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Capital public et productivité en zone CEMAC

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par Jean Patrick Mfoulou Olugu
Université de Yaoundé II soa - DEA 2008
  

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(1.4)

Où le taux d'imposition. Si l'on note d le taux de dépréciation du capital privé et L la population active totale, le taux de croissance équilibrée de l'économie, noté y, est défini par :

(1.5)

En utilisant la contrainte budgétaire du gouvernement, ce taux de croissance peut se réécrire sous la forme :

(1.6)

Cette relation nous permet d'observer les deux effets opposés du taux d'imposition sur le taux de croissance de long terme : L'augmentation des dépenses publiques conduit d'une part à une augmentation de la productivité des facteurs et favorise ainsi l'accumulation du capital privé, mais d'autre part elle induit une hausse des ponctions sur les ressources des agents et donc une éviction des investissements privés. La croissance de long terme sera ainsi le résultat de l'interaction de ces deux forces opposées.

En particulier, pour un niveau sous optimal de dépense publique14(*), on peut montrer que toute dépense additionnelle engendre une amélioration de la croissance de long terme :

ssi

(1.7)

L'effet net de l'intervention publique dépend de la différence entre le taux marginal de prélèvement public et de l'élasticité du produit par rapport aux dépenses publiques

. Dès lors si le gouvernement adopte la maximisation de la croissance pour objectif de sa politique fiscale, il choisira un taux d'imposition égal à l'élasticité des dépenses publiques, ou au taux d'investissement public.

(1.8)

L'hypothèse d'une influence des dépenses publiques d'infrastructure sur le taux de croissance du sentier stationnaire de l'économie, peut paraître extrêmement fragile dans la mesure où elle requiert une configuration très particulière des paramètres et notamment des rendements d'échelle par rapport aux stocks de capital privé et public.

Cependant, Hénin et Hurlin, (1998) montrent que la règle d'investissement décrite par l'équation (1.7) demeure valable dans une configuration de croissance exogène lorsque l'on substitue un critère normatif au critère de maximisation de la croissance. En effet, dans une perspective similaire à la règle d'or, le taux d'imposition qui maximise la consommation par tête en régime permanent doit dans ce cas être égal à l'élasticité de la production par rapport aux dépenses publiques et au taux d'investissement public.

Ainsi suivant l'origine de la croissance, la maximisation du facteur de croissance de long terme ou du niveau de la consommation par tête en régime permanent, conduit dans ces modèles à l'égalisation du taux d'investissement public et de l'élasticité de la production par rapport à ces dépenses.

Mais une des principales limites du modèle de Barro(1990) réside dans le fait qu'il n'intègre pas de dimension de stock de capital public. Or, il est raisonnable de penser que les effets productifs des infrastructures publiques sont sans doute plus liés à l'ensemble des équipements mis en place qu'au seul flux contemporain de dépenses d'investissements.

Dans un contexte de croissance endogène, lorsque l'on intègre explicitement une dimension de stock, le résultat (1.7) reste valable lorsque l'on envisage la maximisation du facteur de croissance de long terme. Cependant en raison de la présence d'une dynamique de transition ou tout simplement d'un décalage temporel entre les phases d'accumulation et de production, la maximisation de l'utilité conduit à retenir un taux d'investissement public légèrement inférieur à celui qui maximise la croissance.

* 14 Dans le cas d'un niveau optimal des dépenses publiques, voir : Ongono P. B. (2006) Dépenses Publiques et Croissances Economiques au Cameroun : la taille optimale de l'Etat, mémoire de DEA en Economie, Université de Yaoundé-II Cameroun

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault