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Fréquence et prise en charge de la schizophrénie à  Lubumbashi

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par RIchard NDAMBO MBUYI
Université de Lubumbashi - Docteur en medecine 2015
  

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IV. ETIOPATHOGENIE

Son étiologie demeure mal connue à ce jour(45), la schizophrénie est une pathologie dont l'expression clinique est complexe et dont les facteurs étiologiques semblent multiples. Ils ont suscité de nombreuses hypothèses « étiopatogéniques » mais aucune voie de recherche ne s'est à ce jour avérée totalement satisfaisante, du moins quant à son exclusivité causale (16).

L'intégration des différentes données issues de toutes les hypothèses étiopathogéniques permettant de rendre compte des phénomènes observés dans la schizophrénie au sein d'un modèle dit « intégratif »(16); Avec interaction de facteurs génétiques et environnementaux, qui conduirait à l'apparition de la maladie (40).De nos jours, une très large majorité des auteurs orientent leurs hypothèses les plus plausibles et probables, à la fois vers des causes génétiques et des causes développementales qui, d'ailleurs, peuvent être liées. Elles peuvent provoquer des altérations biochimiques et structurelles qui, à leur tour, entrainent des anomalies du développement à la fois structurel et fonctionnel du cerveau, qui se manifesteront par des troubles de son fonctionnement. On peut donc se dire que la schizophrénie est une «affection multifactorielle»(18).Disons que la schizophrénie, n'est pas une maladie mais plutôt un syndrome, sa survenue, n'est pas imputable à une seule cause mais à un ensemble de plusieurs facteurs associés (21);dont principaux facteurs sont présentés ci-dessous :

1. FACTEUR GÉNÉTIQUE DE PRÉDISPOSITION (HÉRÉDITÉ)

Les facteurs génétiques sont au moins aussi importants dans l'étiologie de la schizophrénie qu'ils le sont dans l'étiologie du diabète, de l'hypertension artérielle, des maladies coronaires ou de l'ulcère » (16). Le facteur héréditaire est considéré comme certainement présent dans la maladie, mais d'une manière telle qu'il se combine « en chaînes d'actions et de réactions longues et compliquées », avec les facteurs du milieu(16).

Voici les faits essentiels sur lesquels s'appuient actuellement les affirmations des généticiens (16):

1. Alors que la fréquence de la schizophrénie dans la population générale est de l'ordre de 1%, par contre lorsqu'un apparenté du premier degré est atteint de la maladie (père, mère, frère, soeur), le risque pour les autres frères et soeurs monte à 10%;

2. Lorsque les deux parents sont malades, le risque encouru par leurs enfants est de 40 à 45%;

3. Lorsqu'un faux jumeau est atteint de la maladie, l'autre jumeau encourt un risque de 10 à 15%;

4. Quand une tante, un oncle, un neveu ou une nièce est atteint, le risque pour les autres membres de la famille n'est plus que de 3%;

5. Quand un jumeau vrai (univitellin) est malade, l'autre encourt un risque qui monte à 30-50% (ce qu'on appelle la concordance).

Le fait que ce risque ne se transforme pas, dans ce cas, en certitude montre que le facteur génétique, s'il est bien nécessaire pour que la maladie se manifeste, ne constitue pourtant pas à lui seul une cause suffisante de maladie (27). La constitution génique n'est pas un facteur déterminant rigide et inéluctable, d'autres facteurs devront être présents également pour que, sur ce terrain génétiquement prédisposé, la maladie puisse apparaitre (18). Les études d'adoption ont démontré que les parents biologiques de sujets présentant une schizophrénie ont un risque significativement plus accru de développer ce trouble, alors que les parents adoptifs ne présentant pas d'accroissement de risque(31). Il est prématuré ou suranné, de proposer des schémas de transmission héréditaire. La théorie polygénique serait plus en faveur que la théorie monogénique, on le comprend sans peine. Quant à une pathologie chromosomique, elle est aujourd'hui du domaine de l'hypothèse. Comme mécanisme intime de l'action de la prédisposition, on suppose généralement une perturbation héréditaire enzymatique intervenant au niveau des passages synaptiques, qui permettrait de relier la génétique aux connaissances actuelles sur les perturbations métaboliques de la schizophrénie (16).

Les gènes impliquées dans la synthèse, le transport, la dégradation de la dopamine et les récepteurs dopaminergiques, le polymorphisme du gène du récepteur sérotoninergiques 2A, constituent donc autant des gènes candidats de premier plan dans la recherche des gènes de susceptibilité à la schizophrénie (gènes des récepteurs D2-D3, de la tyrosine hydroxylase)(16).

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