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Handicap psychique et insertion professionnelle, enjeux humains et institutionnels, un changement nécessaire

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par Nadine LE NUZ
IRIS, Institut Régional en Intervention sociale - CAFERUIS 2008
  

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3.3. Structurer l'organisation autour des besoins des usagers

3.3.1 Dossier unique et secret professionnel partagé

Depuis la loi 2002, l'établissement est dans l'obligation de constituer un dossier unique consultable par l'usager. Cela ouvre à l'opportunité de rendre lisible son parcours et de mesurer l'efficacité de son accompagnement.

Le dossier unique a aussi l'avantage d'assurer une gestion fiable des informations et d'en partager le contenu avec tous les professionnels ce qui devrait moins pénaliser les moniteurs d'atelier qui n'ont accès qu'à des informations partielles qui ne sont pas, à mon sens, suffisantes. Le savoir qu'ils acquièrent de la personne repose essentiellement sur les observations réalisées dans le cadre de l'atelier. Cela réduit l'usager à un présent qui n'est révélateur que d'une partie de son identité et aboutit à un phénomène relaté par un usager, « L'équipe est sympathique mais certains moniteurs nous infantilisent et ne nous respectent pas. ».

Ces propos sont tenus par une jeune femme qui a été chef d'entreprise pendant dix ans et est atteinte de troubles bipolaires. Ils interrogent sur la qualité de l'accompagnement et sur le regard que pose les professionnels sur leur différence. Ce qu'elle relate est un épiphénomène qui n'est pas révélateur des relations instituées entre usager et moniteur mais qui nécessite d'être traité par une démarche managériale appropriée.

Ces attitudes ou ces paroles relèvent de sanctions disciplinaires quant il est constaté un manque de respect de l'intégrité physique et morale de l'usager. Mais avant tout, elles attestent d'un manque de formation et d'informations sur la problématique de la maladie mentale et de ses conséquences. Le secret professionnel partagé pourrait asseoir les bases d'une connaissance qualitative et quantitative des usagers et améliorer l'accompagnement.

De plus, cela permettrait de travailler en équipe sur l'élaboration d'actions de communication en direction des futurs employeurs. Ils doivent être informés sur la personne qu'ils seront amenés à accueillir par une sensibilisation au handicap psychique. Cette action doit être mise en oeuvre sans pour autant dévoiler des informations confidentielles ou intimes. Il est important aussi de définir les limites de cette information car il ne faut en aucun cas stigmatiser une personne avant son arrivée dans l'entreprise.

Les usagers, par l'intermédiaire du CVS ou par celui des activités de soutien, pourraient être associés à cette réflexion et déterminer ce qu'ils leur sembleraient utiles de dévoiler ou non à un futur employeur.

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