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Proposition d'une méthode d'évaluation du capital humain : cas de la filière riz pour le district de Mandoto et de Betafo

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par Ndriakita SOLONIONJANIRINA
Université d'Antananarivo, Madagascar - DEA 2008
  

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3.2 Proposition de méthode pour évaluer le capital humain

Pour mesurer ce capital intangible, il convient alors de se référer à la compétence réelle individuelle ou collective. Pour ce faire, nous pouvons nous inspirer de la méthodologie adoptée par les évaluations internationales des acquis des élèves, des travaux d'Hanushek et Kimko (2000) et celui de Barro (2001). Toutefois, comme nous l'avons mentionné dans le premier chapitre45(*), il se pourrait que certains secteurs d'activité requièrent peu de capital humain. Il conviendrait alors d'adopter une approche filière pour éviter ce problème.

Sommairement, la méthode consiste à évaluer le capital humain de façon analogue aux évaluations internationales, puis à combiner les scores de manière à mieux refléter la compétence par la mise en cohérence avec la productivité. Puis, il faut analyser quels types d'activités sont à considérer comme investissements en capital humain et enfin, construire à partir de la combinaison de ces investissements retenus un indicateur composite du capital humain. Cette démarche peut être résumée par le schéma suivant :

Figure 5. Démarche pour évaluer le capital humain

3.2.1 Formulation du test : privilégier le concept de compétence

Comme dans la théorie du signal, nous sommes en situation de sélection adverse car le capital humain n'est pas tangible. Nous traduisons alors nos croyances sur les compétences requises dans ces tests. La mesure du capital humain devrait en conséquence se baser sur les scores de test, ce qui fait que cette étape soit très importante. En raison de l'importance de la dimension « homme-producteur » dans le concept de capital humain, nous devons privilégier cette dimension en insistant sur le concept de compétence et orientant les items vers une relation directe avec la productivité. Comme dans les évaluations internationales des acquis, il serait intéressant de subdiviser les items par grands blocs (exemple : mathématiques, compréhension de l'écrit, culture scientifique, ...) pour préciser quels types d'aptitudes sont les plus importants. S'inspirant toujours des évaluations internationales, il faut faciliter la compréhension des questions en traduisant le test dans la langue/dialecte de la population cible. Ceci évite les incompréhensions potentielles de la part des enquêtés.

3.2.2 Choisir la meilleure combinaison de bloc de scores pour refléter le capital humain

Cette étape s'inspire des travaux de Barro (2001) et ceux d'Hanushek et Kimko (2000). Il s'agit d'analyser quelles sont les composantes du stock du capital humain. Nous entendons par là les différents types d'aptitudes (reflétées par les scores par bloc) les plus significatifs. Pour ce faire, il faut estimer une fonction de production (microéconomique46(*) ou macroéconomique) et analyser la significativité des blocs de scores. Une combinaison des scores les plus significatifs est alors nécessaire pour avoir un score global plus pertinent ou autrement, il faut utiliser différents blocs de score. La productivité n'étant pas que fonction du capital humain, par cette étape nous pouvons calculer la part attribuable au capital humain.

Toutefois, il faut bien spécifier les modèles de façon à refléter les effets du capital humain sur la productivité en même temps qu'il faut bien choisir les observations de manière à bien représenter le phénomène à étudier. Sur ce, il convient de considérer trois effets de productivité du capital humain47(*) :

- effets de productivité directs ;

- effets de productivité fondés sur la complémentarité et

- effets dynamiques.

Les effets de productivité directs représentent les effets directs du niveau du capital humain sur la productivité. Ces effets doivent se manifester par une différence de productivité entre un groupe d'individus ayant un faible stock de capital humain et un autre ayant un stock de capital humain supérieur.

Les effets de productivité fondés sur la complémentarité traduisent le fait que les individus ayant un niveau de capital humain plus élevé réagissent mieux aux incitations et aux politiques de transfert de technologies. Par exemple, ils réagissent mieux à l'amélioration du prix de leurs produits ou à la subvention des inputs. Concernant la technologie, ils assimilent plus vite les nouveaux procédés de fabrication et utilisent mieux les nouvelles machines plus performantes.

Les effets dynamiques traduisent le fait que les individus les plus compétents sont plus aptes à innover. Ces effets se combinent et se reflètent par l'effet global du capital humain sur la productivité. Cependant, il est intéressant de considérer séparément ces effets pour mieux comprendre le paradigme capital humain - productivité et de ce fait mieux prévoir les impacts des interventions politiques.

* 45. Voir 1.1.2 , Genèse du concept de capital humain, P. 5

* 46 Voir par exemple Jean-Claude RANDRIAMARISOA, «Déterminants de la productivité rizicole des petites et grandes exploitations agricoles : cas des Hautes-Terres«.2003, P.23

* 47 Voir Uschi Backes-Gellner , «Contribution de la formation professionnelle à la réussite de l'entreprise et évolution du besoin en qualifications professionnelles  «, 2006, pp.107-152

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