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L'affichage publicitaire interactif - Un meilleur moyen d'attirer le consommateur ?

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par Nathalie Clermont
Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales - Licence en Communication Appliquée - option Publicité 2007
  

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Introduction

Dans le contexte que nous venons de décrire, nous pourrions nous interroger sur ce que la publicité est devenue et vers quelles tendances elle se dirige. Si les marketeurs ont pour objectif de surprendre le consommateur moyen, ils rivaliseront alors de créativité pour trouver (voire inventer) le support sur lequel l'idée sera exprimée de la meilleure manière possible pour qu'elle ait un impact maximal. Parallèlement à cela, nous pouvons constater un glissement de la communication de masse quantifiée à une action destinée à une cible plus segmentée afin d'être davantage qualitative. Nous chercherons à démontrer ce changement à travers l'utilisation des techniques de marketing alternatif. C'est précisément cette interrogation qui constituera l'objectif majeur de notre travail.

Nous analyserons, dans un premier temps, les limites du marketing conventionnel et les raisons qui poussent les agences à développer de nouveaux types de vecteurs médiatiques afin de se rapprocher du consommateur.

Ensuite, nous nous attacherons à différencier ces actions issues du marketing alternatif. En effet, nous verrons que certaines d'entre elles se combinent ce qui en rend l'identification parfois difficile.

Dans la troisième partie de ce travail, nous étudierons le cas particulier de l'affichage publicitaire interactif. Nous verrons que ce dernier débouche sur la possibilité d'une double action :

- Établir une relation directe entre le consommateur potentiel et le média affichage

et

- Relayer la relation établie avec le consommateur vers un autre média (site Internet, par exemple).

Ce sont les effets de cette dernière action que nous tenterons d'évaluer dans la quatrième partie du présent travail. En effet, nous essaierons de démontrer en quoi les critères d'efficacité de l'affichage publicitaire sont modifiés par l'ajout de l'interactivité. C'est au travers de l'étude de la campagne promotionnelle « Ford fait des miracles » réalisée en septembre 2005 que nous étayerons notre développement.

1. Limites du marketing traditionnel

Nous partons directement de ce que nous avons évoqué dans les prolégomènes. La perte d'efficacité de la publicité dans son ensemble. Nous soutenons que les médias de masse sont majoritairement responsables de cette situation. Dans cette partie, nous étudierons l'interruption marketing par opposition au permission marketing.

1.1. L' « interruption marketing » en perte de vitesse...

Tout d'abord, il semble indispensable de préciser ce qu'est l' « interruption marketing ». Ce terme est utilisé par Seth Godin dans son ouvrage « Le Permission Marketing » pour désigner le marketing traditionnel. Son principe repose sur l'interruption de l'activité des consommateurs pour capter leur attention et promouvoir auprès d'eux des produits (GODIN, 06.07.2007). D'ailleurs, certains médias ont profité de cette opportunité pour vendre davantage d'espace publicitaire. L'exemple le plus marquant est le cas de TF1, chaîne privée française, qui diffuse des « émissions qui ont pour vocation de [...] rendre disponible [le cerveau du téléspectateur], c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages » (LE LAY, cité par NEIRYNCK, 2005, 6). De fait, Patrick Le Lay, ex-PDG de la chaîne, déclarait sans vergogne au Monde en juillet 2004 que « ce qu'il vendait à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible » (LE LAY, cité par NEIRYNCK, 2005, 6).

Ainsi, le consommateur est beaucoup (trop) sollicité par un discours publicitaire incessant auquel il ne désire plus prêter attention. Il est exposé à environ mille cent messages publicitaires par jour (Vif (Le), 03.03.2006). C'est la raison pour laquelle il est devenu indifférent à toute forme de message commercial, messages qui peuvent apparaître sous toutes formes différentes : du simple bandeau dans un quotidien au spot de trente secondes dans un tunnel publicitaire (RIES, 2003, 29).

Si la publicité est envahissante et imposante, le consommateur est obligé de la subir au quotidien. Ces dernières années, « le volume de publicité a tellement augmenté que les messages publicitaires sont devenus une toile de fond » (RIES, 2003, 29). Son efficacité est donc fortement réduite, d'une part, à cause de son important volume et de sa répétitivité incessante (au point de conditionner les individus au réflexe pavlovien) et d'autre part, à cause de la diversité importante des messages auxquels l'individu est

confronté (RIES, 2003, 29), parfois pour des produits fort similaires. Ce manque de différenciation engendre une confusion entre ces derniers. Par conséquent, les consommateurs « se déconnectent de tout message publicitaire » (RIES, 2003, 30) ne cherchant plus à traiter l'information perçue.

Cependant, chaque message publicitaire est destiné à « inciter [le consommateur] à acheter une certaine marque » (RIES, 2003, 30). Pourtant, cette stimulation est vaine « car le consommateur moyen a le sentiment qu'il en sait suffisamment sur les marques pour faire son choix » (RIES, 2003, 30). De surcroît, il ne peut pas « vérifier la pertinence de ce qu'une publicité affirme » (RIES, 2003, 85). Certes, il est évident qu'une communication commerciale cherchera par tous les moyens à valoriser le produit qu'elle promeut sans pour autant se préoccuper de la véracité des arguments qu'elle avance. La vente du produit en grand nombre reste l'objectif le plus recherché.

D'un autre côté, la consommation des médias par individu a été largement modifiée ces dernières années. La démocratisation d'Internet entraîne une exposition quasi permanente aux médias. Les adolescents et jeunes adultes ont pris l'habitude de consommer plusieurs médias à la fois, ce qui rend la tâche des publicitaires encore plus ardue (Ogilvy Belgium, [2005a], 25). Plus récemment, avec le développement du Web 2.0, « le consommateur a pris le pouvoir sur l'information » (Trends, 22.05.2007). En effet, il a désormais la possibilité de créer lui-même du contenu à travers blogs, forums et chats. S'il devient « journaliste en racontant sa vie dans un blog » (LÉVY in Tendances, 25.05.2006), l'interface prévoit également que les internautes réagissent sous forme de commentaires aux articles postés par le bloggeur. Ainsi, celui-ci a « un besoin de communication, de partage » (LÉVY, cité par Tendances, 25.05.2006). Rien n'empêche un consommateur déçu des performances d'un produit de le critiquer ouvertement sur un espace public. A présent, avant d'acquérir un bien (surtout s'il s'agit d'un bien impliquant), les consommateurs visitent les sites Internet des marques, comparent les prix et les caractéristiques (LÉVY, cité par Tendances, 25.05.2006). En plus, ils s'informeront des opinions d'autres acquéreurs avant de prendre une décision.

C'est pourquoi, face à l'évolution de ces nouvelles technologies, les marketeurs doivent changer leur manière d'aborder le consommateur. Actuellement, les marques se servent également du « permission marketing » que nous évoquerons dans le point suivant.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams