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Facteurs associés aux faibles traitement de l'eau dans l'aire de santé Kamulumba Kamulumba


par Jacques Mbuyi
ISTM Kananga - Licence 2025
  

sommaire suivant

Extinction Rebellion

~ I ~

RÉSUMÉ ET MOT CLES

Nous avons le réel Plaisir de vous présenter les contenus de notre travail qui marque la fin de notre cursus académique intitule « facteurs associés aux faibles traitements de l'eau dans l'aire de santé Kamulumba ».

Cette étude a pour but d'identifier les facteurs associés au faible traitement de l'eau dans l'aire de santé Kamulumba.

Pour y parvenir nous nous sommes fixés ce but les objectifs spécifiques ci-après :

· Décrire les caractéristiques Socio démographiques des enquêtés ;

· Déterminer la proposition des habitants traitant l'eau dans la zone de santé de Kamulumba ;

· Établir le lien entre les facteurs associés et faibles utilisation des méthodes de traitement de l'eau dans la zs de Kamulumba ;

Cette étude vise à analyser les facteurs associés au faible traitement de l'eau dans l'aire de santé de KAMULUMBA Etat.

La méthode utilisée dans cette étude est la méthode de

questionnaire appuyée par la technique d'interview directe avec un questionnaire d'enquête comme instrument de collecte des données dont la taille d'échantillon est de 384 enquêtés.

Après analyse et interprétation des données, l'étude a mis en exergue 6 facteurs influencent ; Il s'agit de sexe (X2 cal 4.5 (X2 tab 3,841) et taille de ménages(X2cal 8.3 X2 tab 5,991, employé(X2 cal 6,4 X2 tab3,841, types d'employé((X2cal 10,2 X2 tab 5,991 au ddl=2) , niveau revenu (X2cal 12,5 X2 tab 5,991au ddl=2 et la sensibilisation(X2cal 6,1 X2 tab 3,841 au ddl=1,

~ II ~

connaissance de traitement de l'eau(X2 cal 8,3 X2 tab 3,841 au ddl=1), différents maladies liées à l'eau non traité (X2cal 15,6 X2 tab 3,841 au ddl=1) et la pratique de traitement de l'eau(X2cal 12,1 X2 tab 3,841 au ddl=1), manque d'accès aux services de santé (X2cal 9,1 X2 tab 3,841 au ddl=1), la distance ( cal 7.5 X2 tab 5,991 au ddl=2), les méthodes utilisées pour le traitement de l'eau(X2cal 9,0 X2 tab 7,815 au ddl=3), l'accès aux produits de traitement de l'eau (X2cal 12.8 X2 tab 3,841 au ddl=1).

MOT CLÉS

facteurs associés ; Traitement de l'eau ; Aire de santé ;

L'eau c'est la force motrice de toute la nature.

Léonard de Vinci 2015

~ III ~

TTIÇR2tT3-(T

~ IV ~

DÉDICACE

A mes parents : LUKUKUMU Samy et NGALULA Chantal pour leur amour, leur soutien et leur encouragement tout au long de mon parcours académique.

MBUYI LUKUKUMU Jacques

MBUYI LUKUKUMU jacques

~ V ~

REMERCIEMENTS

Nous remercions en premier lieu le Dieu qui nous a donnée à la fois la volonté, le courage et la patience afin d'élaborer ce mémoire de fin d'études.

Nos vifs remerciements au professeur KAYEMBE MPUTU John pour nous avoir été le Directeur de notre mémoire et surtout pour ses conseils et orientations durant les moments délicats.

Nous n'oublions pas de remercier toutes nos Autorités académiques et administratives de l'ISTM/Kananga ainsi que nos enseignants pour leur engagement envers notre excellente formation et leur dévouement à l'éducation.

Bien évidement nos remerciements se doivent d'aller à notre codirecteur Chef de travaux Emmanuel MUKOMA KANKU pour sa rigueur scientifique et son amitié dont les moments les plus difficiles, sur le plan scientifique tant qu'humain.

Nous exprimons également nos gratitudes à tous les comités de gestion de l'ISTM/Kananga pour leurs efforts qu'ils nous ont fournis depuis la première année d'études jusqu'à la fin de nos études.

Enfin, nous remercions vivement nos amis Junior NDUMBI, Pierre TSHIAMPANYA, Grâce TSHIENDENDA, Joseph TULOMBE, Rocky KALUBI, Jacques MADI, Aiglon MUKENYI et Théodore NTULO pour qui nous ont beaucoup soutenus durant les moments difficiles, et ne spéciale remerciements par ma chérie Astrid NTUMBA.

~ VI ~

SIGLES ET ABREVIATIONS

APE : Alimentation en Eau Potable

FAO : Fond and Agriculture (Organisation des

Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FOSA : Formation Sanitaire

H : Hypothèse

ODD : Objectif de Développement Durable

OMD : Objectif du Millénaire pour le

Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PNUD : Programme de Nations-Unies pour le

développement

PNUE

l'environnement

: Programme des Nations-Unies pour

UNESCO : Organisation des Nations-Unies pour l'Education, la Science et la Culture

UNICEF : Fond de Nations-Unies pour l'enfance

WHO : Word Health Organisation

~ VII ~

LISTE DES TABLEAUX

3.1.1. TABLEAU 1. REPARTITION DES ENQUETES SELON

LES FACTEURS SOCIODEMOGRAPHIQUES 28
Erreur ! Signet non défini.

3.1.2. Tableau 2 FACTEURS INDIVIDUELS ..33
3.1.3. TABLEAU 3 REPARTITION DES ENQUETES SELON

LES FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES 34
3.1.4. TABLEAU 4 : REPARTITION DES ENQUETES SELON

LES FACTEURS SOCIO-

CULTURELS 36

3.1.5. TABLEAU 5 : REPARTITION DES ENQUETES SELON

LES FACTEURS SANITAIRES .32
3.1.6. TABLEAU 6 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX ET'

STRUCTURELS ...37

III.2. ANALYSE BI-

VARIEES ..38

3.2.1. TABLEAU 7 : RELATION ENTRE FACTEURS SOCIODEMOGRAPHIQUES ET TRAITEMENT DE L'EAU....38

3.2.2. TABLEAU 8 : RELATION ENTRE LES FACTEURS

INDIVIDUELS ET LE TRAITEMENT D'EAU ...39
3.2.3. TABLEAU 9 : RELATION ENTRE LES FACTEURS

SOCIO-ECONOMIQUES ET LE TRAITEMENT DE L'EAU 41
3.2.4. TABLEAU 10 : RELATION ENTRE LES FACTEURS

SOCIO-CULTURELS ET LE TRAITEMENT DE L'EAU .41
3.2.5. TABLEAU 11 : RELATION ENTRE LES FACTEURS SANITAIRES TE LE TRAITEMENT DE

L'EAU 43

3.2.6 TABLEAU 12 : RELATION ENTRE LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX, STRUCTURELS ET LE

TRAITEMENT DE L'EAU 45

- 1 -

INTRODUCTION

ENONCE DU PROBLEME

L'eau est une source naturelle vitale, essentielle à l'inexistence de toute forme de vie sur terre. Elle est définie comme un liquide incolore, inodore et insipide à l'état pur, formé de deux atomes d'hydrogène et d'un atome d'oxygène (H20) (Gleick, 1996). Elle couvre environ 70% de de la surface du globe terrestre, bien que seulement une petite fraction, estime à 2,5% soit l'eau douce utilisable par l'homme (UNESCO, 2020).

A l'échelle mondiale, 15% des patients contractent une infection pendent leur séjour à l'hôpital, cette proportion étant bien plus grande dans les pays à faible revenu. La mauvaise gestion des eaux usées urbaines, industrielles et agricoles implique pour des centaines de personnes une contamination dangereuse ou une pollution chimique de l'eau potable. La présence naturelle des produits chimiques, notamment l'arsenic et fluorure, en particulier dans les eaux souterraines, peut également avoir une incidence sur la santé, tandis que d'autres produits chimiques, comme le plomb, peut être libérés dans l'eau potable en quantités importantes en raison de leur présence dans les éléments du réseau d'approvisionnement.

On estime que, chaque année, plus de 829.000 personnes meurent de diarrhée à cause de l'insalubrité de l'eau potable et du manque d'assainissement et d'hygiène. Cependant, la prévention de la diarrhée est en grande partie possible et on pourrait par exemple, éviter chaque année la mort de 297 000 enfants de moins de 5 ans si on luttait contre ces facteurs de risque. La diarrhée est la maladie la plus connue associée aux aliments et à l'eau contaminée, mais elle n'est pas la seule. En 2017, plus de 200 millions de personnes avaient besoin d'un traitement préventif de la Schistosomiase, une maladie aigue et chronique causée par des vers parasites qui peuvent être présent dans l'eau (OMS 2022).

L'eau joue un rôle fondamental dans les fonctions biologiques, écologiques, sociales et économiques. Elle est nécessaire pour l'hydratation du corps humain, la digestion, la régulation de la température corporelle, mais aussi pour les activités agricoles, industrielle, domestiques et sanitaire (WHO, 2017).

~ 2 ~

Dans les écosystèmes, l'eau permet à suivre les plantes, des animaux et assure le fonctionnement des cycles naturels comme le cycle de l'eau, le photosystème et la purification naturelle des sols (FAO, 2016). Elle est également un facteur clé dans la résilience face aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles.

Sur le plan socio-économique ; l'eau est au coeur des enjeux de développement. Elle influence directement à santé publique, la sécurité alimentaire, l'éducation (notamment la scolarisation des filles), et la stabilité des communautés (UN-Water, 2021). Un accès fiable et équitable à l'eau a d'ailleurs été reconnu comme un endroit humain fondamental par la Nation Unies depuis 2010 (United Nations, 2010). Cependant, malgré son importance, environ 2,2 milliards des personnes dans le monde n'ont pas accès à des services d'eau potable gérés en toute sécurité, ce qui soulève d'importants défis pour la durabilité des sociétés humaines et de l'environnement (OMS et UNICEF, 2021).

La crise multiforme des maladies hydriques suscite l'intérêt de nombreux chercheurs. Chacun d'eux aborde le sujet selon ses propres opinions et orientations, en s'intéressant aux divers aspects de l'eau. L'existence de ces études montre qu'il est possible de mener un travail approfondi sur la qualité et la conservation de l'eau de boisson, répondant ainsi aux besoins des populations confrontées à l'eau non potable.

Depuis l'apparition de la planète Terre, aucune vie n'est possible sans eau. Les activités humaines dépendent étroitement de ce fluide vital. Les risques auxquels sont exposés les consommateurs se multiplient tout au long du parcours de l'eau, depuis la source jusqu'à la destination finale. Cependant, pour garantir la santé des populations, l'approvisionnement en eau potable seul ne suffit pas. L'assainissement et l'adoption de bonnes pratiques en matière de gestion de l'eau de boisson constituent des éléments essentiels pour améliorer la santé publique. (Nkamisha Tshombe J. 2018).

Au niveau mondial, les eaux de la planète se répartissent ainsi : 97 % sont salées et 3 % sont douces. Parmi cette eau douce, 77,2 % sont emprisonnées dans les glaciers, 22,2 % sont souterraines et seulement 0,6 % se trouvent dans les cours d'eau. En Afrique, 70 % de cette 0,6 % d'eau douce est disponible pour la

Kananga, capitale de la province du Kasaï-Central en République Démocratique du Congo, est une ville d'environ 1,5 million d'habitants. Malgré la

~ 3 ~

consommation. Cette eau destinée à l'usage humain possède des propriétés chimiques spécifiques, avec des concentrations maximales admissibles définies par des guides de référence. (Yolande Ofoueme B., 2015)

Dans le monde, 1,4 milliard de personnes n'ont pas un accès satisfaisant à l'eau potable, dont 450 millions en Afrique. Les pays riches disposent en moyenne de 1 500 m3 d'eau par an et par habitant, contre seulement 100 m3 dans les pays pauvres. (Kertous Mourad, 2005).

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), des millions de personnes en Europe consomment une eau contaminée, souvent sans le savoir. L'OMS estime que 14 personnes meurent chaque jour des suites de maladies diarrhéiques liées à la mauvaise qualité de l'eau, à l'insuffisance de l'assainissement et au manque d'hygiène. (OMS, 2018)

Dans les pays en développement, les difficultés d'accès à l'eau potable et à l'eau pour d'autres usages domestiques entraînent de longs trajets entre les domiciles et les sources d'approvisionnement. La rareté de cette ressource vitale conduit souvent à l'utilisation de latrines rudimentaires et à une forte incidence de pathologies hydriques, notamment les diarrhées, particulièrement chez les enfants. (PNAEPA, 2018).

En Afrique, la consommation quotidienne d'eau par individu est estimée entre 10 et 20 litres par jour, contrairement à la recommandation de l'Organisation mondiale de la Santé qui exige au minimum 80 litres par jour pour les besoins (ménage, hygiène, boisson, etc.) Leocadie Odoulahi (2009). L'Algérie était classée à la seizième place des pays les plus touchés par le manque d'eau potable, avec une disponibilité inférieure à 500 m3 par an et par habitant. ( Nkamisha Tshombe J., 2018)

La République Démocratique du Congo, pays d'Afrique possédant les ressources hydrauliques les plus importantes, fait toutefois face aujourd'hui à une crise aiguë d'approvisionnement en eau potable. En effet, seuls 26 % de la population congolaise ont accès à une eau potable salubre. (Cairn O., 2013).

suivants :

~ 4 ~

richesse en ressources en eau de la région (rivières, lacs et nappes phréatiques), la ville fait face à de graves difficultés d'approvisionnement en eau potable. Les problèmes sont similaires à ceux rencontrés dans d'autres villes du pays : un manque d'infrastructures modernes, des services d'assainissement inadéquats et un accès limité à des solutions de traitement de l'eau efficaces. Le réseau d'approvisionnement en eau de Kananga est largement obsolète, et l'extension de ces infrastructures est insuffisante pour répondre à la demande croissante de la population urbaine. Selon un rapport de l'UNICEF en 2019, moins de 35 % des habitants de Kananga ont accès à de l'eau potable provenant d'un réseau public et traité. Le reste de la population dépend de sources alternatives, telles que des puits, des rivières, des réservoirs collecteurs ou même des sources naturelles souvent non traitées. (UNICEF, 2019)

L'aire de santé de Kamulumba, situé dans la ville de Kananga, fait face à des défis similaires à ceux des autres quartiers de la ville, mais il présente également des particularités en termes d'accès à l'eau potable et de gestion des ressources en eau. Le quartier, qui abrite une grande population urbaine et un nombre important de ménages dans des conditions de précarité, rencontre des problèmes liés à l'approvisionnement en eau, la qualité de l'eau et l'assainissement. Le réseau d'approvisionnement en eau à Kamulumba est limité. Une grande partie de la population dépend de sources d'eau non traitées, telles que les puits traditionnels, les rivières et les forages peu profonds, qui sont souvent contaminés par des matières organiques, des déchets humains et des produits chimiques. L'accès à l'eau potable de qualité reste donc un défi majeur. (ONG Eau Vive, 2020.)

3. BUT ET OBJECTIFS DE L'ÉTUDE

a) But de l'étude

Le but général de cette étude est d'identifier et d'analyser les facteurs associés aux faibles traitements de l'eau dans l'aire de santé de Kamulumba.

b) Objectifs spécifiques

Pour atteindre ce but général, l'étude se fixe les objectifs spécifiques

~ 5 ~

· . Décrire les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés ;

· . Déterminer la proposition des habitats traitant l'eau dans la zone de santé de Kamulumba ;

· . Etablir le lien entre les facteurs associés et faible utilisation des méthodes de traitement de l'eau dans la zone de santé de Kamulumba.

JUSTIFICATION DE L'ÉTUDE

L'accès à une eau potable salubre constitue un besoin fondamental pour la santé humaine et le développement socio-économique. Dans l'aire de santé Kamulumba, comme dans de nombreuses zones urbaines de Kananga, une large partie de la population dépend de sources d'eau non traitées, telles que les puits, les rivières ou les réservoirs collecteurs, exposant ainsi les habitants à des maladies hydriques telles que la diarrhée, le choléra et la fièvre typhoïde (WHO, 2020).

Cette étude trouve de multiples intérêts pour une certaine catégorie des personnes à savoir :

· . Pour nous, ce travail nous permet d'approfondir notre compréhension des enjeux liés au traitement de l'eau.

· . Pour les Autorités sanitaires, les données émanant de nos recherches les aideront de prendre des dispositions pour lutter contre ces problèmes de traitement de l'eau dans le ménage de Kamulumba.

· . Pour les futurs chercheurs, elles constituent un support de référence et aussi une base de données et une référence bibliographique.

~ 6 ~

4. DÉLIMITATION DU TRAVAIL

a) Délimitation dans le temps

L'étude porte sur une période précise afin de rendre les données pertinentes et comparables. Elle couvre la période de janvier 2025 à juillet 2025.

b) Délimitation dans l'espace

La recherche se limite dans l'aire de santé de Kamulumba, situé dans la ville de Kananga, province du Kasaï-Central, en République Démocratique du Congo.

5. DOMAINE ET TYPE D'ÉTUDE

a) Domaine de l'étude

L'étude s'inscrit dans le domaine de la santé publique et de l'épidémiologie environnementale, plus précisément dans le sous-domaine de la gestion de l'eau et de l'hygiène (WASH - Water, Sanitation, and Hygiène).

b) Type d'étude

Notre étude est de type descriptif simple corrélationnel à visée analytique.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est divisé et trois chapitres :

? Le premier parle de la revue de littérature ;

? Le deuxième s'article de la méthodologie de recherche ;

? Et enfin le dernier parle de présentation des résultats et la discussion.

~ 7 ~

CHAPITRE. I. RECENSION DES ÉCRITS PERTINENTES OU REVUE DE LA LITTÉRATURE

DEVIS DE LA RECHERCHE

Nous avons mené une étude descriptive simple à visée analytique. L'étude cherche à évaluer les facteurs associés au faible traitement de l'eau dans l'aire de santé Kamulumba. Le lieu choisi pour notre étude est l'aire de santé Kamulumba dans la province du Kasaï central.

I. I. DÉFINITION DE CONCEPTS I.1. 1. Facteurs associés

Le terme « facteur » désigne un élément, une condition ou une caractéristique qui peut influencer l'occurrence ou l'intensité d'un phénomène. Dans le cadre de cette étude, les facteurs se réfèrent aux éléments qui expliquent la faible utilisation des méthodes de traitement de l'eau par les ménages du quartier Kamulumba. (Rosa & Clasen, 2010).

1.1.2 Traitement de l'eau

Le traitement de l'eau désigne l'ensemble des procédés physiques, chimiques ou biologiques visant à rendre l'eau propre à la consommation humaine en éliminant ou en réduisant les contaminants dangereux pour la santé. Dans le cadre domestique, le traitement de l'eau inclut des méthodes telles que l'ébullition, la filtration, la chloration, ou l'utilisation de solutions à base d'argent colloïdal. (Rosa & Clasen, 2010).

I.1.4. Aire de santé

Une aire de santé est une zone géographique spécifique qui est délimitée pour la gestion des services de santé. Elle est généralement définie par des critères démographiques et géographiques et est responsable de la fourniture de soins de santé à une population donnée. Les aires de santé sont souvent organisées autour d'un centre de santé de référence qui coordonne les activités de santé, assure le suivi des indicateurs sanitaires et facilite l'accès aux soins. (OMS, 2007).

~ 8 ~

I.2 GÉNÉRALITÉS SUR L'EAU L'eau

Nom féminin du latin aqua, l'eau est un corps incolore, inodore, insipide, liquide à la température ordinaire. L'eau est considérée par les anciens comme l'un des quatre éléments de base avec le feu, l'air et la terre. L'eau est un élément central du corps humain, puisqu'elle en est le principal constituant. La quantité d'eau dans le corps humain varie d'une personne à l'autre selon plusieurs facteurs (corpulence, âge et sexe notamment) et représente environ 60% du poids d'un individu.

Elle est le substrat fondamental des activités biologiques el le constituant le plus important des êtres vivants (70% de leurs poids en moyenne). La majeure partie de l'eau (97%) est contenue dans les océans, et est salée, ce qui la rend inutilisable pour l'Homme (Assouline et Assouline, 2007). Les 3% d'eau douce restants ne sont toutes fois pas entièrement disponibles pour l'homme. En effet, environ 68,3%de celle-ci se présente à l'état solide dans les glaciers et 31,4% seulement se trouve à l'état liquide dans les nappes phréatiques, les lacs d'eau douce, les rivières et l'eau contenue dans la matière vivante, etc. une faible proportion de ces 31,4% est sous forme de vapeur d'eau dans l'atmosphère (Assouline et Assouline, 2007).

L'eau est indispensable à l'équilibre de l'organisme. Pour compenser les pertes en eau (via l'urine, la transpiration...), nous nous hydratons à travers l'eau que nous buvons et les aliments que nous mangeons. Pour boire et satisfaire ses besoins d'hygiène, chaque personne a besoin, chaque jour de 20 à 50 litres d'eau. Si l'eau douce est vitale pour la santé, elle l'est également pour les écosystèmes qui nous fournissent notre alimentation.

Le maintien de sa qualité est donc essentiel. Or, l'eau peut être source de risques si elle n'est pas de qualité suffisante ou si certains éléments susceptibles de transmettre des maladies s'y développent. (Assouline, 2007)

Eau potable :

Est une eau que l'on peut boire sans risque pour la santé. C'est-à-dire une eau bonne pour la consommation, elle doit être limpide, incolore, fraiche, inodore, pouvoir cuire les légumes sans les durcir et donner avec le savon une mousse

~ 9 ~

onctueuse sans grumeaux, surtout elle doit être pauvre en chlorure, ne renferme ni nitrates, ni nitrites, ni ammoniaque, ni aucun microbe pathogène. L'eau potable est une eau qui doit être exemptée de microorganismes pathogènes et de substances toxiques en vue de la préserver, contenir une certaine quantité de sels minéraux et de microorganismes saprophytes.

Elle doit par ailleurs être limpide, incolore et ne présente aucun goût ni odeur désagréable (O.M.S, 1986). L'eau potable est toute eau qui ne porte pas atteinte à la santé du consommateur, quelques soit son âge ou son état physiologique, et ce à court terme et à long terme. Les caractéristiques physiques, chimiques et bactériologiques doivent être conformes à des normes de potabilité (Ramband et Dellatre, 1992).

Selon l'OMS, l'eau potable est celle dont la consommation est sans danger pour la santé, mais pour que l'eau soit qualifiée potable, elle doit satisfaire à des normes relatives aux paramètres organoleptiques (odeur, couleur, morbidité, saveur), physico-chimiques (température, potentiel d'hydrogène), microbiologiques (coliformes fécaux et totaux streptocoques fécaux). D'après le code algérien des eaux du 16/07/1983 dans son article 57 chapitre 1, une eau est dite potable lorsqu'elle n'est pas susceptible de porter atteinte à la santé de ceux qui la consomment.

Elle ne doit pas contenir de substances chimiques en quantité nuisible à la santé publique ni de germes pathogènes. Elle doit être inodore, incolore et agréable à boire. En général on adopte les normes de l'O.M.S, ces normes sont assez tolérantes vis-à-vis de certains critères. Les plus utilisés sont les critères physico-chimiques et les critères toxicologiques. Il importe à chaque pays, d'établir sa propre législation, en fonction des critères locaux et du degré de son développement. Les standards référence dans ce domaine différent donc, selon les époques et les pays. (OMS 2011)

Les normes de qualité d'une eau potable sont données :

? Selon les normes algériennes relatives à la qualité d'eau de consommation humaine (décret exécutif n° 11-125 JO N°18 du 23mars 2011).

? Selon les valeurs guide de l'OMS en 2006.

? Caractéristiques d'une eau potable.

'- 10 '-

L'eau destinée à la consommation humaine doit répondre aux règlements généraux d'hygiène et à toutes les mesures propres pour préserver la santé de l'homme.

a) Couleur

Une eau potable ne doit pas présenter une couleur, cependant la coloration de celle-ci est due généralement à la présence de substance colorées provenant essentiellement : De la nature présence de substances minérales en particulier le fer et le manganèse.

De l'eutrophisation (développement excessif d'algues et de plancton) ainsi la décomposition des matières végétales.

De l'industrie chimique (teinture et l'industrie textile).

Une coloration de l'eau est indésirable, car elle provoque toujours un doute sur sa potabilité. Elle doit être éliminée pour la rendre agréable à boire (Degremont, 1989).

b) Odeur

Toute odeur est un signe de pollution ou de présence de matières organiques en décomposition. L'odeur peut être définie comme : L'ensemble des sensations perçues par l'organe olfactif en flairant certaines substances volatiles.

La qualité de cette sensation particulière est provoquée par chacune de ces substances (Rodier, 2005).

c) Goût et saveur

Le goût peut être défini comme l'ensemble des sensations gustatives, olfactives et de sensibilité chimique commune perçue lors de la boisson est dans la bouche (Rodier, 2005).

La saveur peut être définie, comme l'ensemble des sensations perçues à la suite de la stimulation par certaines substances solubles des bourgeons gustatifs (Rodier, 2005). Les maladies liées à l'eau sont des pathologies causées par la consommation ou le contact avec de l'eau contaminée. Ces maladies peuvent être d'origine bactérienne, virale, parasitaire ou chimique. Voici une liste des

Guerrant, R. L. et al. (1999). Infectious diarrhea in developed and developing countries. The Journal of Clinical Investigation.

'- 11 '-

principales maladies liées à l'eau, avec les auteurs ou références scientifiques appropriés (notamment les organisations internationales et les chercheurs qui ont travaillé sur ces maladies) :

? 1. Choléra

Agent pathogène : Vibrio cholerae

Transmission : ingestion d'eau ou d'aliments contaminés

Auteur(s)/Références :

World Health Organization (WHO, 2023)

Sack, D. A., Sack, R. B., et al. (2004). Cholera. The Lancet.

2. Typhoide (fièvre typhoide)

Agent pathogène : Salmonella typhi

Transmission : ingestion d'eau ou d'aliments contaminés

Auteur(s)/Références :

Crump, J. A., & Mintz, E. D. (2010). Global trends in typhoid and paratyphoid

Fever. Clinical Infectious Diseases. WHO (2020)

3. Dysenterie (bacillaire ou amibienne) Agents pathogènes :

Bacillaire : Shigella spp.

Amibienne : Entamoeba histolytica

Transmission : eau ou aliments souillés Auteur(s)/Références :

~ 12 ~

WHO

4. Hépatite A et E

Agent pathogène : Virus de l'hépatite A ou E

Transmission : eau contaminée (voie oro-fécale)

Auteur(s)/Références :

WHO (2022). Hepatitis A and E Fact Sheets

Lemon, S. M. et al. (1991). Hepatitis A virus. Fields Virology.

5. Diarrhées infectieuses

Causes : virus (rotavirus, norovirus), bactéries, parasites

Transmission : ingestion d'eau contaminée

Auteur(s)/Références :

WHO/UNICEF Joint Monitoring Programme (JMP) for Water Supply, Sanitation

and Hygiene (WASH)

Black, R. E. et al. (2010). Global, regional, and national causes of child mortality.

The Lancet.

6. Bilharziose (schistosomiase)

Agent pathogène : Schistosoma spp.

: Transmission : contact avec de l'eau douce infestée de larves de parasites

Auteur(s)/Références

WHO (2023). Schistosomiasis Fact Sheet

Gryseels, B. et al. (2006). Human schistosomiasis. The Lancet.

7. Dracunculose (ver de Guinée)

Agent pathogène : Dracunculus medinensis

~ 13 ~

Transmission : ingestion d'eau contenant des crustacés infectés (cyclopes) Auteur(s)/Références :

CDC (Centers for Disease Control and Prevention)

Hopkins, D. R. et al. (2002). Dracunculiasis eradication: and now, Sudan. American Journal of Tropical Medicine and Hygiene.

8. Giardiase

Agent pathogène : Giardia intestinalis

Transmission : eau contaminée par des kystes du parasite

Auteur(s)/Références :

Adam, R. D. (2001). Biology of Giardia lamblia. Clinical Microbiology Reviews.

WHO (2020)

9. Cryptosporidiose

Agent pathogène : Cryptosporidium parvum Transmission : eau contaminée

Auteur(s)/Références :

Current, W. L., & Garcia, L. S. (1991). Cryptosporidiosis. Clinical Microbiology Reviews.

10. Légionellose

Agent pathogène : Legionella pneumophila

Transmission : inhalation d'aérosols d'eau contaminée (ex : douches, climatiseurs) Auteur(s)/Références :

Fields, B. S. et al. (2002). Legionella and Legionnaires' disease. Clinical Microbiology Reviews.

Sources générales recommandées :

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OMS (WHO) : https://www.who.int/

Les caractéristiques d'une bonne eau, notamment pour la consommation humaine, sont liées à sa qualité physique, chimique et microbiologique. Voici les principales :

1. Caractéristiques physiques

Incolore : L'eau ne doit pas avoir de couleur visible.

Inodore : Aucune odeur suspecte (pas d'odeur de chlore, de moisi, ou d'oeufs pourris).

Sans goût désagréable : Elle doit avoir un goût neutre ou légèrement minéral selon sa composition.

Claire et limpide : Sans turbidité (pas de particules en suspension visibles à l'oeil nu).

Température agréable : Idéalement entre 8 °C et 12 °C pour la consommation.

2. Caractéristiques chimiques

pH neutre ou légèrement alcalin : Entre 6,5 et 8,5.

Faible teneur en nitrates : Moins de 50 mg/L (selon l'OMS et les normes européennes).

Absence de métaux lourds toxiques : Plomb, mercure, arsenic, cadmium, etc. Teneur modérée en minéraux (sels minéraux) :

Calcium et magnésium : Bon pour les os et les muscles (mais pas en excès). Sodium : Faible teneur recommandée (< 200 mg/L).

Résidu sec : Indique la minéralisation (inférieur à 500 mg/L pour une eau faiblement minéralisée).

Absence de substances chimiques polluantes : Pesticides, hydrocarbures, solvants, etc.

~ 15 ~

3. Caractéristiques microbiologiques

Absence totale de micro-organismes pathogènes :

Pas de coliformes fécaux (ex. : E. coui),

Pas de bactéries pathogènes,

Pas de virus ou de parasites.

L'eau potable doit être stérile du point de vue sanitaire.

4. Sécurité sanitaire

Conforme aux normes de l'OMS ou aux réglementations nationales (ex : normes européennes, normes canadiennes, etc.).

Contrôlée régulièrement par des laboratoires accrédités.

Bonus : Autres critères importants

Origine contrôlée : Eau de source ou eau minérale naturelle avec traçabilité. Stable dans le temps : Pas de variation brusque de qualité.

Respect de l'environnement : Captage durable, sans impact négatif sur l'écosystème local.

Voici les étapes principales du traitement de l'eau potable, depuis sa captation jusqu'à sa distribution :

1. Captation de l'eau

Source : rivière, lac, nappe souterraine, barrage, etc.

L'eau brute est prélevée et acheminée vers une station de traitement. ?? 2. Dégrillage / Prétraitement

Retrait des gros déchets (branches, feuilles, plastiques...) à l'aide de grilles ou de filtres mécaniques.

