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Les impacts des incitations monétaires sur l'effort des salariés: positifs ou négatifs ?

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par Pheakdey VIN
Université Lumière Lyon 2 - Master Recherche 2007
  

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CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Après avoir exposé les deux grandes littératures théoriques dans le chapitre I (la théorie des attentes et la théorie des incitations avec le modèle du principal-agent) et analysé certains modèles, dans le chapitre 2, nous pouvons parfaitement comprendre la question de la compensation, qui permet de répondre à une des questions de la problématique du mémoire: « comment les incitations monétaires influent-elles positivement sur l'effort des employés ? ». En fait, les incitations monétaires sont mises en place pour amener les agents à révéler l'information qu'ils détiennent et à agir dans l'intérêt du principal. Elles impliquent donc deux problèmes : la révélation de l'information, et la conformité de l'action par rapport à l'information révélée. Ainsi, les incitations monétaires jouent un rôle essentiel dans l'organisation, elles constituent une pièce majeure des dispositifs qui visent à amener les agents à fournir un niveau d'effort élevé au travail. Par exemple, les incitations centrées sur la rémunération de l'effort peuvent prendre appuis sur les heures de présence, mais doivent aussi tenir compte des heures effectivement passées à la tâche prévue, du degré d'intensité de l'effort fourni pendant ce temps, etc. Les incitations monétaires peuvent régler non seulement le problème du risque moral, mais également celui de l'anti-sélection. Elles permettent à la firme d'attirer et de trier les individus très productifs. S'appuyant sur les incitations monétaires, la firme peut, alternativement, utiliser plusieurs méthodes pour résoudre le problème principal-agent en cas d'asymétrie informationnelle, que nous résumons ci-dessous.

- La rémunération des salariés est basée sur la mesure objective de leur

performance. Plus les salariés produisent, plus ils gagnent.

- La rémunération des salariés peut s'accroître avec l'ancienneté, c'est-à-dire qu'ils acceptent d'être payés moins sur leur productivité marginale en première période (quand ils sont jeunes) et plus que leur performance en deuxième période (lorsqu'ils sont âgés). Le salarié n'a pas donc intérêt à tricher en première période car, s'il est licencié, il ne récupérera pas sa caution.

- Dans la situation de la production en équipe, les salariés sont rémunérés à l'input, indépendamment de leur performance productive, mais sous la surveillance d'un agent. On doit offrir les incitations monétaires (ici, un revenu résiduel) au contrôleur pour l'inciter à ne pas se dérober comme les membres de l'équipe.

- Dans la situation multi-tâches, il convient d'égaliser les incitations monétaires sur toutes les tâches afin d'induire les individus à allouer leur effort dans toutes les activités assignées.

- Le système de partage des profits peut être également mis en place pour encourager les individus à se contrôler mutuellement, ce qui pousse chacun à fournir des efforts productifs, à se comporter convenablement pour augmenter la productivité globale de l'équipe, et donc la rémunération de chaque membre sera élevée.

- Les économistes suggèrent aussi de rémunérer les salariés en tenant en compte de la performance relative plutôt que la performance absolue. Celui qui gagne dans la compétition recevra un salaire supérieur.

- Rémunérer les salariés au-delà du niveau de salaire sur le marché du travail peut aussi les inciter à fournir un effort élevé.

- Enfin, le problème « principal-agent » peut être résolu par le paiement à la performance basée sur la mesure subjective du supérieur.

En revanche, les psychologues ne partagent pas le point de vue des économistes qui estiment que les incitations monétaires soient un stimulant dominant au niveau des activités productives humaines, i.e. qui stimulent l'effort des travailleurs. Pour eux, les incitations monétaires ont des effets pervers sur l'effort des salariés. En d'autres termes, elles nuisent à la motivation intrinsèque des salariés, et donc leur effort va, en même temps, baisser. Nous aborderons donc cette conception dans la partie suivante.

PARTIE II : LA RELATION NEGATIVE
ENTRE LES INCITATIONS MONETAIRES
ET L'EFFORT DES SALARIES

INTRODUCTION A LA DEUXIEME PARTIE

La motivation appartient à la plupart des sciences humaines : l'histoire, la psychologie, la psychanalyse, le management, la sociologie, la gestion des ressources humaine, etc. La plupart des dirigeants d'entreprises sont d'accord aujourd'hui pour considérer que c'est le facteur humain qui fait la différence entre des concurrents très proches, et donc la motivation devient un thème permanent chez la plupart des cadres dirigeants. Pourquoi les gens travaillent-ils ? La question de la motivation se situe au carrefour des attentes individuelles et des propositions de l'organisation, tant en termes de contenu et de conditions de travail que de récompenses ou de sanctions motivantes. L'effet des incitations financières sur le comportement humain a reçue l'attention très répandue en économie et psychologie expérimentales, ainsi que dans la littérature sur la provision d'incitations dans les organisations. Contrairement à la première partie qui considère que les incitations monétaires sont les facteurs motivants des salariés, dans cette partie 2, nous étudions les effets négatifs des incitations monétaires sur l'effort des salariés au travail. Ainsi, en particulier pour les psychologues, ces incitations sont considérées comme contreproductives et nuisibles à la motivation intrinsèque et à l'effort des salariés.

Cette partie se divise en deux chapitres. Le chapitre III développera le cadre théorique de la motivation de travail en prenant les théories du contenu et une littérature psychologique, à savoir la théorie de l'évaluation cognitive. Dans le cadre des théories du contenu, nous étudierons, compte tenu des effets des incitations monétaires, la théorie des besoins de Maslow et la théorie bi-factorielle d'Herzberg. Ces théories considèrent que les besoins sont les sources de motivation des salariés, mais elles ont différents aspects en termes d'effets des incitations monétaires sur l'effort ou la motivation des salariés. Dans la théorie de l'évaluation cognitive, nous allons montrer les raisons pour lesquelles les incitations extrinsèques en général et les incitations monétaires en particulier évincent la motivation intrinsèque et l'effort des employés. Le chapitre IV exposera, premièrement, les évidences expérimentales et empiriques des psychologues et des économistes, et un modèle économique du principal- agent tenant compte de la motivation intrinsèque, pour soutenir l'idée que les incitations monétaires sont nuisibles à la motivation intrinsèque et à l'effort des employés, et

deuxièmement, la nouvelle perspective de l'interaction entre la motivation intrinsèque et les récompenses extrinsèques, qui se présentera dans la théorie de l'autodétermination. Dans cette dernière, nous allons étudier l'internalisation et l'intégration de la motivation extrinsèque dans le continuum de l'autodétermination, et les incitations monétaires, qui dans ce cas, ne sont pas forcément nuisibles à la motivation intrinsèque, mais peuvent l'augmenter lorsqu'elles sont correctement administrées dans un climat de travail supportant l'autonomie.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus