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La CEDEAO et les crises socio-politiques dans les pays membres: cas du Liberia et de la Côte d'Ivoire

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par Winnie TSHILOBO MATANDA
Université officielle de Bukavu - Licence en relations internationales 2011
  

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CONCLUSION

La CEDEAO et les crises socio-politiques dans les pays membres : cas du Liberia et de la Côte d'Ivoire, a été l'objet à la base de notre étude. Le choix de ce sujet est partie d'un constat fait dans les pays qui constituent la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest où l'on assiste à une recrudescence des conflits armés, des crises politiques et des manifestations de la violence de tous genres qui, si pas nuisent, mais freinent le développement de cette région.

Face à ce constat, une préoccupation a retenu notre attention. Elle a été formulée comme suit : Malgré les multiples interventions et médiations de la CEDEAO, qu'est-ce qui justifierait l'échec de sa médiation en Côte d'ivoire alors qu'elle a semblé réussir au Liberia et comment éviter que de tels résultats se reproduisent en cas d'éventuels conflits ultérieurs au sein de la région ? A titre d'hypothèse, nous avons présumé que malgré la présence de la CEDEAO, organe de maintien de la paix et de la sécurité sous-régionale gage du développement de la région, l'insécurité et les violences continuent à donner du fil à retordre à l'organisation. L'échec de la médiation ouest-africaine en Côte d'ivoire se serait justifié par le non-respect des accords signés par les différentes parties en conflit sous la houlette de la CEDEAO, les divergences qui se sont manifestés entre les chefs d'Etats de la CEDEAO lors des négociations de Lomé qui ont certainement affaibli les chances d'aboutissement des négociations, mais aussi par la non-application des clauses résultantes des différentes médiations ainsi que les décisions de la CEDEAO qui ne revêtent pas souvent le caractère autoritaire et qui fait que les belligérants n'en prennent pas compte. Contrairement a ce qui s'est passé en Côte d'ivoire, au Liberia, la CEDEAO a entrepris des actions dans le cadre diplomatique pour convaincre les parties à trouver un terrain d'entente mais aussi la force qui ont aboutis à l'envoi d'une force d'intervention dans ce pays et qui a fait que les décisions prises lors des négociations ainsi que les accords pris ont été respectés par les parties en présence. Pour éviter que de tels résultats se reproduisent, la CEDEAO devrait être capable de se prendre en charge elle-même en ayant pas toujours tendance à recourir aux autres puissances, elle doit également revoir certaines dispositions de son protocole pour que son intervention dans ses Etats membres puisse être effectives et aussi redéfinir ses priorités et son champ d'action.

Grâce à des procédés théorique et méthodologique (la théorie du libéralisme institutionnel, la méthode systémique et les techniques documentaire et d'analyse de contenu) nous sommes parvenues à analyser l'architecture de la paix et de la sécurité ouest-africaine dans un premier chapitre. Ici, nous avons circonscris le cadre de notre étude tout en exposant les différents mécanismes dont dispose la CEDEAO pour garantir la paix et la sécurité dans la sous-région et qui conduit au développement de la sous-région. Dans le deuxième chapitre, nous nous sommes appesanties sur les crises « libero-ivoiriens » et de la nécessité de leur résolution par la CEDEAO. Il y était plus question de faire un examen minutieux des conflits libériens et ivoiriens et l'apport de la CEDEAO dans la gestion et la résolution de ces conflits. Quant au troisième chapitre, il a porté finalement sur l'évaluation des actions entreprises par cette organisation sous régionale en rapport avec les crises sous analyse. Le constat final est, en effet, que les résultats sont mitigés du fait de certaines faiblesses enregistrées par l'organisation. Nous avons noté par exemple le manque d'esprit de compromis et de discernement des acteurs politiques en conflit ; la peur de la perte de l'influence politique des factions en présence ; la propension des acteurs politiques et militaires à se régler des comptes personnels et leur moindre volonté de voir se stabiliser la situation socio-politique de leurs pays respectifs ; l'insuffisance des moyens ; la fragilité des Etats-membres et le rejet des principes démocratiques ; l'inadéquation entre les priorités des acteurs dans leurs Etats respectifs et les objectifs sécuritaires de l'organisation sous-régionale ; etc. Pour améliorer son rendement, nous avons proposé des pistes de solution en termes de la reforme du système de prévention, de gestion et de règlement des crises, notamment une meilleure coordination des stratégies sécuritaires nationales et sous-régionales ; une redéfinition des rôles des acteurs extérieurs partenaires en matière de paix et de sécurité ; la mise en place d'un nouveau cadre stratégique fondé sur une gouvernance participative ainsi que le renforcement structurel et la lutte contre la criminalité transfrontalière.

Au regard de ces résultats, il ressort que notre hypothèse de départ est confirmée. Toutefois, comme le champ de la recherche scientifique ne se ferme jamais complètement avec l'analyse d'un problème dont les contours demeurent très nombreux, l'élargissement ou l'approfondissement de la question de la gestion des crises socio-politiques dans la sous-région ouest-africaine nous hante dans les recherches ultérieures.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci