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Problèmes majeurs de gestion des ressources humaines dans une entreprise publique. cas de l'office national des transports de 2001 à 2009

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par Chiron MAMBUNGU NGEMI
Université protestante au Congo - Licencié en Administration des Affaires 2010
  

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CONCLUSION GENERALE DU TRAVAIL

Nous voici arrivé à l'aboutissement de notre travail. Ce dernier a porté sur les problèmes majeurs de Gestion des Ressources Humaines dans une entreprise publique, plus particulièrement à l'Office National des Transports (ONATRA). Le problème recherché dans cette étude a été posé en trois questions. Il s'est agi dans un premier moment d'identifier les problèmes auxquels sont butées les ressources humaines de cette entreprise publique ; en suite, rechercher ce qui serait à l'origine de ces problèmes ; et enfin, notre préoccupation a été de découvrir pourquoi l'ONATRA n'arrivait pas à son niveau à arrêter des réelles mesures correctives pour corriger ces anomalies, et gérer efficacement son capital humain.

A l'égard de ces trois questions, après avoir tenté d'identifier les problèmes que nous connaissions à notre niveau, nous avons dans un premier temps, tenté d'attribuer les problèmes rencontrés au niveau de la gestion des ressources humaines à l'ONATRA, à une éventuelle instabilité des Comités de Gestion qui, bien que mandatés par le gouvernement Congolais, devraient disposer des politiques différentes en matière des Ressources Humaines. Nous nous sommes dits en suite, que si l'Office n'arrivait pas à arrêter les mesures correctives face à ces maux de gestion, c'est puisque le budget alloué au Département des Ressources Humaines, organe chargé par l'ONATRA de gérer les problèmes relatifs au recrutement, à la carrière et à la mise en retraite d'un agent ONATRA, était insuffisant pour couvrir toutes les dépenses relatives à la prise en charge du Personnel. L'autre argument que nous avions prémédité à ce propos était que les effectifs de l'ONATRA étaient en surnombre pour les prendre réellement en charge.

Notre intérêt à étudier ce sujet a été de savoir : pourquoi l'ONATRA se classe parmi les entreprises qui enregistrent la fréquence la plus élevé en termes de conflits professionnels, manifestée par des grèves répétées à travers lesquelles, les agents de l'ONATRA et leurs représentations syndicales, fustigent souvent la politique sociale (salariale) de leurs Comités de Gestion. Nous avons, en outre, voulu nous rendre compte avec nos lecteurs, si effectivement l'entreprise disposait des ressources nécessaires pour mener à bien sa politique sociale comme le préconisent certains agents.

Pour mener à bonne fin nos recherches, nous avons eu recours aux techniques documentaires, d'enquête et d'observation participante d'une part ; et aux méthodes structuro-fonctionnelle, historique et statistiques. De même, nos recherches ont couvert la période allant de 2000 à 2009 et ont été essentiellement mené à la Direction du Personnel du Département des Ressources Humaines de l'ONATRA.

De ce fait, notre travail a été divisé en deux parties. La première, essentiellement consacrée aux aspects théoriques de la Gestion des Ressources Humaines dans des organisations, a été étalée en trois chapitres à travers lesquels nous avons traité des questions comme les traits de leadership, le pouvoir, les différentes approches des organisations, la notion de l'entreprise privée, les grandes phases de développement de la gestion des ressources humaines, et enfin quatre thèmes souvent évoqués en GRH dont : le recrutement, la rémunération, l'évaluation et la formation du personnel.

La deuxième partie a eu un caractère particulièrement pratique et en quatre chapitre, s'est appesanti dans un premier temps à étudier les structures organiques et fonctionnelles de l'ONATRA d'une manière générale, et du Département des Ressources Humaines en particulier ; comment le recrutement, la paie, l'évaluation, la formation, et la gestion des carrières sont-ils régis dans la convention collective de l'ONATRA, voilà les questions qui nous ont intéressé dans le troisième chapitre de cette deuxième partie ; et enfin, nous avons passé en revue les écueils qui handicapent l'organe de gestion des ressources humaines à l'ONATRA à travers ses trois structures à savoir : la direction du département, les direction planification et développement des ressources humaines, puis la direction du personnel.

Ainsi, après étude et vérification des faits à l'Office National des transports (durant nos recherches), nous sommes arrivés à tirer à identifier les problèmes suivants (qui, du reste, ne sont pas exhaustifs) de la GRH à l'ONATRA :

o inadéquation Homme-Poste de travail ; mauvaise application de l'article 21 de la convention collective relative au recrutement prioritaire réservé aux enfants et membres de famille des agents, des retraités ou décédés au mépris des compétences car, souvent opéré sur des bases sentimentales ;

o sureffectif du personnel dans les départements d'appui logistique (administratifs) par rapport aux départements opérationnels ; et absence d'un planning de reconversion d'un secteur administratif à celui d'exploitation ;

o prolifération des grades au mépris des exigences de poste et du profil des agents ;

o syndicalisation à outrance de tel enseigne que les délégués syndicaux sont presqu'en détachement, déconnectés de leurs postes de travail pendant toute la durée de leur mandat où des doublures sont organisées pour exécuter leurs tâches quotidiennes ;

o augmentation spectaculaire du nombre des cadres dirigeants, suite à l'octroi des grades de Dirigeant aux membres du Bureau National du Syndicat à la sortie de leur mandat ;

o vétusté des outils de formations dans des écoles et centres ONATRA;

o disparition de la pratique d'évaluation des agents depuis plus de trois ans incitant l'inefficacité du personnel et entrainant divagation des agents, absentéisme et non respect des horaires de travail ;

o déploiement au quotidien de l'activité syndicale au mépris des dispositions instituant la journée syndicale le vendredi ; les délégués syndicaux sont constamment absent de leurs lieux d'affectation ;

o démotivation généralisée du personnel due notamment à une rémunération insuffisante ; à la politique de promotion laissant libre cours à la subjectivité et non aux critères objectifs (qualification, compétence, profil) ; à une politique de rémunération moins incitative, etc.

A l'origine de ces problèmes, nous avons noté, outre l'instabilité des comités de gestion, et l'immixion des syndicalistes dans la gestion des problèmes relevant de la compétence de la Direction de l'entreprise, l'abus de pouvoir de la part de représentant du personnel qui s'arrachent beaucoup de droits et avantages durant et après leur mandat, lesquels coûtent énormément à la trésorerie de l'ONATRA (le phénomène liste de présence pendant les réunions paritaires, prise en charge par l'Office des frais de mission et d'hôtel missions des syndicalistes) ; mauvaise interprétation des textes et lois régissant le travail à l'ONATRA ; manque de rigueur et d'attitude impartiale dans la prise des décisions sanctionnant négativement les agents qui se méconduisent pour éviter d'être traité « de mauvais » par les pairs.

Si l'entreprise n'arrive pas à mettre fin à ces pratiques, son faible niveau de production en est une des causes, notamment dans le manque de mise en place d'une politique sociale efficace. Mais le vrai problème est avant tout d'hommes, au niveau des agents eux-mêmes, qui doivent accompagner l'entreprise dans la réalisation des reformes sociales. Car, au stade actuel, on fait face à deux catégories d'agents. Ceux qui jouissent de la faible production de l'entreprise puisqu'occupant des postes et grades élevés et stratégiques dans l'entreprise ou au niveau de la représentation syndicale d'une part ; et les agents sans appui, qui ne se contentent que de ce que l'ONATRA leur octroi à la fin de chaque mois, soit-il dérisoire. Et la tendance qui se dégage actuellement est que tous les agents veulent occuper des postes et fonctions élevées au sein de l'entreprise et se retrouver dans le système, au mépris des normes de classification des emplois (qualification, profil et compétence).

Tous ces faits évoqués confirment partiellement les hypothèses que nous avions évoqués au début de ce travail. Nous préconisons que la Direction Générale s'investisse grandement dans le mental de chaque agent, pour leur expliquer le danger que l'entreprise court en faisant propulser les pratiques que nous venons d'évoquer tantôt. Ce, en leur faisant comprendre que moins l'entreprise produit, moins elle prendra réellement en charge les dépenses relatives à la politique sociale. Et qu'on est avant tout engagé à l'ONATRA pour travailler et amener l'entreprise à réaliser les résultats les plus compétitifs sur le marché. Et non pas pour occuper des fonctions pour lesquelles on s'attend à encaisser abusivement des sommes importantes et discriminatoires, sans pour autant travailler. De même, tout le monde ne peut pas être chef, et tout le monde ne dispose pas non plus de capacités innées ou acquises de conception et d'organisation du travail, pour éviter une inflation des postes.

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