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Les sites internet des radios - L'arrivée de l'internet dans l'organisation du média radio : mutation du média, complémentarité ? Quelles conséquences et apports pour les auditeurs et le média radio ?

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par Clémentine Mervelet
Université de Metz - Paul Verlaine - Master 2 Conception de Produits Médiatiques, spécialité infographie 2006
  

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Les atouts de la radio sur le média audiovisuel qu'est la télévision

Bien qu'elle soit concurrencée par la télévision dans les pays les plus développés, la radio reste un média populaire et à l'image moins entachée que cette dernière.

En effet, si l'on pense à la réputation des deux médias, la radio jouit d'une crédibilité plus importante devant son public. Dans la société d'incertitude et de méfiance à l'égard de la presse écrite et télévisuelle, la radio fait encore bonne figure. On ne peut pas mettre cette différence avantageuse sur le compte de la longévité historique : la radio est plus jeune que la presse écrite. Peut être peut-on la mettre sur le compte de l'absence d'image et ce pour deux raisons :

- le fait d'avoir moins d'images engendre moins de traces et donc moins de risques courus par rapport aux auditeurs qui peuvent manifester leur mécontentement. Un document écrit au contraire, contient plus de risques : un magazine laissé en évidence sur un lieu de passage, par exemple dans une salle d'attente d'un cabinet médical, est un exemplaire feuilleté par davantage de personnes différentes et environ trente fois plus (quotidiennement) qu'un autre exemplaire de ce même magazine disposé chez un particulier dans son salon...

- Un seul des cinq sens est concerné par la radio, si l'on ne tient pas compte bien sûr de l'écoute par Internet qui engage sens du toucher (de la souris), sens visuel et sens auditif (tout cela ajouté à l'interactivité). Comme ce seul sens auditif est sollicité et que par conséquent toute l'attention est focalisée dessus, l'équipe de conception de la ligne éditoriale de la radio ou la rédaction qui en est consciente est plus vigilante devant ce qui est transmis par les ondes. Dans l'exemple d'un journal, l'équipe de rédaction à la télévision fait peut être plus attention aux images diffusées qu'au discours tenu, et les spectateurs en sont conscients à la longue. Ils accordent de moins en moins de crédit à ce qui est dit et montré. A la radio, l'équipe de radio se concentre uniquement sur le discours. Il y a davantage de focalisation et, à la diffusion, une hausse de la fiabilité.

Les grandes tendances d'évolution de la radio sont finalement et globalement à la hausse : depuis sa création et malgré l'évolution de la société de consommation, la radio est un média qui s'en est plutôt bien sorti jusqu'à présent. Pourtant, ça n'est pas facile pour un média classique de s'adapter aux progressions de la technologie si celles-ci lui font concurrence. Dans le cas de la télévision par exemple, l'arrivée du petit écran sur le marché en 1935 et dans la majorité des ménages quelques années plus tard aurait pu desservir et anéantir la consommation radiophonique. Après tout, on passait du « simple son » au « son et image » puis au « son et images couleurs ».

Cette avancée technologique aurait pu nuire, et à long terme, sur le média audio, puisqu'elle représentait un avantage certain par rapport au poste qui ne produisait que du son. Guy Lochard et Henri Boyer dressent dans leur ouvrage un constat sur la concurrence entre ces deux médias : « Condamnée par certains lors de l'apparition de la télévision, la radio témoigne d'une grande capacité de résistance, expliquant qu'elle demeure le média le plus pratiqué dans le monde (un milliard de récepteurs) et le plus présent dans les foyers (98% en sont équipés en France et aux Etats Unis) »3(*).

Une fois que la télévision s'est implantée dans tous les ménages possédant déjà une réception des ondes, ce n'est pas pour autant que l'écoute de la radio s'est raréfiée. Si elle a pu, dans un premier temps, diminuer, elle s'est maintenue ensuite à bon niveau d'utilisation car la radio s'écoute à des endroits plus nombreux que la télévision, qui reste limitée à la pièce principale du type salon ou à la chambre d'un lieu d'habitation. Un poste de radio peut, lui, être mobile et grâce à trois atouts :

- la légèreté du poste (comparé à celui de la télévision, il est très léger et peut s'emporter partout. Par exemple, le cliché des « jeunes » des années 80 qui se baladaient dans les rues, le poste de radio sur l'épaule.

- l'autonomie énergétique : une télévision est consommatrice d'une grande quantité d'énergie, et même si elle peut fonctionner à piles, elle reste moins « nomade » qu'une radio.

- la disponibilité de l'auditeur : un téléspectateur est absorbé auditivement et visuellement et se retrouve coupé du monde extérieur, comme dans une bulle. Il peut difficilement y associer une autre activité. En revanche, la radio laisse l'esprit plus disponible puisqu'il n'est nécessaire de se concentrer que sur le son (et non également l'image). Preuve en est l'existence des radios à bord des voitures : on peut conduire et écouter la radio en même temps sans problème.

* 3 Lochard G. et Boyer H., 1998, La communication médiatique, collection mémo, éditions du Seuil, Paris, page 65

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe