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Les sites internet des radios - L'arrivée de l'internet dans l'organisation du média radio : mutation du média, complémentarité ? Quelles conséquences et apports pour les auditeurs et le média radio ?

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par Clémentine Mervelet
Université de Metz - Paul Verlaine - Master 2 Conception de Produits Médiatiques, spécialité infographie 2006
  

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2.2.2. Le prolongement utilitaire pour répondre aux besoins de l'auditeur

Un site Internet, pour une radio, est avant tout une fenêtre sur le monde multimédia, un élément constant pour un média qui se vit « en direct ». Le flux de communication émis par ce média audio est sans cesse renouvelé, en mouvement. Or, Internet représente la base solide sur laquelle la radio peut s'appuyer pour établir ou renforcer un plus grand lien avec ses auditeurs. Grâce au site, elle peut permettre aux auditeurs d'accéder à un support d'émission disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Pour exemple, prenons l'émission gastronomique « Balade gourmande » de l'animateur Jean-Luc Petitrenaud sur Europe 1. Dans cette chronique du week-end, diffusée deux fois le samedi et deux fois le dimanche, l'animateur expose ses préférences et ses conseils pour découvrir une ville, une région, à travers sa couleur gastronomique. Il donne à l'antenne des noms de restaurants, de spécialités locales gourmandes à ne pas rater, des indications pratiques pour une virée culinaire réussie. La chronique ne dure pas longtemps : six à huit minutes à peine... Et les auditeurs qui souhaitent prendre des notes sur les conseils prodigués ont intérêt à avoir stylo et papier à portée de main et à écrire vite, s'ils veulent retenir les indications fournies par l'animateur. Un changement a permis le succès de cette émission : la mise en ligne, sur le site d'Europe 1, des informations données par Jean-Luc Petitrenaud (présentation ci-dessous)

Plus besoin de s'arrêter sur le bord de la chaussée quand on écoute l'émission en conduisant et que l'on souhaite mémoriser les conseils donnés : l'auditeur sait désormais qu'il n'a plus qu'à se connecter sur Internet pour obtenir tous les renseignements fournis lors de l'émission. Il peut réécouter la chronique s'il le désire, mais peut aussi tout simplement reprendre les coordonnées complètes des lieux conseillés (plus complètes d'ailleurs que ce qui est dit à l'antenne, où seul le nom de l'établissement de restauration est cité). Numéro de téléphone, adresse, nom du chef cuisinier, tout est mis à disposition de l'internaute, et réactualisé pour chaque chronique. A proximité de ces indications, sur la page web, on peut également consulter une présentation de l'animateur avec son parcours professionnel ainsi qu'un énoncé résumant le concept de l'émission. Toutes ces informations n'auraient bien sûr pas pu être données à l'antenne, faute de temps et d'intérêt. Cependant, les personnes appréciant la chronique savent, car Jean-Luc Petitrenaud le précise à l'antenne plusieurs fois dans l'émission, qu'elles peuvent avoir toutes ces précisions sur Internet. C'est selon la volonté de l'auditeur, s'il a suffisamment d'affinités avec la chronique ou non pour choisir d'aller plus loin en se connectant sur le site d'Europe 1.

Les informations annexes des émissions, qui sont mises à disposition des internautes sur les sites de radio, répondent à un besoin pratique mais aussi à un désir de l'auditeur d'avoir rapidement et de façon efficace les moindres précisions qu'il souhaiterait obtenir en écoutant la radio. Bien plus que de simples renseignements, ces indications permettent à la radio de garantir, à celui qui l'écoute, une qualité des annexes de même valeur à celle de l'émission. Cette garantie peut être utilisée comme argument de « vente » par la radio pour inciter les auditeurs occasionnels à devenir auditeurs réguliers, mais également comme une chance, une opportunité de renforcer le lien avec l'auditeur-internaute (pas toujours radionaute). Une personne qui écoute une station par hasard (prenons pour exemple France Bleu) « tombe » sur une émission, un sujet qui l'intéresse. Intriguée, elle entend l'animateur lui dire qu'elle peut trouver ces renseignements, et d'autres encore, sur le sujet, sur le site internet de France Bleu. Une fois chez elle, ou à son bureau, devant son ordinateur relié à Internet, la personne va se souvenir, surtout si elle l'a noté, de cette émission et se rend sur le site de la radio publique régionale. Une fois sur la page d'accueil, l'architecture visuelle et thématique est conçue pour solliciter l'attention du visiteur, quel que soit son centre d'intérêt. Ce dernier est poussé à cliquer sur des liens, de partenaires ou d'autres pages du site de la radio. Peu à peu, une autre image, plus forte et sympathique, s'instaure. Le visiteur, s'il ressent des affinités avec les sujets qui lui ont été montré, est poussé à revenir se connecter. Une relation de confiance et de connaissance de la radio se construit visite après visite, et au bout d'un certain temps, l'internaute est tenté d'établir une relation de fidélité avec ce média (la radio sur laquelle il est, un jour, tombé par hasard) qu'il ne connaissait pas il y a encore quelques mois, voire quelques semaines. Le site a donc une fonction de publicité et de construction de lien avec l'internaute, d'autant plus que cela peut se faire, contrairement au média qu'il plébiscite, à toute heure et à tout moment de l'année.

De plus, au niveau de l'apparence, avoir un site performant et élaboré en termes d'éléments visuels et/ou multimédias, c'est pouvoir montrer à l'internaute une image (de la radio) moderne, actuelle, et soucieuse du confort de ses auditeurs. Une radio pour « jeunes » de 15 à 25 ans, c'est-à-dire qui s'adresse à une cible de la « génération Internet », se doit d'avoir un site web à la hauteur, contenant des possibilités de téléchargement, de « tchat », des animations Flash... Cette population a en effet été habituée à utiliser l'ordinateur et la toile, elle sait reconnaître un site de qualité et ne se sentirait pas prise en considération si le site Internet de sa radio était trop peu développé dans sa construction et son esthétique visuelle (et éventuellement audio). Il s'agit aussi de s'adapter pour répondre aux exigences des auditeurs ciblés afin que ces derniers ne soient pas déçus du site de la radio à laquelle ils se sont identifiés.

Enfin, le site peut également répondre à l'un des sentiments agaçants que peut éprouver l'auditeur fidèle ou régulier qui souhaite écouter une émission en particulier : la frustration. N'ayant pu, par aucun moyen technique, suivre l'émission qui l'intéressait vivement, celui-ci se retrouve frustré d'avoir « raté » la séquence qu'il souhaitait écouter. La radio étant un média s'écoutant en direct ; les passages de rediffusion sont assez rares sur la plupart des stations, proportionnellement au temps total de diffusion sur la semaine. Heureusement, il y a Internet... Grâce au web, plusieurs solutions s'offrent à l'auditeur qui souhaite malgré tout rattraper cette impossibilité d'avoir pu écouter l'émission qui l'intéressait.

- Le téléchargement, en podcast, de l'émission passée

- Les informations fournies, par l'animateur, sur le sujet traité

- Le téléchargement en streaming de la chronique

- La lecture du compte rendu/résumé de l'émission, écrit suite à la diffusion

- L'indication des horaires de rediffusion, s'il y en a, de l'émission

Ces services de « rattrapage » dépendent de la politique établie par la radio et de sa compétence en matière de gestion du site Internet. Tous les sites de radio ne peuvent proposer un téléchargement de l'émission (si l'auditeur n'a pas pu l'entendre) en parallèle de la possibilité d'écouter selon ce même procédé technique, la radio en direct. De ce point de vue technique, le site le plus élaboré est sûrement celui d'Europe 1, puisque ce dernier propose des téléchargements des dernières chroniques et émissions, ainsi que la vision par webcam de l'émission en cours.

Enfin, la compétence technique n'empêche pas la radio de garder le monopole sur les plus importants de ses programmes et de faire les choix de mise en ligne. On peut penser au premier abord qu'une radio possédant un site riche en possibilités techniques mette tous les éléments de sa programmation radiophonique à disposition des internautes pour les fidéliser. En réalité, un choix est fait. Dans le cas d'un concert diffusé sur les ondes, même s'il n'est pas retransmis sur internet en podcasting, les informations concernant sa diffusion sont inscrites sur le site. Les auditeurs, en se connectant, peuvent avoir les renseignements voulus sur l'heure de diffusion, sans pour autant pouvoir télécharger, autrement qu'en streaming, et en direct, le concert auxquels ils se rapportent.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus