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Essai de modélisation de la fonction de production dans une entreprise industrielle. Cas du complexe théicole de Butuhe "CTB SPRL" de 2003 à  2008

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par Eugide Lalé MBUNDA
Université du CEPROMAD - Licencié en Gestion Financière et Comptable 2008
  

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SECTION II : ANALYSE DES CHARGES DU CTB SPRL

II.1. ANALYSE DE LA VARIABILITE DES CHARGES

Il nous parait impérieux d'analyser les variabilités des charges afin de déterminer leur comportement. Nous appellerons coûts variables l'ensemble des charges qui varieront avec le changement du volume d'activité. Les autres charges qui resteront sans effet face aux fluctuations du niveau d'activités formeront les coûts fixes.

Généralement, l'analyse critique de la variabilité des charges au cours d'une période donnée permet d'en distinguer trois sortes. Cette analyse a pour avantage scientifique de calculer des coûts partiels adaptés à une gestion prévisionnelle de l'entreprise. On distingue :

- Les charges opérationnelles : elles dépendent du niveau d'activités. Ces charges sont liées au fonctionnement de l'entreprise. Elles sont appelées charges opérationnelles parce qu'elles varient proportionnellement au niveau d'activités. Elles forment les coûts variables.

- Les charges fixes ou de structure : ces charges sont celles dont la valeur ne dépend pas du niveau d'activités de l'entreprise. Elles sont liées à une structure de l'entreprise qui permet de disposer d'une capacité productive donnée. Ches charges sont indépendantes à court terme du niveau d'activités.

- Les charges mixtes ou semi proportionnelles : elles sont la synthèse de deux premières c'est-à-dire celles composées d'une partie fixe et d'une autre variable. Ces charges sont les plus fréquentes dans la réalité économique.

La variabilité que nous voulons aborder dans notre travail part du modèle de la fonction linéaire qui essaie d'expliquer la relation entre la variable exogène et la variable endogène. Ce modèle linéaire est le suivant : y = ax + b sachant qua a représente le coût unitaire variable et b le coût fixe. Nous déterminerons a et b de la fonction linéaire par la méthode de moindre carré ordinaire. Cette dernière est un procédé qui permet d'ajuster la meilleure ligne droite sur les données observées Xi.Yi.

II.1.1. Cas du thé vendu local

Tableau VI : Tableau intermédiaire de calculs

i

Xi

Yi

(Xi) 2

(Yi) 2

Xi.Yi

y=âx+b

(yi-y)

(yi-y)2

yi-y

(yi-y)2

xi-x

(xi-x)2

(xi-x)(yi-y)

1

5280

6620

2788400

43824400

34953600

7026

-406

164836

3540

12531600

10445824

3232

11441280

2

120

208

14400

43264

24960

726

-518

268324

-2872

8248384

3717184

-1928

5537216

3

2680

5108

7236100

26091664

13740520

3864

1244

1547536

2028

4112784

412164

642

1301976

4

1930

2310

3724900

5336100

4458300

2936

-626

391876

-770

592900

13924

-118

90860

5

220

1154

48400

1331716

253880

848

306

93636

-1926

3709476

3341584

-1828

3520728

 

10240

15400

38902200

76627144

53431260

15400

0

2466208

0

29195142

17930680

0

21892060

= = 2 048 = = 3 080

Nous déterminons alors les coefficients de régression comme suit :

â = â = 1,220927483

b = y - â.x b = 579,5405149

y = 1,22Xi + 579,54 représente la droite des minima au carré sachant que 1,22 est le coût variable unitaire et que 579,74 représente le coût fixe supporté par le thé vendu localement.

II.1.2. Cas du thé exporté

Tableau VII : Tableau intermédiaire des calculs

i

Xi

Yi

(Xi) 2

(Yi) 2

Xi.Yi

y=âx+b

(yi-y)

(yi-y)2

yi-y

(yi-y)2

xi-x

(xi-x)2

(xi-x)(yi-y)

1

22280

42332

496398400

1791998224

943156960

34643

7689

59120721

9245,33

85476126,81

2483,33

6166927,9

22959205,35

2

22100

26646

488410000

710009316

588876600

34530

-7884

62157456

-6440,67

41482230,05

2303,33

5305329,1

-14834988,43

3

15010

30282

225300100

916995524

454532820

30087

195

38025

-2804,67

7866173,809

-4786,7

22912209,7

13425029,75

 

59390

99260

1210108500

3419007064

1986566380

99260

0

121316202

0

134824530,7

0

34384466,7

21549246,67

= = 19 796,67 = = 33 086,67

Nous déterminons alors les coefficients de régression ci-après :

â= â = 0,626714582

b = y - â.x b = 20679,80823

y= 0,627Xi + 20679,81 représente la droite des minima au carré sachant que 0,62 est le coût variable unitaire et que 20679,81 représente le coût fixe supporté par le thé vendu localement.

II.2. ELABORATION DE LA METHODE DE

VARIATION PROPORTIONNELLE

Cette méthode dite de direct costing consiste à calculer les coûts intermédiaires et les coûts de revient sans tenir compte des charges fixes mais en recourant qu'à celles variables. Elle n'est pas à proprement parler, une méthode de calcul des coûts mais plutôt une technique complémentaire de mettre à lumière les effets de décision de gestion à court terme.

En effet, la connaissance préalable du coût variable permet de dégager une marge sur coût variable par produit. Dans ce cas, la méthode du direct costing nous permettra de déterminer la marge de contribution de chaque produit dans la réalisation du résultat, à savoir le thé vendu localement et le thé exporté. Ce qui nous permettra de donner une appréciation sur les deux secteurs d'activités.

Tableau VIII. Calcul des marges de contribution

Désignation

Vente locale

Exportation

Prix de vente unitaire

- coût variable unitaire

= marge de contribution unitaire

Quantité moyenne vendue

1,00

1,22

-0,22

2048

1,25

0,63

0,62

19796,67

Marge de contribution globale

-450,56

12273,94

Total marge de contribution

Total coûts fixes

11823,38

-21259,35

RESULTAT

-9435,97


Source : nous-même

L'étude des charges variables et leur analyse par produit permettent de dégager les marges sur coûts variables par produit. Leur somme constitue la marge sur coûts variables globale de l'entreprise et sa confrontation avec les charges fixes permet de dégager le résultat.

On constate que le CTB réalise une bonne marge de contribution sur les quantités de thé exporté. Cette branche nécessite une promotion contrairement à la vente locale qui agit négativement sur le résultat de l'entreprise.

Cependant l'Entreprise doit chercher à minimiser ses coûts variables unitaires surtout que les prix de vente de thé sont communiqués par les marchés à travers la mercuriale. La détermination du coût de revient de cette entreprise doit servir de mesurer sa rentabilité.

II.3. EFFETS DES COUTS FIXES

Les coûts fixes ou de structure sont ceux dont la valeur ne dépend pas du volume d'activités de l'entreprise. Ils sont liés à une structure de l'entreprise qui permet de disposer d'une capacité productive donnée. Ces coûts ont une influence directe sur la marge de contribution et par conséquent sur le résultat.

Les coûts fixes en étant indépendants du niveau d'activité, ils sont incorporés dans les coûts complets. Leur influence se fait sentir directement en période de sous activité car la marge sur coût variable ne permet leur couverture totale.

En principe, la variation du volume d'activité entraîne les influences suivantes sur les coûts complets :

- Le coût global évolue proportionnellement à l'activité de l'entreprise ;

- Le coût unitaire évolue en sens inverse du niveau d'activité.

D'où la nécessité de disposer des outils d'aide à la décision parmi lesquels nous avons la méthode de l'imputation rationnelle des charges de structure. Celle-ci essaie d'éliminer les influences des charges fixes sur les coûts et l'imputation se fait comme suit :

Coût fixe imputé = coût fixe total x activité réelle/activité normale

II.4. EVALUATION DU SEUIL DE RENTABILITE

La notion de marge de contribution ou marge sur coût variable a le mérite de donner une idée sur la valeur du résultat permettant d'apprécier la rentabilité. En effet, les charges de structure sont supportées en totalité par l'exploitation quel que soit le niveau d'activité. D'où la nécessité de réaliser un chiffre d'affaires suffisant afin de s'assurer de la couverture des charges de structure.

Le seuil de rentabilité se définit comme étant le chiffre permettant la couverture totale des charges fixes et variables. Selon Alain MONCHAL, Monique GIRIEUD et Guy SOLLE, le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaires pour lequel l'entreprise obtient un résultat nul41(*).

Le seuil de rentabilité appelé encore chiffre d'affaires critique peut se déterminer de deux manière : par la méthode mathématique et par la méthode graphique. Dans le cadre de notre étude, nous avons recouru à la première méthode pour le contrôle des coûts du C.T.B. SPRL.

Seuil de rentabilité =

Avec b = coût fixe ; a = coût variable unitaire ; x = quantité moyenne vendue ; p = prix de vente unitaire

Ce qui ramène à la formule SR = coût fixe/ Marge de contribution unitaire. Et il devient alors facile de déterminer la quantité critique d'articles à produire c'est à produire c'est-à-dire celle où l'entreprise ne réalise ni perte ni bénéfice.

Quantité critique = Coût fixe/Marge de contribution Unitaire

Appliquée dans le cadre de notre analyse portant sur le CTB SPRL, nous observons ce qui suit :

- Pour la vente locale

Quantité critique = = 2634,27 kg

Seuil de rentabilité = = 2634,27 $US

- Pour l'exportation

Quantité critique = = 33193,9 kg

Seuil de rentabilité = = 41472,425 $US

Nous soulignons cependant que nous avons exprimé la marge de contribution unitaire en valeur absolue pour la simple raison que la quantité à produire et à ventre est contrainte à être positive.

II.5. ESSAIE DE PREVISION DES COUTS VARIABLES

Les entreprises évoluant dans le tiers monde émergent dans un avenir aléatoire. Ainsi, les étapes de gestion s'avèrent très importantes et constituent d'ailleurs le gouvernail. Cependant, la dernière étape, le contrôle, apparaît être la plus cruciale que celle de la planification, de l'organisation et de la direction. En effet, le contrôle de gestion est rendu possible que par une prévision claire des actions à accomplir et se révèle souvent être le nouveau point de départ des nouvelles lignes d'actions correctrices. En effectuant ci haut le contrôle des coûts du CTB SPRL, nous venons d'avoir une vision claire sur son exploitation.

Toutefois, il nous faut passer à la prévision des coûts de cette entreprise. Nous nous sommes intéressé qu'aux coûts variables d'autant plus qu'ils sont liés à l'activité même de l'entreprise. La situation de sous activité observée au CTB SPRL fait que nous nous intéressions aux coûts variables qu'aux coûts fixes. Les coûts fixes ont un caractère permanent quelque soit le niveau d'activités. La situation actuelle fait cette entreprise n'arrive plus à couvrir ses charges ainsi la réalisation des pertes. D'où la nécessité de redresser la situation avant que le pire n'arrive, relancer les activités tout en tenant compte de l'optimum de production.

Confronter à l'absence d'une bonne comptabilité analytique au sein du CTB SPRL, nous n'avons pas été en possession d'informations sur la gestion de l'entreprise. Les coûts variables issus de l'exploitation représentent nos coûts prévisionnels pris dans leurs intervalles de description. Les coûts variables globaux prévisionnels pourront alors être déterminés en fonction des quantités prévisionnelles à vendre.

Décrivons présentement les intervalles de confiance des coûts unitaires variables au seuil de 5%.

et

et

et

Tableau IX : calcul des paramètres

DESIGNATION

THE LOCAL

THE EXPORTATION

Variance résiduelle

822069,3333

121316202

Estimation du coefficient â

· Variance de â

· Ecart type de â

· Test critique

1,220927483

0,04584708

0,214119314

5,702089452

0,626714582

0,000320329

0,017897754

35,016

Estimation du coefficient b

· Variance de b

· Ecart type de b

· Test critique

579,5405149

327,8539462

18,10673676

32,00690012

20679,80823

64605,47426

254,1760695

81,36

Nombre d'observations

n = 5

n = 3

Student théorique

3,1824

12,706

Source : Nous-même

Il ressort de ce tableau que les coefficients a et b sont significativement différents de zéro et l'on peut conclure que les modèles y = ax + b sont utilisables pour les prévisions et les intervalles de confiance sont les suivants :

Tableau X : Intervalle de description des coûts variables prévisionnels

DESIGNATION

VENTE LOCALE

EXPORTATION

 
 
 

Sources : Nous-même

* 41 A. MONCHAL et Alii, Techniques quantitatives de gestion, Ed. Hachette, Paris 1974, p. 336

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery