WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les populations précaires: questions sociales et de santé

( Télécharger le fichier original )
par Pascal TSHIMANGA MUKOKA
Université de Besançon - Licence Education et Promotion de la Santé et Social 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Cadre conceptuel

2.1 Question initiale

L'accès aux soins de santé par les populations en situation de précarité est effectivement faible. Les dernières estimations par le ministère du plan et de la reconstruction, en collaboration avec le ministère de la santé de la République démocratique du Congo rendent compte d'un taux d'accès aux soins de près 37%.3(*)

Ce taux est si faible que le gouvernement s'en préoccupe au plus haut point. En fin 2005 dernier, le gouvernement s'attendait à faire passer ce taux de 37 à 45 %, lors de la rédaction du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP).

La question que nous posons au départ de la présente étude s'intéresse largement au recours aux soins des personnes en situation de précarité, s'attachant essentiellement aux limites de l'accès aux soins. Nous pouvons ainsi formellement nous interroger : le recours aux soins de santé des populations précaires du Congo se limite t-il aux seules causes financières ou qu'il est influencé par d'autres facteurs qu'il est possible de mettre au jour ? A côté de cette question initiale principale se dressent quelques questions connexes auxquelles nous nous intéresserons également. Il s'agit essentiellement de comprendre l'état de santé de des populations en situation de précarité et des politiques qui leur sont associées. Aussi, s'agit-il de connaître les différents troubles et maladies pour lesquels ces populations ont désiré avoir des soins, mais n'en ont pas eus pour des raisons que cette même étude prétend mettre en évidence.

2.2 Problématique

2.2.1. Entretiens exploratoires sur la situation des populations précaires en RD Congo

Un entretien a été fait avec le chargé de la sensibilisation du Programme National d'appui à la Protection Sociale (PNPS) le 11 août dernier. Le PNPS a été créé par le décret présidentiel n° 05/176 du 24 novembre 2005. Beaucoup de facteurs ont concouru à la création du PNPS. D'abord, l'obsolescence de la loi relative à la sécurité sociale. Cette loi date de 1961. Il y a aussi le faible taux de couverture de la population en matière de protection sociale. Ici, le système de sécurité sociale existant est encore loin de cet objectif et il doit, pour y arriver, connaître une profonde restructuration. Son champ d'application doit connaître une extension aux personnes non encore couvertes, à savoir plus de 95% de la population. Car, les prestations offertes actuellement ne concernent que les travailleurs salariés qui constituent moins de 5% de la population. Le PNPS élargit donc la couverture de la protection sociale, venant ainsi en complément à l'Institut National de Sécurité Sociale (INSS) qui, selon ce responsable de la sensibilisation, ne couvre que près de 5% de la population, essentiellement recrutée dans la catégorie professionnelle (salariés du secteur formel du travail).

En parlant du recours aux soins de santé, la précarité et la mauvaise qualité de prestations sociales offertes, le faible pouvoir d'achat de la population et le délabrement des infrastructures sanitaires existantes entrent en ligne de compte.

Un collègue, assistant à l'Université de Kinshasa, signale les pesanteurs culturelles, l'automédication, la distance à parcourir de la maison jusqu'à l'hôpital, en plus de la pauvreté monétaire, essentiellement liée à la modicité des revenus.

Le problème de revenus (pauvreté monétaire) est particulièrement mis en évidence et justifie la création par le PNPS du projet Amélioration du pouvoir d'achat des populations de Kinshasa (APAK) aux côtés du projet Assurance maladie-invalidité obligatoire (AMIO). Le premier projet est opérationnel à Bandalungwa (l'une des communes de la ville de Kinshasa) depuis octobre 2007. Il consiste à créer des emplois, par l'octroi des micro-crédits aux petits marchands de Kinshasa. Le second projet, a vu le jour le 5 avril 2008, avec l'inauguration du centre médical Melissa, une première structure de couverture universelle de soins de santé. Le programme s'investit donc dans la mise en place d'une nouvelle prestation, à savoir l'assurance maladie. Et, il vise l'extension de cette prestation à toute la population.

* 3 Ministère du Plan et de la Reconstruction. Op.cit

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand