WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Capital public et productivité en zone CEMAC

( Télécharger le fichier original )
par Jean Patrick Mfoulou Olugu
Université de Yaoundé II soa - DEA 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II- SENS DE CAUSALITE DE LA RELATION CAPITAL PUBLIC ET PRODUCTIVITE DANS LA ZONE CEMAC

Dans l'analyse précédente, on a supposé que les facteurs de production, tant publics que privés, avaient un effet sur la production, que ces variables expliquaient la productivité sous régionale. Une des critiques fondamentales adressées aux études concernant le rôle du capital public dans le développement régional concerne le sens de causalité de la relation. En effet, si une région est riche et productive, elle est en mesure de financer un stock de capital public important. C'est alors la richesse de la région qui détermine le stock de capital public et non l'inverse (Herrera, 1996). Les estimations de fonctions de production telles qu'elles ont été réalisées dans la section précédente ne peuvent, à elles seules, déterminer le sens de causalité de la relation entre productivité et capital public.

Suivant Duffy-Deno et Eberts (1991), nous nous sommes alors attachés à déterminer le sens de causalité de la relation entre capital public et productivité en faisant recours à un modèle à équations simultanées, c'est-à-dire un système dans lequel les variables expliquées sont interdépendantes.

A. Le modèle

a- Formalisation

Le taux d'imposition locale de chaque Etat est introduit pour expliquer la capacité à investir en capital public. Le système d'équations simultanées estimé prend la forme :

(4.3)

Où tximpit est le taux d'imposition31(*) locale moyen de chaque Etat i à la période t.

Ce modèle revient donc à estimer une fonction de production de forme Cobb-Douglas à trois facteurs, dans laquelle le stock de capital public est expliqué par le niveau de richesse de l'Etat et du taux d'imposition moyen appliqué localement, afin de tenir compte du rôle de la fiscalité locale dans les investissements publics effectués dans un Etat donné.

b-Test d'exogénéité

Préalablement aux estimations, nous avons réalisé un test d'exogénéité des variables endogènes. Celui-ci vise à tester l'existence ou l'absence d'une double causalité entre les variables endogènes du modèle. Le test mis en oeuvre est un test d'exogénéité par régression basé sur le test de spécification d'Hausman. Pour ce faire, on effectue l'estimation de la forme structurelle du modèle, en introduisant simultanément les valeurs obtenues par estimation de la forme réduite et les valeurs observées des variables testées. Si les coefficients des variables calculées sont significativement différents de zéro, on rejette alors l'hypothèse d'une exogénéité de ces variables.

Tableau 4.3 : Test d'exogénéité du PIB et du capital public

 

Modèle de base

Modèle à effets fixes

 
 

Test de hausman

 
 

PIB

10,14**

(19,879)

8,015**

(17,456)

Capital public

3,264*

(9,456)

2,143*

(7,456)

 

** : valeur significative à 1 % ; * : valeur significative à 5 %.

Sources : estimations de l'auteur.

Dans notre cas, et lorsque les variables ne sont pas transformées en vue de tenir compte de la nature des données, les résultats de tels tests (tableau4.3) conduisent à conclure à l'endogénéité du PIB (au seuil de 1 %) et à celle du capital public (au seuil de 10 %). Il est donc nécessaire de faire appel aux triples moindres carrés pour estimer ce système. Mais lorsque l'on transforme les variables pour obtenir un modèle à effets fixes, il y a absence d'endogénéité des variables expliquées. Et le modèle s'estime alors en within.

* 31 Obtenu dans la base des données du FMI.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand