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La conférence de Nairobi novembre 2006 et le marché du carbone : cas de l'Afrique

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par Kaddour KENDZI
Université Bordeaux IV - MASTER II Sciences politiques 2006
  

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Université Bordeaux IV Montesquieu

MASTER II Sciences politiques

Spécialité recherche : pensée et mutations démocratiques

Option relations internationales

MEMOIRE DE MASTER II

TITRE

La conférence de Nairobi novembre 2006 et le marché du carbone : cas de l'Afrique

Présenté par KENDZI KADDOUR

Directeur de mémoire: MR DOMINIQUE D'ANTAN DE VAILLAC

Année universitaire 2006/2007

Université Bordeaux IV Montesquieu

MASTER II Sciences politiques

Spécialité recherche : pensée et mutations démocratiques

Option relations internationales

MEMOIRE DE MASTER II

TITRE

La conférence de Nairobi novembre 2006 et le marché du carbone : cas de l'Afrique

Présenté par KENDZI KADDOUR

Directeur de mémoire: MR DOMINIQUE D'ANTAN DE VAILLAC

Année universitaire 2006/2007

Avant-propos

Je tiens à remercier sincèrement toutes les personnes qui m'ont aidé et ont contribué à la réalisation de ce travail, plus particulièrement monsieur DOMINIQUE D'ANTAN DE VAILLAC, qui a orienté très soigneusement les grandes lignes de cette analyse et enrichi le contenu par ses diverses réflexions sur le fond et la forme. Je dédie ce travail à mes feus parents.

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE
L'industrie, les forêts et le réchauffement climatique dans le contexte mondial.

1 Le contexte historique et mondial : le réchauffement climatique, sujet politique ou écologique ?

2 Le climat et le dioxyde de carbone

3 Le protocole de Kyoto et le contexte mondial

DEUXIEME PARTIE
La conférence mondiale de Nairobi sur le changement climatique - décembre 2006

1 Pourquoi cette conférence sur le climat en Afrique ?

2 La conférence de Nairobi et la forêt africaine

3 Les échanges internationaux et le marché du carbone africain

CONCLUSION GENERALE

Introduction générale

La question de la forêt mobilise autant le coeur que la raison, elle est ressentie comme un espace de liberté, de vie, de nature et de mystère. C'est dans la forêt que siègent la peur et l'espoir en même temps, c'est le coeur battant du développement et de l'activité humaine, abritant l'Homme du berceau au cercueil.

La forêt, et par elle le climat, ou tout simplement la nature a des lois que l'homme doit respecter, parce qu'elles le dépassent. Tout déséquilibre sera payé tôt ou tard par les générations actuelles ou futures.

Un développement responsable, mais pas durable, s'impose de lui-même dans le 21ème siècle. L'environnemental, le social et l'économique doivent se conjuguer ensemble et en harmonie, principe que les Nations Unies prônent depuis une décennie, afin de sauver la planète ! Ce mécanisme vertueux, qui veut que l'on réponde aux besoins du présent sans compromettre l'héritage des générations futures, est la définition que BRUNTLAND a donnée au développement durable en 1987. La forêt et le changement climatique occupent une part très importante dans ce mécanisme de développement soutenable.

Comme pour tous les malheurs ou presque, l'Afrique est une fois encore le continent le plus vulnérable et le moins préparé. «L'Afrique sera la plus durement frappée», avertit le Dr Anthony Nyong du programme Climat Change adaptation Afrique. Pour le Dr Nyong, les effets du mauvais climat vont se greffer à la liste des maux qui sévissent, déjà, sur le continent (guerre, famine, maladie).

Avec les changements climatiques annoncés, les pays africains devront faire face à des inondations plus fréquentes. Pour les scientifiques, le cas de l'Afrique est d'autant plus inquiétant que son écosystème est vital pour la survie de ses populations. Plus de 70% des Africains comptent sur leur milieu naturel pour se nourrir ou se soigner. L'économie du continent est également menacée car elle est essentiellement basée sur une production primaire sans valeur ajoutée significative, comme les mines et l'agriculture. C'est cet équilibre que va briser le changement climatique.

Selon les mêmes prévisions, les villes africaines telles que Dakar ou d'autres, encore plus importantes, situées sur les côtes, risquent de se transformer en marécages avec la montée du niveau de la mer.
Des réfugiés climatiques feront leur apparition sur le continent. Selon les estimations d'une ONG Tearfund, la Terre compte déjà 25 millions de personnes forcées par les caprices du climat à quitter leur habitat.

Pour le Kenyan Waganri Maathai, pays du Prix Nobel de la Paix pour l'environnement, « la fonte du bonnet de neige qui coiffe le Mont Kenya est devenu un sujet de grand-place. Les terres les plus fertiles du pays sont menacées d'inondation. Ce qui les rend impraticables à l'agriculture. Dans ce pays, des conflits meurtriers surviennent entre communautés pour l'accès ou le contrôle de ressources devenues rares ».

Pour faire face à des telles menaces, beaucoup de moyens seront nécessaires. Selon les estimations, l'Afrique devra débourser l'équivalent de trois fois ce qu'elle reçoit en aide, pour contrer les effets du changement climatique. C'est pourquoi à Nairobi, les Africains sont venus, également, réclamer l'argent qu'on leur avait promis, il y a cinq ans, à Marrakech.

Dans la capitale kenyane où s'est tenue la conférence des Nations Unies sur le changement climatique, des pays ou communautés marginalisés ont pu exposer le bouleversement qui affecte leur vie de tous les jours. Le réchauffement climatique n'est pas innocent dans cette situation.

Cette conférence portera-t-elle des espoirs, des solutions pour le quotidien déjà difficile pour les populations africaines ? Pendant deux semaines, les experts, les fonctionnaires gouvernementaux, les officiels, les organisations non gouvernementales, veulent renforcer les efforts engagés dans la lutte contre le réchauffement de la planète.

Dans ce contexte, où la plupart des pays africains manquent de ressources pour affronter les effets du changement climatique, ceux-ci sont exposés en première ligne. C'est en effet la zone la plus exposée au réchauffement climatique et en même temps la plus pauvre, sans moyens consistants pour lutter. Il s'agit de faire face à la sécheresse, aux inondations, aux fortes températures, ce qui entraîne une insécurité alimentaire et hydrique.

Le rapport de l'ONU, publié à l'ouverture de la conférence, estime qu'entre les années 1993 et 2002, le nombre d'individus tués ou affectés par les catastrophes liées au changement climatique en Afrique, dépasse les 136 millions d'individus.

Cette conférence n'a réuni pas moins de 189 pays signataires de la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique, signée en 1992.

Parmi ces pays, 165 nations ont déjà ratifié le protocole de Kyoto, qui les engage à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Ces gaz qui proviennent de la combustion des énergies fossiles, absorbent l'énergie reçue du soleil, l'empêchant d'être renvoyée dans l'espace après avoir atteint la surface de la terre. Les scientifiques attribuent l'augmentation de la température terrestre à celle de la concentration de ces gaz dans l'atmosphère, ce qui provoque le réchauffement climatique.

Le protocole de Kyoto, signé en 1997, demande à 35 pays industrialisés de la planète de réduire, d'ici 2012, leurs émissions cumulées de gaz à effet de serre de cinq pour cent en dessous des niveaux de 1990.

Les Etats-Unis n'ont pas ratifié le traité de Kyoto, alors qu'ils sont responsables des25% du total des émissions de GES.

L'enjeu de cette douzième Conférence des parties est de pousser les pays riches et gros pollueurs à mettre la main à la poche. Il y a cinq ans, les pays du Nord s'étaient engagés à pourvoir chaque année des fonds supplémentaires de 410 millions de dollars américains en faveur des pays pauvres, mais rien n'a été fait.

Le «fonds d'adaptation», destiné à financer des projets dans les pays du Sud, tarde à devenir réalité. Le «fonds de changement climatique» souffre aussi de manque de volonté. La seule opportunité qui reste à l'Afrique est le fameux mécanisme de développement propre (MDP). En vertu du principe du pollueur payeur, le MDP prévoit le financement de projets et l'achat de stocks de carbone par les pays industrialisés.

Entre temps, le climat africain risque de devenir de plus en plus variable et, globalement, de plus en plus sec. Certes, la situation n'est pas la même à l'Est du continent, généralement plus humide, et au Sahel, généralement plus aride. De plus, elle peut changer d'une année sur l'autre. Mais la tendance dominante est au réchauffement et à une baisse des précipitations qui devraient rendre plus difficile encore l'accès à l'eau. En 2025, quelque 480 millions d'Africains risquent de connaître de réelles difficultés parce qu'ils vivront dans des régions aux ressources en eau insuffisantes. 70 millions d'autres, vivant dans les zones côtières, devront sans doute les quitter vers 2050, du fait de la montée du niveau de la mer.

En conséquence de cela, la superficie des terres souffrant de "graves limitations environnementales", c'est-à-dire difficilement cultivables ou habitables, devrait progresser au sud du Maharani, passant de 80 000 à 600 000 km2. Ainsi, "les impacts du changement climatique pourraient largement bloquer les efforts de développement dans des secteurs-clés", selon un des rapports.

L'agriculture, déjà fragile, devrait en souffrir un peu plus alors qu'elle constitue l'activité de 70 % des Africains. Une dégradation de la sécurité alimentaire est donc à craindre tandis que la demande dans ce domaine va doubler dans les trente prochaines années du fait de l'augmentation de la population. L'importation de produits agricoles venant des pays du Nord sera sans doute parallèlement devenue plus difficile, par la mise en culture de terres agricoles au profit des biocarburants. La sous-alimentation, pour ne pas dire les famines chroniques résultant de cette situation, favorisera l'expansion des maladies tropicales - choléra, paludisme - déjà favorisées par le réchauffement climatique.

Mon questionnement  est donc le suivant : quelles aides et quel développement durable le monde occidental suggère-t-il aux pays en voie de développement et aux pays émergeants à travers cette conférence de Nairobi ? Quels apports positifs les pays du sud en général et les pays africains en particulier récolteront-ils par cette prise de conscience du réchauffement climatique par l'Occident? C'est ce que nous essayons de voir à travers cette analyse modeste de tout ce qui a été dit et décidé au cours de la conférence de Nairobi. Quelle place les relations internationales occupent-elles dans ce contexte mondial, difficile et complexe ?

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams