I.3 ÉTUDES ANTÉRIEURES
Pendant nos recherches, nous nous sommes inspirés des
travaux de nos prédécesseurs dont citons certains :
BISIMWA MUGARUKA Doudou (2017): « Problématique de
la pénurie d'eau potable dans la Ville de Bukavu. Cas spécifique
de la Commune de Kadutu. » L'auteur avait essayé d'évaluer
le degré de gravité du problème d'eau dans la Commune de
Kadutu et proposer une piste adéquate à cette situation. Selon
ses hypothèses, les quartiers tels que Cimpunda, Kajangu, et Nkafu
étaient les plus touchés par la pénurie ; l'eau
utilisée dans les quartiers défavorisés serai de mauvaise
qualité et aurait comme effet la perturbation des conditions sanitaires
de la population par des maladies hydriques. Il propose une adduction d'eau
potable appuyée par la purification de sources d'eau comme l'une des
meilleures pistes à adopter pour éradiquer cette pénurie
d'eau potable à Kadutu.
Thomas KAYOBOLA KANGOMBE : « Approvisionnement en eau
potable en milieu rural en République Démocratique du Congo face
à l'Objectif 6 de Développement Durable, Exemple de la province
du Maniema. » Cette thèse poursuivait l'objectif de mettre en
lumière les difficultés de l'approvisionnement en
~ 20 ~
eau en milieu rural en République Démocratique
du Congo face au défi de l'Objectif 6 de Développement durable,
l'exemple de la province du Maniema ; et les solutions mises en place par les
parties prenantes pour éradiquer ce fléau. L'auteur avait
évalué les efforts fournis par le pouvoir public et par les
privés dans le cadre de l'atteinte de l'ODD6 car le pays n'ayant pas
réussi à atteindre les OMD en 2015, les ODD apparaitraient pour
lui comme une deuxième chance et un défi pour, une fois de plus,
inverser la tendance actuelle où 80% de sa population n'ont pas
accès à l'eau potable en quantité et en qualité
requises.
STEPHANIE DOS SANTOS (2005) : « Enjeux socio-sanitaires
de la quête de l'eau à Ouagadougou (Burkina Faso) ». Cette
thèse de doctorat visait à examiner dans quelles mesures les
enjeux socio-sanitaires de l'accès à l'eau peuvent être
relevés par des actions en amont des usages domestiques de l'eau mais
également en aval de ceux-ci. Deux risques sanitaires majeurs se posent:
les quantités d'eau disponibles pour les ménages font
défaut pour répondre aux besoins liés à
l'hygiène et la qualité de l'eau consommée est douteuse.
Or, si les maladies liées à l'eau ont largement été
éliminées dans les pays riches, elles restent l'une des plus
importantes causes de décès dans les pays du Sud, causant plus de
cinq millions de décès par an dans les pays en
développement, dont plus de 5 000 enfants de moins de cinq ans par
jour.
Yves CIRHUZA KASOLE (2009) : « Problématique de
manque d'eau potable dans la Ville de Bukavu. Cas Quartier Cimpunda ».
L'auteur s'était posé la question de savoir ce qui peut
être fait pour remédier à ce problème qui est un
obstacle à l'épanouissement socio-sanitaire de la population du
Quartier Cimpunda. Selon lui, pour palier à ce problème de manque
d'eau potable en saison sèche à Cimpunda, il a estimé
qu'une adduction potable permettait une solution locale et durable ; dans le
cas où elle sera bien protégée. Dans cette étude,
il a démontré que les activités agricoles et
l'exploitation exercées sur les bois par la plupart des paysans (85%) ne
permettent plus à la REGIDESO de subvenir aux différents besoins
socio-économiques, élémentaires tels que la production
suffisante en qualité et en quantité de l'eau potable.
LACOSTE Yves (2008) : dit que l'eau va devenir un des
problèmes majeurs de la planète dans les vingt prochaines
années. La population mondiale aura alors augmenté de deux
milliards d'individus, principalement dans les régions
~ 21 ~
les moins équipées d'un point de vue
hydraulique. L'approvisionnement des populations, la domestication des flux, le
traitement et la répartition des ressources sont à la
croisée de la technologie et la politique.
LE MARCHAND (2003), l'eau, il suffit de tourner le robinet
pour qu'elle coule à flot. Derrière ce geste banal se cachent des
professionnels qui oeuvrent pour apporter l'eau jusque dans nos maisons.
Prélevée dans les rivières, les fleuves et les nappes
phréatiques, elle est ensuite traitée et acheminée. Vu
d'Europe, l'eau nous semble inépuisable. Mais puisée sans
compter, gaspillée et polluée, cette ressource vitale risque de
se tarir. Elle manque déjà cruellement dans certains pays du
monde et aiguise bien des appétits. L'eau pourrait devenir l'or bleu de
demain.
PNUD dans ce rapport (2011), stipule que l'accès
à l'eau est un problème indispensable au développement.
Son absence impact négativement l'ensemble des autres secteurs :
assainissement, santé, éducation, alimentation, genre,
économie, environnement, etc. Ce rapport martèle également
que les mauvaises politiques gouvernementales des Etats, les mauvaises
stratégies dans la production et la distribution de l'eau ainsi que les
mauvais équipements dans le secteur conduisent au manque criant de
l'eau.
Ce chapitre a abordé la revue de la littérature
notamment empirique et théorique, nous avons fait recours aux travaux de
nos prédécesseurs qui nous ont permis de faire une
démarcation avec notre travail afin de tirer l'originalité de
notre oeuvre.
~ 22 ~
MODÈLE CONCEPTUEL
Facteurs sociodémographiques
Age
Sexe
Etat matrimonial
Taille de ménages Facteurs socio-économiques
Revenu
|
Employé
Types d'employé
|
Faible traitement de l'eau dans les ménages de l'aire
de santé KAMULUMBA
|
Facteurs environnementaux et sanitaires
Distance des sources d'eau potable
Types des sources utilisée Disponibilité en
produits
Facteurs individuels Avoir la connaissance Habitudes quotidiennes
Pratique de traitement
|
~ 23 ~
I.4. HYPOTHÈSE
Partant de notre étude nous pensons que le facteurs
sociodémographiques, culturels, individuels et sanitaires seraient
liés au faible traitement de l'eau dans l'aire de santé
KAMULUMBA
I.5. FACTEURS ASSOCIES AU FAIBLE TRAITEMENT DE L'EAU
I.5.1. Facteurs socio-demographiques
H1 : Un faible niveau d'éducation est associé
à une faible probabilité de traitement de l'eau au
ménage.
.5.1. Facteurs socio-économiques
H2 : Un revenu mensuel bas influence négativement la
capacité des ménages à traiter l'eau.
|