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L'éducation informelle par les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication -NTIC- au Bénin : cas de l'Internet dans l'éducation des adolescents de la Commune de Porto-Novo

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par Okri Narcisse KOUTIYA
Université d'Abomey-Calavi - Diplôme de Conseiller Principal de Jeunesse et d'Animation -DCPJA-, spécialité Andragogie 2004
  

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3- Problématique, hypothèse et démarche méthodologique

Dans un premier temps nous présentons la problématique et énonçons l'hypothèse, suivra dans un second temps la démarche méthodologique.

3.1- Problématique et hypothèse

Le continent africain n'est pas totalement en marge de la « société de l'information », fille de la révolution numérique. Janet Guyer (1996) affirme : « la situation de l'Afrique n'est pas marginale au point de la tenir à l'écart des grands courants et notamment des innovations technologiques5(*) ». Cette assertion justifie bien la présence des nouvelles technologies de l'information et de la communication -NTIC- dans ce continent. Ramata M. Thioune (2003, 1) quant à elle, met l'accent sur l'engouement que celles-ci suscitent : « depuis plusieurs années, les TIC font l'objet d'un intérêt tout particulier ».

Au Bénin par exemple, l'internet jouit d'une audience pareille avec l'émergence des cybercafés actuellement en vogue. Ken Lohento (2000, 292) a dénombré 1524 internautes en 1997, nombre qui est passé à 10.000 deux ans plus tard. Selon B. Akodigna (2001) les internautes béninois sont aujourd'hui estimés à 25.000.

Néanmoins, ces technologies ont été développées dans le contexte et pour les normes culturelles et sociales du monde occidental et oriental, notamment de quelques pays riches de l'Europe de l'Ouest, de l'Amérique du Nord, de l'Asie de l'Est et du Sud-Est : « les méthodes et les services proposés ont été développés pour d'autres cultures, ils demandent des adaptations qui peuvent s'avérer coûteuses » (P. Renaud, 2000, 99).

Par voie de conséquence, la révolution numérique ne tient pas compte des réalités et aspirations quotidiennes des peuples africains en général.

Cela dit, l'internet pose sans doute certains problèmes d'ordre socioculturel dans le contexte béninois; spécifiquement ceux liés à l'éducation des adolescents, êtres immatures à un triple point de vue : biologique, psycho-affectif et cognitif. Les adolescents internautes encourent des risques, car le caractère international du réseau internet mêle des systèmes de valeurs différents et quelquefois antinomiques et comme l'exprime E. Morin, ce réseau porte en lui des « virtualités asservissantes ».

En effet, nombreux sont ces sites sur lesquels il est question de la pornographie, de la pédophilie, de l'homosexualité, d'images pernicieuses ou de la criminalité, des propos à caractère raciste, hargneux, haineux. Selon Ramata M. Thioune (2003, 86) certains jeunes « déclarent visiter les sites pornographiques,... ce qui culturellement pose problème » puisque ces pratiques sont contraires aux normes sociales et culturelles africaines.

Bref, l'éducation en Afrique « vit de plus en plus mal un conflit interne d'identité, si gravement qu'elle se laisse aller à la dérive... (et) ne se sent plus dans le courant de la modernité » (J. Brandolin, 1996, 45).

Comment percevoir, cerner et réguler les nouveaux rapports humains entre les adolescents eux-mêmes puis tout leur groupe et le reste de la société si les premiers - les adolescents - sont plus marqués par un individualisme de type occidental, dépendants plus des contacts avec l'internet, la télévision, la radio et absents de l'immersion sociale africaine, base de l'éducation traditionnelle en Afrique noire ? Quelles orientations insuffler à l'éducation des adolescents béninois dans ce contexte de « société de l'information » et de « village planétaire » où se mettre en marge de la révolution technologique serait préjudiciable au développement mais également où demeurer toujours permissif face aux influences occidentales pernicieuses serait suicidaire ? En définitive, comment s'ouvrir aux autres sans totalement se renier soi-même ?

Pour répondre à ces interrogations, nous émettons l'hypothèse qui suit :

Hypothèse de recherche

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication - NTIC - une invention moderne contrôlée essentiellement par les sociétés du Nord introduisent des normes de déréglementation morale des sociétés béninoises.

* 5 Janet Guyer cité par M. Fagla dans E-learning au Bénin : état des lieux et perspectives. Mémoire de fin de second cycle universitaire 2000-2001, p. 9

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