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La Convergence Régionale dans l'Union Européenne. Le Rôle des Fonds Structurels.

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par François Defourny
Université de Liège - Maîtrise en Sciences Economiques 2003
  

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C. La ?-convergence

Une autre façon d'estimer la convergence est de chercher une relation, sur un ensemble de régions ou de pays, entre le taux de croissance actuel et leur niveau de richesse initial respectif. Une relation négative signifiera que plus un pays est "en retard au départ", plus son taux de croissance sera élevé et vice versa. En d'autres mots, une relation négative entre le taux de croissance et le niveau de développement initial indique que les pays pauvres manifestent des signes de rattrapage économique.

30 Ederveen et al. (2002, p. 30.) Les observations portaient sur des périodes variables entre 1977 et 1996. En outre, l'Irlande, le Danemark et le Luxembourg n'ont pas été étudiés car ces pays sont considérés comme étant constitués d'une seule région.

31 Le terme "cohésion" fait référence aux Fonds de Cohésion dont bénéficient ces quatre pays à cause de leur niveau de revenu par tête particulièrement bas durant l'essentiel de la période d'après-guerre.

Cette relation négative, qu'on a coutume d'appeler "f3-convergence", est étroitement liée au modèle de croissance néoclassique de Solow (1956) présenté au premier chapitre. Pour rappel, en présence de rendements d'échelle constants et de rendements décroissants du capital, Solow prédit un taux de croissance économique positivement corrélé à la distance qui sépare une région de son niveau stationnaire. En d'autres termes, chaque région croît d'autant plus vite qu'elle est initialement retardataire. Mais au sein même de ce concept de f3- convergence, il nous faut encore distinguer la convergence absolue (ou inconditionnelle) de la convergence conditionnelle dont nous allons parler successivement dans un instant.

Comme pour la a-convergence, il nous a semblé plus opportun de tenter une revue de la littérature pour dégager les grandes tendances et en tirer les principaux enseignements plutôt que de conduire nous-même une régression originale dont la portée et la pertinence risquaient d'être fort limitées. Après un dépouillement approfondi de la littérature existante, nous pensons pouvoir présenter ici la grande majorité des études empiriques utilisant ces techniques.

1. La ?-convergence absolue (inconditionnelle)

Dans le modèle de croissance néoclassique de Solow, des économies considérées comme structurellement identiques, ayant le même accès à la technologie, un taux d'investissement et un taux de croissance de la population active identiques, évolueront à long terme vers un seul état stationnaire commun. L'hypothèse de convergence devrait alors se vérifier : les pays pauvres devraient bénéficier d'une croissance économique moyenne supérieure à celle des pays riches. La f3-convergence absolue décrit ce comportement de retour à une moyenne unique.

Il y aura donc f3-convergence absolue entre une année initiale t-n et une année t, lorsque l'on obtient un paramètre f3 significativement négatif pour la régression du taux de croissance du PIB par tête d'un ensemble de i régions sur leur niveau initial de richesse par habitant

respectifXi , t - n :

log(X )log(X))/n log Xu

i , t i , t n i , t n i , t

- = á + â+

- - (1)

On conclura à une convergence d'autant plus rapide, vers un même niveau de revenu, que le paramètre f3 sera significativement négatif. représente le terme d'erreur et intègre les chocs

ui , t

aléatoires qui peuvent survenir entre t-n et t.

Il faut cependant se garder de confondre le paramètre f3 et la vitesse de convergence proprement dite. Certains articles emploient parfois abusivement le terme de taux (ou vitesse) de convergence pour désigner le paramètre f332 . Nous tâcherons d'éviter cette confusion car s'il existe évidemment une importante corrélation entre les deux concepts, l'équation (1) n'est qu'une version simplifiée de l'équation généralement utilisée pour mesurer la vitesse de convergence33. Cette dernière, dérivée de l'équation (1), peut être calculée pour une période n par :

b=-[log(1-n â )]/n (2)

où b est la vitesse (ou taux ) de convergence annuelle. En sens inverse, on peut évidemment très facilement retrouver le paramètre f3 : (1e-bn ) / n

â=--

Soulignons enfin que la f3-convergence absolue estimée peut être tout à fait différente des résultats obtenus en observant l'évolution des disparités régionales au cours du temps (a-convergence). La f3-convergence est en effet une condition nécessaire de la a-convergence, mais l'inverse n'est pas vrai. Quah (1993), Hénin & Le Pen (1995) ont démontré que la présence de chocs aléatoires (intégré dans l'équation par le terme d'erreur ) propres à

ui , t

chaque région peut limiter la réduction de la dispersion (a-convergence) sans pour autant affecter le processus de retour à une moyenne (f3-convergence). Par conséquent, il est tout à fait possible de rencontrer de la f3-convergence sans qu'il y ait pour autant a-convergence.

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