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Etude des possibilités d'utilisations des formulations à  base de fruits secs de Xylopia aethiopica Dunal (Annonaceae) pour la protection des stocks de niébé contre Callosobruchus maculatus Fabricius (Coleoptera : Bruchidae)

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par Jules DJOSSOU
Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux Belgique - Master complémentaire 2006
  

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2-2-1 Taxonomie et distribution

Les Bruchidae constituent un groupe homogène d'insectes cléthrophages dont le développement se déroule en général à l'intérieur d'une seule et même graine (Delobel et Tran, 1993). La classification adoptée par Beaumont et Cassier (1973) est la suivante :

- Règne  : Animal

- Embranchement  : Athropode

- Sous-Embranchement  : Mandibulate ou Antennate

- Classe  : Insecte

- Super-ordre  : Coléoptéroïde

- Ordre  : Coleoptera

- Famille : Bruchidae

De par leur distribution, les Bruchidae constituent l'un des groupes de ravageurs inféodés aux légumineuses à graine les mieux connus. Elles existent sur tous les continents, excepté l'Antarctique. Selon Credland (1990), 20 espèces se développent aux dépens des plantes cultivées et sont devenues des ravageurs d'importance économique. En Afrique tropicale, 16 espèces de bruches sont rencontrées sur les graines de légumineuses alimentaires cultivées (Decelle, 1987). Ces espèces sont représentées par au moins sept genres (Callosobruchus, Bruchidius, Acanthoscelides, Caryedon, Pachymerus, Zabrotes, Spermophagus) repartis dans trois sous-familles (Decelle, 1981 ; Taylor, 1981). Seules ces sous-familles (Bruchinae, Amblycerinae, Pachymerinae) comprennent les espèces nuisibles aux plantes cultivées, notamment les légumineuses (Hoffman et al., 1962).

La grande majorité des Bruchidae nuisibles aux légumineuses cultivées se retrouvent dans la sous-famille des Bruchinae. Ces Bruchinae se caractérisent par un pigydium non entièrement recouvert par les élytres, un écusson dont la longueur ne dépasse pas la largeur ; des fémurs postérieurs presque renflés, des yeux à échancrure antérieure marquée (Hoffman et al., 1962). Les espèces nuisibles de cette sous-famille appartiennent aux genres Bruchus L., Bruchidius Schild., Acanthoscelides Schild et Callosobruchus Pic.

Le genre Callosobruchus renferme un grand nombre d'espèces ayant une distribution paléotropicale. Elles sont toutes polyvoltines, et peuvent se reproduire sur les plantes, au champ et dans les graines sèches des entrepôts. Plusieurs espèces sont signalées sur les Fabaceae cultivées, principalement les Phaseoleae.

2-2-2 Callosobruchus maculatus F.

C . maculatus est une espèce très cosmopolite qui passe pour la plus nuisible au stock du niébé (Giga et Smith, 1983). A l'état adulte, cette bruche est caractérisée par un dimorphisme ou des phases à morphologie, physiologie et comportements différents. Selon ces caractéristiques, cette espèce a été désignée sous les noms de formes voilière ou active et de forme normale ou non voilière (Caswell, 1961 ; Utida, 1981) :

- la forme non voilière ou normale est caractérisée par un pigydium pigmenté chez la femelle et peu tacheté chez le mâle. Les individus ayant cette forme ont un muscle alaire atrophié et par conséquent, ils sont incapables de voler (Ouédraogo, 1991). Selon les études, la fécondité moyenne varie entre 100 oeufs par femelle (Glitho et al., 1988) ; 60-90 oeufs (Delobel et Tran, 1993) et 91,2 oeufs par femelle (Akpovi, 1993). Les individus sont inféodés au stock de niébé et ont une longévité faible (6-8 jours à 30°C) (Delobel et Tran, 1993). Les adultes de cette forme sont toujours reproducteurs ; 

- la forme voilière ou active a un pygidium clair chez la femelle et les élytres sont tachetés chez le mâle. Les individus de cette forme sont caractérisés par une faible fécondité (deux oeufs en moyenne par femelle) ; leur descendance est constituée des individus non voiliers (Glitho et al., 1988). La longévité est d'environ un mois à 30°C (Delobel et Tran, 1993). La teneur en eau des graines, la température, l'humidité relative influencent l'apparition de cette forme en élevage de masse. En effet, une forte proportion d'adultes voiliers émergent des graines de niébé lorsque la température est de 30,2°C, l'humidité relative 80#177;15% et la teneur en eau 13-15% (Monge et Ouédraogo, 1990 ; Ouédraogo et al., 1990). En outre, au cours de ses travaux, Tchokossi (1995) a constaté que l'apparition des voiliers est précédée par l'augmentation du nombre de larves par graine dont l'activité entraîne l'élévation de la température et de la teneur en eau des graines.

Figure 3: Femelle en activité de ponte

Figure 2: Femelle de bruche

(www.univ-tours.fr)

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