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L'analyse de l'opération de rapatriement ou opération baliste pendant la crise israélo-libanaise de 2006.

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par Axel Patinet
IEP de Lille - Master de communication publique 2006
  

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B) Formulation d'une action (étude des solutions possibles)

En nous fondant encore ici sur le cadre conceptuel d'analyse fourni par les travaux de Jones38(*), nous aborderons la deuxième phase dans le processus d'une politique publique ; celle de la formulation des solutions ou les réponses sont étudiées, négociées, élaborées pour établir par la suite un cours d'action par l'autorité publique. Ces tractations aboutiront ainsi à la proposition d'une réponse.

Cette formulation de l'action sera ici appréhendée à travers le rôle de trois acteurs institutionnels français agissant dans le cadre de l'opération baliste: le gouvernement, le président de la république et les assemblées qui regroupent le Sénat et l'Assemblée Nationale.

1) Le gouvernement

L'étude de solutions adaptées à la situation de crise au Liban s'est déroulée le 17 juillet à Matignon suite aux déclarations du président de la république Jacques Chirac. Il y a été tenu une réunion de crise avec les ministres concernés par l'évacuation des français, a savoir M.Douste -Blazy, ministre des Affaires Etrangères et Mme Alliot Marie, ministre de la Défense.M.de Villepin était également présent puisque en tant que chef du gouvernement, il se doit de coordonner l'action des différents ministères impliqués dans l'opération Baliste. A cette date, le Liban était en situation de quasi blocage depuis qu'Israël avait lancé une offensive mercredi après l'enlèvement de deux soldats par le Hezbollah. Il est apparu très tôt la nécessité vitale de rapatrier les français aux yeux du gouvernement français. Sous la demande du chef de l'Etat, M.de Villepin a ainsi opté pour le choix de « l'initiative et de l'action » selon ses propres mots.

Les solutions se présentant ainsi au gouvernement français était limité puisque la seule issue viable et effectivement applicable sur le terrai pour la sécurité des ressortissants est apparu très tôt être le rapatriement des français. Cependant, cette solution s'est inscrite, selon M. De Villepin dans « la recherche constante d'une solution politique crise à la crise, en maintenant un dialogue étroit entre les deux parties »(les deux parties étant ici Israël et le Liban).

Le choix du rapatriement a donc du tenir compte à la fois de l'attente des citoyens français désireux dans leur ensemble que la France défende ses intérêts tout en promouvant son adhésion à une vision d'un ordre nationale juste fondé sur le respect de l'identité et du droit des peuples et d'un dialogue constructif avec les autorités libanaises et israéliennes.

On ne peut ainsi donc réduire le choix du rapatriement à son aspect logistique. Si il apparait que le rapatriement par voie navale puis aérienne était le plus judicieux, cette solution s'inscrit dans une optique plus large de politique étrangère de la France dans la région .La solution adoptée répondant ainsi aux critères français de préservation de son influence au proche orient ,de son prestige international et de la satisfaction des attentes de son opinion publique nationale. La solution de l'opération baliste parait ainsi confirmée l'analyse de Karl Hosti qui avait déterminé que tous les Etats contemporains recherchent les mêmes objectifs de base en matière internationale : la sécurité, l'autonomie, la prospérité et le prestige.39(*)

Chacun de ses objectifs transparaissent ainsi dans les déclarations du premier ministre Français. Ainsi, sécurité concernant le sort des ressortissants français au Liban, autonomie de la France avec ses partenaires de la communauté internationale mettant en avant selon M. De Villepin « ses liens qui unissent la France et le Liban, liens anciens et profonds, nourris par l'histoire et la culture », prestige surtout en présentant l'attachement profond de la France au droit et à la sécurité collective et se situant dans la continuité de la politique étrangère de la France dans le monde arabe.

La solution adoptée répond ainsi à l'idée que la France se fait de sa place, de ses intérêts et de ses devoirs dans le monde. Elle s'inscrit dans « une recherche de rang » (search for rank) selon l'expression de Madicris.40(*) Nous développerons cet aspect de manière plus approfondie dans la deuxième partie de notre exposé.

* 38 Ch .O. Jones, An introduction to the Study of Public Policy, Belmont, Duxbury Press, 1970.

* 39 K.J.Hosti, International politics, Englewoods Cliffs, Prentice Hall International Inc, 6ème éd, 1992.

* 40 R.Madicris, French Foreign Policy: the quest for Rent, Englewood Cliffs, Prentice Hall, 6ème éd. 1985

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