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La grande pauvreté dans l'agglomération bordelaise en 2006: Etat des lieux


par Maia MICHEL
Université Bordeaux 2 - Master 2 Professionnel Chargé d'études sociologiques 2006
  

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d) Renouvellement urbain :

Avec Bassens, Cenon et Floirac, Lormont est inscrite dans le dispositif commun d'un Grand Projet de Ville (GPV). La convention territoriale du GPV comporte deux enjeux majeurs : le désenclavement de la rive droite, et le développement social et économique du territoire. Le parc des Coteaux, espace vert de plus de 400 hectares en face des quais de Bordeaux, doit constituer la colonne vertébrale de ce projet intercommunal. D'après Etienne PARIN, directeur du GPV :

« En France il n'y a pas d'équivalent de programme de rénovation urbaine qui concerne quatre communes comme c'est le cas pour la rive droite ».

Le grand problème actuel à Lormont demeure la question du logement, du fait de la demande interne de relogement, combinée à la forte attractivité de la commune sous la pression immobilière. Le sujet est d'autant plus douloureux que d'après M. COQBLIN :

« Bordeaux est entouré par sa ceinture rouge. Il n'y a pas d'entente entre les maires. Le PLH 90(*) est lettre morte, il ne s'applique pas. »

La commune possède le taux record de l'agglomération avec 68% de logements sociaux. Le renouvellement urbain programmé sur dix ans, avec la construction de 1750 nouveaux logements, aboutira encore à 65% de logements sociaux. Les enjeux du renouvellement urbain sont triples : redonner la place aux habitants dans leur espace quotidien ; redonner un sens aux espaces en déclinant un projet de ville ; ancrer la ville dans l'agglomération. Comme le rappelle M. Coqblin, la perspective des opérations est de « recréer une mixité sociale ». Un des moyens pour cela est de diversifier l'offre d'habitat par la construction de petits pavillons et de logements HLM, pour la propriété et la location. La ville recevra l'aide de la dotation de solidarité urbaine. Entre 2004 et 2005 celle-ci a augmenté de 57% en moyenne dans l'agglomération, mais de 171% à Lormont91(*). Notre interlocuteur pense que dans le futur les communes préfèreront payer les amendes92(*), que de payer pour la construction de nouveaux logements sociaux car celle-ci entraîne des effets secondaires onéreux, notamment une demande accrue en équipements.

Les deux objectifs territoriaux à Lormont concernent les quartiers de Carriet et de Génicart : opérations de démolition- reconstruction, écoles et équipements, locaux d'activité commerciale, requalification des espaces publics, tramway, parc des Coteaux, intégration dans la ville et liaison avec les pôles urbains environnants. Les travaux représentent la destruction de 375 logements à Carriet et 900 à Génicart, et environ 380 et 500 reconstrucations. Les nouveaux bâtiments n'excédant pas trois étages devraient être livrés fin 2009. Evidemment toutes ces opérations soulèvent la question du relogement des habitants. Pour M. COQBLIN, le « relogement des minima sociaux » reste très problématique :

« Demander un logement est pire que demander du travail. »

D'après l'Observatoire du relogement, l'attachement au quartier est très fort dans les Hauts de Garonne puisque selon une étude 70% des interrogés font le voeu d'être relogés sur la même commune, et 85% dans une des communes du GPV93(*). Selon M. COQBLIN, à Carriet les neuf tours cèderont la place à une seule tour, et le relogement des populations se fera pour 50% sur place, 25% à Lormont et 25% ailleurs. Tout le Haut Carriet sera « remodelé ».

* 90 PLH = Programme Local d'Habitat.

* 91 Article paru dans le quotidien Sud Ouest du 22/11/2005.

* 92 Pénalité de 150 € par logement manquant par rapport au seuil de 20% de logements sociaux imposé par la loi SRU depuis 2000, pour les communes de plus de 3 500 habitants.

* 93 Article paru dans le quotidien Sud Ouest du 09/11/2005.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand