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Le redoublement scolaire

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par Edumbe-Madeke KUPELESA
ISPR de Kinshasa - gradué 2008
  

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2. 2.3 En République Démocratique du Congo

2.2.3.1 NDUZI TAMBU, (2001-2002)

Il a fait son étude sur les opinions des parents et des enseignants sur le redoublement de classe. Dans cette recherche les parents et les enseignants ont des points de vue divergents sur le redoublement de classe.

En effets les parents détournent la décision des redoublements en adoptant plusieurs solutions entre autre : envoyé son fils ou sa fille dans une autre école, l'encadré par un enseignant de plus ou un précepteur qui suit son processus, blâmé celui-ci ou le punir pendant un temps pour se corriger et se prendre en charge c'est- à- dire commencer à étudier.

Pour la plupart des enseignants le redoublement de classe est plus au profit des élèves et il est efficace parce qu'il permet aux redoublants d'améliorer leurs performances, connaître le succès (réussir) et procéder la matière. Les enseignants remarquent que la décision de redoublement a été toujours contournée par les parents pour des raisons financières, ils viennent les corrompre pour que l'enfant passe de classe, une fois que l'enseignant refuse les parents du redoublant font changer leur fils ou fille d'école. Il est difficile pour que les parents payent deux fois la même classe pour un enfant.

Il conclut son étude que : «  les opinions des parents ont été divergentes de la perception des enseignants »44(*). Les enseignants trouvent nécessaire et capital de faire redoubler un élève faible en matière principale pour renforcer ses acquis et le rendre responsable, conscient de son cursus scolaire. Et pour la plupart des parents le redoublement de classe est souvent inacceptable en raison de son coût et des revenus mensuels insuffisants pour ceux qui travaillent. Les parents sont contre le redoublement et les enseignants sont pour le redoublement de classe.

Conclusion

Les auteurs des études antérieures ont comparé les compétences des enfants avant et après l'année redoublée aux résultats de la fin de l'année, et certains ont souligné les effets (positifs, négatifs) du redoublement.

Pour la plupart des chercheurs, le redoublement n'améliore pas les performances des élèves en grandes difficultés d'apprentissage, après l'année répétée, le redoublant présente les mêmes problèmes. Pour eux le redoublement n'est pas efficace.

Ceux qui ont évalué la décision de redoublement concluent qu'elle n'est pas perçue par les parents et elle a été toujours contournée à cause de son coût budgétaire.

Pour ceux qui ont mis plus l'accent sur les effets du redoublement, ils ont soulignés les effets cognitifs de redoublement pour certains élèves comme manque de motivation, d'attention, des matériels nécessaire, du temps pour lire et faire de recherches et le manque d'intelligence moyen et de maturité. Ce qui concerne les effets socio - affectifs pour la plupart de redoublants, l'ajustement social ou émotion, image de soi, c'est-à-dire le redoublant développe une image négative de soi comme (bête, fainéant, irresponsable, négligent).

Le redoublement porte donc préjudice aux élèves faibles, il entrave leur progression dans les apprentissages, attribuant leur échec à un manque de capacité. Les élèves reçoivent un sentiment d'incapacité acquis ; il introduit les élèves qui en sont l'objet dans une dynamique sociale bien peu favorable à leur épanouissement.

Avant de tenter de vérifier nos hypothèses, et atteindre les objectifs de notre travail, comme l'ont fait les chercheurs des études antérieures que nous venons de souligner ; nous allons procéder à la description de notre démarche méthodologique au chapitre suivant.

Dans ce chapitre, nous exposons la démarche méthodologique que nous avons entreprise en vue d'atteindre les objectifs de notre travail et de vérifier nos hypothèses.

Avant de définir nos objectifs, il sied de nous poser les questions suivantes :

- Faut-il redoubler pour améliorer les acquis ?

- Le fait de redoubler une classe permet-il d'améliorer les notes scolaires et de lutter contre les échecs ?

Ces questions aident à formuler nos hypothèses, à présenter notre échantillon, à dégager les variables, à expliquer comment nous avons élaboré notre instrument d'enquête, et quelle démarche nous avons suivie pour récolter les données.

3.1 Objectif de notre travail

Notre travail poursuit les objectifs suivants :

- Evaluer la perception des élèves et leurs attitudes surtout quand ils font l'objet de décision de redoublement,

- Vérifier si le redoublement améliore les performances des élèves redoublés, en cas des difficultés scolaires et des échecs,

- Recueillir les points de vue des éducateurs et apprécier leurs opinions à propos de redoublement et ses effets.

En effet, le redoublement fait-il progresser l'élève par rapport à son cursus scolaire ? , le redoublement présenté comme un aveu de l'échec du système scolaire n'entraîne- t- il pas des conséquences fâcheuses sur la vie, la motivation en faisant apparaître un complexe d'infériorité ? Nous nous demandons si, dans l'état de crise économique du pays et dans la crise salariale des enseignants congolais, les élèves et les autorités scolaires partageraient-ils les mêmes avis que les enseignants sur le redoublement de classe ?. Leurs points de vue ne seraient-ils pas divergents ?

3.2 Hypothèse

Des questions qui précèdent, nous posons les hypothèses suivantes :

§ Pour Les enseignants et les autorités scolaires, il y aurait un lien direct entre le redoublement scolaire et amélioration des acquis ;

§ Chez les élèves la relation redoublement- amélioration des acquis ne serait pas unanimement perçue par les élèves ;

§ Les élèves seraient contre le redoublement car la scolarisation devient chère occasionnant la déperdition et l'abandon scolaire ;

§ Par rapport à leurs enfants, les enseignants percevraient mal la relation directe redoublement- amélioration des acquis.

3.3 Population concernée

Notre population ciblée est composée des chefs d'établissements, des enseignants et des élèves du secondaire : de troisième, de quatrième, de cinquième et de sixième ; des différentes options (technique commerciale administrative, informatique, électronique, mécanique et électricité, littéraire, bio-chimie, math- physique et pédagogie). Et de quatre écoles secondaires de la sous division de Masina.

3.3.1 Echantillonnage

Faire un échantillonnage, c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'évènements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière, à l'intérieur de laquelle le choix a été fait45(*).

Pour être représentatif de la population, notre échantillon a été pris d'une manière « aléatoire ». Cependant l'expression « aléatoire » ne signifie pas n'importe qu'il s'est fait n'importe comment. Il s'agit, au contraire, que tous les individus de la population doivent avoir la même chance d'être choisis et de faire partie de l'échantillon. Il s'appelle un échantillon aléatoire stratifié.

Il consiste à prélever des échantillons non pas sur l'ensemble indifférencié de la population mais sur des sous-groupes définis au sein de celle-ci. A partir d'un certain nombre de critères arbitrairement choisis, la population entière est divisée en catégories homogènes nommées strates. On tire aléatoirement un certain nombre de sujets qui forment l'échantillon. On pondère alors les représentations numériques des échantillons de manière à respecter les distributions des strates de la population « parents ». Si on conserve les mêmes critères, cette manière de procéder est fidèle46(*).

Pour des raisons aussi bien économique que de faisabilité, nous avons convenu avec le directeur, à ce premier niveau, de nous limités à quatre écoles : une école publique, une école officielle, une école conventionnée et une école privée que nous présentons dans le tableau suivants :

Ecoles

Institut technique : électronique, mécanique, & électricité de Masina

Institut pédagogique & scientifique de Masina

Collège Mama Wa Boboto

Complexe scolaire Diosse

Total

Enseignants

20

20

20

20

80

Autorités scolaires

1

1

1

1

4

Elèves

50

50

50

50

200

Total

71

71

71

71

284

Nous sommes intéressées aux écoles secondaires et aux classes moyennes et terminales c'est-à-dire troisième, quatrième, cinquième et sixième des humanités secondaires. Pour donner la chance à chaque classe , nous avons choisis 15 élèves en troisième, 10 élèves en quatrième, 15 élèves en cinquième, et 10 élèves en sixième.

Dans chaque école, nous avons choisi 50 élèves de la troisième à la sixième, parmi lesquels on trouve des redoublants et des non redoublants pour avoir des opinions divergentes. Nous avons choisi 20 enseignants de chaque école et le préfet des études. Chacun a reçu un protocole pour répondre aux questions posées.

Nous avons donc réalisé notre étude auprès des enseignants, des élèves et des autorités scolaires dans quatre écoles de la sous-division de Masina.

Nous avons distribué 300 protocoles. Il nous en est revenu 240, et 60 protocoles sont perdus. L'ensemble de l'étude a donc porté sur 240 individus, sur 284 qui constituent notre échantillon de départ.

3.4 Elaboration du questionnaire

Selon PICHOT, le questionnaire est un test composé d'un nombre plus ou moins élevé de questions, présenté par écrit au sujet et portant sur ses opinions, ses goûts, son comportement dans des circonstances précises, ses sentiments, ses intérêts47(*).

Le questionnaire est une des formes principales de la méthode d'enquête utilisant l'envoi d'une même liste de questions préparées à l'avance à un grand nombre de personnes qui conduit au dépouillement systématique des réponses écrites. C'est le document de base de la récolte des données.

Nous avons élaboré deux questionnaires, un, destiné aux enseignants et aux autorités scolaire et un autre destiné aux élèves.

Le questionnaire destiné aux enseignants et à chaque autorité scolaire comprend trois parties principales qui sont : une lettre introductive qui explique aux sujets de notre enquête le but de notre travail et explique en outre la manière dont il faut répondre au questionnaire (consigne).

Nous leurs avons rassurés de l'anonymat du questionnaire et nous les avons invités à une franche collaboration pour arriver aux succès de notre recherche et avoir des informations justes et précises.

La seconde partie relative à l'identification nous donne les informations sur les sujets de notre étude : sexe, âge, diplôme, état civil, ancienneté, et matières enseignées.

Cette partie permet de recueillir des renseignements de chaque sujet de notre recherche.

La troisième et la dernière partie du questionnaire contient l'essentiel de nos questions en relief avec les variables retenues par cette recherche. Elle contient sept questions fermées.

Le questionnaire destiné aux élèves a deux parties essentielles : l'indentification qui nous donne des informations sur le sujet et la dernière partie comprend six questions en relief avec la variable indépendante, le redoublement et la variable dépendante, le rendement. Le tout nous avons 12 questions qui se trouvent en annexe, tel que nous venons de décrire.

Nous avons aussi procédé avant de distribuer les questionnaires à une pré-enquête. Elle a consisté à sonder les opinions des élèves et des enseignants à propos du redoublement scolaire au moyen d'une interview. Elle nous a permis de découvrir si on comprenait bien les questions, de pouvoir éventuellement les corriger, les réajuster et même de supprimer les questions inappropriées. Nous avons ainsi gardé dans la forme définitive seulement les questions exprimant le contenu de notre recherche.

Après avoir fait approuver notre instrument d'enquête, nous sommes passés à la phase d'administration.

3.4.1 La méthode d'enquête (questionnaire)

Pour réaliser notre enquête sur le terrain, nous sommes passées au bureau exposer notre problème en expliquant le motif de l'enquête à l'autorité. Après avoir sollicité l'accord des autorités scolaires. Sur place et avec son accord nous avons remis à chaque redoublant ou non redoublant les protocoles dans les classes retenues et selon le nombre prévu dans chaque école. Dans deux écoles (le Collège Mama wa Boboto et l'institut pédagogique et scientifique de Masina), les préfets ont préféré que nous laissions les protocoles entre leurs mains et que nous leur accordions quelques jours pour répondre puis que nous revenions les chercher une semaine plus tard.

Certaines écoles nous ont demandé d'attendre quelques jours après les interrogations générales. D'autres n'ont pas hésité à nous donner la permission de distribuer directement notre questionnaires mais les protocoles ont été perdus. Nous avons été obligées de rephotocopier les questionnaires et nous ne sommes pas rentrées à nouveau dans cette école pour redistribuer les protocoles.

Dans une école, les autorités scolaires ont préféré donné ces questionnaires car certains écoliers qui ne savent ni lire, ni écrire correctement sont des dérangeurs. C'est pourquoi nous avons procédé à la lecture du questionnaire.

Pour éviter les réponses identiques, nous avons aidé les élèves à nous donner les informations recherchées en expliquant le but de notre recherche ou faire une étude sur l'apport de leurs points de vue afin d'aboutir à un bon travail.

La passation de tous les questionnaires a duré, étant donné la distance de certaines écoles par rapport à notre résidence et comme le transport était parfois difficile, la durée s'est encore allongée.

En effet, certains enseignants promettaient de répondre après deux, trois ou quatre jours, une semaine après.

Nous avons distribué les protocoles du 3 au 22 décembre mais la récolte a duré plus ou moins 20 jours pour avoir la totalité de notre échantillon.

3.5 VARIABLES

Les variables sont des caractères, c'est -à - dire des traits, des aspects qui appartient à un objet ou des objets et qui varient en prenant diverses modalités ou diverses valeurs.48(*)

Il existe plusieurs sortes de variables mais nous n'en avons retenu que deux : la variable indépendante et la variable dépendante.

Nous avons retenu une variable indépendante : le redoublement scolaire et une variable dépendante le rendement scolaire. . Par exemple, les effets d'un redoublement dépendent d'un élève à un autre. Il y a des élèves qui accueillent bien la décision de redoubler et qui améliorent leur acquis en prenant conscience de ses faiblesses. D'autres, au contraire, pour contourner la décision du redoublement change d'école à école.

Le tableau ci-dessous indique les variables retenues de notre recherche que nous présentons. Elles sont analysées au quatrième chapitre :

Variable indépendante

Variable dépendante

 
 

Le redoublement scolaire

Rendement scolaire :

 

Amélioration des acquis

Nous avons dégagé ces deux variables pour vérifier nos hypothèses de manière à vérifier si les élèves, les enseignants et les autorités scolaires partagent les mêmes points de vue sur le redoublement scolaire.

La variable indépendante porte sur les questionnaires relatifs au redoublement scolaire et la variable dépendante porte sur le rendement, dépend d'un élève àun autre, comment lui-même le conçoit. Ce résultat peut aussi changer selon le sexe, l'âge, la classe ou la matière enseignée par chaque professeur et de sa façon de dispenser ses cours.

3..5.1 Dépouillement

Le dépouillement de notre questionnaire a d'abord consisté à relever les fréquences des réponses choisies par individu et par item. Dans ce premier cas, nous avons utilisé la technique statistique de pourcentage. Ceci en vue de faciliter la lecture des résultats et leur comparaison s'obtient en appliquant la formule suivante :

%=_Fx100

N

F= fréquence observée

N= population

%= pourcentage

Conclusion

Nous avons démontré la démarche faite pour distribuer notre questionnaire dans les quatre écoles choisies au hasard comme notre échantillon aléatoire. Notre questionnaire porte sur les opinions des élèves, des autorités scolaires et des enseignants sur le redoublement de classe. C'est une série de questions relatives aux sujets de recherche sur lequel l'enquêté doit fournir des informations nécessaires. Le questionnaire est composé de trois parties importantes, celui des élèves comme celui des enseignants et des autorités scolaires. Ces trois parties sont les suivantes : la lettre aux éducateurs, leur identité et le questionnaire proprement dit. La composition du questionnaire aux enseignants et aux autorités scolaires se présente ainsi : l'identité de l'élève et le questionnaire proprement dit. En plus du questionnaire, nous avons examiné le palmarès pour relever le taux des redoublants, année 2006-2007.

La variable indépendante est relative au questionnaire pour connaître les opinions des

élèves et des éducateurs à propos du redoublement, leurs attitudes face à la décision prise et les effets qui se présentent si on n'a pas pu surmonter la décision envisagée.

La variable dépendante porte sur l'identification qui nous donne toutes les informations sur l'identité du sujet enquêté.

Enfin, nous avons procédé à la distribution des protocoles aux enquêtés en leur accordant quelques jours ou en examinant sur place la manière de répondre à ces questionnaires et à la récolte des données. Nous avons enfin énuméré certaines difficultés rencontrées. Nous allons maintenant procéder au quatrième chapitre où nous présentons les résultats de cette enquête et où nous les analysons.

CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE, ET INTERPRETATION

Dans le troisième chapitre de ce travail, nous avons exposé les techniques choisies en vue d'atteindre le but de notre étude et recherche.

Ce quatrième chapitre est consacré à la présentation quantitative de l'échation, à l'analyse et à l'interprétation des résultats de notre enquête.

4.1. Présentation générale de l'échation

Tableau n° 1 : Répartition des enseignants et autorités scolaires selon le sexe

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Féminin

17

24,3 %

Masculin

53

75,7 %

TOTAL

70

100 %

Sur 70 enseignants et autorités scolaires enquêtés, 58/70 sont de sexe masculin et 17 sont de sexe féminin. Ce qui nous conduit à découvrir la prédominance masculine aux quatre écoles de sous division de Masina.

Tableau n° 2 : Répartition des enseignants et autorités scolaires selon l'âge

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Moins de 40 ans

21

30 %

40 à 49 ans

37

53 %

50 ans et plus

12

17 %

TOTAL

70

100 %

Le premier groupe d'enseignants, soit (80%) sont relativement jeunes. Et ils sont peu nombreux. Ils peuvent être très utiles et rentables dans leur travail malgré leur petite expérience. A cet âge, ils ne peuvent que donner le meilleur d'eux-mêmes.

Le deuxième groupe est celui des enseignants dont l'âge varie de 40 à 49 ans. Ils sont 37 (53%). C'est un groupe qui est plus présent dans le corps professoral des enseignants. Ils ont une expérience

professionnelle et contribuent beaucoup sur la formation des élèves.

Le troisième groupe est formé de ceux qui ont plus de 50 ans (17%). Ils sont minoritaires dans le corps professoral. Ils ont une longue expérience de l'enseignement et cela leur devient un métier. Avoir des personnes âgées dans l'équipe éducative est un atout pour le groupe. Ils sont souvent comme des « sages ». Il est bon que l'équipe éducative soit formée de jeunes et de vieux.

Tableau n° 3 : Répartition des enseignants et autorités scolaires selon le statut familial

Statut familial

Fréquence

Pourcentage

Marié

58

83 %

Célibataire

11

16 %

Divorcé

1

1 %

Veuf (veuve)

0

0 %

TOTAL

70

100 %

En ce qui concerne le statut familial sur 70 enseignants qui ont répondu, 58 sont mariés, soit 83%, le onze (11) soit 16% sont célibataires et un divorcé soit 1%, zéro pourcent (0%) des veufs. Ce qui veut dire, qu'ils ont tous des responsabilités. Nous remarquons que la plupart des enseignants sont mariés et peuvent jouer un bon rôle des parents en tenant compte de leurs rôles comme enseignant et parent.

Tableau n° 4 : Répartition des enseignants et autorités scolaires selon le niveau d'études

Niveau d'études

Fréquence

Pourcentage

A1 et D6

0

0 %

A2 et

4

6 %

Graduat

36

51 %

Licence

30

43 %

TOTAL

70

100 %

Sur septante enseignants qui ont répondu, zéro possède le niveau A1 et D6 (0%). Quatre possèdent le niveau A2 (6%). Par contre il y a prédominance dans le niveau graduat. Ils sont (36) trente et six (51%). Et trente (30) ont le niveau de licence, soit 43%.

Dans l'ensemble, tous les enseignants ont un bon niveau d'étude. 94% ont fait la pédagogie appliquée. Ce qui veut dire qu'ils ont vraiment formés pour l'enseignement. On peut atteindre un rendement excellent. Ce sont des enseignants de qualité.

Tableau n° 5 : Répartition des enseignants et autorités scolaires selon l'ancienneté

Nombre d'années

Fréquence

Pourcentage

1 - 9 ans

15

21 %

10 - 19 ans

27

39 %

20 - 29 ans

15

21 %

30 ans et plus

13

19 %

TOTAL

70

100 %

Nous avons réparti les enseignants en quatre groupes :

- Le premier groupe est celui des enseignants dont l'ancienneté varie de 1 jusqu'à neuf ans (21%). Ils sont quinze en train de se former à leur métier d'enseignant.

- Le deuxième groupe de 10 à 19 ans sont en train de s'installer dans le métier et sont plus nombreux, soit 39%. Ce sont des enseignants qui commencent à avoir de l'expérience dans leur métier.

- Le troisième groupe et quatrième de 20 à 29 ans et de 30 ans et plus sont ceux qui sont vraiment installés dans le métier. Ce deux groupes réunissent soit 30% des enseignants qui ont déjà une grande expérience dans le métier.

Nous constatons que ceux qui ont dix à dix neuf ans d'enseignement n'ont pas assez d'expérience de leur métier.

Tableau n° 6 : Répartition des élèves selon le sexe

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Féminin

76

45 %

Masculin

94

55 %

TOTAL

170

100 %

Il se dégage de ce tableau que 94 élèves répondants soit 55% sont de sexe masculin et 45% sont de sexe féminin. Ce qui veut dire que les garçons sont plus nombreux que les filles dans les quatre écoles que nous avons passées enquêter.

Tableau n° 7 : Répartition des élèves selon l'âge

Age

Fréquence

Pourcentage

12 - 14 ans

23

14 %

15 - 16 ans

66

39 %

17 - 19 ans

67

39 %

20 et plus

14

8 %

TOTAL

170

100 %

Les plus jeunes élèves sont 23 (soit 14%) ont répondu se sont les élèves de troisième secondaire. Ils se situent entre 12 à 14 ans. Les moins jeunes se situent entre 15 à 16 ans et sont les élèves de quatrième. Soit 39% ont répondu à nos questions. Et les grands et les plus grands se situent entre 17/19 ans et plus sont les élèves de cinquième et sixième des humanités. Ils sont dans les classes terminales. Les deux groupes d'âge réunissent soit 47% des répondants.

Nous constatons que les élèves de 4ème et 5ème qui ont plus contribués avec leurs opinions en répondant aux questions distribuées.

Tableau n° 8 : Répartition des élèves selon les sections l'enseignement

Sections

Fréquence

Pourcentage

Pédagogie

31

18 %

Bio-Chimie

60

35,2 %

Littéraire

33

19 ,4 %

Commerciale

13

8 %

Autres

33

19,4 %

TOTAL

170

100 %

Dans ce tableau, nous remarquons que la plupart des répondants sont plus de section Bio-chimie (35,2%) et les moins nombreux qui ont répondu sont de sections commercial parce qu'ils ne sont pas nombreux dans les classes terminales c'est-à-dire cinquième et sixième. Les autres sont des techniques électroniques, mécanique et électricité, dont la majorité ne sont que des garçons. D'où un nombre élevé des élèves qui ont répondu sont de sexe masculin.

Tableau n° 9 : Répartition des élèves selon les années de redoublement

Année de redoublement

Fréquence

Pourcentage

A redoubler

83

49 %

Deux fois redoublés

36

21 %

Aucune fois redoublée

51

30 %

TOTAL

170

100 %

Sur 170 élèves enquêtés qui ont répondu, nous constatons que la plupart des élèves ont redoublé une fois (49 %), trente et six ont deux fois

redoublés deux fois (21%) et cinquante et un ont aucune fois redoublé (30%). Ce tableau nous fait remarquer l'importance de notre étude sur le redoublement scolaire. Nous remarquons que sur 170 répondants 83 ont redoublés au moins une fois et 36 au moins deux fois.

Donc il y a un nombre élevé de redoublement dans les quatre écoles prises comme échantillonnage de notre enquête. Dans les enquêtes faites on trouve un taux élevé de redoublement en troisième et en cinquième, dans une école nous avons trouvé six redoublement en sixième pédagogie.

4.2. Analyse des items et présentation des réponses des enseignants et des autorités scolaires

Question n° 1 : Les élèves qui redoublent améliorent leur rendement ?

Tableau n° 10 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout à fait

10

14,3 %

Quelques fois

55

78,6 %

Pas du tout

5

7,1 %

TOTAL

70

100 %

En observant ces réponses, on réalise que la majorité des enseignants et autorités scolaires soit 78,6% sont d'accord que le redoublement améliorent les acquis des élèves.

Question n° 2 : Les élèves devant redoubler acceptent facilement

Tableau n° 11 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout à fait

1

1 %

Quelques fois

32

46 %

Pas du tout

37

53 %

TOTAL

70

100 %

L'observation de ce tableau montre que les élèves devant redoubler n'acceptent pas de redoubler. Soit 53% ne sont pas d'accord de redoubler selon les réponses des enseignants et des autorités scolaires et leurs expériences.

Question n°3 : Est-il pertinent de faire reprendre à un élève toutes les matières quand il n'a échoué qu'à certaines d'entre elles ?

Tableau n° 12 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout à fait

24

34,3 %

Quelques fois

10

14,3 %

Pas du tout

36

51,4 %

TOTAL

70

100 %

Il ressort de ce tableau que les éducateurs soit 51,4% n'acceptent pas de faire reprendre un élève toutes les matières lorsqu'il échoue qu'à une discipline. C'est une réponse qui entre en contradiction avec la première question dont la plupart ont affirmé que le redoublement améliorent le rendement si le redoublement améliore les acquis des élèves alors qu'il reprenne toutes les matières, ils deviennent de plus en plus forts et sages. Et c'est pertinent qu'ils reprennent toutes les matières.

Question n° 4 : Dans l'état actuel des choses accepteriez-vous facilement que votre enfant redouble

Tableau n° 13 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Oui

40

57,2 %

Non

16

22,8 %

Oui et non

14

20 %

TOTAL

70

100 %

Nous constatons que les éducateurs sont tous d'accords d'appliquer la décision de redoublement surtout lorsqu'elle concerne leurs enfants d'une part.

D'autre part, ils sont convaincus que le redoublement améliore les acquis des élèves faibles. De cette conviction ils acceptent que dans l'état actuel de crise économique et éducative du pays que leurs enfants reprennent une année d'étude.

Question n° 5 : Pensez-vous que le redoublement scolaire soit la meilleure solution ?

Tableau n° 14 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Pour tout élève

10

14,3 %

Pour certains

60

85,7 %

Pour aucun

0

0 %

TOTAL

70

100 %

Pour la plupart des éducateurs, le redoublement est la meilleure solution pour certains élèves qui ont des lacunes dans tels cours ou dans tels autres.

Question n° 6 : Seriez-vous d'accord qu'on supprime le redoublement de classe pour raison d'échec ?

Tableau n° 15 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

D'accord

5

7,1 %

Ni d'accord ni pas d'accord

6

8,6 %

Pas d'accord

59

84,3 %

TOTAL

70

100 %

De ce tableau, ressort le refus des éducateurs en ce qui concerne la suppression de redoublement, soit 84,3% ne sont pas d'accord. Pour eux, le redoublement ne s'applique pas en raison d'échec mais en raison d'amélioration de rendement de l'élève.

4.3. Analyse et Présentation des réponses des élèves

Question n° 1 : Accepterais-tu ou as-tu accepté facilement de reprendre la classe ?

Tableau n° 16 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Oui

64

37,6 %

Non

106

62,4 %

TOTAL

170

100 %

En considérant ce tableau, nous trouvons que 62,4% des élèves n'acceptent pas de redoubler la classe. Ce résultat ainsi obtenu nous permet d'affirmer notre hypothèse selon laquelle la relation redoublement - amélioration des acquis ne serait pas unanimement perçue par les élèves. C'est-à-dire les élèves sont contre le redoublement de classe.

Question n° 2 : Le redoublement permet d'améliorer ses acquisitions et son rendement ?

Tableau n° 17 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout à fait

47

28 %

Plus ou moins

41

24 %

Pas du tout

82

48 %

TOTAL

170

100 %

D'après ce constat, nous affirmons notre hypothèse selon laquelle le redoublement scolaire n'améliore pas les acquis des élèves. Soit 48%

des élèves affirment que le redoublement n'améliore pas du tout leur rendement scolaire.

Question n° 3 : Le redoublement permettrait aux élèves de mieux assimiler les matières ?

Tableau n° 18 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout élève

18

6 %

A quelques élèves

141

83 %

A beaucoup d'élèves

11

11 %

TOTAL

170

100 %

Le tableau nous montre que les élèves qui reprennent la classe assimilent bien leurs matières. De ce constat, nous disons que le redoublement permet aux élèves redoublés de posséder les matières. Ce tableau rejoint le deuxième objectif de notre travail qui est de vérifier si le redoublement améliore les performances des élèves redoublés en cas des difficultés scolaires et des échecs.

Question n° 4 : Le redoublement ne devrait être appliqué que pour raison d'âge ?

Tableau n° 19 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout à fait

0

0 %

Ni oui ni non

37

22 %

Pas du tout

133

78 %

TOTAL

170

100 %

De ce tableau ressort soit 78% des élèves qui disent que le redoublement ne soit pas appliqué pour raison d'âge. Dans ce cas cette réponse contredise le texte officiel de l'état sur le redoublement de classe qui est permis d'être appliqués que pour la raison d'âge : « Le redoublement est favorable à l'élève en fonction de son âge, c'est-à-dire plus on est jeune plus il y a les possibilités de redoubler, par contre quand l'âge est avancé, le redoublement devient nuisible » (49(*)54).

Question n° 5 : En cas de décision de redoublement, préférerais-tu aller passer de classe ailleurs ?

Tableau n° 20 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout à fait

118

69,4 %

Plus ou moins

14

8,2 %

Pas du tout

38

22,4 %

TOTAL

170

100 %

Nous remarquons de ce tableau que les élèves n'acceptent pas de redoubler sur son école, ils préfèrent passer sa classe dans une autre école. C'est un refus de redoubler.

Question n° 6 : Selon toi, ce serait mieux de supprimer le redoublement de classe au profit d'une solution plus efficace ?

Tableau n° 21 :

Réponses

Répondants

Fréquence

Pourcentage

Tout à fait

96

56,5 %

Ni oui ni non

22

13 %

Pas du tout

52

30,5 %

TOTAL

170

100 %

Les élèves sont d'accord de supprimer le redoublement de classe, en cherchant une autre solution plus efficace, soit 56,5%. Il y a aussi

ceux qui refusent catégoriquement soit 30,5% ne sont pas d'accord de supprimer le redoublement.

4.4. Interprétation des résultats

Dans les lignes qui suivent, nous essayons d'interpréter les principaux résultats de cette enquête.

Il ressort de ces résultats que les éducateurs et les élèves ont émis des opinions selon l'intérêt pédagogique de chacun.

Selon la plupart des enseignants, le redoublement de classe améliore le rendement des élèves lorsqu'ils répètent les mêmes matières. Soit 78,6% sont pour le redoublement comme moyen efficace pour aider les élèves à assimiler les matières dont ils ont été faibles. Mais ils ne tiennent pas compte de la déficience intellectuelle, qui a un certain âge, l'adolescent selon l'état physique de chacun, il y a une déficience mentale qui entraîne un retard de progression scolaire, si l'élève n'est pas encadré, suivi. Cela peut conduire à l'échec grave et au redoublement scolaire. Et la moyenne d'intérêt que certains élèves ont du dégoût pour tout ce qui a trait à l'école. Ils se sentent inutiles et s'ennuient. On constate des absences qui peuvent conduire à l'arrêt de la scolarité. Ceci est provoqué par une perturbation de l'environnement : mésentente entre parents, deuil, chômage.

Ils constatent que les élèves devant redoubler n'acceptent pas facilement de redoubler, ils vont souvent dans la discrétion dans d'autres écoles. Le système scolaire joue un rôle important pour la réussite ou le

redoublement des élèves. Ce qui entraîne le refus scolaire et changement des écoles qui est lié à l'âge, à la situation économique et à la pédagogie identique pour tous, c'est-à-dire même programme, mêmes examens et évaluation. On ne tient pas compte de la différence qui existe entre l'élève et leur différent niveau de maturation physique, intellectuelle, psychologique et affectif. Le rythme de chacun n'est pas souvent respecté. Avec les classes surpeuplées d'élèves de 50 à 100 dans les écoles, l'enseignant trouve des difficultés pour adapter ses leçons aux différents niveaux représentés dans sa classe. Les programmes scolaires sont trop denses, les évaluations obligatoires et compétitives ne font qu'accentuer les différences entre excellent et faibles. La reprise d'une année d'étude a souvent des répercussions sur son équilibre psychologique d'où la plupart change d'école soit 53% des élèves n'acceptent pas du tout de redoubler, 46% accepte que quelques fois et 1% accepte tout à fait. Nous pouvons dire que le 1% représente les enfants des enseignants car la majorité accepte que leurs enfants reprennent la même classe en cas de décision de redoublement. Soit 57,2% des oui rapportent à la question suivante : dans l'état actuel des choses accepteriez-vous facilement que votre enfant redouble ? Soit 40 ont répondu oui (57,2%), soit 16 ont répondu non (22,8%) et enfin 14 ont tâtonné entre oui et non (20%).

En effet, la décision de redoubler disent les enseignants est faite pour un intérêt pédagogique des élèves et est refusé catégoriquement par les élèves victimes de cet effet. Car les éducateurs perçoivent que cette décision est contournée et n'est pas perçue au même sens entre les deux acteurs (éducateur et élève).

Pour cette raison les enseignants ne sont pas d'accord de supprimer le redoublement tandis que les élèves ne sont pas d'accord de la suppression de redoublement pour une solution plus efficace.

Cependant, la plupart des élèves n'acceptent pas de redoubler puisqu'il n'aide pas à faire un progrès et n'améliore pas les acquis mais permet l'élève d'assimiler ou posséder les matières auxquelles il a été faible l'année antérieure.

La variable redoublement - amélioration des acquis porte des points de vues divergents selon l'expérience des éducateurs et des élèves. Pour les éducateurs la décision de redoublement est pertinence pour aider les élèves à prendre conscience de ces échecs, étudier afin de connaître le succès. Selon leurs opinions, le redoublement, donne pour la plupart des élèves un bon rendement. Il y a certains élèves qui affirment les bien faits de redoublement qui leur ont permis de faire un bon progrès après l'année répétée soit 28% ou 47 élèves.

Et pour les élèves, le redoublement n'améliore pas leurs acquis mais aide à assimiler les matières dont ils n'ont pas possédé l'année passée. Ils constatent que après l'année répétée l rendement commence à se rabaisser et les mêmes difficultés réapparaissent dans les classes montantes.

Les enseignants, les autorités scolaires pensent que le redoublement améliore les connaissances des élèves. Tandis que les élèves pensent que le redoublement est une décision injuste à leur égard et ils font l'objet d'une attention particulière de l'enseignant et de ses collègues de classe. On constate que les élèves redoublés sont

conscients de leurs faiblesses et de leurs difficultés scolaires. Donc le redoublement selon chacun des acteurs éducatifs permet une prise de conscience de ses responsabilités.

Conclusion

Nous constatons que les opinions sont divergentes et parfois convergentes. D'une part, les éducateurs pensent que le redoublement est une meilleure solution pour améliorer les acquis des redoublements afin de lui permettre de faire un progrès dans son cursus scolaire.

D'autre part, les élèves pensent que le redoublement scolaire améliore le rendement la même année répétée, après cette année le redoublement n'améliore pas les acquis, le rendement baisse.

Les opinions se convergent dans le sens que le redoublement n'est pas accepté par les élèves victimes, ils changent souvent les écoles. Le refus de cette décision se passe en discrétion entre l'école et les élèves redoublants sans aucune solution efficace.

Les points de vue sont exprimés selon l'expérience de chacun et de son intérêt pédagogique. Les élèves ne perçoivent pas que la décision de redoubler est au sens de leurs intérêts. En évaluant ce que pensent les enseignants du redoublement, plusieurs réponses aux questions posées montrent que le corps enseignant est partagé face à l'efficacité réelle du redoublement. Ils lui attribuent un rôle positif parce que, bénéficiant d'une année supplémentaire, certains élèves ont l'occasion de se mûrir et de mieux se préparer à affronter les difficultés de leur scolarité future. En répétant une année, les élèves faibles peuvent parcourir une deuxième

fois la totalité du programme. Donc, les enseignants et les autorités scolaires ne semblent pas considérer le redoublement comme un échec de leurs enseignements, et cette mesure ne constitue pas à leurs yeux une forme d'injustice dont les élèves seraient victimes. Ils tiennent de ne pas supprimer le redoublement parce qu'il es conçu comme un outil de rem médiation susceptible d'aider les élèves en difficulté, sans une influence négative ni sur la confiance que l'élève devrait avoir dans ses capacités et ses moyens de réussir ni sur leurs situations défavorisées en raison de leur origine sociale ou culturelle. Ils ne pensent pas que le redoublement puisse avoir des effets nocifs et presque tous pensent qu'en cas de doute, il est préférable de redoubler que d'opter pour la promotion. Nous trouvons 36 élèves, soit 21 % ont deux fois redoublés mais ils sont moins de la moitié à croire que la plupart des lacunes ne peuvent pas être rattrapés au cours des années suivantes.

Les élèves pensent que le redoublement améliore leur rendement quelque fois, 55 élèves affirment (soit 78,6 %) ont mis la croix sur quelques fois le redoublement améliore le rendement. Pour dire que le redoublement est conçu comme utile, c'est parce qu'il permet de mettre à niveau ou de combler des lacunes, et il provoque une prise de conscience de ses faiblesses. Pour eux le redoublement est une déception.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre recherche sur les points de vue des acteurs éducatifs (enseignants, élèves et autorités scolaires) sur le redoublement scolaire.

Le présent travail s'était assigné comme but :

Evaluer la perception et les attitudes des élèves quand ils font l'objet de décision de redoublement. Nous constatons à partir des réponses aux questions posées que les élèves ont une attitude négative à propos de redoublement de classe comme une perte du temps et de l'année. Ils refusent de reprendre la classe en allant dans une autre école ou certains montent de classe.

Vérifier si le redoublement améliore les performances des redoublants. La plupart des élèves ont répondu oui à la question au quelle nous avons voulu savoir si le redoublement améliore les acquis ou le rendement. Il est évident de dire que les trois acteurs sont d'accord.

Apprécier les opinions des chefs, et des enseignants, pour eux le redoublement est unique moyen et une solution le plus efficace pour renforcer les connaissances. Nous avons vérifié les hypothèses suivantes :

Chez les élèves la relation redoublement - amélioration des acquis est perçue mais la décision de redoubler n'est pas acceptable par les redoublants comme un intérêt pédagogique de leur besoin. Pour Certains élèves disent les enseignants, soit 85,7 % qu'ils n'acceptent pas de redoubler.

Par rapport à leurs enfants, les enseignants acceptent que leurs enfants redoublent malgré l'état actuel de crise de notre pays. 40 enseignants ont répondu oui soit 57,2 %.

Après avoir examiné et analysé les résultats de nos enquêtes, nous avons finalement constaté que les opinions des élèves sont contradictoires. Ils pensent que le redoublement améliore le rendement mais ils n'acceptent pas de supprimer le redoublement au profit d'une solution plus efficace. Mais les points de vue des enseignants se convergent avec ceux des élèves que les élèves qui redoublent améliorent leurs rendements et le redoublement permet à quelques élèves soit 83 % de mieux assimiler les matières.

Nous avons soumis notre questionnaire à 300 sujets tirés aléatoirement et stratifiés avec des critères. Le premier critère détermine le nombre exact des enseignants, élèves et autorités scolaires. Le deuxième détermine combien d'école et quels réseaux préférions-nous travailler avec et le dernier sollicite accord et collaboration avec les autorités en accordant quelques jours aux répondants. Nous avons transformé les fréquences en pourcentage ; pour nous permettre de décrire la situation des différentes classes.

Nous sommes arrivé à des résultats ci-dessous :

Les élèves pensent que le redoublement aide à assimiler les matières et à améliorer son rendement. Mais ils n'acceptent pas facilement de redoubler, la majorité change d'écoles et les éducateurs pensent que le redoublement est une solution la plus efficace pour certains élèves soit 85,7 % ont répondu à la question 5 destinées aux éducateurs.

Le redoublement s'applique que pour un intérêt pédagogique des élèves faibles aux disciplines principales pour l'aider à faire un progrès afin qu'ils aient un bon rendement à la fin de l'année.

Donc nous sommes dans l'obligation de donner quelques orientations efficaces pour inviter le redoublement et permettre à tous les élèves d'avoir la même chance de réussir selon ses efforts, ses capacités intellectuelles et son rythme pédagogique.

L'évaluation pratiquée par les enseignants présente statistiquement un caractère normatif c'est-à-dire qu'il s'attache à situer les élèves les uns par rapport aux autres, plutôt que par rapport à des objectifs ou des compétences préétablis. D'autre part, les progrès des élèves ne sont pas pris en compte en tant que tels. L'évaluation des apprentissages est souvent surévaluée. Le taux de redoublement est significativement inférieur dans les classes où les enseignants suivent leurs élèves de la première à la dernière année de l'enseignement élémentaire. Il est également prouvé que les élèves issus de ces classes ne sortent pas avec des connaissances moins solides que les élèves des autres écoles. Les solutions suivantes peuvent orienter les éducateurs à lutter contre le redoublement scolaire :

Si à la vue des évaluations, pronostic où on examine le pré requis au début de l'année, un élève semblait incapable de suivre la classe supérieure, les responsables de l'école et le conseil de délibération pourrait faire une nouvelle proposition écrite à la famille pour orienter l'enfant dans le domaine de ses compétences.

Réduire les effectifs dans les classes pour permettre aux enseignants d'individualiser son enseignement, de suivre chacun.

L'école peut structurer un programme d'étude compensatoire en français et en mathématique en occasionnant nombreux enseignements correctifs. Evaluer les programmes.

Les autorités scolaires peuvent programmer des formations de recyclage pédagogique et disposer au sein de l'école une bibliothèque adéquate où il y a tous les matériels scolaires nécessaires

Chaque enseignant peut voir comment adapté l'enseignement selon le rythme de chacun, ses capacités intellectuelles. Suivre ses élèves et collaborer avec les familles.

BIBLIOGRAPHIE

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REY MICRO-ROBERT, Dictionnaire d'apprentissage de la langue française, Paris, 1998, 758 p.

* 44.NDUZI TAMBU, Enquête sur les opinions des parents et des enseignants sur le redoublement de classe, T.F.C, mémoire inédit à UNIKIN, 1998-1999, P. 61

* 45. Henriette BROCH et autres ? Grand Dictionnaire de la psychologie, Paris, éd. Française,1991,p. 862

* 46. Flavien UMBA, Statistique descriptive, cours inédit à I.S.P.R, 2ème graduat, Kinshasa, 2005-2006, p. 3.

* 47.PICHOT, Les tests mentaux, Puf, Paris, 1965, p.12.

* 48 . Flavien UMBA, op.cit. , p. 4

* 49 MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, RECUEIL DES Directives et Instructions officielles, 3ème édition, Elisco, Kinshasa, 1998, p. 250.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius