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Le redoublement scolaire

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par Edumbe-Madeke KUPELESA
ISPR de Kinshasa - gradué 2008
  

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c) Période post coloniale de 1960 à nos jours

En février 1961, il y eut la réforme des programmes pour l'enseignement secondaire. Et peu après ce fut la création du cycle d'orientation par lequel tout élève certifié du primaire était jugé apte pour l'enseignement secondaire. Il pouvait choisir un cycle long au terme duquel il pourrait s'orienter vers des études universitaires ou supérieures. Un besoin de former rapidement les citoyens congolais se fit sentir. Le 17 octobre 1962, par l'ordonnance loi n° 174, fut décidée l'unification des structures de l'enseignement primaire qui devait se faire en 6 ans et en trois degrés (élémentaire, moyen, et terminal). En 1974, sont organisées :

- Quatre institutions de formation pédagogique de niveau secondaire : les classes nationales de perfectionnement, l'année de perfectionnement donnant accès au brevet d'instituteur,

- Le cycle court pédagogique de 4 ans et les centres régionaux pour la formation des Maîtres.

De 1971 à 1981, ces centres de formation passent de 4 à 61 dans l'ensemble du pays, avec un taux élevé de réussite.

Le 26 août 1983, il y a eu l'organisation et mise en oeuvre de la commission nationale de réforme de l'enseignement primaire et secondaire. Pour appliquer la décision, les décideurs ont établi un programme national. On fit des écoles de cycle d'orientation de véritables écoles et on recruta des inspecteurs. Il y eut aussi l'ouverture des instituts secondaires avec plusieurs options (cf. L'arrêté départemental n° DEPS/CCE/001/083/83 du 26 août 1983).

En 1984 furent créées quelques écoles pilotes en mettant en application les directives de la réforme de l'enseignement secondaire et primaire. La même année, fut créé le service national de la formation et des instituts supérieurs pédagogiques.

Ce qui était positif dans ces différentes réformes, c'était d'une part qu'elles permettaient à un grand nombre d'élèves d'étendre leurs connaissances et de se préparer à exercer leur fonction.

D'autre part, elles offraient une formation correspondante aux besoins culturels et économiques. Toutes les réformes de l'époque coloniale et celles après l'indépendance subirent des réajustements. En 20 ans, le Congo parvint à former une élite intellectuelle suffisante pour son développement.

Avec le système éducatif de la 2e République (du Zaïre), tous les efforts poursuivis et acquis s'écroulèrent à cause de la zaïrianisation. L'étatisation qu'a imposée Président Mobutu a provoqué une crise dans le système éducatif, ce qui a entraîné des conséquences. Le gouvernement zaïrois devient investisseur et gestionnaire du système éducatif8(*).

- Il nomme les responsables à la tête des établissements sans aucun critère de Compétence,

- Il rétablit la restauration des frais scolaires et plus tard la prise en charge des enseignants par les parents des élèves.

- On note alors le délabrement, la destruction volontaire, les pillages des infrastructures scolaires.

- On peut préciser encore le manque d'un système national de production et de diffusion des manuels et des matériels didactiques ainsi que la fuite de nos ressources humaines qualifiées vers les pays étrangers.

- La dévalorisation de la fonction enseignante et la baisse de niveau de formation est évidente surtout en milieu rural.

- On s'aperçoit de l'inefficacité des programmes par rapport aux objectifs fixés.

- Enfin, on relève la corruption, la tricherie généralisée et le manque de compétence

- desemployés, etc.

La crise éducative fit l'objet d'une discussion à la Conférence Nationale Souveraine. Mais ces options ne seront pas mises en vigueur et le débat de la Conférence fut arrêté. L'étatisation du système éducatif de la deuxième République a été le fait de la destruction des valeurs selon lesquelles toutes devaient être honorées. C'est la période au cours de laquelle on n'a pas pris conscience d'élaborer les objectifs éducatifs ni le type d'homme que l'école est appelée à former.

Selon le projet de la troisième République, la République Démocratique du Congo a besoin d'une réforme au niveau de son système éducatif. Dans son discours, du 6 décembre 2006, le Président Kabila a identifié cinq chantiers parmi lesquels la réhabilitation du système éducatif. L'éducation est une priorité de l'action gouvernementale pour les cinq prochaines années 9(*)

* 8. M. EKWA, Trois saisons de l'éducation au Congo revue Zaïre- Afrique, N°253-254, 1991, p. 141.

* 9. J. KIPUPU, projet aristotélicien et renaissance de la R.D.C. éd. Raison Ardente, N° 74, 2006, p. 36.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault