Chapitre II :
LES SPECIFICITES DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS
LES ETABLISSEMENTS DE MICROFINANCE
Le développement et la réussite qu'a connue le
monde de la microfinance ces dernières années ont
éveillé l'intérêt et l'engouement de bon nombre
d'intervenants dans la sphère économique et sociale des pays en
développement. Cependant en tant que Petites et Moyennes Entreprises,
les EMF connaissent des problèmes de gestion, notamment en ce qui a
trait aux ressources humaines.
Bien que les propriétaires-dirigeants en
majorité reconnaissent la nécessité fondamentale et
l'importance de leurs employés, de nombreuses études
démontrent qu'ils éprouvent des difficultés persistantes
à gérer convenablement leur personnel. Il ressort de ces
enquêtes10 que les difficultés de recrutement et de
formation du personnel se placeraient parmi les plus importants
problèmes de gestion des Petites et Moyennes Entreprises. Comme les
entrepreneurs doivent souvent assurer eux-mêmes les
responsabilités de gestion des ressources humaines, il semble plausible
de croire qu'un besoin pressant d'aide est attendu à ce niveau.
L'objectif de ce chapitre sera de présenter le
fonctionnement des EMF dans une première section, puis de montrer
l'efficacité de la formation dans la gestion de ces
établissements.
10 JULIEN, P-A., Les PME : bilan et
perspectives, Economica, Paris, 1994, P. 331.
Section 1 : Le fonctionnement des Etablissements de
Microfinance
Les EMF sont réparties en catégories, et offrent
des services différents. Nous ferons une description des ces
catégories. Mais avant nous allons définir la notion de
microfinance.
1.1- Le secteur de la Microfinance
1.1.1- Définition
La perception qu'on avait de ce terme s'est modifiée
progressivement au fil des ans. Pour le Groupe Consultatif pour l'Assistance
aux plus Pauvres (CGAP) : « c'est l'ensemble des services
financiers et bancaires à destination des populations les plus
pauvres ».
Mais des enquêtes réalisées auprès
des organismes de microfinance de la CEMAC ont révélé
qu'une définition exclusivement centrée sur la pauvreté
aurait à l'évidence conduit à élaborer un cadre
règlementaire mal adapté à toute une catégorie
d'établissements.
En effet, les services de microfinance s'adressent
également à une population aux revenus intermédiaires,
bien au-dessus du seuil de pauvreté, et cependant exclue du secteur
bancaire traditionnel pour diverses raisons ou qui ne parvient pas à
trouver dans les banques classiques tous les services attendus. (La
règlementation de la microfinance, Rapport d'activités 2002,
Microsoft Internet).
1.1.2- Les structures et leurs services
Des enquêtes ont montré que, au sein de ce
secteur, les structures présentent entre elles une grande
diversité. Aussi afin de proposer une règlementation la mieux
adaptée à la situation, il s'est avéré
nécessaire de les catégoriser.
Cette catégorisation distingue des structures de
première, deuxième et troisième catégorie.
(Règlementation de la microfinance, rapport d'activité 2002).
1.1.2.1- Les Types
d'établissements
On distingue en fonction :
-De l'activité
exercée :
Il y a des structures qui effectuent exclusivement une
activité d'épargne et de crédit ; celles qui
délivrent des services connexes tels que la fourniture d'intrant
à des agriculteurs ; celles dont l'activité d'épargne
et de crédit n'est que le volet accessoire d'une activité de
production et de commercialisation de denrées agricoles ou celles dont
le volet microfinance se développe à côté d'autres
volets d'intervention à caractère social ; enfin, le
structures dont l'activité de Microfinance est spéculative et
s'apparente à celle des marchands de biens et services ;
- Du choix institutionnel des
promoteurs :
Beaucoup de structures de microfinance ont en effet
adopté le statut coopératif ou mutualiste, d'autres un statut
associatif, quelques-unes, celles des sociétés de capitaux tandis
que de nombreuses autres sans statut juridique sont en voie
d'institutionnalisation ;
- Du mode d'organisation :
Certaines structures exercent leur activité de
manière indépendante, tandis que d'autres sont rattachées
à des réseaux dotés d'organes qui jouent
généralement un rôle de promotion, d'encadrement, de
formation et de surveillance ;
- Des populations-cibles auxquelles elles
s'adressent :
Certaines visent la clientèle du milieu rural, d'autres
celle plus ou moins aisée du milieu urbain ;
- De la dimension des structures :
On observe en particulier une amplitude importante du niveau
des fonds propres, de moins de 100 000 000 à
500 000 000FCFA ;
TABLEAU 1 : Récapitulatif
de l'implantation des Etablissements de Microfinance en
fonction de la nature et par province.
PROVINCES
|
RESEAUX
|
INDEPENDANTS
|
TOTAL
GENERAL
|
MC²
|
CAMCCUL
|
CVECA
|
MUFFA
|
ADAMAOUA
|
3
|
1
|
0
|
0
|
1
|
5
|
CENTRE
|
8
|
6
|
31
|
1
|
62
|
108
|
EST
|
3
|
0
|
0
|
0
|
2
|
5
|
EXTREME-NORD
|
1
|
4
|
8
|
2
|
1
|
14
|
LITTORAL
|
6
|
16
|
0
|
1
|
59
|
82
|
NORD
|
0
|
21
|
9
|
0
|
2
|
32
|
NORD-OUEST
|
6
|
66
|
0
|
0
|
7
|
79
|
OUEST
|
29
|
16
|
0
|
1
|
13
|
59
|
SUD
|
2
|
4
|
0
|
0
|
3
|
9
|
SUD-OUEST
|
3
|
44
|
0
|
1
|
10
|
58
|
TOTAL
|
61
|
178
|
48
|
4
|
160
|
451
|
Source : MINFI, cité dans Cameroun Tribune
du 17 juillet 2008.
TABLEAU 2 : Catégorisation des
Etablissements de Microfinance par province
PROVINCES
|
1ère
CATEGORIE
|
2ème
CATEGORIE
|
3ème
CATEGORIE
|
TOTAL
|
ADAMAOUA
|
5
|
0
|
0
|
5
|
CENTRE
|
96
|
12
|
0
|
108
|
EST
|
5
|
0
|
0
|
5
|
EXTREME-NORD
|
13
|
1
|
0
|
14
|
LITTORAL
|
67
|
14
|
1
|
82
|
NORD
|
32
|
0
|
0
|
32
|
NORD-OUEST
|
77
|
2
|
0
|
79
|
OUEST
|
58
|
1
|
0
|
59
|
SUD
|
8
|
1
|
0
|
9
|
SUD-OUEST
|
57
|
1
|
0
|
58
|
TOTAL
|
418
|
32
|
1
|
451
|
Source : MINFI, cité dans Cameroun Tribune
op.cit.
1.1.2.2- Les principaux services
Il s'agit de l'épargne et du crédit. Cependant
les première et deuxième catégories s'occupent de la
collecte de l'épargne et de l'octroi du crédit, tandis qu'une
troisième a pour activité exclusive l'octroi du crédit.
· L'aspect épargne
Il est question pour l'EMF d'encourager ses membres à
épargner de l'argent et leur permettre d'obtenir les prêts dont
ils pourraient avoir besoin pour différents objectifs, à partir
de leur épargne accumulé. Un membre épargne son argent, en
sachant qu'il recevra une rémunération adéquate pour son
effort, sous forme d'intérêt servi sur cette épargne. Par
conséquent afin d'encourager l'épargne, il est souhaitable de
payer aux membres un intérêt à un taux plus
élevé que les autres établissements financiers.
L'épargne se fait à travers les produits
suivants :
- Compte sur livrets
- Compte courants
- Bon de caisse
- Parts sociales
- Droits d'adhésion.
· L'aspect crédit
La deuxième caractéristique de l'EMF est
d'accorder des prêts à ses membres. Ces prêts sont consentis
à partir de l'épargne accumulée des membres. Il est
évident que tous les membres ne peuvent emprunter ou obtenir un
prêt immédiatement ou simultanément. Les membres obtiennent
des prêts en fonction de leur ancienneté à la
coopérative et du montant de leur épargne.
Généralement, l'importance des prêts
accordés à partir des fonds de l'Etablissement de Microfinance
dépend de la règlementation en matière de liquidité
du pays où est située la structure.
De plus, il existe un certain nombre de cas exceptionnels
où la coopérative sert d'intermédiaire pour l'obtention
d'un crédit additionnel en faveur d'un membre. :
Le membre paie au fonds (de l'EMF) un intérêt
sur le crédit qu'il reçoit. Le taux d'intérêt sera
inférieur à celui offert par d'autres établissements
financiers commerciaux, étant donné qu'il s'agit d'un service que
fournit la coopérative à ses membres. Ce taux
d'intérêt est calculé suivant une formule simple : le
total des intérêts payés sur les prêts
accordés par le fonds doit couvrir le montant total des
intérêts payés aux membres sur leur épargne ainsi
que l'ensemble des frais de fonctionnement du fonds. Il est évident que
plus le fonds est géré efficacement, plus petite est la
différence entre l'intérêt compté sur les
prêts et l'intérêt payé aux membres sur leur
épargne, facteur qui encourage également les membres à
épargner davantage.
L'épargne collectée sert donc à
satisfaire les besoins de financement des membres, et les produits
proposés sont adaptés au type de financement qui leur est
proposé. On distingue ainsi les produits suivants :
- Les crédits personnels c'est-à-dire les
crédits aux particuliers (crédits à la consommation
exclusivement) ;
- Les crédits aux entreprises de tout type à
savoir les entreprises individuelles, les sociétés, les
associations, les Groupes d'Intérêts Economiques, les
organisations non gouvernementales.... ;
- Les crédits par caisse ; il s'agit ici des
facilités de caisse, des découverts, des crédits
d'installation ;
- Les crédits d'investissement ; il faut entendre
par là, le financement des microprojets, les achats de fond de commerce,
le financement des exploitations agricoles, l'équipement.
Il ressort de ce qui précède que les EMF sont
diversifiées tant sur le plan de leurs structures, que sur celui des
services proposés. C'est le lieu à présent de montrer les
spécificités de la formation dans la gestion de ces
établissements.
Section 2 : La Formation
professionnelle : un facteur d'efficacité des Etablissements De
Microfinance.
La formation et le développement des ressources
humaines constituent l'une des activités fondamentales des responsables
du personnel ; même si dans bien des cas, cette formation ne semble
pas aussi formalisée qu'elle devrait l'être. La vaste
majorité des entreprises procurent à leurs employés un
entraînement de base essentiel à l'accomplissement de leurs
tâches.
1.1- La planification de la formation et les
techniques utilisées
1.1.1- La planification
Pour un meilleur résultat et afin d'éviter les
surprises, il est nécessaire de planifier les politiques de formation.
Cette étape constitue l'essentiel du programme de formation. Dans les
PME, on ne procède cependant à aucune planification en cette
matière. L'analyse des besoins en formation n'est pas effective, les
objectifs ne sont pas précis. Par ailleurs plusieurs études ont
révélé un important besoin de formation en gestion des
ressources humaines, chez les nouveaux entrepreneurs
Dans certains pays, les associations patronales
réduisent considérablement leurs problèmes de recrutement
de travailleurs qualifiés en PME en mettant elles-mêmes sur pied
des programmes de formation.
1.1.2-Les techniques et méthodes de
formation
Il existe une grande variété de méthodes
et techniques de formation, mais les PME n'ont recourt qu'à un nombre
restreint de ces moyens. On peut citer :
- La formation sur le tas est la modalité
privilégiée d'acquisition et d'entretien de la
professionnalité au sein de la plupart des PME. On n'en finirait pas de
décliner ses multiples configurations.
Elle est en général mobilisée à
deux occasions : la formation adaptation ou insertion des nouveaux
embauchés, et la formation permanente des salariés en place
(entretien de l'acquis ou acquisition de connaissances nouvelles).
Pour les nouvelles recrues, la formation sur le tas permet de
faire l'acquisition d'une qualification spécifique à
l'entreprise. Elle peut à la fois concerner le produit, le
matériel et le fonctionnement général de la PME. Le
« nouveau » est accompagné, voire encadré par
le chef d'entreprise ou par le salarié le plus expérimenté
(en doublon ou en binôme) qui lui montre ce qu'il faut faire.
L'apprentissage repose donc sur l'exemplarité du maître
d'apprentissage. Le nouvel embauché est « surveillé
» et « réorienté » quand il fait une
erreur. La qualification spécifique à une PME s'acquiert donc
avec le temps par un processus d'essai erreur, par répétition,
par habitude.
- - Les activités de coaching ;
- - Les séminaires ou la formation
hors-entreprise.
Dans tous les cas, le degré de formation de ces
pratiques demeure extrêmement bas, la formation étant souvent
organisée sur une base ponctuelle, sans objectifs, ni analyse des
besoins.
TABLEAU 3 : Méthodes et techniques de
formation utilisées en PME (grandes tendances observées ;
données tirées de plusieurs entreprises ; par ordre
décroissant d'importance).
- A l'interne
|
|
EFFICACITE MOYENNE (sur 5)
|
|
|
« Sur-le-tas »
|
4,57
|
Amérique du Nord
|
30 à 75 %
|
(en moyenne)
|
|
|
96 à 100 %
|
(étude majeure)
|
|
France
|
près de 100 % de façon informelle
|
|
- Coaching
|
4,17
|
Amérique du Nord
|
70 à 80 %
|
|
- Apprentissage
|
3,36
|
Amérique du Nord
|
25 à 40 %
|
|
- Formation Assistée par
Ordinateur
|
2,55
|
Amérique du Nord
|
15 à 25 %
|
|
- Stage intra-entreprise
|
*
|
France
|
peu utilisés mais en croissance
|
|
- Programmes internes
|
*
|
France
|
utilisation très limitée en PME
|
|
- A l'externe
|
- Conférences et séminaires
|
3,44
|
|
50 à 75 %
|
|
- Institutions
d'enseignements
|
*
|
|
moins de 15 %
|
|
-Fournisseurs
d'équipements
|
*
|
Amérique du Nord
France
|
moins de 5 %
30 %
|
|
- Programmes
Gouvernementaux
|
*
|
Amérique du Nord
|
moins de 15 %
|
|
- Organismes techniques et
professionnels
|
*
|
Amérique du Nord
France
|
moins de 5 %
30 %
|
|
- Congrès et colloques
|
*
|
|
fréquents chez les cadres
|
|
- consultants privés
|
*
|
|
moins de 5 %
|
|
- Stages inter-entreprises
|
*
|
|
moins de 5 %
|
|
SOURCE : Pierre-André JULIEN, op. Cit. P
335
Aux Etats-Unis et au Québec, toutes les études
montrent une nette tendance en PME à la simple formation travail ;
avec une relation directe entre la taille et l'utilisation de divers modes de
formation. Cette prépondérance de la formation « sur le
tas » semble se perpétuer depuis fort longtemps. MC EVOY
(1984) a récolté des données encore plus
tranchées : 84% de ses répondants faisaient usage de la
formation « sur le tas » et très peu disposaient de
programmes internes ou externes formalisés en formation.
Bien que la formation « sur le tas » soit
la technique la plus utilisée par les petites entreprises, il existe
d'autres techniques dont les pourcentages d'utilisation sont décrit dans
le tableau 3 ci-dessus. On note donc la volonté, et le besoin de
formation. Cependant, ces entreprises connaissent quelques difficultés
liées aux grandes pressions fiscales dont elles font l'objet. Pour cela
des allègements fiscaux et subventions gouvernementales seraient
souhaitables.
1.2- Les programmes de formation et
l'évaluation des compétences
Il s'agit des thèmes de formation utilisés et de
la gestion du personnel après ces formations.
1.2.1- les thèmes de formation
Les relations humaines (communication, leadership) et la
gestion du personnel en général émergent souvent comme les
thèmes les plus populaires lorsque l'on parle de formation en Gestion de
Ressources Humaines. Cependant, les ventes, le marketing et la
comptabilité constituent de loin les préoccupations les plus
fréquentes pour les propriétaires-dirigeants, dès qu'il
est question de gestion d'entreprise, la Gestion des Ressources Humaines
occupant alors le bas de la liste (Pierre-André JULIEN, op. cit. P.
336).
En France, les domaines les plus populaires semblent
être la formation technique (professionnelle ou de métier) et dans
une moindre mesure,
les ventes, la comptabilité, l'informatique et la
culture générale (langues, mathématiques, ...)
Certaines fonctions du Management paraissent
fréquemment réservées à des conseillers externes,
comme le marketing, les finances et les questions juridiques. Les principales
formations suivies par le personnel des PME comprennent :
- L'optimisation des compétences
professionnelles ;
- Une formation professionnelle cohérente mais sans
relation directe avec le travail exécuté ;
- L'apprentissage des langues, la culture
générale.
Au Cameroun, il existe des structures spécifiques dans
la formation en microfinance telles que Africa Opportunity, Microfinance
Academy, UFINA (Universal Finance Consult) qui proposent des thèmes
relatifs à l'activité bancaire, en fonction des niveaux tels que
dans le tableau suivant :
TABLEAU 4 : Les thèmes de formation
NIVEAU
|
UNITE DE VALEUR
|
Débutant
|
- Opérations de guichet et caisse
- Opérations bancaires domestiques
|
Intermédiaires
|
- Gestion de la clientèle des particuliers
- Comptabilité et administration
- Opérations bancaires avec l'étranger
|
Supérieur
|
- Gestion clientèle des entreprises
- Juridique et contentieux bancaire
- Inspection générale (contrôle et
audit)
|
Source : Africa Opportunity, BP : 18584
Douala.
Légende :
- Début : niveau terminal, titulaires du
Baccalauréat, Brevet Professionnel, employés de banques
expérimentées ;
- Intermédiaire : DEUG, BTS, DUT, LICENCE, cadres
moyens de banques expérimentés ;
- Supérieur : niveau maîtrise et plus,
cadres de banques expérimentés.
1.2.2- l'évaluation des
compétences
L'évaluation des retombés de formation demeure
subjective, les PME recherchent explicitement les activités les moins
coûteuses. La majorité des démarches d'évaluation
des résultats consiste en de simples constats, par observation ou par
mesure qualitative, quelquefois quantitative. Ce processus demeure surtout
informel avec peu de procédures et quelques observations ponctuelles en
TPE, le responsable étant plus proche du personnel contrairement en MGE,
cette évaluation est plus formelle, comparative à
l'évaluation du rendement avec des formulaires et rencontres
structurés.
En PME, la distinction est difficile entre l'évaluation
de l'individu (rendement) et l'évaluation des résultats de
formation.
De façon générale, la formation a un
impact plus ou moins grand dans les PME, elle influence la gestion et les
niveaux de qualification de la main d'oeuvre.
Cependant les contraintes inhérentes à la taille
et à l'omniprésence du propriétaire-dirigeant constituent
des variables importantes dans la mise en place et l'efficacité de ces
activités. En fait, la formation paraît être la pratique de
GRH la plus affectée par l'ensemble des facteurs de contingence ayant un
impact sur les PME. , car elle subit l'influence de plusieurs facteurs internes
et externes.
Au terme de cette première partie, force est de dire
que la formation professionnelle est un outil stratégique de
développement des entreprises qui au fil des temps a
considérablement pris de l'importance au sein de la gestion des
entreprises.
C'est fort de ce constat que les EMF au rang de PME, ont
compris et adopté la formation comme solution à leurs besoins.
Nous allons à présent étudier la réalité de
ces activités au quotidien des EMF, grâce à quelques-uns de
la ville de Douala.
DEUXIEME PARTIE
LA REALITE DES PRATIQUES DE FORMATION DANS QUELQUES
ETABLISSEMENTS DE LA VILLE DE DOUALA
L'étude théorique de notre sujet
terminée, il nous revient à présent de montrer
l'application qu'il en est fait dans la gestion quotidienne des EMF de la ville
de Douala, car comme le dit un dicton « Pratique sans théorie
est aveugle et théorie sans pratique est vide ». En effet,
tout travail scientifique doit concilier ces deux aspects.
Ainsi pendant qu'était exploré dans la
première partie l'aspect conceptuel qui a facilité la
compréhension des différents concepts de notre travail, il sera
à présent question de présenter l'organisation de
l'enquête sur la formation professionnelle dans la ville de Douala
(Chapitre III) et de montrer les implications de cette formation dans les EMF
(chapitre IV) à partir des données recueillies sur le champ
d'investigation.
|