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Les effets économique de la sécurité sociale: Le cas de la Tunisie

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par Ezzeddine MBAREK
Faculté des sciences économiques et de gestion de tunis - DEA 1990
  

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SECTION 2 : LES FACTEURS DEMOGRAPHIQUES

La natalité et la mortalité ont une influence sur la population des bénéficiaires de prestations et sur la population cotisante d'où leur effet sur les recettes et les dépenses.

Le nombre de décès des actifs constitue une charge pour le régime du capital décès et en plus une perte au niveau de la population cotisante.

D'un autre côté, le décès des retraités quoiqu'il fait augmenter les dépenses du régime du capital décès, contribue à alléger la charge du régime de retraite.

Dans un pays où les perspectives de croissance économique seront avantageuses pour la création de nouveaux emplois, l'augmentation des naissances a une incidence positive sur la population active, d'où le nombre de cotisants augmenterait, ce qui favorise bien entendu les recettes.

Mais au niveau des allocations familiales, un nombre élevé de naissances dans les foyers des affiliés engendre des charges supplémentaires pour le régime des prestations de famille ainsi que pour le régime d'assurance maladie.

En effet, les études ont montré que la mère en période de grossesse et l'enfant de moins d'un an sont de grands consommateurs de soins médicaux.

SECTION 3 : LES FACTEURS ECONOMIQUES

Les facteurs économiques essentiels qui ont une incidence sur l'évolution des recettes et des dépenses de la sécurité sociale sont : les salaires, le nombre de cotisants et les coûts.

L'évolution des salaires dépendent de la productivité des actifs, du niveau général des prix et du degré de la promotion professionnelle.

w = w (p , IP , d)

avec : p : productivité marginale ou moyenne ;

IP : niveau général des prix à la consommation familiale ;

d : degré de la promotion professionnelle, c'est-à-dire le passage automatique ou à partir d'un concours interne ou externe d'un niveau de salaire donné à un autre plus élevé.

En Tunisie, la politique salariale tient compte de deux de deux paramètres à savoir :

-le pouvoir d'achat : c'est-à-dire tenir compte de l'évolution des prix quoiqu'il n'y a pas une indexation automatique des salaires sur les prix ;

-les résultats des entreprises : c'est-à-dire tenir compte de la productivité des travailleurs quoique cette notion de productivité n'est pas encore tout à fait définie dans des secteurs tels que l'administration et les services.

L'évolution des salaires a un effet positif sur les recettes de tous les régimes. Mais elle a un effet négatif sur le niveau des prestations pour des régimes tels que la retraite et le capital décès.

En effet, la pension de retraite, par exemple, est calculée sur la base du dernier salaire perçu (secteur public) ou su la base du salaire moyen le plus avantageux des 3 ou 5 dernières années (secteur privé).

Par contre, les prestations d'assurance maladie et des allocations familiales sont indépendantes du gain.

Les cotisations sont bien entendu basées sur les salaires pour tous les régimes.

L'amélioration de la productivité incite les entreprises à une plus grande disponibilité dans les négociations sociales afférentes aux salaires.

L'élévation du niveau général des prix fait diminuer le salaire réel et donc le pouvoir d'achat. Pour préserver un climat social sain, une amélioration des salaires est indiquée.

L'augmentation du coût (prix de revient) de soins médicaux et des produits pharmaceutiques joue négativement sur les dépenses du régime de l'assurance maladie.

Mais en fait, il y a d'autres phénomènes à part le coût qui interviennent dans l'évolution des dépenses de l'assurance maladie.

On peut citer les facteurs suivants :

-les habitudes de consommation en soins médicaux ;

-l'offre de soins : infrastructure sanitaire, nombre de médecins, ...., etc ;

-le niveau du revenu ;

-l'état de santé de la population ;

-la structure par âge de la population des bénéficiaires ;

-la structure par sexe de la population couverte ;

-le niveau d'instruction du chef du ménage ;

-la composition du ménage ;

-l'éloignement de l'infrastructure sanitaire ;

-la catégorie socio-professionnelle.

L'évolution de la population affiliée à la sécurité sociale dépend de plusieurs facteurs dont notamment :

-la population active ou le taux d'activité ;

-la population occupée ou le taux d'occupation ;

-la couverture sociale ou le taux de couverture ;

La population active constitue la base la plus large de la population affiliée. Par contre, la population occupée constitue la base la restreinte.

La population affiliée qui est liée à la population occupée dépend de la croissance économique du pays c'est-à-dire de sa capacité en matière de création de nouveaux emplois.

Cette condition ne sera possible qu'à travers une politique visant à investir dans des projets dont le coefficient de main -d'oeuvre est élevé comme les industries manufacturières et l'agriculture.

Mais l'effort en investissement exige une mobilisation intense de l'épargne. La couverture sociale se divise en une couverture réelle c'est-à-dire les personnes effectivement affiliées, et une couverture potentielle c'est-à-dire les personnes qui d'après la législation ont droit à une l'affiliation mais pour plusieurs raisons ne sont pas encore affiliées.

Par contre, il existe une partie de la population occupée qui n'est pas encore couverte compte tenu de la législation en vigueur et c'est le cas des ouvriers des chantiers publics, des ouvriers saisonniers,...., etc.

La variabilité du taux d'affiliation provient en fait du secteur privé et en particulier des actifs agricoles et des indépendants.

En effet, la couverture des salaires est presque totale dans les deux secteurs sauf pour certaines catégories dont l'activité n'est pas stable comme les ouvriers occasionnels.

Par contre, le taux de couverture réel des actifs agricoles et des indépendants est actuellement de l'ordre de 18%.

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