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?? 3. Coagulation - Floculation

Coagulation : ajout de produits chimiques (ex. : sels d'aluminium ou de fer) qui

font agglomérer les particules fines.

Floculation : formation de flocs (amas de particules) plus gros, faciles à éliminer.

?? 4. Décantation

L'eau repose dans de grands bassins.

Les flocs formés se déposent au fond (sédimentation).

L'eau claire surnageante est récupérée.

?? 5. Filtration

L'eau passe à travers des filtres (sable, charbon actif, graviers...). Cela élimine les dernières particules en suspension.

?? 6. Désinfection

Des agents désinfectants sont ajoutés pour tuer les micro-organismes pathogènes. Exemples : chlore, ozone, rayons UV.

Cette étape garantit la potabilité de l'eau jusqu'au robinet.

?? 7. Stockage et Distribution

L'eau traitée est stockée dans des réservoirs ou châteaux d'eau.

Elle est ensuite acheminée via les canalisations jusqu'aux consommateurs.

?? (Parfois) Étapes supplémentaires

Selon la qualité de l'eau de départ :

Adoucissement (contre le calcaire)

Défluoration / Dénitrification

Désalinisation (dans les régions côtières)

~ 17 ~

Osmose inverse (eau très polluée ou salée)

La conservation de l'eau est un ensemble de pratiques, de techniques et de comportements visant à utiliser l'eau de manière plus efficace, à réduire les gaspillages et à préserver cette ressource vitale pour les générations actuelles et futures.

Pourquoi la conservation de l'eau est-elle importante ?

Rareté de l'eau douce : Moins de 3 % de l'eau sur Terre est douce, et moins de 1 % est directement accessible (rivières, lacs, nappes phréatiques peu profondes).

Croissance démographique : Plus de population = plus de besoins en eau pour boire, cultiver, produire.

Changement climatique : Il provoque des sécheresses, des pénuries et une baisse de la qualité de l'eau.

Pollution : Les eaux usées non traitées et les produits chimiques contaminent les ressources.

Agriculture intensive : Elle consomme près de 70 % de l'eau douce disponible à l'échelle mondiale.

?? Objectifs de la conservation de l'eau

Réduire le gaspillage d'eau.

Assurer un accès équitable à l'eau potable.

Maintenir l'équilibre écologique des milieux aquatiques.

Prévenir les conflits liés à l'eau.

??? Principales méthodes de conservation de l'eau 1. À l'échelle domestique

Réparer les fuites rapidement.

Installer des robinets et des douches à faible débit.

Falkenmark, M. & Rockström, J. (2004). Balancing Water for Humans and Nature: The New Approach in Ecohydrology.

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Utiliser des toilettes à faible consommation d'eau.

Réutiliser l'eau grise (eau de lavabo, douche) pour l'arrosage. Collecter l'eau de pluie.

2. En agriculture

Irrigation au goutte-à-goutte : très efficace, car elle limite l'évaporation.

Choix de cultures adaptées au climat local.

Paillage : pour retenir l'humidité du sol.

Stockage de l'eau de pluie pour l'irrigation.

3. En industrie

Recyclage et réutilisation de l'eau dans les processus industriels. Utilisation de technologies moins consommatrices d'eau.

Traitement des eaux usées pour une réutilisation sécurisée. Cadres légaux et politiques

Les gouvernements, ONG et organisations internationales comme l'ONU, l'OMS, et l'UNESCO mettent en oeuvre des politiques de gestion intégrée de l'eau, notamment à travers les ODD (Objectifs de Développement Durable), en particulier :

ODD 6 : Garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement ?? References et auteurs clés

UNESCO (2023). Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau.

Gleick, P. H. (1998). The World's Water: The Biennial Report on Freshwater Resources.

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World Bank (2021). Water in Circular Economy and Resilience.

La conservation de l'eau n'est pas seulement une question environnementale : c'est une nécessité économique, sociale et éthique. Elle nécessite une action collective : citoyens, agriculteurs, industries et États doivent coopérer pour garantir une gestion durable de l'eau.

L'eau Et La Santé :

L'eau contaminée et le manque d'assainissement entraînent la transmission des maladies, comme le Choléra, la Diarrhée, la Dysenterie, l'Hépatite A, la Fièvre typhoïde, et la poliomyélite. L'insuffisance ou l'absence des services d'alimentation en eau et d'assainissement ou leur mauvaise gestion expose les personnes concernées à des risques évitables pour leur santé. C'est particulièrement vrai dans les établissements de santé où les patients et le personnel courent un risque supplémentaire d'infection et de maladie lorsqu'il n'y a pas de services d'alimentation en eau, d'assainissement et d'hygiène.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle