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Crises, réformes économiques et pauvreté en Haiti. Des perspectives ouvertes par les cadres strategiques de réduction de la pauvreté

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par King Pascal Pecos Lundy
Institut Universitaire d'étude du développement / Université de Geneve - DEA en Etudes du Développement 2003
  

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CHAPITRE V LEÇONS TIREES D'EXPERIENCES SIMILAIRES

Jusqu'en 2002 plus d'une trentaine de PMA s'etait déjà engagé dans le processus de formulation des documents de stratégies pour la réduction de la pauvreté. Ils sont à des stades d'avancement différents. Certains élaborent ou mettent en oeuvre actuellement des versions intérimaires ou définitifs. Rappelons que ce document appartient au pays qui l'élabore. En plus de présenter les modalités de participation à son élaboration, il doit comprendre un diagnostic de la pauvreté, des objectifs, des indicateurs et des systèmes de suivi ; les mesures prioritaires que les pouvoirs publics comptent prendre sur une période minimum de trois ans. On y adjoint, un exposé un exposé du cadre macroéconomique du pays, un résumé du programme global de dépenses publiques et de leur répartition sectorielle, un calendrier des principales mesures et réformes institutionnelles à mener. A la fin ce document sera soumis au FMI/BM pour être validé.

1 VERS DE VERITABLES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT ?

Le document ainsi réalisé doit devenir le texte de référence unique pour l'assistance extérieure. L'ensemble des agences d'aide sont alors censées situer leur action dans le cadre de la stratégie ainsi définie, et canaliser leur aide par le budget national plutôt que par le financement de projets spécifiques. A partir de l'expérience d'autres pays se trouvant déjà à un stade avancé, particulièrement

de celle de la République du Mali103 pays à régime démocratique depuis 1991 et fortement dépendant

de l'aide externe, on essayera de tirer quelques enseignements de la mise en oeuvre de cette nouvelle stratégie, et ceci non pas dans une tentative de généraliser l'expérience des autres mais plutôt dans un souci de susciter certaines précautions.

Dans son article Marc Raffinot souligne le premier dilemme des gouvernements désireux de bénéficier

de ces fonds. Ils doivent choisir entre ``la rédaction rapide d'un document susceptible de plaire aux créanciers multilatéraux'' et ``l'élaboration avec les acteurs d'une véritable stratégie de lutte contre la pauvreté en prenant le temps nécessaire''. On a noté :

- L'incapacité du gouvernement à exercer l'autonomie que lui confère la démarche. Déjà son autonomie est réduite vu que seuls le Fonds et la Banque jugeront de la recevabilité du document.

- Le tuteurage des IBW dans l'élaboration du document : en effet ils ont intervenu à tous les stades

du document pour donner des avis, des conseils, etc ;

103 Voir Marc RAFFINOT, « Vite fait ou bien fait ? L'économie politique de la lutte contre la pauvreté au Mali » L'économie politique, no 16,

4ème trimestre 2002, pp 55-67.

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Crises, réformes économiques et pauvreté en Haïti

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- Manque de capacités techniques : pénurie de ressources humaines qualifiées, difficulté d'assurer la coordination interministérielle et d'obtenir leur collaboration ;

- Instrumentalisation de la participation de la société civile, et légitimité des organisation admises :

en raison de son foisonnement, mais surtout de leur dépendance à l'aide extérieure, chaque partenaire souligne l'auteur dispose de « sa » société civile.

- Mise à l'écart des élus. Le Parlement, de même que les élus locaux, n'ont pas été saisi du CSLP, alors que les politiques retenues concernent l'avenir et le développement de ce pays.

- Le rejet par le gouvernement malien, sous la pression des IBW, de certaines demandes issues lors

des consultations locales

L'un des avantages de ce CSLP est que, le Mali « pour la première fois depuis longtemps, on dispose ainsi d'une synthèse des politiques sectorielles effectuées sous l'angle de la lutte contre la pauvreté. de plus, ce plan de développement précise le cadrage macroéconomiques et budgétaire - cadrage dont l'absence était une faiblesse majeure de l'ancienne planification ». Ce document favorise un lien essentiel entre politiques, objectifs et budget.

Marc Raffinot conclut sur ses notes

L'élaboration du CSLP a impulsé des changement dans la manière de concevoir et de faire la politique de développement au Mali [et dans les autres pays pauvres]. Rien d'étonnants à ce que ces changements se heurtent à de multiples résistances, internes à chacun des acteurs - gouvernement, société civile et partenaires multilatéraux et bilatéraux. Le gouvernement malien dispose maintenant d'une occasion sans précédent pour mener la politique de développement et de lutte contre la pauvreté qu'il souhaite.[ ...] Grâce au CSLP, la discussion

au Mali porte désormais sur la recherche de véritables politiques de développement.

L'expérience malienne interpelle, parmi tant d'autres, sur la question de la capacité nationale à définir des stratégies surtout dans un contexte participatif. Elle pose le problème de la capacité de l'administration à réagir, de la capacité organisationnelle à définir des politiques de développement, de

la capacité technique à élaborer des politiques de développement, de la capacité de la société civile à participer au processus.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote