restreint,
dédiés à des laboratoires pédagogiques.

En revanche la tendance générale montre que la
majorité des établissements (60% soit 6 écoles niveau
élevé d'équipement sur 10 écoles) possèdent
une salle informatique et 40% (soit 4 écoles sur 10) seulement, un
centre multimédia. Ce qui témoigne que l'intégration des
TIC dans notre pays est encore en phase d'implantation : se livrer à
l'acquisition du matériel et équipements.
Figure 16 : Etablissements ayant une salle
informatique

Sous-groupe N°4.2 : Logiciels
pédagogiques
Figure 17 : Existence des logiciels
pédagogiques
L'acquisition des logiciels pédagogiques, selon la
répartition par établissement, présente seulement 4
établissements sur dix qui se sont lancés dans leur acquisition
(Institut 1 Ngemba, Institut Kangulumba, Collège St Fr TIMOTHEEet
Lycée YEDISA). Ce qui signifie qu'ils sont les seuls ayant
expérimenté l'enseignement avec les TIC.
Mais la tendance générale présente une
majorité d'établissements (60%) qui ne sont encore qu'à la
phase d'implantation des TIC.

Figure 17 : Etablissements ayant de logiciels
pédagogiques
Groupe de question N°5 :
Ressources humaines et leadership

Sous-groupe N°5.1 : Expertise
TIC
Figure 18 : Répartition générale
de l'expertise TIC
L'expertise en TIC montre une forte prédominance de la
formation spéciale. Ce qui signifie que l'informatique est comparable
à de l'opium dans notre milieu. Car tous les profils s'y sont vite
lancés pour un monitorat ou alors pour l'enseignement de la discipline.
Sa tendance générale présente donc jusqu'à 61% du
personnel enseignant qualifié d'informatique des établissements.
Et 39% du personnel enseignant non qualifiés. La qualité de
l'expertise (L2 classique) se fait ressentir à 22,6% soit 7 enseignants
sur 31; ce qui reste très insuffisant. Le parcours général
de cette expertise présente le besoin de formation aux TIC et à
la conception, la planification stratégique des projets
d'intégration des TIC dans l'enseignement.

Figure 19 : Expertise TIC/TICE par
établissement
Groupe de question N°6 :
Problèmes rencontrés lors de la mise en oeuvre du plan
Dans le tableau récapitulant les problèmes par
établissement, nous avons regroupé les écoles
présentant les mêmes problèmes pour que celles-ci soient
aussi analysées conjointement.
Tableau 19 : Problèmes rencontrés par
établissement
Problèmes rencontrés
|
Problèmes rencontrés
|
Etablissement
|
|
Difficile adhésion des acteurs
Pas de salle à allouer aux équipements,
Récupération négative de certains acteurs sur le projet
TIC
|
Difficile renouvellement des machines, Certains utilisateurs
gâtent facilement les ordinateurs
|
Institut 2 Lukolela et ITAV
|
Difficile adhésion des acteurs
Récupération négative de certains acteurs
sur le projet TIC
On ne maîtrisait plus rien par moment
|
Difficile renouvellement des machines Les ordinateurs
s'amortissent
rapidement
Incompatibilité de certains équipements
|
C.S Marie Martine
et
Wemboniama
|
Difficile adhésion des acteurs
Pas de salle à allouer aux équipements Certaines
actions ont eu un retard
|
Récupération négative de certains acteurs
sur le projet TIC
Certains utilisateurs gâtent facilement les ordinateurs
|
Collège St Fr TIMOTHEE
|
· Pas de salle à allouer aux équipements
|
Incompatibilité de certains équipements
|
IDAP ISP et C.S Banate
|
· Pas de salle à allouer aux équipements
· Difficile renouvellement des machines
|
Les ordinateurs s'amortissent rapidement
|
Lycée YEDISA
|
· Récupération négative de certains
acteurs sur le projet TIC
|
Difficile adhésion des acteurs
|
Institut 1 Ngemba et Institut Kangulumba
|

Figure 34 : Répartition des problèmes
rencontrés
La répartition des problèmes par
établissement fait ressortir trois groupes :
· Le premier groupe, constitué du lycée
Yedisa, IDAP ISP, C.S Banate et du Collège St Fr TIMOTHEE, n'a
rencontré presque pas de problèmes lors de la planification
stratégique et la mise en oeuvre du projet d'intégration des TIC
dans leur école. Conformément au tableau d'analyse des
problèmes des établissements, et prenant en compte les analyses
précédentes, il ressort que seul le Collège Bodika n'a
rencontré de problèmes parce qu'avoir bien coordonné et
planifié. Par contre le reste d'établissements, soit, a
amorcé le projet et ce dernier s'est arrêté, soit alors n'a
même jamais formulé de projet.
· Le deuxième groupe comporte les
établissements C.S Marie Martine, Institut Wemboniama et Institut 1
Ngemba et Institut Kangulumba. Conformément aux analyses
précédentes, ces établissements expérimentent
chacun de manière différente l'intégration des TIC dans
l'enseignement.
· Le dernier groupe, le troisième constitué
de l'Institut 2 Lukolela et ITAV, présentent un nombre
élevé de problèmes. L'analyse précédente
nous a montré que ces écoles sont essoufflées parles
problèmes.
Les problèmes les plus récurrents sont
:
Ø La difficulté adhésion des acteurs du
système école, signifiant que l'intégration des TIC, en
tant qu'innovation est très complexe ;

Ø Pas de salle à allouer pour les
équipements des salles informatiques ou multimédias : les
établissements voulant intégrer les TIC dans leur système
doivent d'abord régler les problèmes des infrastructures
logistiques ;
Figure 21 : Problèmes récurrents dans
les établissements
Ø Récupération négative de
certains acteurs : les TIC bousculent les valeurs et pratiques du milieu
scolaire. Ce qui crée alors des résistances ;
Ø Difficile renouvellement des ordinateurs : dans ce
cas, soit un budget de fonctionnement des TIC n'a été mis au
point, soit alors les lourdeurs administratives font blocage ;
Ø Les ordinateurs s'amortissent rapidement : soit le
matériel acquis est de seconde main, soit alors les utilisateurs ne sont
pas suffisamment formés ; les détails par rapport à ces
problèmes sont listés dans le grille d'analyse des
difficultés en annexe.
 
Groupe de question N°7 : Les
moyens d'acquisition du matériel et équipement
Figure 22 : Repartition des financements
infrastructurels et matériels
La répartition des financements du projet ressort 48%
de financement par fonds propres, 36% par parrainage ou mécénat
(don) et seulement 16% par prestataires de services. Ceci prouve que la
sécurité matérielle se repose sur le contrôle total
sur ledit matériel. Ce qui contribue à la réussite dans le
projet.
3.2.1.2. Synthèse des
démarches des établissements
Sachant que la coordination est le premier point à
prendre en considération lors d'une planification stratégique,
c'est à ce niveau que nous faisons le premier constat des
démarches des établissements. Dans le tableau de synthèse,
nous donnerons l'approche des trois démarches depuis le premier point,
sans oublier la tendance générale. Le tableau suivant
synthétise les statistiques que nous venons de présenter.
Tableau 20 : Grille de synthèse des
démarches d'intégration des TIC des
établissements
|
Première démarche
Collège St Fr TIMOTHEE
Lycée Yedisa
C.S Marie Martine
Institut Wemboniama
|
Deuxième démarche
Institut 1 Ngemba
Institut Kangulumba
|
Troisième démarche
IDAP ISP
Institut 2 Lukolela
C.S Banate
ITAV
|
Démarche générale
Appréciation sur les établissements de la
sous-division
|
1. Coordination
|
Coordination bien menée ou alors projet bien
élaboré
|
Coordination partagée ou délocalisée ou
alors projet élaboré et imposé
|
Pas de coordination ou alors conformisme d'utilisation des TIC
|
Pas de coordination, alors pas de projet
|
2. actions prioritaires
|
Actions prioritaire engagées en majorité pour une
planification délocalisée ou alors menée par
l'État
|
Actions prioritaire engagées en majorité pour une
planification délocalisée ou alors menée par
l'État
|
Majoritairement manquées ; alors pas de planification, car
pas de projet
|
Toutes actions prioritaires engagées
d'où uneplanification exemplaire
|
3.Infrastructures
|
Infrastructures disponibles ; d'où
l'autonomie financièretanière
|
Infrastructures disponibles ; d'où une
autonomie financière fragile
|
Infrastructures disponibles ; d'où une
autonomie financière très.instable
|
Infrastructures majoritairement (60%) manquantes d'où une
déficience infrastructurelle
|
4. Matériel et équipements
|
Large majorité d'acquisition du matériel :
autonomie financière confirmée
|
Matériel acquis : autonomie financière
confirmée
|
Matériel acquis : autonomie financière très
instable
|
Matériel majoritairement non acquis (50%) :
déficience en équipement accrue = déficience
Financière
|
4.1 Salle info. Et CRM
|
70 ordinateurs pour salle info.
Pas de CRM
|
58 ordinateurs pour salle info et pas de laboratoires
pédagogiques
|
30 ordinateurs de salles informatiques et pas CRM
|
Objectifs moins clairs
|
100% d'écoles ont une salle informatique et 2,5% ont un
CRM ou un Laboratoire pédagogique ce qui dénote une tendance
à l'acquisition d'ordinateurs pour salle d'info. :
|
|
Utilisation et formation à l'utilisation de logiciels
pédagogiques : objectif pédagogique clairement atteint
|
Existence de logiciels et ressources multimédias :
objectif pédagogique clairement visé
|
60% d'établissement n'ont pas de logiciels
pédagogiques : acquisition des TIC juste pour
utilisation confirmée
|
|
Pas de logiciels pédagogiques
|
5. Expertise TIC et Leadership
|
L29,7%G312,9%L39,7%D619,4%Total51,6%L2
3
G3
4
L3
3
D6
6
Total
16
|
L26,5%G36,5%L30%D66,5%Total19,4%
L2
2
G3
2
L3
0
D6
2
Total
6
|
|
L26,5%G33,2%L36,5%D612,9%Total29%
|
|
L222,6%G322,6%L316,1%D638,7%Total100%L2
7
G3
7
L3
5
D6
12
Total
31
|
|
L2
2
G3
1
L3
2
D6
4
Total
9
|
|
|
|
|
|
D6
L3
G3
L2
Formation Spéciale
|
|
|
D6
L3
G3
L2
Formation Spéciale
|
|
D6
L3
G3
L2
|
|
Formation Spéciale
D6
L3
G3
L2
Formation Spéciale
|
|
Expertise composée
beaucoup plus de
formations spéciales, étalée mais douteuse :
Former ou Acquérir
|
Expertise composée
beaucoup plus
d'exécutants : Former ou Acquérir
|
Bonne expertise mais non étalée : compléter
les
niveaux 3 et 4
|
Expertise typique : personnel TIC disponible
|
Tableau 21 : Grille de synthèse des
démarches d'intégration des TIC des
établissements
Première démarche
IDAP ISP
Institut 2 Lukolela
C.S Banate
ITAV
|
Deuxième démarche
Collège St Fr Timothée, Lycée Yedisa, C.S
Marie Martine, Institut Wemboniama
|
Troisième démarche
Institut 1 Ngemba
Institut Kangulumba
|
Démarche générale
Appréciation sur les établissements
|
5.1 Statut Enseignants et moniteurs
|
Permanents : 8
Vacataires : 8
L'expertise est élargie ou étalée
|
Permanents : 6
Vacataires : 0
Politique d'acquisition pour une autonomie
|
En moyenne
Permanents : 58,1%
Vacataires : 41,9%
L'expertise est élargie ou étalée
|
Permanents : 4
Vacataires : 5
Acquérir un personnel TIC qualifié
|
6. Problèmes rencontrés
|
En moyenne 4
|
En moyenne 6
|
|
En moyenne 4
|
En moyenne 5
|
Fonds propres : 100%
Politique de parrainage
|
Don : 35%
Fonds propres : 75%
Politique d'achat/Mécénat
|
Dons : 100%
Politique de parrainage et partenariat
|
|
|
|
|
|
Détermination des stratégies des
établissements
Tableau 22 : Grille des stratégies des
établissements
Première démarche
IDAP ISP
Institut 2 Lukolela
C.S Banate
ITAV
|
Deuxième démarche
Collège St Fr Timothée
Lycée Yedisa
C.S Marie Martine
Institut Wemboniama
|
Troisième démarche
Institut 1 Ngemba
Institut Kangulumba
|
Démarche générale
Appréciation sur les établissements de la ville de
Yaoundé
|
Acquisition-Utilisation
· Acquisition du matériel et équipement
|
· Planification et organisation (3 ans)
· Infrastructures
· Ressources humaines
· Matériel et équipements
· Pédagogie
· Budget
|
Stratégie Congolaise vue dans un
lycée
· Planification et organisation
· Infrastructures
· Matériel et équipements
· Ressources humaines
· Pédagogie
|
Démarche des
écoles locales Acquisition-Utilisation
~ Infrastructures
· Matériel et équipements
· Ressources humaines
|
|
3.2.1.3. Analyse SWOT des
stratégies observées dans les établissements
Dans cette partie, il est question de diagnostiquer les
démarches précédemment déterminées selon la
grille SWOT. Ainsi allons-nous présenter les grilles d'analyse de toutes
les démarches et présenter une analyse prenant en compte non
seulement la démarche intitulée « vue d'ensemble » issu
du marquage des points, mais aussi de tous les aspects du questionnaire tout
entier.
3.2.1.3.1. Analyse SWOT de la
démarche Acquisition-Utilisation des TIC
Activités
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques
|
Besoins
|
Élaboration d'un projet TIC pour l'école
|
|
Absence de la notion de projet technologique
|
Expertise pouvant être
consulté auprès des grandes écoles de
formation
|
Poursuivre l'utilisation des TIC sans un projet bien
élaboré, peut créer d'autres problèmes
|
Élaborer un projet d'intégration des TIC durable
|
Planification
|
|
Pas de planification à court, moyen ou long terme
Pas d'équipe de coordination
|
Personnes ressources formées par l'institut
supérieur pédagogique
|
Impossibilité d'évaluation, donc une navigation
à vue
|
Planifier le projet à partir de trois ans - composer une
équipe de
coordination composée de personnel qualifié TIC et
autres acteurs
|
Diffusion des TIC
|
|
Les acteurs ne sont pas galvanisés à
l'intégration des TIC
|
Documentation riche sur Internet
|
Absence de vision de la pertinence pédagogique des TIC
|
Mobiliser les membres du système école par rapport
aux TIC
|
Equipements, Infrastructureset Logiciels
|
Les écoles se dotent des infrastructures
et des
ordinateurs
|
Pas de fonds et du personnel pour la maintenance
Pas de logiciels donc, impossibilité d'amorcer
l'intégration pédagogique des TIC
|
L'expertise des pays comme le Canada, la France, la Corée,
;
Les logiciels libres sur
Internet possibles
d'adaptation
|
Le manque criard
d'infrastructures technologiques risque limiter
l'intégration des TIC (faible bande passante, insuffisance des points
d'accès Internet à haut débit (backbones), points
d'accès Internet rien que dans les grandes villes
|
Partenariats et financements des ONGs ou Organismes
internationaux
Acquérir des logiciels Former les enseignants
|
Formation et Support aux
utilisateurs
|
Multiplicité des centres de formation TIC Prescriptions
de l'UNESCO
|
Personnel généralement peu ou pas formé
Pas d'objectifs clairs de formation ;
Pas de module de formation
|
Beaucoup d'ONG et organismes internationaux offrent des
formations en ligne
|
Perte du matériel, possibilité de ne jamais arriver
à l'intégration pédagogique des TIC
|
Faire former ses enseignants en consultant les standards UNESCO
Avoir un Maintenancier
|
Mise en oeuvre du plan
|
|
d'un plan Absence d
|
Consultation des Écoles ayant réussi
l'intégration des TIC
|
Troubles d'intégration des TIC pouvant conduire
jusqu'à la fermeture de l'école
|
Planifier l'implantation des TIC dans tous les
départements
|
Evaluation de l'intégration des TIC
etRéajustement
|
|
Absence de projet
|
|
Ne jamais percevoir venir les problèmes liés aux
TIC dans l'école
|
Évaluer auprès des enseignants et
élèves l'intégration des TIC
|
Budget
|
|
Déficience budgétaire
|
Partenariat et parrainage des ONG, Organismes internationaux
|
Revenir au
point zéro de
l'intégration des TIC
|
Élaborer un budget de fonctionnement des TIC Rechercher un
parrainage
|
|
Tableau 23 : Analyse SWOT de la démarche
Acquisition-Utilisation des TIC
3.2.1.3.2. Analyse SWOT de la
démarche Jean Tabi-Adventiste
Activités
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques
|
Besoins
|
Mise en oeuvre du plan
|
Autonomie financière donc planification à court
terme
|
On a l'impression d'une intégration stagnante au
Collège Adventiste
|
Consultation des personnes ressources formées par
l'ENS
|
|
Se remuer pour la continuation du projet au niveau
pédagogique
|
Evaluation de l'intégration des TIC
etRéajustement
|
L'intégration des TIC jusqu'ici est une réussite
|
Pas d'évaluation prévue pour les TIC à
l'école
|
|
Évaluer l'intégration des TIC auprès des
enseignants, élèves et autres usagers de l'école
|
Budget
|
Autonomie financière
|
|
Partenariat et parrainage des ONG, Organismes internationaux
|
|
Rechercher des partenariats et parrainage des ONG et
Organismes internationaux pour renforcer l'autonomie
financière
|
|
Tableau 24 : Analyse SWOT de la
démarche Jean Tabi-Adventiste
3.2.1.3.3. Analyse SWOT de la
stratégie Congolaise
Activités
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Risques
|
Besoins
|
Planification
|
Organisation de l'état
|
Système des instituts ciblés ne sont qu'utilisateur
du projet Spécificités locales ne sont pas toutes prises en
compte
|
Grande expertise mise en oeuvre par l'État Assurance des
financements
|
Les dirigeants locaux peuvent comprendre très peu ou pas,
les visées de l'État qui, devra toujours superviser
|
Recueillir les spécificités des instituts
Laisser certaines initiatives partir des institution à
l'État
|
Equipements, Infrastructures
et Logiciels
|
CRM bien fournis
L'État peut tout !
|
Pas de salle d'informatique
|
|
Frein de l'intégration des TIC par manque de salle
d'informatique
Les enseignements peuvent constituer un frein aux TIC
|
Récupérer cette tranche
d'acteurs qui peut contribuer au succès de
l'intégration des TIC par une salle
d'informatique
|
Formation et Support aux
utilisateurs
|
CRM
|
Commencer l'intégration des TIC au niveau
pédagogique qui devrait être l'objectif à atteindre
|
ONG, Organismes
nationaux internationaux,
|
Risques que les enseignants ne suffisamment
entraînés soient suffisant
pour la pédagogie
|
S'approprier le projet dans les instituts, l'animer,
mobiliser,
mener des études spécifiques et tirer des
conclusions
|
Evaluation de l'intégration des TIC
etRéajustement
|
Puissance de l'État
|
évaluation spéciale
à chaque établissement ciblé
|
|
Risques aux imprévus négatifs sur
l'intégration des TIC dans renseignement
|
Que l'État fournisse des fiches permettant
l'évaluation du projet localement, même s'il en est toujours le
garant
|
|
Tableau 25 : Analyse SWOT de la stratégie
Congolaise
3.2.1.3.1. Analyse SWOT de la
démarche Acquisition-Utilisation des TIC (suite)
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
Besoins
|
- Ordres d'enseignement offrant un choix varié de
formation : formation générale, formation technique et
commerciale/ économique/ industrielle
|
- La considération sociale l'école n'est pas le
seul moyen d'avoir ou de faire sa vie
- Enseignement technique dévalorisé dans le grand
public
- Les enseignements ne permettent
pas une bonne insertion socioculturelle
|
- Les utilisateurs du système école de demain sont
les élèves de l'école d'aujourd'hui
|
- Risque de croupir longtemps dans la médiocrité
|
- Besoin d'analyse prospective du système école
pour livrer un état des lieux permettant l'introduction des TIC
- Besoin d'un intrant dans le système
école pouvant booster ses performances (TIC)
|
- Expérimentation de la Nouvelle Approche
Pédagogique, une approche de pédagogie participative,
l'apprentissage coopératif, l'auto-formation : une approche par
compétences
- Volonté de replacer l'élève au centre
des préoccupations
|
- Insuffisance de promotion, de valorisation du personnel des
établissements
- Le sous-développement et le manque de financement freine
certaines initiatives et déplace les priorités des
responsables
- Beaucoup d'énergie consommée à trouver des
financements
|
- Elèves et professeurs non préparés
à l'auto-formation, au travail en équipe
- Plateforme d'échange (lieu) d'expériences et de
contenus pédagogiques entre enseignants
- Les TIC sont innovantes dans le renouvellement à
court terme des méthodes pédagogique et dans
la manière de penser l'établissement
|
- Projets isolés d'intégration des TIC dans
l'enseignement sans interactions avec leur environnement (sans planification
stratégique : sans compréhension des réalités
profondes de l'établissement)
- L'enseignant risque perdre sa
d
place prépondérante
|
- Diffuser l'innovation technologique TIC
- Répertorier les tentatives et projets
d'intégration des TIC dans l'enseignement réalisés
(réussies ou non) / en cours de réalisation
- Répertoires d'expériences pédagogiques
avec les TIC
- Répertories de produits et outils multimédias
à usage pédagogique pour évaluation et test de performance
pédagogique
- Rencontre ou Forums de discussion TICE
|
- Multiplicité des centres professionnels de formation aux
TIC
|
- Manque de formation des enseignants à l'informatique et
à la pédagogie assistée par ordinateur
|
- Création dans l'établissement (ou au niveau
national) d'une institution agréée de formation continue des
enseignants aux TICE qui puisse être
prestataire auprès d'autres établissements
|
- Risque d'avoir des élèves mal
préparés à la Société de l'Information
- Risque d'aggravation de la fracture numérique
locale
- Mentalités et formations encore trop peu
portées sur les TIC
|
- Formations à l'utilisation pédagogique du
multimédia
- Service de soutien et support sur l'utilisation des
équipements et logiciels
|
- Possibilité de consulter le département
d'informatique et des technologies éducatives de l'École Normale
Supérieure sur les TICE
|
- L'achat est le seul moyen pour les écoles
d'acquérir du matériel informatique
- Manque moyens financiers pour intégrer les TIC dans les
établissements
- Manque de lignes directrices pour choisir sa stratégie
et le matériel adéquats
|
- Multiplicité de vente de matériel d'occasion
relativement moins coûteux
|
- Risque de panne du parc informatique par manque de garantie du
matériel d'occasion
- Risque de fracture TICE (écoles de moins de moyens
financiers n'y auront pas accès)
|
- Envisager d'autres possibilités de financement
(leasing), prestataire (partenariat), Mécénat, don d'ONG.
- Aides financières des pouvoirs publics par subvention
TICE
Vitrine technologique TICE MINEPST: configuration
matérielle et logicielle type liée au type, taille de
l'établissement
|
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
Besoins
|
- Engouement des établissements à l'acquisition des
TIC
- Intérêt marqué des écoles pour
Internet
|
- Manque d'applications multimédia
- Faible développement de l'enseignement mixte au
secondaire
- Nombre insignifiant de backbones Internet
|
- Développement du e-learning - Projets collectifs
d'acquisition
des TIC (connexion Internet)
de plusieurs écoles
|
- Utilisation d'Internet uniquement pour la recherche
d'informations, sans création de contenu (demeurer consommateur des
TIC)
|
- Développer et organiser l'enseignement des TIC et par
les TIC
- Répertoires d'outils pour le travail coopératif,
collaboratif
- Répertoire des propositions de contenus - Rendre
disponibles et accessibles les infrastructures technologiques
|
|
Tableau 26 : Analyse SWOT de la démarche
Acquisition-Utilisation des TIC
Analyse SWOT de la formation
des enseignants au secondaire
FORCES
|
FAIBLESSES
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
BESOINS
|
- Nombreux organismes
de formation continue - Large éventail des
formations proposées
|
- Manque de formations normalisées ou
arrêtées sur les TICE
- Faible nombre de personnes se livrant à une formation
continue à cause des coûts élevés
- Manque de politique pour une formation allégée et
de masse des utilisateurs du système école
|
- Renforcer la coopération entre établissements
pour définir des formations adaptées aux besoins
- Création de commission ou centre (national) de
réflexion et de recueil d'idées sur la formation des enseignants
et de tout autre personnel
|
- Formations ne servant pas les besoins de l'éducation
- Absence d'un réseau des organismes de formation pour une
présentation intégrée des formations disponibles
|
- Favoriser l'échange d'informations et la
coopération entre les organismes de formation et ONG
- Faire circuler l'information
- Rendre plus visibles les offres de
formation pour les acteurs de l'école
- Planifier la formation des enseignants
avec des modules bien définis
|
- Réflexion engagée en matière de
téléformation et d'autoformation accompagnée
|
- Beaucoup de personnels/enseignants n'ont pas la bonne
information
- Téléformation et autoformation non encore
adaptée à notre environnement scolaire
- Manque d'institution de formation continue en TICE
|
- Institution scolaire de soutien TICE dans
l'établissement
- Institution nationale
d'élaboration et d'adaptation des formations continues des
enseignants et personnel administratif en collaboration avec l'ENS
|
- Organismes de formation mal préparés à la
Société de l'Information et au
développement local. Mentalité peu portée
sur les TICE
- Risque d'être dépassé quant aux techniques
à utiliser pour la formation TICE
- Pas de formation adaptée aux nouvelles
compétences de l'enseignement avec les TIC
|
- Veille technologique locale et nationale des TICE
- Aide pour l'utilisation des TICE
- Analyses anthropologiques des usages des TIC en milieu
éducatif
- Analyses économiques de l'intégration des TIC
à l'école pour stimuler le développement
- Formation continue des formateurs - Promotion et recension de
nouvelles méthodologies TICE
- Définir les nouveaux profils professionnels et les
nouvelles compétences liées à l'enseignement avec les
TIC
|
- Les écoles s'engagent àInternet et au
Multimédia
- Décision prise de l'intégration de d'un centre
(de formation au) Multimédia (et à
|
- Sensibilisation trop générale et manquant
d'exemples pratiques (témoignages)
- Formation individuelle non suffisamment intégrée
dans une stratégie
|
- Meilleure promotion interne et externe des écoles
grâce au Multimédia : visibilité de
l'établissement
- Diffusion des TIC dans l'école par une politique
générale de vulgarisation des TICE
|
- Risque de méconnaître le rôle du centre de
ressources multimédia et ne se fier qu'à la salle d'ordinateurs
pour cours d'informatique
- Risque de ne pouvoir combler les attentes d'autoformation
des
|
- Partenaire TIC/TICE
- Centre de ressources multimédias en
remplacement de la bibliothèque - Salle d'ordinateurs pour
cours
d'informatique et formation interne
- Planification des actions de formation - Diffusion des TIC, la
formation et leurs
|
|
FORCES
|
FAIBLESSES
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
BESOINS
|
Internet) : CRM
|
|
(acquisition par tout le personnel) et de formation
planifiée des Ressources humaines
|
enseignants
- Risque d'oublier pour certains l'importance d'une salle
d'ordinateurs pour élèves et enseignants et ne se fier qu'au
CRM.
|
usages pour l'éducation - Laboratoire
pédagogique
|
- La formation informatique spécialisée TICE
(systèmes d'information - gestion des projets, fournit des personnes
qualifiées et rapidement opérationnelles au bout de 2 et 3
ans)
|
- Manque de formation en management scolaire incluant des notions
de gestion et des interdépendances avec la pédagogie
|
- Possibilité d'offrir un programmecomplète de
formation aux TIC
par recension des besoins des écoles
- Plateforme de formation continue à distance (comme en
présentiel) en TICE
- Club TICE (élèves - enseignants) dans
l'établissement pour la diffusion des TIC
|
- Risque de fracture informationnelle et de formation entre
villes et campagnes
|
- Formation d'abord des animateurs pédagogiques pour le
soutien des disciplines
- Politique facilitant l'accès TIC/TICE aux zones rurales
enclavées
|
|
Tableau 27 : Analyse SWOT de la formation des
enseignants au secondaire
3.2.2. Détermination des
paramètres de décision par une étude comparée des
modèles théoriques et observés
Les éléments devant nous conduire au choix d'une
stratégie par rapport à une autre semblent se dégager non
seulement de l'analyse SWOT précédemment faite (plus
précisément dans la colonne « Besoins »), mais aussi
dans le degré de réponse des démarches du terrain au
modèle stratégique étalon, soit au modèle
synthèse d'adoption d'une innovation. C'est à cet égard
que nous nous pencherons en premier sur l'étude des démarches des
établissements puis ressortir les vecteurs directeurs de la
décision de choix d'une stratégie.
3.2.1.1.
Étude comparée des modèles théoriques et
observés
Nous convenons de procéder par observation des
démarches des établissements et, dire à quel niveau se
trouve un écart stratégique, donc d'adoption des TIC par les
membres du système école. Nous conseillerons à notre
lecteur d'avoir d'une main le modèle synthèse d'adoption d'une
innovation et de l'autre le modèle stratégique basé sur
les activités, avant d'aborder cette étude.
3.2.1.1.1. Etude de la
démarche Acquisition-Utilisation
Nous dirons pour cette démarche qu'elle dénote
l'absence remarquable de planification. Ce qui implique en même temps, le
défaut d'élaboration de projet ayant des objectifs bien
clarifiés concernant l'école après que les TIC y soient
intégrées. Ici nous ne pouvons pas parler seulement
d'écart stratégique, lorsque tous les indicateurs d'une
planification sont inexistants et que le seul objectif est l'utilisation. Ce
qui nous conduit à une nécessité de conception de projet
d'intégration des TIC dans l'enseignement taillé sur mesure
(taille de l'établissement, budget, disponibilité en personnel,
infrastructures, etc.). Ceci est l'allure générale des
établissements de la place. Nous constatons par là un élan
de conformisme, de mode et de snobisme des biens technologiques.
3.2.1.1.2. Etude de la
démarche Jean Tabi-Adventiste
La démarche de ces deux établissements est
fortement empreinte d'une rigueur de gestion de projet. Celle-ci exigeant,
avant toute chose, une planification qui passe par une équipe de
coordination et une mobilisation des acteurs du système. C'est la
démarche qui répond au mieux à toutes les étapes de
l'adoption d'une innovation. Ces écoles se trouvent à la phase
pédagogique de la stratégie d'intégration des TIC. Ce qui
correspond sur le modèle d'adoption d'une innovation, à la phase
d'implantation réelle parce qu'avoir atteint l'objectif principal. Aux
yeux des enseignants, principaux adoptants, les TIC peuvent déjà
être évaluées et deviennent de plus en plus visibles. Les
adoptants qui s'intéressent à cette période à ces
technologies sont de la majorité tardive ; seuls les retardataires
traînent encore le pas. Ce qui implique que les préoccupations des
acteurs ne sont que des conséquences de la simple connaissance, des
informations et de l'intérêt qu'ils ont accordé à
ces technologies. Il leur reste donc de quitter le niveau d'utilisation de
routine et de perfectionnement en TIC et d'aborder la vraie intégration,
celle pédagogique (enseigner avec les TIC en classe) et, de pouvoir
renouveler ou repenser cette utilisation. Niveaux d'utilisation correspondant
respectivement aux désirs de collaboration et de recentrage.
3.2.1.1.3. Etude de la
démarche de l 'Etat Congolais
Lorsque nous observons le modèle synthèse
d'adoption d'une innovation, nous-nous rendons très vite compte que la
démarche identifiée de l'Institut 1 Ngemba et Institut Banate
semble le diviser en deux, en commençant à la phase
pédagogie du modèle stratégique d'intégration des
TIC ; ce qui signifie, au niveau de l'objectif principal, enseigner avec les
TIC. On est alors en face d'un modèle qui, concernant les phases
d'adoption d'une innovation commence directement à la
4e étape, l'implantation réelle des technologies.
Ce qui voudrait dire que les adoptants n'auront jamais eu le temps d'avoir la
petite connaissance des TIC, d'être persuadés sur leur
compatibilité avec les valeurs du système et orientés ou
préparés à leur utilisation primaire, c'est-à-dire
trouver quelque part leur intérêt personnel sur ces technologies.
Nous nous poserons alors la question de savoir s'il sera véritablement
facile que ces établissements passent de l'utilisation
pédagogique vulgaire des ressources à l'enseignement dans les
salles de classes avec les TIC. Car le fait de braver les étapes sur le
modèle d'adoption d'une innovation, ne fera-t-il pas que les membres du
système école assimilent mal les TIC et, qu'ils soient
confrontés aux phases ultérieures à des complications
d'évolution dans le sens de la réussite ? Ce qui reste un grand
défi de l'État (pas en lui seul) à partir des
établissements dans lesquels sont implantés les CRM (Centre de
Ressources Multimédias). Nous confirmons donc un grand écart
stratégique entre le modèle congolais d'intégration des
TIC et la stratégie retenue comme échantillon.
3.2.1.2. Détermination
des paramètres de décision
Il s'agit seulement pour nous de prélever, dans
l'analyse SWOT et du degré de réponse des démarches des
établissements au modèle d'adoption d'une innovation, les
éléments qui nous semblent clés pour un tel besoin.
Certains se font voir déjà sur l'analyse statistique
préalable utilisée pour déterminer les démarches de
chaque établissement. Dans les grilles SWOT, les prélever sur la
colonne Besoins. Il s'agira donc :
v Des objectifs du projet ;
v Du soutien au personnel ;
v De la veille technologique ;
v De la subvention TICE de l'État ;
|
v La performance et la qualité ;
v Autonomie financière ;
v Budget de fonctionnement des TIC ;
v Durabilité de l'implantation des TIC ;
v Formation du personnel (pédagogie & TICE) ;
|
|
· De la coopération et de la collaboration avec
les organismes de formation ;
· Du financement par fonds propres, par un prestataire ou
acquisition par don ;
· Du niveau d'expertise du personnel : exécutant
ou expert/consultant ;
· De la planification du projet et de la formation
à court, moyen ou long terme ;
· De la taille et emplacement de l'établissement
(grand effectif - zone urbaine/rurale) ;
· Du statut des enseignants ou moniteurs TIC : permanent
ou vacataire/contractuel ;
· Du partenariat et Parrainage TIC/TICE sur le
financement et la formation auprès des ONG et Organismes internationaux
pour renforcer l'autonomie financière ;
· De la disponibilité, l'accessibilité et
de la qualité des infrastructures (salles,
énergie/générateur électrique de relais, points de
connexion Internet à haut débit, ligne
téléphonique).
3.3. Proposition d'un outil
d'élaboration d'une stratégie d'intégration des TIC et
recommandations
Cette dernière partie de notre travail est
réservée à la conception et la présentation de
notre outil méthodologique. Il est pour nous question de comprendre
comment l'idée d'un tel outil est née et comment a-t-il
été conçu (1), comment se présente-t-il pour son
utilisation (2) et en fin (3) des recommandations pour une bonne
intégration des TIC à l'école.
3.3.1.
L'idée de choix stratégique de I.Ansoff
Dans la formulation de la stratégie selon I.Ansoff, le
chercheur suppose une entreprise en pleine croissance et qui, selon son
environnement a devant elle plusieurs axes de développement possibles.
L'interrogation à laquelle la firme doit apporter des solutions est
celle de savoir quel axe choisir pour l'atteinte des objectifs de
l'organisation ? La spécialisation, l'extension de production,
l'extension technologique, l'extension hétérogène, la
diversification de la clientèle, la diversification de la production, la
diversification technologique, ou alors une diversification
hétérogène prenant en compte la technologie, la production
et la clientèle. Ces choix dépendent de deux paramètres :
la clientèle et la technologie. Pendant que la clientèle peut
rester la même ou changer, la technologie peut, dans son changement
garder les mêmes usages ou les varier. Il résume toute cette
pensée menant au choix d'une stratégie dans le tableau suivant
:
|
|
Même technologie
|
Technologie différente
|
|
Usages différents
|
Mêmes usages
|
Usages différents
|
Mêmeclientèle
|
Spécialisation
|
Extension de production
|
Extension technologique
|
Extension hétérogène
|
Clientèle différente
|
Diversification de clientèle
|
Diversification de production
|
Diversification technologique
|
Diversification hétérogène
|
|
|
Tableau 20 : Choix des axes stratégiques selon
Ansoff
Source : M. Capet, Organisation et Politique d'entreprise,
Cours polycopié, IPA Lille, 1976. La matrice que propose cet auteur est
un approfondissement de I.Ansoff (in Stratégie du
développement de l'entreprise, Paris, Hommes et Techniques, 1968)
cité par Michel Gervais dans Stratégie de l'Entreprise,
5e Édition ECNOMICA, P.53.
3.3.2.
Présentation de la grille de choix d'intégration des TIC à
l'école
Un outil méthodologique, à notre entendement
serait un processus, une méthode, un agencement de formules, d'outils
pour l'accomplissement d'une oeuvre donnée. Un tel outil est tributaire
d'un nombre donné de variables pour la détermination de son
processus (1) selon Ansoff, exige ensuite la compréhension de ce
processus pour une bonne utilisation (2) et comme dans toute conception
d'objet, une mise à l'épreuve (3) pour mesurer son degré
satisfaction, permettant de le réajuster ou de l'adopter.
3.3.2.1. Les paramètres
décisionnels retenus
Parmi les variables déterminées, certaines
entrent dans la planification (elles demandent non un choix stratégique,
mais une réalisation préalable ne dépendant pas de
l'école), d'autres sont des actions même du projet
d'intégration des TIC à l'école, tandis que quelques-unes
sont des actions d'accompagnement ou de qualification de la stratégie.
Toutes celles-là sont à mettre de côté. Nous ferons
exception de la question infrastructurelle, élément
déterminant dans le contexte africain en général, et
Congolais en particulier. Seules les actions porteuses de facteurs
déterminant un choix d'action sont alors retenues et
dépouillées de leur superflu pour en retirer le vecteur de choix.
En les retenant nous les classons par catégorie ; il s'agit de :
Ø Infrastructures de logistique (meubles, immeubles,
moyens de transport, de stockage, etc. (Pierre Conso, Farouk Hémici,
2003 : 174G175))
Ø Salle de classe, tables bancs pour
élèves et enseignants ;
Ø Source énergétique permanente ou
générateur électrique de relais ;
Ø Infrastructures et équipements
technologiques
Ø Situation de l'école (urbaine ou rurale, zone
accessible ou enclavée) ;
Ø Disponibilité et accessibilité ;
Ø Bonne ou mauvaise qualité ;
Ø Ligne téléphonique ;
Ø Points de connexion Internet à haut
débit ;
Ø Outil informatique, logiciels et matériel
réseau ;
Ø Autonomie financière ;
Ø Subvention TICE de l'État (dénote
l'insuffisance des finances) ;
Ø Financement par fonds propres, par un prestataire ou
par don (relève des choix de financement du projet) ;
Ø Partenariat et Parrainage TIC/TICE sur le financement
et la formation auprès des ONG et Organismes internationaux pour
renforcer l'autonomie financière ;
Ø Formation du personnel (pédagogie &
TIC/TICE) ;
Ø Durabilité de l'implantation des TIC
d'où une planification ;
Ø Niveau d'expertise du personnel : exécutant ou
expert/consultant (caractérise le personnel nécessaire) ;
Ø Statut des enseignants ou moniteurs TIC : permanent
ou vacataire/contractuel (implique un choix dans recrutement du personnel) ;
Ø Partenariat et Parrainage TIC/TICE sur le financement
et la formation auprès des ONG et Organismes internationaux pour
renforcer l'autonomie financière ;
Ø Planification du projet et de la formation à
court, moyen ou long terme ;
Les cinq catégories précédentes nous
permettent de ressortir les paramètres définitifs de
décision suivants :
· Les finances, comme les infrastructures de logistique
peuvent être inexistantes ou insuffisantes lorsque l'école n'est
pas autonome ; et, le financement, soit par fonds propres, par un prestataire
ou par don, voire par endettement ou crédit ;
ü Les infrastructures et équipements
technologiques peuvent, quant à elles être disponibles ou non,
accessibles ou non, de bonne ou de mauvaise qualité. Cette
qualité rend compte, pour les équipements, du cycle de
renouvellement : ordinairement de trois ans selon les normes comptables, il
peut s'allonger ou diminuer. L'école fera toujours des provisions pour
leur amortissement. Dans notre contexte nous prendrons le temps d'amortissement
de trois ou cinq ans selon que le matériel est de mauvaise ou de bonne
qualité ;
ü Le personnel peut être disponible ou à
recruter ; formé ou non ;
ü Le projet peut être planifié à
court, moyen ou long terme ;
ü En fin pouvons-nous ajouter le niveau de
développement de l'établissement scolaire qui peut être sur
le stade de mise sur pied (constitution ou
reconstitution), le stade de croissance interne
(acquisition de biens mobiliers et immobiliers, infrastructures en
capacité de production de services, formation du personnel, au sens
comptable, accumulation des immobilisations (Pierre Conso, Farouk
Hémici, 2003 : 300, 301)) ou le stade de
maturité.
|
|
3.3.2.2. Présentation de
la Grille décisionnelle de choix stratégique d'ITICE
C'est unegrille semblable à celle de Ansoff, celle du
cabinet Arthur D. Little, à celle d'analyse du portefeuille de
technologies du StanfordResearch Institute et même à la grille
TOWS de l'analyse SWOT. Elle est à double entrée prenant deux
paramètres déterminants de la décision stratégique.
L'intersection de ses lignes et colonnes, détermine, dans une cellule,
la stratégie à déployer selon les valeurs correspondantes
des variables.
La condition nécessaire et
suffisante pour la validité de cet outil pour un
établissement scolaire, est l'accessibilité des
équipements et infrastructures technologiques, qui
présument la disponibilité de ceux-ci. Ce qui signifie qu'un
établissement construit par exemple à Bwaniangi dans le secteur
Kwilu Kimbata territoire de Bulungu, inaccessible aux ressources technologiques
nécessaires pour un projet d'intégration des TIC à
l'école, ne devra se donner la peine de parler d'un tel projet quasiment
impossible.
La grille de choix stratégique ITICE présente
pour la première entrée (verticale) le paramètre «
Finances » (mesure le degré d'autonomie financière de
l'école) peut prendre les valeurs du bas vers le haut : «
Inexistantes », « Insuffisantes » et « Autonomie ».
Horizontalement se trouve les valeurs du paramètre « Personnel TIC
» (qui mesure le degré de disponibilité et de formation du
personnel aux TIC/TICE) pouvant prendre pour valeurs : « Disponible et
Formé », « Disponible et non formé » et « Non
disponible ». Cet outil donne lieu à un processus que nous
déroulerons en ligne, les finances, principal paramètre des
projets et discuteront sur les colonnes (l'expertise TIC du personnel).
Si l'école est dans un état d'autonomie
financière et infrastructurelle (1ère ligne)
Si le personnel est disponible et forme en
TIC/TICE, permettant à l'école de gérer sans
besoin d'aide un projet TIC, elle peut s'en tenir à la
Stratégie Leadership/Spécialisation(mobilisation et
renforcement pour acquérir une position forte, (Strategor, 1997 : 534)).
Celle-ci préconise une mise en oeuvre à court terme
(3 ans) du projet, un financement des infrastructures,
équipements et matériels technologiques par les fonds propres
à priori. L'école, pour renforcer son autonomie financière
peut avoir recours au mécénat (parrainage, sponsoring), au
partenariat (prestataire de services) pour l'acquisition des TIC/TICE. Elle
peut aussi avoir recours aux consultants pour assurer son expertise TIC/TICE et
la réussite de son projet. L'école mettra tout en oeuvre pour
devenir leader ou spécialiste en TICE, une référence.
C'est alors que l'école peut amorcer la phase de diversification (de
confortement face à la concurrence qui peut se présenter,
Strategor, 1997 : 149) par agrément ministériel sur la formation,
la mise sur pied d'un centre communautaire d'animation et de formation de la
jeunesse défavorisée (par exemple désoeuvrée ou
handicapée).
Si le personnel est disponible mais non
forme, l'établissement scolaire choisira la
Stratégie Achat ou d'autofinancement. Ainsi le projet sera
planifié à court terme (3 ans). Le
personnel contractuel qualifié TIC/TICE sera recruté pour assurer
le déroulement technique du projet. Pendant ce temps le personnel sera
formé avec possibilité de partenariat ou d'appui par une ONG,
Organisme international ou centre agréé de formation.
Si le personnel n'est pas
disponible, l'école devra choisir la
Stratégie RH (Ressources humaines) qui nécessite le
recrutement du personnel qualifié TIC/TICE et l'acquisition des
technologies selon le planning du projet qui devra couvrir le court
terme sur une période de quatre
ans.
Si les finances et les infrastructures de logistique sont
insuffisantes (2e ligne)
Si le personnel est disponible et formé en
TIC/TICE, l'établissement doit choisir à
la Stratégie Renforcement. Celle-ci projette
la planification à moyen terme sur 4 ans. Elle exige un renforcement des
finances de l'institution par la recherche d'un financement basé sur le
mécénat en priorité. C'est cette
recherche de fonds qui rallonge le temps de mise en oeuvre du projet par la
soumission du dit projet à des plans de financement.
Si le personnel est disponible mais non
formé, l'établissement scolaire choisira
la Stratégie Positionnement ou de recherche
d'équilibre, comparativement au positionnement d'un produit sur le
marché (Élie Cohen, 1997). Ainsi le projet sera planifié
à moyen terme (5 ans) préconisant le
recrutement du personnel contractuel pour l'élaboration et mise en
oeuvre du projet, tout en formant une tranche d'acteurs pour s'arrimer à
de tels projets. La formation, les infrastructures, le matériel et les
équipements nécessaires au projet étant soumis à
une acquisition par mécénat en
priorité. Le recours aux prestataires restant une possibilité.
L'école est à la recherche d'une identité (un nom, une
image de marque) et veut se confirmer en renforçant sa position sur un
double axe à la fois financier et ressources humaines de qualité.
L'établissement scolaire voudrait à cet effet s'échapper
à la vulnérabilité qui pèse sur lui.
Si le personnel n'est pas
disponible, l'école devra choisir la
Stratégie Croissance dans un double sens des finances et
du personnel. L'école peut alors élaborer un plan de formation
d'un personnel qu'elle recrutera progressivement pour l'expertise TIC/TICE.
Mais le projet sera élaboré et mise en oeuvre par des consultants
ou tout autre partenaire. Les actions du partenaire devront alors permettre une
croissance financière et de regorger un personnel permanent,
année après année plus nombreux et qualifié
TIC/TICE. Mais tout le projet devra suivre un plan à moyen
terme sur six (06) ans.
Si les finances et les infrastructures de logistique sont
inexistantes (3e ligne)
Si le personnel est disponible et formé en
TIC/TICE, l'école se trouve sur le noeud de la
Stratégie Recouvrement. Celle-ci recommande une mise en
oeuvre à moyen terme (5-6 ans).
L'établissement scolaire a beaucoup plus besoin des actions qui
boosteraient son budget : des aides multiformes, crédits à moyen
ou à long terme, un bailleur de fonds. Ainsi l'acquisition des TIC,
infrastructures, équipements et matériels, la formation des
enseignants à la pédagogie basée sur les
compétences, pour la réussite de l'intégration des TIC
dans l'enseignement, est centrée sur le mécénat. Les
exigences du contrat seront édictées par le bailleur de fonds,
portant sur la gestion surtout financière.
Si le personnel est disponible mais non
formé, l'établissement scolaire choisira
la Stratégie Appui à moyen
terme (6-7 ans). Celle-ci permettra un appui non seulement
à la constitution de fonds, mais aussi à la formation pour
l'expertise TIC/TICE et celle des enseignants à l'enseignement avec les
TIC. Dans le cas d'un partenaire, celui-ci contrôlera son matériel
et aura un oeil sur le déroulement du projet pour préserver son
profit ; il injectera ainsi des personnes dont l'établissement devra
supporter la présence et les exigences ; ce qui sera de même que
pour un bailleur de fonds. Il assurera aussi la maintenance, mais
l'école devra surtout respecter le contrat qu'elle aura
préalablement et minutieusement étudié pour éviter
des surprises. L'école court dans ce cas le risque que le partenaire
crée une situation de désaccord pour l'abandonner en cours de
projet.
Si le personnel n'est pas
disponible, l'école devra choisir la
Stratégie Développement en même temps du
personnel inexistant et des finances aussi absentes. C'est la pire des
situations. Elle est l'expression brute du partenariat car l'école n'a
rien. En ces circonstances le partenaire contrôle tout et peut même
exiger l'exploitation de l'institution pendant un nombre d'années pour
recouvrir ses fonds. La période de planification devra être
à long terme sur 7 à 10 ans. Mais la possibilité de
recourir au mécénat, à l'endettement ou au crédit
reste sur la table.
3.3.2.3. Test de
validité du nouveau modèle d'analyse
Dans l'exigence de la fiabilité de cet outil, nous
sommes tenus à le soumettre à différentes situations de
l'école pour voir dans quelle mesure il répondra aux attentes des
dirigeants pour une bonne intégration des TIC dans l'enseignement. Dans
l'environnement Congolais, il sera question de visiter les conditions assez
défavorables pour qu'une institution scolaire mène à bien
l'intégration des technologies de l'information et de la communication
dans les enseignements.
Nous constatons par la conception même de l'outil que
ces conditions ont été latentes et méritent d'être
explorées.
Sur la dernière ligne de la
grille la dernière cellule correspond à une école en
pleine constitution (construction, ou en projet) ; la deuxième cellule
désignerait une école dans ses cinq (05) ou dix (10)
premières années d'existence, pendant que la première
cellule présente une école en chute (déclin) ayant besoin
de se reconstituer. Les écoles de cette ligne sont en phase de
constitution ou de reconstitution, sinon elle ressemble à une
école d'une zone enclavée.
Sur la deuxième ligne et
à la dernière cellule, à droite, se trouve le dessin d'une
école après ses cinq, voire dix premières années
d'existence ; elle s'est déjà fait des fonds néanmoins
insuffisants et a besoin d'une croissance. La deuxième cellule de cette
ligne présente un établissement scolaire qui recherche
l'équilibre. C'est-à-dire qu'il possède déjà
un personnel qui ne demande que la formation avec un potentiel financier non
négligeable. La première cellule de cette ligne montre une
institution qui a menée une politique pendant des années à
former son personnel et qui a toute l'expertise nécessaire à la
gestion d'un projet d'intégration technologique dans son système
; elle n'a besoin seulement que des financements. Les écoles de cette
ligne sont en phase de croissance ou de développement.
Sur la première ligne et
à la dernière cellule, à droite, l'école a tout
oeuvré pour une autonomie financière et infrastructurelle avec un
personnel en majorité vacataire ou contractuel. L'école n'a plus
besoin que de politique qui lui permette l'acquisition du personnel. La
deuxième cellule de cette ligne présume une école
financièrement assise et ayant un nombre de personnel suffisant mais
dont l'expertise TIC/TICE est nulle. Elle aura besoin de consultant pour son
projet et de recruter. Dans la première cellule l'école n'a
besoin ni du personnel, ni de l'expertise TIC/TICE, ni des fonds. Elle ne peut
donc que se spécialiser en TICE pour pouvoir s'investir dans le
leadership et aider les autorités étatiques et les autres
établissements pour les politiques d'intégration des TIC dans
l'enseignement (Alain Beaulieu, 2006). Ces établissements peuvent aussi
contribuer à la constitution des ressources éducatives, voire
à l'évaluation du niveau d'intégration des TIC dans une
école.
Quant aux situations de fluctuations
énergétiques et de d'enclavement des zones rurales, situation qui
ne rentre pas dans le cadre de notre étude. Car dépendant
entièrement de l'État camerounais qui se débat pour la
construction de barrages hydroélectriques et des routes.
Toutes ces lignes qui précèdent nous permettent
de confirmer l'utilité de cet outil qui, dès la conception, prend
en compte multiples situations d'écoles, pour bâtir un processus
de raisonnement permettant la mise en oeuvre objective de l'intégration
des TIC dans un système école. Vu le contenu de cette grille,
nous pouvons classer l'intégration des TIC dans le
système éducatif, dans la catégorie des armes de
lutte contre la pauvreté, dans la mesure où cet
instrument oeuvre pour le développement durable de l'école.
Dès lors, nous récusons l'expression « Intégration
des TIC » dans l'enseignement ou à l'école, qui frise la
mode ou alors très proche d'un slogan : un fait passager sans contenu
consistant pour les membres du système école. En effet comme
notre outil vient de suggérer, nous préférerons que le
monde, à partir de ce moment retienne plutôt l'expression «
développement de l'enseignement ou de l'école par (ou avec) les
TIC ». Ainsi nous ne parlerons plus de « Stratégie
d'intégration des TIC dans l'enseignement ou à l'école
» mais plutôt de « Stratégie de
développement de l'école ou de l'enseignement par les TIC
». Ce qui prouve une promesse certaine de celui qui engage
un tel processus, d'améliorer à tous les niveaux le
système de l'établissement.
3.3.3. Recommandations
Nous avons voulu sanctionner la fin de notre travail par la
formulation de quelques recommandations, non pour une insertion des
technologies de l'information et de la communication dans le système
éducatif en général, mais pour un développement des
écoles avec les TIC en particulier. Du point de vue stratégique
les dirigeants des écoles se doivent d'observer ces quelques principes
:
· Nous nous sommes rendus à l'évidence de
la surestimation des TIC comme panacée de
notre système éducatif en difficultés, ce qui n'est que
mythe TIC, une utopie (Tiemtoré, 2007 ; Université du
Québec, 2007). Il faudrait juste se pencher sur les potentialités
réelles et les usages possibles suivant le contexte environnemental de
l'école ;
· Toujours planifier l'intégration des
TIC à l'école, partant d'un projet bien
élaboré, de la constitution d'une équipe de coordination
comportant toutes les franges d'acteurs du système, formuler des
commissions avec des sensibilités qui s'opposent pour confronter les
idées (Perrenoud, 1999) ; constituer des tableaux de bord
stratégiques ; constituer une équipe de veille technologique ;
surtout planifier sur un nombre d'années raisonnable prenant en compte
les ressources de l'école ;
· Pour une durabilité des TIC à
l'école, procéder les deux premières
années par l'analyse du système d'information pour une
réorganisation du travail et une informatisation des tâches, la
formation des enseignants et les membres de l'administration, est un
préalable à l'intégration pédagogique. Pour cette
formation, consulter les compétences TIC données par l'UNESCO et
les modules de formation dans le document « Technologies de
l'information et de la communication en éducation, un programme
d'enseignement et un cadre pour la formation continue des enseignants
». Toujours évaluer auprès des administrateurs, des
élèves, des enseignants et des usagers, l'impact de
l'intégration des TIC sur la vie de l'école et réajuster
;
· Pour un partenariat (formation ou financement) ou une
soumission des projets au financement des ONG et organismes internationaux,
nous recommandons spécialement de consulter les programmes des
institutions suivantes : EPST, ESU, Ministère du Numérique rdc,
FPEN, FPI, ICCNVODACOM CONGO, UNESCO, PNUD, UNICEF, FAO, Banque Mondiale, BAD,
FMI, USAID etc. Toutes ces organisations possèdent un site web que l'on
peut retrouver au moyen de la recherche Google.
· En dernier ressort pour plus de détails sur un
plan stratégique, consultez et adaptez les recommandations émises
par la canadienne Josiane Basque dans son article « Stratégies
d'intégration des Technologies de l 'Information et des Communications a
l 'école » disponible à l'adresse
http://www.robertbibeau.ca/stratégi.htm
CONCLUSION GENERALE
Les TIC (Technologies de l'Information et de la Communication)
sont un fait nouveau dans la société africaine en
général et parmi les peuples Congolais en particulier. Ces
technologies font bouger tous les esprits, bousculent toutes les valeurs et
pénètrent tous les systèmes. Le système
éducatif à travers le monde n'a pu faire exception. Ces
technologies se présentent dans leur intégration dans le
système éducatif, comme d'une part une réforme à la
fois technologique et pédagogique ; car inondant les écoles des
pratiques toutes nouvelles et changeant par là même le processus
d'enseignement apprentissage. D'autre part ces technologies accompagnent l'APS
(Approche par Situations) qui voudrait que l'apprenant soit au centre du
processus d'apprentissage. Cette nouvelle approche exige ce qu'il convient
d'appeler un enseignement par compétences. Beaucoup
d'établissements scolaires à travers le monde se sont
lancés à la quête de ces technologies pour
l'éducation. En RDC, des écoles emboîtent le pas à
l'initiative de l'État. L'intégration des TIC dans l'enseignement
nous a fait développer la question de la planification
stratégique reposant sur un projet bien élaboré. Cette
idée nous fait envisager deux alternatives pour un «La
conception et essai d'un outil méthodologique d'aide à la
planification de l'appropriation des TIC dans une école
» :
v Les établissements s'y ont lancés par
conformisme à un effet de mode ;
v Outre mesure, certains auraient entrepris une
démarche laissant entrevoir une planification des actions et même,
dans ce cas, peut- il ne rien avoir à corriger ?
Dans le cadre d'expériences à emprunter,
beaucoup d'écoles du monde ont tant que possible réalisé
un développement plus ou moins réussi de leur système par
les TIC. Ces écoles pionnières nous servent de tremplin pour un
exemple de planification. La littérature est assez fournie. C'est
à juste titre que les modèles d'adoption d'une innovation et
d'intégration des TIC dans l'enseignement, peuvent guider pour une bonne
compréhension d'enseignement des TIC et d'enseignement avec les TIC.
Constaté le faussé numérique entre le
Nord et le Sud et la situation de sous-développement dans laquelle est
plongé notre pays, il en résulte que l'intégration des TIC
dans le système éducatif se trouve déjà
hypothéquée. C'est à ce niveau qu'une attention
particulière devrait nous habiter, car les chances de réussite
étant déjà amenuisées. Comment alors les
établissements abordent les TIC pour une meilleure entrée dans la
Société del'Information ? Les investigations faites à ce
sujet montrent que les écoles Congolaises ont une ardeur à
l'acquisition et à l'utilisation vulgaire de ces technologies. Il
faudrait alors repenser la manière d'envisager l'intégration des
TIC à l'école dans notre contexte défavorable : un projet
technologique, mais non ! Plutôt une planification stratégique du
développement par la technologie. Car qui dit stratégie, parle
d'allocations des ressources (Bernard Ramanatsoa, 1997) pour la création
de la richesse, passant par le choix de moindres risques dont la gestion est un
levier financier (Gérard Hirigoyen, 1997, P. 3065 à 3092),
l'exigence du résultat, l'équilibre face aux environnements
interne et externe, la cohérence interne sur toutes les parties
prenantes (Pierre Conso, Farouk Hémici, 2003 : 266)
Nous ne devons plus adopter ces technologies par effet de
mode, mais par une maturité d'esprit pour que la richesse
stratégique et planificatrice de la littérature et, du
présent outil de choix stratégique soient transformés, non
en des instruments d'intégration (comme une simple intrusion) des TIC
dans le système école, mais plutôt des armes de lutte
contre la pauvreté. Nos usages des instruments de planification
stratégique et nos emplois des TIC à l'école dans la
pédagogie persuaderont de notre volonté et de notre
détermination, et restent à explorer. Ce qui signifie alors que
la continuation du présent travail réside dans les
stratégies de développement pédagogique de l'école
par les TIC.
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OUVRAGES
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écoles congolaises.
Annexe1
Grille de choix de la stratégie
d'intégration des TIC
|
PERSONNEL SPECIALISE TIC/TICE
|
FINANCES & INFRASTRUCTURES
DE LOGISTIQUE
|
Disponible
|
Non disponible
|
Formé
|
Non formé
|
Phases du développement de
récole
|
Maturité
|
Autonomie
|
Stratégie Leadership ou Spécialisation
Court terme (3 ans)
- Acquisition propre des TIC (Achat)
- Possibilité de mécénat
- Possibilité de recours aux
consultants
- Recherche de l'efficience
- Poursuite de la diversification
|
Stratégie d'Achat/Autofinancement Court terme
(3 ans)
- Acquisition propre des TIC (Achat)
- Formation (avec possibilité de
partenariat)
- Recrutement de personnels
contractuels devant assurer le déroulement du projet
|
Stratégie Ressources Humaines Court terme (4
ans)
- Recrutement du personnel
- Acquisition propre des TIC
(Achat) avec possibilité de mécénat
|
Développement ou croissance
|
Insuffisantes
|
Stratégie de Renforcement financier Moyen
terme (4 ans)
Mécénat
- Don matériel TIC (ONG - Plan de
recouvrement - Organismes internationaux, etc.)
|
Stratégie de Positionnement
(recherche de l'équilibre) Moyen terme (5
ans)
Mécénat
- Formation avec partenariat
- Recrutement personnel contractuel
- Possibilité de partenariat
- Renforcement RH et Financier
- S'échapper à la vulnérabilité
|
Stratégie de Croissance Moyen terme (6
ans)
Partenariat
|
Mise sur pied
|
Inexistantes
|
Stratégie de Recouvrement Moyen terme (5-6
ans)
Mécénat
- Don matériel TIC (ONG - Plan de
recouvrement - Organismes internationaux, etc.)
|
Stratégie d'Appui Moyen terme (6-7
ans)
Partenariat Crédit - Endettement
|
Stratégie de Développement Long terme
(7-10 ans)
Partenariat Crédit - End
|
Annexe
2
INTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE KIKWIT
I.S.P-KIKWIT
QUESTIONNAIRE SUR LES STRATEGIES D'INTEGRATION DES
TIC DANS L'ENSEIGNEMENT
Coordination, mobilisation et
information
N°
|
Questions
|
Oui
|
Non
|
1
|
Une équipe de coordination a-t-elle été
formée avant le projet d'intégration des TIC?
|
|
|
2
|
Le personnel (d'appui et les enseignants) a-t-il
été informé ?
Le personnel (d'appui et les enseignants) a-t-il participé
au lancement du projet ?
|
|
|
|
|
3
|
A t-on intégré tous les départements et
services dans le projet d'intégration des TIC ?
|
|
|
4
|
A-t-on un document décrivant l'établissement et son
fonctionnement avant le projet ?
|
|
|
5
|
Les objectifs du projet ont-ils été clairement
fixés ?
|
|
|
6
|
Les ressources dont dispose l'établissement ont-elles
été inventoriées ?
|
|
|
7
|
Un système de contrôle et d'évaluation a-t-il
été prévu ?
|
|
|
Tableaux des actions prioritaires : Indiquer la priorité
(le rang occupée dans la stratégie) de l'activité
N°
|
Questions
|
N°
|
Oui
|
Non
|
8
|
Le projet intègre-t-il la gestion pédagogique
(suivi des enseignements, emploi de temps, utilisation du matériel
didactique, etc.) ?
|
|
|
|
9
|
Le projet intègre-t-il la gestion bureautique
professorale?
|
|
|
|
10
|
Le projet intègre-t-il la possibilité de
communication entre des commissions élues ?
|
|
|
|
11
|
Le projet prévoit -t-il un centre de ressources
multimédias ?
|
|
|
|
12
|
Le projet prévoit-t-il des applications
pédagogiques de l'ordinateur ?
|
|
|
|
13
|
Le projet prévoit-t-il l'acquisition de nouvelles
infrastructures ?
|
|
|
|
14
|
Existe-t-il un cahier de charge entre l'école et le
réalisateur du projet?
|
|
|
|
15
|
Ce cahier a-t-il prévu une connexion Internet ?
|
|
|
|
16
|
Ce cahier a-t-il prévu une mise en réseaux des
équipements technologiques ?
|
|
|
|
17
|
Un budget a-t-il été prévu pour le
financement du projet d'intégration des TIC ?
|
|
|
18
|
Le projet d'intégration des TIC dans l'enseignement a
démarré avant ou après l'arrêté
ministériel instaurant l'enseignement de l'informatique dans les
établissements secondaires.
|
Avant
|
Après
|
Infrastructures technologiques
N°
|
Questions
|
Oui
|
Non
|
19
|
Existe-t-il une salle d'ordinateurs pour les élèves
et le corps enseignant ?
|
|
|
20
|
Le matériel qui s'y trouve est-il la
propriété de l'établissement ?
|
|
|
21
|
Les équipements et infrastructures technologiques sont-ils
mis en réseau ?
|
|
|
22
|
Les équipements et infrastructures technologiques sont-ils
renouvelés périodiquement ?
|
|
|
23
|
Un plan pour faciliter l'acquisition des ordinateurs par le
personnel a-t-on mis en place ?
|
|
|
24
|
L'école a-t-elle une connexion l'Internet ?
|
|
|
Matériel et équipements
: Cocher le matériel existant et indiquer le nombre.
25
|
Matériel
|
Oui
|
Nbre
|
Matériel
|
Oui
|
Nbre
|
Serveurs
|
|
|
Ordinateurs portables
|
|
|
Ordinateurs de bureaux
|
|
|
Appareils photo numériques
|
|
|
Appareils photo numériques
|
|
|
Caméras numériques
|
|
|
Imprimantes laser
|
|
|
Appareils téléviseurs
|
|
|
Imprimantes à jet d'encre
|
|
|
Appareils de sonorisation
|
|
|
Projecteurs numériques
|
|
|
Logiciels de recherche : ex (Encarta)
|
|
|
Magnétoscopes
|
|
|
Logiciels pédagogiques
|
|
|
Réseaux numériques
|
|
|
Rétroprojecteur
|
|
|
Ressources humaines et leadership
|
Ressources humaines
|
OUI
|
STATUT
|
NIVEAU
|
Permanents
|
Vacataires ou Contractuels
|
Total
|
FS
|
D6
|
G3
|
L3
|
L2
|
|
Administrateur système de gestion scolaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Administrateur réseau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maintenancier
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chef département informatique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Enseignants d'informatique (Profil)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
26
|
4.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
9.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coordonnateur du projet
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maître d'oeuvre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FC = formation professionnelle spéciale
Facteurs favorisants et limitant de l'intégration des
TIC
27 Quelles difficultés avez-vous eues à mettre en
place l'intégration des TIC dans votre établissement ?
· Difficile adhésion des acteurs
|
~
|
· On ne maîtrisait plus rien par moment
|
~
|
· Pas de salles à allouer aux équipements
|
~
|
· Difficile renouvellement des machines
|
~
|
· Les résultats qui étaient en hausse
baissent
|
~
|
· Les ordinateurs s'amortissent rapidement
|
~
|
· Certaines actions du plan ont eu un retard
|
~
|
· Incompatibilité de certains équipements
|
~
|
· Certaines actions étaient inachevées
|
~
|
· Difficile acheminement du matériel à nous
|
~
|
· Récupérations négatives de certains
acteurs
|
|
· Certains utilisateurs gâtent facilement les
|
|
|
Sur le projet des TIC ~ ordinateurs ~
28 Comment avez-vous eu le matériel ? Par des fonds
propres ~
~
Le matériel appartient à un prestataire de services
~ Grâce à un don
Annexe 3
Modèle T. Basque
détaillé
Le résumé du modèle est consigné
dans le tableau ci-après et les détails tels que
présentés par Basque sur la stratégie d'intégration
des TIC à l'école sont :
La planification et la gestion d'un plan
d'intégration des TIC
1. Adopter une approche systémique
2. Avoir un objectif global de restructuration
éducative
Planification et Gestion du
plan d'intégration des TIC dans l'enseignement
|
Diffusion de l'innovation (l'information) en
milieu du changement
|
Equipements, Infrastructures
et Logiciels
|
Formation et Support aux
utilisateurs
|
Mise en oeuvre du plan
|
Evaluation de l'intégration des TIC
et
Réajustement
|
Budget
|
3. Avoir une vision à long terme du processus
d'implantation des TIC
4. Se fixer des objectifs réalistes et les respecter
5. Rechercher l'appui des autorités scolaires
6. Utiliser le leadership des ressources humaines
déjà en place
7. Adopter un modèle collaboratif de décision
8. Mettre en place une structure organisationnelle pour
planifier et gérer le projet
9. Rechercher des consensus sur les orientations du projet
10. Rechercher l'appui des parents
11. Rechercher et profiter de l'aide externe
12. Évaluer le degré de visibilité
souhaité du projet de changement
13. Effectuer une analyse préliminaire du contexte
14. Prévoir une suite au projet d'intégration
des TIC
15. Analyser le projet d'intégration des TIC sous
plusieurs angles
16. Adopter une stratégie parallèle
d'implantation
17. Évaluer le processus d'intégration des TIC
dans l'école La diffusion de l'information en milieu de
changement
1. Diffuser une information exacte et compréhensible
sur le projet d'innovation et sur l'innovation elle-même
2. Bien planifier le mode de communication à
privilégier
3. Maintenir les attentes à un niveau réaliste
Equipement et les logiciels
1. Chercher à maximiser l'accès aux
équipements
2. Vérifier la compatibilité des
équipements
3. Viser d'abord l'enseignant
4. Penser aux classes et non seulement aux laboratoires
5. Faire un choix judicieux de logiciels
La formation et support aux utilisateurs
1. Accorder des fonds suffisants à la formation
2. Mettre en place les conditions maximales pour la
formation
3. Prévoir des mécanismes de suivi à la
formation
4. Créer des réseaux d'utilisateurs
La mise en oeuvre du plan
1. Préciser l'objectif du plan de mise en oeuvre
2. Inventorier les solutions possibles
3. Identifier les impératifs que doivent rencontrer les
solutions et effectuer un premier tri
4. Analyser les solutions retenues et choisir la solution
optimale
5. Etablir un échéancier d'implantation
(description des étapes et des tâches : ordonnancement)
6. Opérationnaliser le plan de mise en oeuvre
7. Evaluer la solution implantée
Evaluer l'intégration des TIC et
Réajuster
Élaborer un Budget de fonctionnement des TIC
à l'école.
Annexe 4
Projet d'intégration
des TIC dans l'enseignement secondaire au Congo (RDC)
1. Approche institutionnelle
et programmes officiels
· Formation des enseignants (initiale et
continue) La Stratégie sectorielle de l'éducation
et de la formation (SSEF) 2016-2025, pilotée par le
ministère de l'Enseignement primaire, secondaire et de l'Initiation
à la nouvelle Citoyenneté (MEPSINC), inclut un dispositif
technologique pour la formation continue des enseignants, mettant
notamment l'accent sur le rôle des inspecteurs et directeurs
d'école .
· Compétences TIC
formalisées Le «Référentiel des
compétences professionnelles, Profils de sortie et maquette des
programmes» (2019) intègre explicitement des compétences
liées aux TIC, telles que :
o intégrer les TIC dans les tâches
professionnelles,
o évaluer leur potentiel didactique selon les objectifs
des programmes,
o utiliser judicieusement les TIC pour les situations
professionnelles.
· Projets de renforcement
numérique Le Projet 30 du Plan national du
numérique - Horizon 2025 (2019) vise à former les
enseignants à l'usage d'outils informatiques (ordinateur, bureautique,
Internet, collaboration, bases de données...) .
2. Appui à la gestion
éducative via les TIC (SIGE)
Un projet soutenu par l'UNESCO (2015-2017) a permis le
développement d'un Système d'Information pour la Gestion
de l'Éducation (SIGE) :
· Objectifs : améliorer la collecte, l'analyse, la
planification et la gestion éducative grâce à un
système intégré aux TIC.
· Déploiement : mise en place d'outils
numériques (base de données en ligne, applications pour
Smartphones, site web), accompagnée d'une formation dédiée
des planificateurs et acteurs éducatifs.
3. Processus d'appropriation :
Du modèle général aux réalités
congolaises
Bien que l'État congolais n'adopte pas un modèle
unique formel nommé, ses initiatives s'inscrivent dans une
démarche progressive comparable à certains cadres internationaux
:
Modèle
général de progression (UNESCO, 2004) : cinq stades
1. Émergence
2. Application
3. Intégration
4. Transformation
5.
(opérationnel) (continuité et approfondissement
pédagogique)
Modèle de Sandholtz,
Ringstaff et Dwyer (1997) - ACOT
1. Entrée
2. Adoption
3. Adaptation
4. Appropriation
5. Invention (enseignant invente de nouvelles pratiques
centrées sur compétences critiques)
Modèle de Raby (2004),
4 stades
1. Sensibilisation (exposition indirecte aux TIC)
2. Utilisation personnelle
3. Utilisation professionnelle
4. Utilisation pédagogique (usage innovant et
réfléchi en classe)
4. En contexte congolais :
Appropriation et défis
· Une thèse (TshimpakaBodumbu, 2021) étudie
l'appropriation des artefacts numériques (ordinateurs,
logiciels, etc.) par les enseignants du secondaire à Kinshasa selon le
modèle de Coen& Schumacher (2006), qui met l'accent sur
l'interaction entre l'enseignant, son environnement (infrastructures, contexte)
et les artefacts comme médiateurs .
· D'autres contributions (mémoire en ligne)
soulignent que la double intégration des TIC combine
:
o une implantation physique (mise à
disposition d'équipements),
o une intégration pédagogique
(usage régulier et structuré dans les processus
d'enseignement-apprentissage) .
· Les écoles congolaises ont déjà
amorcé une intégration pédagogique des TIC : ordinateurs
disponibles, utilisation dans planification, enseignement et évaluation
. Toutefois, plusieurs défis persistent :
o disparité dans l'accès aux infrastructures et
connexion Internet,
o insuffisance des moyens financiers,
o manque d'enseignants qualifiés en informatique,
o déficits dans les programmes de formation et horaires
d'accès aux salles numériques .
5. Synthèse
structurée : Le modèle congolais de facto
Axe
|
Contenu Clé
|
Formation des enseignants
|
Formation initiale et continue avec intégration
progressive des compétences TIC (référentiels, SSEF
2016-25, Plan numérique 2025)
|
Gestion éducative (SIGE)
|
Système d'information national appuyé par
l'UNESCO pour une planification et une gestion efficiente via les TIC
|
Approche progressive (stade)
|
Émergence ? Application ? Intégration ?
Transformation (selon modèles internationaux)
|
Appropriation personnalisée
|
Modèle Coen& Schumacher (2021) : médiation
entre infrastructure, artefact et enseignant
|
Double intégration
|
Disponibilité d'infrastructures + intégration
pédagogique régulière
|
Obstacles
|
Infrastructures limitées, disparités
régionales, formation insuffisante, contraintes logistiques
|
Annexe 5

Les quatre phases (04) du
modèle ACOT d'intégration des TIC dans l'enseignement.
PHASE 1 : Entrée
Ø Appliquer l'approche systémique (Analyse du
système école) ;
Ø Constituer un comité informatique ;
Ø Rédiger un plan d'intégration des TIC
en tenant compte de toutes les composantes importantes ;
Ø Former un comité d'experts ;
Ø Inventorier l'équipement informatique de
l'école ;
Ø Classifier le matériel pédagogique
informatique ; (taxonomie Bibeau, 2000)
Ø Assurer une distribution appropriée de
l'équipement ; (Pirrenoud avec les modèles de distribution des
équipements) ;
Ø Comprendre l'importance du soutien et de la
collaboration.
PHASE 2 : Adoption
Ø Préciser des contenus pour une utilisation
traditionnelle ;
Ø Préparer un budget qui respecte les
différentes composantes de l'intégration des TCI ;
Ø Faire des achats d'appareils et de matériels
d'appoint ;
Ø Préciser des contenus pédagogiques
à l'ordinateur ;
Ø Utiliser des grilles d'évaluation de
cédéroms afin de faire des achats judicieux ;
Ø Comprendre l'importance du soutien et de la
collaboration ;
Ø Acquérir une formation
pédagogico-technique.
PHASE 3 : Adaptation
Ø Préparer des périodes de
réflexion portant sur la technologie dans l'école ;
Ø Composer avec les attitudes et les croyances des
enseignants plus réticents ;
Ø Proposer l'achat d'appareils informatiques plus
sophistiqués ;
Ø Comprendre l'importance du soutien et de la
collaboration (formation axée davantage sur la pédagogie) ;
Ø Pratiquer les méthodes d'apprentissage
axées sur le constructivisme ;
Ø Combiner les méthodes d'apprentissage
(pédagogie ouverte et traditionnelle) ;
Ø Appliquer des pratiques de gestion de classe.
PHASE 4 : Appropriation-invention
Ø Adapter et concevoir des activités
pédagogiques accompagnées de scénarios
élaborés ;
Ø Déterminer des façons de partager les
créations ;
Ø Trouver des mécanismes de diffusion des
activités, projets et scénarios ;
Ø Participer à des colloques et des revues pour
partager les expériences ;
Entrée
Planification et Organisation de l'intégration des TIC
avec la communauté éducative. Adoption
Emploi des nouvelles technologies avec les méthodes
pédagogiques traditionnelles Adaptation
Changement d'attitudes des enseignants qui commencent à
pratiquer les nouvelles méthodes pédagogiques
Appropriation-Invention
L'ordinateur devient un outil pédagogique permettant la
création d'activités pour une utilisation
équilibrée (Enseignement magistral et enseignement par projet)
Synthèse du modèle
Concevoir une page Web éducative pour la classe.
Annexe 6
Résumé du
modèle des 11C de l'intégration des TIC dans l'enseignement
selon Claire Isabelle
Claire Isabelle présente Onze principes
d'intégration des TIC dans l'enseignement dont la synthèse est la
suivante :
Ø Contact avec l'innovation pour se
familiariser et démystifier ses outils ;
Ø Confiance en soi comme une
nécessité face au changement technologique troublant nos
croyances ;
Ø Croyances des principaux acteurs
à prendre en compte pour faire accepter l'innovation ;
Ø Contenu des TIC dont on doit adapter
au contenu du curriculum pour faire valoir l'utilité pédagogique
des TIC ;
Ø Connaissances et compétences
ou habiletés devant acquérir les enseignants par une
formation pour favoriser leur utilisation des TIC ;
Ø Cours à donner aux
enseignants dans les mêmes conditions qu'ils auront à les
dispenser aux élèves ;
Ø Combinaison des approches d'enseignement et
d'apprentissage renouvelées et axées sur le
socioconstructivisme, le cognitivisme et le behaviorisme ;
Ø Créativité devant
surgir des enseignants afin de rendre les TIC pertinentes et motivantes pour
les apprenants ;
Ø Communauté d'apprentissage
(enseignants, directeurs, gestionnaires et parents) se doit de collaborer et de
s'entraider pour une meilleure intégration des TIC ;
Ø Conseillers ou premiers adoptants
devraient propager l'utilisation de l'innovation ;
Ø Critique des enseignants pour une
plus grande utilisation des TIC.
Annexe 7
Grille d'analyse des difficultés
rencontrées par les Etablissements par rapport à
l'intégration des TIC dans L'enseignement.
Sur la question « Quelles
difficultés avez-vous rencontrées en mettant en place
l'intégration des TIC dans votre établissement ? »
Difficultés possiblesCauses possibles sur la
manière d'intégrer les TICManque de leadershipDifficile
adhésion des acteursDécisions non concertéesAbsence ou
insuffisance de sensibilisation des acteursManque d'intérêt des
acteurs vis-à-vis des technologiesPas de salles à allouer aux
équipementsManque d'infrastructures Déficience
financièreLes paramètres de durabilité des TIC n'ont pas
été pris en compteLes résultats qui étaient en
hausse baissentLe personnel et institutions de soutien/support aux utilisateurs
n'ont pas été mis en placeÉvaluation et
réajustement des actions n'ont pas été
réalisésCertaines actions du plan ont eu un
retardImprévus
Planification et coordination centraliséeCertaines actions
étaient inachevéesObjectifs non clairement définisActions
peu sûres c'est-à-dire mal analyséesL'innovation n'a pas
été bien diffusée au sein de l'école pour accrocher
les acteursLes commissions chargées d'actions prioritaires ne
sontRécupérations négatives de certains acteurspas tenues
par les leaders informels de l'écolesur le projet des TICLe changement
n'est pas suffisamment négocié (opposer les avis divergents dans
les commissions pour mieux cerner et faire comprendre les contours du projet
pour les attentes des acteurs) (Pirrenou, 2000)Équipe TIC école
manquanteÉquipe de coordination manquanteOn ne maîtrisait plus
rien par momentContrôle et évaluation du processus
d'intégration des TIC manquants ou mal planifiésObjectifs du
projet non ou mal définisAbsence d'une vision à moyen ou à
long termeSurexploitation des équipementsPersonnel qualifié TIC
non existant Pas de maintenanceLes ordinateurs s'amortissent rapidementManque
de moyen financier pour entretien du matérielUtilisateurs non
formés à l'alphabétisation des TICCertaines machines ne
fonctionnent plusDélestages ou fluctuation de l'énergie
électriqueÉquipements non protégés
électriquementMatériel désuet d'un prestataire ou de
seconde mainManque ou insuffisance des moyens financiersDifficile
renouvellement des machinesAcquisition des équipements par fonds propres
budgetTIC manquantIncompatibilité de certains équipementsAchat
incontrôlé et par épisode des équipements Personnel
qualifié TIC manquantDifficile acheminement du matériel à
nousZone enclavée ou retirée, zone ruraleCertains utilisateurs
gâtent facilement les ordinateursUtilisateurs non formés à
l'alphabétisation des TICL'intégration des TIC est une
réussite dans la planificationPas de difficultés(coordination,
mobilisation, moyen ou long terme) ; Sinon l'intégration des TIC dans
l'école est soit un échec, soit à ses débuts, soit
alors elle s'est arrêtée.
|
|
|
|
Table des matières
Epigraphe i
Dédicace ii
Remerciements iii
Liste des abréviations iv
Liste des tableaux v
Liste des figures vi
Subdivision du travail vii
Chapitre O. INTRODUCTION GENERALE
Erreur ! Signet non
défini.
Introduction
1
Problématique
1
Hypothèse
2
Choix et intérêt du sujet
2
Méthode et technique du travail
3
Subdivision du travail
3
Etat de l'art
4
CHAPITRE I : CONCEPTS ET STRATEGIES
D'INTEGRATION DES TIC DANS L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
5
I. 1. Le concept d'intégration des TIC
à l'école
5
I.1.1. Représentation des TIC
5
I.1.2. Représentation de
l'intégration des TIC à l'école
6
I.1.2.1. Utilisation de l'ordinateur en milieu
scolaire
6
I.1.2.2. Informatisation des taches de
l'école
6
I.1.2.3. Une reforme ou innovation
pédagogique
6
I.1.2.4. Une reforme ou innovation du
système scolaire
7
I.2. Généralités sur la
diffusion d'une innovation
7
I.2.1. La théorie de la diffusion d'une
innovation (Rogers 1965-1995)2
7
I.2.1.2. Phase d'adoption d'une innovation
9
I.2.2. LES MODELES D'ADOPTION D'UNE
INNOVATION4
10
I.2.2.2. Le modèle base sur la
préoccupation de HALL ET HORD (1987)6
12
1.2.2.2.1. Présentation du modèle
CBAM
12
1.2.2.2.2. Présentation des
procédures du modèle.
13
I.2.3. Les facteurs favorisants de
l'intégration des TIC à l'école
19
1.2.3.1. Les blocages de l'intégration des
TIC en contexte de sous-développement
19
1.2.3.1.1. Les blocages de l'intégration
des TIC selon Claire Isabelle
19
1.2.3.1.2. Ecueils relevés en terre
Congolais9
21
1.2.3.1.2.1. Contraintes
organisationnelles à l'intégration des TIC
21
1.2.3.1.2.2. Manque
d'équipements et d'infrastructures technologiques
22
1.2.3.1.2.3 Sensibilisation,
formation, soutien professionnel et
22
technologique des enseignants
22
1.2.3.1.3. Obstacles caractéristiques
d'une innovation
23
1.2.3.2. Les facteurs favorables aux TIC en milieu
éducatif
24
1.3. Les modèles stratégiques
d'intégration des TIC dans l'enseignement
26
1.3.1. Les modèles basés sur les
activités
26
1.3.1.1. Les activités essentielles d'une
stratégie d'intégration des TIC
26
I.3.1.2. Le modèle de J.
BASQUE12
27
I.3.1.3. Le modèle adopte par l'état
Congolais
27
I.3.1.4. Le modèle ACOT ou modèle de
SANDHOLZ, RINGSTAFF et DWYER13
28
I.3.2. LES MODELES PSYCHOLOGIQUES14
29
I.3.2.2. Le modèle des 5 P de
MORAIS15
30
1.3.2.3. Le modèle des 11C de Claire
Isabelle 17
33
Conclusion partielle du premier chapitre
34
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
35
2.1. Présentation de l'approche
méthodologique
35
2.1.1. Le concept de la démarche
hypothético-déductive18
35
2.1.2. Les étapes de la
démarche21
37
2.2. L'enquête
38
2.2.1. Population d'étude
38
2.2.2. Populations cible et accessible
38
2.2.3. Instruments de recherche
38
2.2.3.1. Élaboration du questionnaire
38
2.2.3.2. L'enquête sur le terrain
39
2.3. Méthode d'analyse des
données
39
2.3.1. Présentation de l'analyse
SWOT24
40
2.3.2. Détermination des stratégies
observées dans les établissements28
42
2.3.3. Détermination des options
stratégiques
42
2.3.4. Détermination des paramètres
de décision des choix stratégiques
42
2.3.5. Etude comparée des modèles
stratégiques théoriques et observes
43
2.4. Conception d'un outil méthodologique de
choix de stratégies d'incursion des TIC dans un
établissement secondaire
43
2.4.1. Présentation de l'utilisation de la
grille de décision
43
2.4.2. Test de validité du nouveau
modèle stratégique
43
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
44
3.1. Identification des sujets enquêtes
44
3.2. Présentation et analyse des
résultats28
44
3.2.1. Les stratégies
répertoriées
44
3.2.1.1. Présentation et analyse statistique
préalable
45
3.2.1.2. Synthèse des démarches des
établissements
54
3.2.1.3. Analyse SWOT des stratégies
observées dans les établissements
58
3.2.1.3.1. Analyse SWOT de la démarche
Acquisition-Utilisation des TIC
58
3.2.1.3.2. Analyse SWOT de la démarche
Jean Tabi-Adventiste
59
3.2.1.3.3. Analyse SWOT de la stratégie
Congolaise
60
3.2.1.3.1. Analyse SWOT de la démarche
Acquisition-Utilisation des TIC (suite)
61
Analyse SWOT de la formation des enseignants au
secondaire
64
3.2.2. Détermination des paramètres
de décision par une étude comparée des modèles
théoriques et observés
66
3.2.1.1. Étude comparée des
modèles théoriques et observés
66
3.2.1.1.1. Etude de la démarche
Acquisition-Utilisation
67
3.2.1.1.2. Etude de la démarche Jean
Tabi-Adventiste
67
3.2.1.1.3. Etude de la démarche de l
'Etat Congolais
67
3.2.1.2. Détermination des paramètres
de décision
68
3.3. Proposition d'un outil d'élaboration
d'une stratégie d'intégration des TIC et recommandations
69
3.3.1. L'idée de choix stratégique de
I.Ansoff
69
3.3.2. Présentation de la grille de choix
d'intégration des TIC à l'école
69
3.3.2.1. Les paramètres décisionnels
retenus
70
3.3.2.2. Présentation de la Grille
décisionnelle de choix stratégique d'ITICE
71
3.3.2.3. Test de validité du nouveau
modèle d'analyse
73
3.3.3. Recommandations
75
CONCLUSION GENERALE
76
REFERENCES
78
TABLE DES MATIERES
78
Annexe1Grille de choix de la stratégie
d'intégration des TIC
81
Annexe 2 Questionnaire d'enquête
82
Annexe 3Modèle T. Basque
détaillé
86
Annexe 4
87
Projet d'intégration des TIC dans
l'enseignement secondaire au Congo (RDC)
87
Annexe 5
89
Modèle ACOT
89
Annexe 6
90
Résumé du modèle des 11C de
l'intégration des TIC dans l'enseignement selon Claire Isabelle
90
Annexe 7Grille d'analyse des difficultés
rencontrées par les établissements 91
Annexe 8 Photos des quelques établissements sujet
enquêté
93
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