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Comment rendre la stratégie de croissance accélérée (SCA) pro-pauvre ?

( Télécharger le fichier original )
par Serigne Ngueune SARR
Université Gaston Berger de Saint Louis - Maitrise 2009
  

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IV) La répartition du revenu un pari pour une justice sociale

Un constat de taille a été fait. Kuznets a vue une réplique de la part de Kraay, Dollar ... qui ont montré que la croissance, à elle seule ne suffit pas pour réduire, combattre, efficacement la pauvreté. Deux phénomènes ont été décelés : d'une part, en dépit de l'impressionnante performance des pays du tiers monde, la plupart des pays les plus pauvres, où sont largement concentrés les pauvres du monde, ont connu une croissance moins rapide de leur revenu. D'autre part, les faits ne manquent pas qui montrent que les processus de croissance en cours dans la plupart des pays en développement sont tels que les revenus des groupes relativement pauvres progressent moins vite que la moyenne.

De faite, finalisé par les OMD, les débats internationaux ont portés pendant longtemps essentiellement sur l'identification des changements structurels pour contrebalancer cette tendance.

Les partisans d'un nouvel ordre économique international considèrent que le principal objectif
de la politique économique est une accélération de la croissance dans les pays en
développement, une aide spéciale étant consentie aux plus pauvres d'entre eux. D'autres

donnent plus d'importance aux mesures visant à améliorer la répartition intérieure du revenu, y compris aux mesures directes qui cherchent à satisfaire les besoins fondamentaux des couches les plus pauvres. Jusqu'à maintenant, ces débats ont été largement menés en terme qualitatifs. Peu de tentatives ont été faites pour transcrire ces objectifs mondiaux d'élimination de la pauvreté en stratégies plus précise dont ont puisse étudier les possibilités de mise en oeuvre.

En Afrique, des avancées significatives ont été notées. La question n'est plus si la croissance bénéfice ou pas aux plus pauvres, mais plutôt, comment la rendre plus bénéfique à ces derniers ?

Pour répondre à cette question, dans cette sous-partie, notamment, la répartition du revenu sera notre cheval de bataille.

Il est claire que la répartition du revenu a un effet positif sur la réduction de la pauvreté du moins en terme absolu. Ce résultat est en effet l'objectif d'une croissance accélérée propauvre, qui est d'ailleurs l'objet de ce présent document. Pour une politique de répartition du revenu, des expériences notamment taïwanéennes, yougoslaviennes et coréennes, nous fait état de l'ampleur et de la réussite en matière d'amélioration de la distribution du revenu. Ces pays ont pu combiner une répartition relativement égalitaire tout au long de la période et une croissance rapide.

Les meilleurs résultats ont été obtenus par la Taïwan, la Yougoslavie et la Corée, où 30 à 40% de l'accroissement du revenu ont été perçus par les 60% des personnes pauvres de la population et où une croissance rapide a été maintenue ; ces pays ont maintenant une répartition qui se compare favorablement à celle des pays industrialisé pour ne pas dire riches.

Pour tirer de ces expériences une estimation de la limite supérieure des possibilités d'une redistribution du revenu qui n'entraine pas de ruptures importantes dans la croissance. Nous pouvons supposer que 45% de l'accroissement du PNB iront au 60% des personnes les plus pauvres. Cette conclusion peut être mitigée en ce sens que ce taux correspond à une part dans l'accroissement du revenu de 25% pour les 40% des personnes les plus pauvres et cette part est aussi élevée que la part moyenne dans presque tous les pays.

La conclusion d'ensemble est que cette hypothèse est techniquement réalisable dans n'importe quel pays, il est difficile de l'admettre pour l'ensemble des pays en développement.

Les implications d'une stratégie ont fait l'objet de nombreuses présentations tant en terme généraux que pour des pays particuliers. De nombreux éléments des politiques de répartition n'ont pas fait l'objet de vérification empirique et appartiennent au domaine de la spéculation, mais on s'accorde généralement à penser qu'il est possible d'augmenter les avantages de la croissance pour les pauvres par des politiques qui :

1' Développe les liens entre les pauvres et les secteurs de l'économie qui croissent le plus vite7 de manière à augmenter les flux de gain indirects8.

1' Fournissent une aide beaucoup plus directe aux activités productives dont dépend fortement les pauvres et qui ont des perspectives efficaces (les secteurs).

Certains éléments de cette stratégie servent à la fois à accroitre le PNB et à améliorer sa répartition. Les politiques qui visent à réduire les incitations qui poussent à une utilisation excessive de capital dans certains secteurs et qui contribue ainsi à accroitre l'emploi en offre des exemples claires. Mais certaines politiques peuvent également avoir des effets défavorables sur la croissance du PNB, du moins à court terme. Le détournement de ressources d'investissement au profit d'activités qui visent à améliorer la productivité des pauvres peuvent impliquer de tels coûts au départ. Dans de nombreux pays, on ne peu garantir qu'un flux suffisant des fruits de la croissance profitera aux pauvres que si l'on prend également des mesures pour corriger la répartition très inégalitaire des actifs productifs particulièrement la terre cultivable.

Des motifs théoriques et empirique nous permettent de conclure que si l'on atteint l'objectif de distribuer 45% de l'accroissement du PNB aux 60% des populations les plus pauvres, il faut s'attendre à une certaine réduction de la croissance. L'argument brandi pour expliquer la réduction de la croissance ; est la baisse de l'épargne qui résultera d'un transfert de revenu des riches vers les pauvres. Parce que l'épargne privée9 en sera ainsi affectée.

Toute politique radicale de répartition exerce un effet défavorable sur les investisseurs des
pays qui auront des raisons d'investir. Encore une fois le maniement de l'outil budgétaire est
délicat. Une répartition peut être certes optimale, mais, notre idée fondamentale reste la

7 Les grappes qui ont été sélection suivant des critères relatifs à une stratégie de croissance accélérée notamment.

8 Une pièce de 100 francs CFA n'a pas la même valeur selon qu'on est pauvre ou non-pauvres.

9 Qui est surtout réalisée par les groupes dont les revenus sont les plus élevés

participation dynamique des pauvres à tous les épisodes de croissance. Une économie fondée sur la connaissance pour un lendemain meilleur pour les pauvres.

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