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Importance de la logistique dans l'organisation d'un système portuaire: Cas du Port de Cotonou

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par Marcolino AGONSANOU
Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management Cotonou - Diplôme de Technicien Supérieur 2005
  

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I- Missions du Port Autonome de Cotonou

Les missions assignées au Port Autonome de Cotonou sont de divers ordres, entre autres nous pouvons citer :

- L'exploitation, la gestion et l'entretien des installations portuaires ;

- L'élaboration des règlements de police et d'exploitation et leur application.

- La surveillance et la sécurité des biens et des personnes sur toute l'étendue du domaine portuaire, plan d'eau y compris ;

- L'exécution de toutes les prestations liées à l'assistance et à la navigation (entrée, sortie et séjour à quai de navire)

- Mise en oeuvre de toutes les actions susceptibles de traduire dans les faits, la politique maritime et portuaire béninoise dont les grandes lignes sont définies par le gouvernement du Bénin.

II- Les moyens logistiques du Port Autonome de Cotonou

Le Port de Cotonou dispose de divers moyens logistiques à savoir :

· Pour le remorquage

Les opérations de remorquage sont assurées au Port de Cotonou par trois (03) remorqueurs permanents en service. Le port dispose en effet de deux (02) remorqueurs de 1400CV et d'un troisième remorqueur de 2000CV à 800 T/m en disposant les deux premiers, d'une traction au point fixe de 20 tonnes ; le troisième remorqueur dispose de 25 tonnes de traction au point fixe. Ces remorqueurs sont équipés pour la lutte anti-incendie pour le sauvetage en mer.

· Pour les ouvrages d'accostage

Un quai commercial comprenant huit (08) postes à quai situés au Nord du bassin et répartis comme suit :

- Quatre (04) postes de 155 mètres chacun pour accueillir les navires conventionnels.

- Deux (02) postes conventionnels de 180 mètres chacun pour accueillir les navires conventionnels.

- Un (01) poste conteneurs de 220 mètres pour accueillir les navires porte - conteneurs.

- Un (01) poste à l'extrémité du quai commercial pour accueillir les navires rouliers.

La jetée Est appelée « Traverse » qui joue à la fois le rôle d'ouvrage de protection et d'accostage comprend à sa face intérieure :

- Un (01) poste de deux cents (200) mètres utilisé également pour le déchargement des pondéreux (clinkers et gypse) et des hydrocarbures.

- Un (01) poste de 160 mètres pour le chargement des huiles végétales.

- Un (01) poste de cent (100) mètres pour accueillir les chalutiers en escale et les navires de faible tonnage.

Notons pour la pêche maritime l'existence d'un quai de 165 mètres, une halle à la criée de 1560 mètres carrés et une halle de vente de demi-gros.

· Pour les possibilités de stockage

- Des magasins - cales et entrepôts de transit : plus de 100 000 mètres carrés

- Terre plein bitumé occupant 15 000 mètres carrés

- Parcs à conteneurs aménagés comprenant trois terminaux à conteneurs.

- Zones franches mises à la disposition du Niger, du Burkina - Faso, et du Mali.

- Vastes terres - pleins en zone hors douane pour usage commercial et industriel.

- Des cuves de stockage de 43 700 mètres cubes pour le conditionnement des produits pétroliers.

· Pour la sécurité

Un camion incendie, deux motopompes de 30 mètres cubes par heure, VTS Radar très performant.

III- Les ressources humaines et financières du Port Autonome de Cotonou

Les ressources humaines et financières dont dispose le Port Autonome de Cotonou sont :

· Ressources humaines

Le personnel du Port Autonome de Cotonou est composé de trois cent cinquante (350) agents répartis par catégories socioprofessionnelles comme suit :

- 59 cadres supérieurs

- 33 cadres moyens

- 134 agents de maîtrise et d'encadrement

- 124 agents d'exécution

· Ressources financières

S'agissant des ressources financières, le Port de Cotonou dispose d'un capital de 16 571 055 784 de francs CFA. Dotées de l'autonomie financière, seules ses différentes prestations lui permettent d'encaisser des recettes afin de faire face à ses dépenses, le chiffre d'affaire du Port de Cotonou en 2003 a été de 12 195 562 484 francs CFA et de 11 474 452 569 francs CFA en 2004. Comme toute entreprise, notons que le Port Autonome de Cotonou vise la recherche permanente du profit et en a réalisé pour 879 915 431 francs CFA en 2003 et 542 169 994 francs CFA en 2004.

Section 2 : Objectifs du Port Autonome de Cotonou.

Le port de Cotonou assurant plus de 90% des échanges du Bénin avec l'extérieur, il est également le débouché à la mer de plusieurs pays de la sous - région notamment le Niger, le Burkina-Faso, l'ouest du Mali et dans une moindre mesure le Tchad et la République Centrafricaine. C'est aussi le port de relais et de transbordement le plus rapide en direction du Nigeria. Tout ceci fait du port de Cotonou un port à vocation régionale.

Pour mieux exercer sa vocation, plusieurs politiques de développement ont été mises en oeuvre pour aboutir aux objectifs ci-après :

- Satisfaire aux exigences du trafic ;

- Etre un pôle attractif pour les trafics non captifs grâce à une compétitivité toujours accrue.

- Rester pour le Bénin et son hinterland un élément moteur de développement économique en suscitant les activités commerciales diversifiées.

- Susciter l'adhésion de tous les acteurs portuaires à une union communautaire, une mobilisation des énergies et ressources pour la promotion de la voie béninoise de transit maritime.

- L'installation du Système d'Information du Guichet et du Commerce Extérieur (SIGUCE) gage d'un véritable guichet unique des formalités portuaires.

- Travailler à réduire le délai et le coût de passage portuaire excessifs et les conditions assez rudes d'acheminement des marchandises vers l'arrière pays.

Les grandes mutations technologiques qui s'observent de part et d'autre du secteur des activités maritimes et portuaires ont créé un environnement concurrentiel sans précédent au sein duquel tous les ports se dotent de multiples stratégies pour maintenir les équilibres et s'affirmer. Le Port de Cotonou, pour ne pas rester en marge de cette compétition internationale, a eu à créer un cadre de mobilisation des acteurs et partenaires du port de Cotonou en vue de leur adhésion et participation active à la mise en oeuvre d'une politique efficace de communication commerciale plus percutante et plus attractive.

A cet effet, plusieurs organes de gestion collégiale du port ont été mis sur pied en occurrence :

Au plan national

L'Association pour la Promotion du Port de Cotonou (APPC) encore appelée la Communauté Portuaire, elle regroupe les professionnels et usagers du Port ayant accepté d'appartenir à une chaîne de solidarité pour la consolidation d'image du Port de Cotonou. La mission de l'APPC est de favoriser le regroupement de moyens matériels, financiers et humains nécessaires à la promotion et au rayonnement international du Port.

Notons aussi l'existence d'un Comité de Coordination des Activités Portuaires (CCAP) qui est chargé de la coordination de toutes les activités des structures publiques, parapubliques et privées intervenant au port de Cotonou afin d'améliorer la productivité globale du port, l'harmonisation des horaires de travail dans l'enceinte portuaire, la définition d'un plan d'actions réaliste en vue de maintenir la compétitivité de la voie béninoise, la connaissance de tout problème pouvant entraver la fluidité de passage des marchandises au Port de Cotonou et y apporter les solutions appropriées.

« Un comité 24 Heures » a été mis sur pied pour l'enlèvement dans un délai de 24 heures des marchandises au Port de Cotonou.

Au plan régional

Dans un souci permanent de fidéliser sa clientèle régionale existante et d'en conquérir davantage, le Port Autonome de Cotonou a mis en place des politiques de marketing qui ont abouti à l'implantation de ses représentations respectivement au Niger et au Burkina - Faso en juillet dernier. Des démarches sont en train d'être menées pour que très prochainement une représentation du Port Autonome de Cotonou soit également installée au Mali.

Au plan international

Pour acquérir les expériences des pays développés et maintenir le contact avec l'extérieur, des accords de coopération ont été signés et d'autres sont en cours de signature entre le Port de Cotonou et ceux de certains pays de l'occident.

Nous pouvons noter l'accord de coopération signé entre le port de Cotonou et ceux de Marseille en France et de Las Palmas aux Iles Canaries. Les accords en cours de signature sont ceux d'Anvers en Belgique et de Singapour.

DEUXIEME PARTIE :

PROBLEMATIQUE ET CONCEPT DE LA

LOGISTIQUE

Chapitre I :De la problématique à la démarche méthodologique

Section 1 : Problématique

Le port de Cotonou constitue une plate forme fondamentale pour le développement économique national. Mais il se trouve en concurrence directe avec les ports de Lomé au TOGO et de Téma au GHANA car en matière d'infrastructures portuaires et d'hinterlands desservis, les trois ports présentent des similitudes. En effet, la plupart de ces petits ports côtiers cherchent à fidéliser les chargeurs des trois grands pays enclavés de l'Afrique de l'Ouest à savoir : le Mali, le Niger et le Burkina- Faso tout en tentant de grignoter sur les trafics nationaux de leurs concurrents.

Pour les associations des chargeurs de ces pays, le facteur politique se considère tout autant que la fiabilité de la chaîne des transports ou la performance économique enregistrée sur l'interface portuaire.

Le choix stratégique du corridor de transit demeure crucial pour la compétitivité des produits nationaux d'exportation et dans le coût final des denrées importées. Or, le temps de transit des marchandises par le corridor béninois est supérieur à celui encouru au niveau de ses deux concurrents immédiats : ce temps excède généralement 5 jours en moyenne contre environ 48 heures à Lomé.

Le temps de l'ensemble des manutentions bord et terre qui est un facteur clé dans le processus de circulation des marchandises et des navires demeure relativement long (environ 32 heures en moyenne) au Port de Cotonou et a pour source l'encombrement des quais et des terres pleins par les conteneurs et des camions gros porteurs stationnant dans l'enceinte portuaire.

En outre, l'inexistence d'une base de données communes pour les opérateurs portuaires occasionne la saisie multiple ou récurrente des mêmes informations ou données dans les opérations de facturation et de caisse. Tout ceci est générateur d'excès de procédure, de lourdeur tracasseries administratives et douanières et subséquemment source d'allongement du transit time (temps d'enlèvement des marchandises) au port de Cotonou.

Enfin, la vétusté de la plupart des matériels, le caractère non automatisé de la gestion des terres pleins, de l'établissement des documents et de l'accomplissement des formalités ainsi que le système de pesage mécanique des marchandises ne permettent ni d'optimiser la productivité des prestations ni la gestion de la circulation des flux physiques sur la plate forme portuaire. Il est alors temps de penser à une modernisation et une automatisation de la gestion et des équipements portuaires.

Tous ces problèmes énumérés nous permettent de nous interroger sur l'efficacité de l'organisation du système portuaire béninois, et ceci d'autant plus qu'il est patent qu'une bonne organisation améliorerait la desserte des marchés enclavés dont les principaux griefs au sujet du Port de Cotonou, sont relatifs au transit time et à la complexité relative au coût des procédures d'enlèvement.

Il est à remarquer que la compétitivité des corridors de transport se gagne autant sur la gestion optimale des flux physiques de marchandises que sur la maîtrise et la rationalisation des flux de l'information. En effet, la compétitivité repose sur la satisfaction du client ; or cette satisfaction ne saurait être obtenue à n'importe quel coût et à n'importe quel moment. D'où la nécessité pour les ports, à l'instar des autres entreprises de créer une "fonction logistique" afin d'organiser à moindre coût, le circuit de marchandises ou matière aboutissant à livrer au client le bien qu'il souhaite et au moment voulu. Cette fonction doit assumer la gestion :

- des flux physiques : Transport, manutention, entreposage......

- des flux d'information : prévision, anticipation et suivi administratifs des commandes, des annonces d'arrivées des navires, des débarquements de cargaison etc..........

Ainsi se fait ressentir la nécessité de la logistique dans la gestion des activités portuaires.

Section 2 : Méthodologie de travail

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand