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Bilan du fonctionnement de la Cour pénale internationale depuis sa création jusqu'à  ce jour

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par Jacques NDJOKU WA NDJOKU
Université libre de Kinshasa - Licence en droit option droit public 2013
  

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CHAPITRE III : LE BILAN DU FONCTIONNEMENT DE LA COUR PENALE INTERNATIONALE

Après sa première décennie d'activité, la Cour pénale internationale s'est imposée comme une valeur sûre dans la justice pénale internationale. Mais des défis structurels, juridiques et politiques persistent: l'affiliation incomplète est problématique, la concentration de ses activités sur l'Afrique suscite des critiques et le rapport entre justice et paix constitue un dilemme et présente des tensions qui divisent les opinions au sein de la Communauté Internationale.

La CPI exerce aussi un effet préventif malgré ces difficultés.

Depuis le 1er juillet 2002 que la Cour pénale internationale a entamé ses activités, 122 Etats en font partie à ce jour : la Côte d'Ivoire venait de déposer son acte de ratification le 15 février 2013 et est ainsi devenue membre de la Cour pénale. Le nombre croissant d'Etats parties est une réussite pour la CPI. De nombreux pays importants comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou l'Inde ne font cependant pas partie de la CPI à ce jour.

La CPI est responsable de la poursuite des crimes les plus graves, à savoir le génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et le crime d'agression (lancement d'une guerre d'agression). Seules sont traduites en justice des personnes physiques, et non les Etats. La CPI est un tribunal de dernière instance: elle n'intervient que si les autorités nationales compétentes n'ont pas la volonté ou les moyens de poursuivre les coupables en justice. La CPI a été créée pour éradiquer l'impunité des auteurs des crimes les plus graves. Elle exerce aussi de ce fait, un effet préventif.

Le bilan du travail de la CPI est mitigé. Le fait d'avoir réussi à établir la Cour pénale est une première réussite. Le fait que même des non-membres ne peuvent plus ignorer la CPI et coopèrent de façon pragmatique avec elle, du moins en partie, est aussi positif. L'image semble moins positive quand on jette un coup d'oeil à son palmarès jusqu'à présent. Pour ce qui est des chiffres, les résultats sont plutôt modestes: huit enquêtes ont actuellement lieu. Un total de 23 mandats d'arrêt ont été émis dont la majorité n'a cependant pas encore pu être exécutée. Il y a eu jusqu'à présent, en total six procès, mais seuls deux verdicts ont été rendus. Il a fallu presque 10 ans avant que la Cour puisse faire connaître son premier verdict contre le chef des rebelles congolais, Thomas Lubanga Dyilo. Ce qui fait reprocher à la CPI, le manque d'efficacité. L'affiliation incomplète, la focalisation de ses enquêtes actuellement limitée régionalement sur l'Afrique, la relation tendue entre justice et paix ainsi que le fossé entre les ambitions élevées et les possibilités et capacités réalistes de la Cour, représentent d'autres défis et champs de tension.

Le présent chapitre se veut regorger les principales réalisations positives de la Cour Pénale Internationale, appelées points forts (section I) et ses éventuelles difficultés éprouvées du fonctionnement qui constituent ses points faibles ou défis (section II), de la manière que voici :

SECTION I : POINTS FORTS DE LA COUR PENALE INTERNATIONALE

Il nous sera difficile de nous prétendre de tout énumérer les avancées du Droit Pénal International et les réalisations significatives sous le SR du fait non seulement lié à nos limites, mais également des avis très partagés sur ces aspects.

Il est question sous ce point, d'énumérer les réalisations louables de la CPI, considérées comme points forts ou innovations dans l'évolution du Droit Pénal International, notamment, moment important de l'évolution de la CPI et la nécessité d'un soutien renouvelé de la part de l'Afrique (a), de la complémentarité positive de la CPI pour favoriser la justice devant les tribunaux nationaux (b), l'innovation de la CPI qui a suscité l'expansion de la Compétence de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (c), la revalorisation des victimes (d) l'évolution du droit pénal international (e) et la consolidation de la communauté internationale (f) :

a. UN MOMENT IMPORTANT DANS L'EVOLUTION DE LA CPI ET LA NECESSITE D'UN SOUTIEN RENOUVELE DE LA PART DE L'AFRIQUE

L'année 2011 était marquée par un certain nombre d'événements importants en ce qui concerne la poursuite des crimes internationaux, ce besoin a permis des ratifications du Statut de Rome par un nombre plus élevé d'Etats que les années précédentes, de fortes demandes de justice exprimées par les peuples d'Afrique du Nord, ainsi que la tenue d'importantes élections à des postes de haut niveau à la CPI qui ont abouti à un changement du leadership de cette institution en 2012.

En effet, sept nouveaux États ont ratifié le Statut de la CPI de 2011 à 2013, affirmant ainsi leur soutien aux valeurs de justice que la Cour incarne. Parmi ces sept États, trois sont africains, notamment la Tunisie, le Cap Vert et la Côte d'Ivoire, ce qui a porté à 34 le nombre total d'États africains qui sont parties au traité de la Cour, soit toujours le plus grand groupe géographique d'États membres de la Cour. La CPI bénéficie désormais du soutien de 122 Etats dans le monde, et il est question d'autres ratifications éventuelles, des pays africains. Le Mali est, en outre, devenu le premier État africain à signer avec la CPI un accord sur l'exécution des peines.

Les soulèvements populaires en Afrique du Nord ont mis en lumière le fort désir de justice de populations qui avaient été soumises à des autocraties pendant plusieurs décennies. Du fait de ces aspirations manifestes, la ratification du Statut de la CPI, ainsi que les poursuites menées au niveau national en lien avec des graves violations des droits humains, sont au programme de certains des nouveaux gouvernements dans cette région. Les changements de gouvernements en Afrique du Nord pourraient mener à une évolution positive de la position de ces pays vis-à-vis de la CPI et de la justice pour les crimes de droit international. Ce qui à son tour pourrait conduire à une atmosphère plus positive sur ces questions à l'Union Africaine à l'avenir.

En décembre 2011, les membres de l'Assemblée des États parties (AEP) à la CPI ont élu deux candidats africains, Fatou BENSOUDA et Chile EBOE OSUJI, respectivement aux fonctions de Procureure et de juge à la CPI. Ces deux candidats soutenus par l'Union Africaine ont été élus sur la base de leur mérite, ainsi que de leurs solides qualifications et de leur expérience dans le domaine du droit international. Actuellement, cinq juges sur dix-huit à la CPI sont africains.

La désignation de représentants africains à de hautes fonctions à la CPI reflète l'importante contribution d'individus africains au succès de la Cour, et revêt une grande signification pour le renforcement d'une compréhension mutuelle et d'une meilleure coopération entre la CPI et l'Union Africaine. Les organisations Internationales Africaines espèrent que les États africains et l'UA accorderont leur soutien à la Procureure de la CPI, tout en respectant pleinement son indépendance.

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