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Le redoublement scolaire

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par Edumbe-Madeke KUPELESA
ISPR de Kinshasa - gradué 2008
  

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b) Période coloniale : 1878-1960

C'est la période de l'arrivée des Européens qui avaient découvert des terres pour y ériger des domaines d'exploitation ou colonie. La vision de ces nouveaux venus était sous-tendue par le profit. L'école ne sera qu'un instrument de préparation du noir à la mise en valeur et au pillage de son patrimoine au profit des pays conquérants. L'éducation traditionnelle, ne cadrant plus les objectifs de l'école Européenne, fut condamnée à disparaître. En effet, c'est en 1878 que l'école de type occidental apparut au Congo. Le système éducatif occidental fut introduit au Congo grâce aux premières écoles évangéliques. Après le partage de l'Afrique entière, l'école devint plutôt instrumentaliste : il s'agissait de former les Congolais en tant que mains-d'oeuvre à exploiter pour la mise en valeur de la colonie. Il en est résulté une réticence des peuples qui s'étaient méfiés à confier l'éducation de leurs enfants à des inconnus. Entre autre, il y avait les manuels scolaires qui n'étaient pas accessibles aux élèves, la distance qu'il leur fallait parcourir, car l'école était éloignée des villages. On n'avait que 40 élèves sur deux écoles, l'une à l'Est au bord du lac Tanganyika, à Mulweba et l'autre à l'Ouest à Boma.

A partir du partage de l'Afrique en 1885, le roi des Belges, Léopold II fit de l'actuelle République Démocratique du Congo sa propriété personnelle qu'il tenta de mettre en valeur et d'exploiter pendant 23 ans, avant de céder son domaine au gouvernement belge. Parmi les stratégies de mise en valeur, les écoles primaires de métier proliférèrent pour former les ouvriers, la main-d'oeuvre. Les missionnaires furent massivement mis à contribution pour implanter les structures ecclésiales appropriées. Les enseignants étaient des missionnaires belges peu nombreux et il n'y avait pas d'enseignants autochtones. Par manque d'enseignants, les missionnaires furent contraints de chercher parmi leurs premiers élèves des maîtres qui pourraient enseigner aux autres. Les écoles commencèrent à être construites en matériaux durables entre 1930 et 19357(*).

Il n'était pas encore question de l'éducation pour tous, les écoles coloniales étaient uniquement des écoles de métiers de niveau plutôt primaire, les blancs n'ayant besoin que des petits subalternes. Les religieuses se dévouaient à « former » les futures épouses à travers les foyers et les écoles ménagères.

Le 30 juin 1960, lors de l'accession du Congo à l'Indépendance, la situation politique devient de plus en plus critique. Le gouvernement congolais se retrouva en face des lourdes responsabilités d'un immense pays à administrer sans avoir les compétences nécessaires. Les Congolais ressentirent la nécessité de réformer l'école pour se doter des compétences indispensables pour la gestion du pays désormais « indépendant ». Pour palier à l'immédiat, certains Congolais formés par le système colonial continuèrent à assurer la formation de nouveaux maîtres. Des écoles d'apprentissage pédagogique furent créées ainsi que des écoles de moniteurs et monitrices. C'était pour assurer aux candidats enseignants une formation générale suffisante et en même temps une formation professionnelle. Au sortir de l'école secondaire, les élèves détenaient un diplôme à la fois d'humanités modernes et d'instituteur à l'école primaire. C'est progressivement que le gouvernement congolais commença à se structurer en différenciant l'école primaire ordinaire et l'école primaire sélectionnée (créée par le gouvernement colonial). Le pouvoir public, dans les premières années de l'indépendance, face à l'urgence, dut créer de nombreuses écoles dans l'ensemble du pays, ce qui exigea une réforme des nouvelles structures et de nouveaux programmes.

* 7. M.. EKWA, Premier plan d'action pour la promotion de l'éducation pour tous au Congo, Congo-Afrique, N°338, 1999, p. 453.

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