G. 1. - MOYENS DU TRAITEMENT :
Ils comprennent la chimiothérapie et le
psychothérapie.
G. 1. 1. - Chimiothérapie :
Elle est représentée par les neuroleptiques et
les inhibiteurs adrénergiques.
G. 1. 1. 1. - Neuroleptiques :
a. - Halopéridol (
Haldol) :
O OH
H
C - CH2 - CH2 - CH2 -
N
CL
Fluorophenylpipéridinobutyrophènone.
Considéré comme médicament essentiel par
l'O.MS, l'halopéridol , synthetisé par Janssen en 1958, est une
Fluorophenylpipéridinobutyrophenone.
C'est un antihallucinatoire qui appartient à la classe
des neuroleptiques incisifs. Il déprime les réflexes
spontanés et conditionnés de l'animal, potentialise l'action des
barbituriques, provoque l'hypothermie. Il a peu d'effet sur le système
nerveux autonome et sur le système cardio-respiratoire.
Il est utilisé dans le traitement de la manie, des
délires, des états schizophréniques, des hallucinations,
aux doses de 0,005 à 0,010 par jour, au début , puis 0,001
à 0,003 g , par jour en traitement d'entretien.
Ses effets secondaires consistent en des leucopenie, crises
excitomotrices et état akinetique hypertonique : contractions,
tremblements, crises oculogyres, trismus, prostration de la langue, syndrome
extrapyramidal. La Cure prolongée d'halopéridol entraîne de
la galactorrhée.
Les dérivés de l'halopéridol sont :
- Triflupéridol ( Tripéridol )
- Dropéridol ( Droleptan )
- Mopipérone ( Sédalium )
- Fluasiisome ( Sédalande )
b. - Pimozide : (
opiran )
H
( F C 6 H4)2 = CH - ( CH2 ) 3
- N
N
NH
Dérivé de la diphenylbertylamine, le pimozide
est un neuroleptique très puissant, non sédatif,
antihallucinatoire, antidélirant, antagoniste spécifique des
récepteurs dopaminergiques centraux. Il est utilisé aux doses de
0,01 à 0,03g / jour.
c.- Sulpiride ( Dogmatil )
H2 N S O2
C O - NH - CH2
N
O C H 3 I
C2 H 5
C'est un dérivé du benzamide indiqué
à forte dose ( 1,2 à 1,6 g / jour ) dans les psychoses
aiguës, hallucinatoires des schizophrènes, à dose faible (
0,1 à 0,60 g / jour ) dans les ulcères gastro-duodénaux,
les vertiges, les migraines et les névroses. Il entraîne des
galactorrhées et des amenorrhées.
d. - Autres neuroleptiques:
Leur efficacité dans la maladie des tics n'est pas
demontrée et on cite à titre indicatif : les sels de lithium, le
thiridazine
G. 1. 1. 2. - Inhibiteurs
Adrénergiques :
a. - Clonidine
:
CL
N
- NH -
NH
CL
La clonidine est un sympathomimétique agissant sur les
recepteurs alpha-2 présynaptiques centraux car elle traverse la
barrière hémato-encephalique. Elle possède une action
adrénergique et périphérique transitoire entraînant
une brève hypertension. Ensuite prédomine l'action agoniste 2
centrale de régulation de la sécrétion de la
noradrénaline ce qui conduit à un ralentissement cardiaque, une
chute de tonus sympathique, une diminution de débit sanguin
cérébral , splanchnique
rénal et coronaire, une diminution persistante de la
pression artérielle, ce qui en fait un antihypertenseur. Elle provoque
une sédation, asthénie, un tarissement des
sécrétions salivaires, gastriques et sudorales.
G. 1. 2. - Place de la psychothérapie :
Que la psychothérapie soit d'inspiration
comportementale ou d'inspiration psychanalytique, elle n'est pas à elle
seule efficace sur la maladie de Gilles de la Tourette. En revanche, la prise
en considération des difficultés personnelles ou sociales du
tiqueur fait partie intégrante du programme thérapeutique, et une
réponse appropriées doit leur être apportée.
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