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L'externalisation de la fonction d'audit interne : quels enjeux pour les pme - pmi ?

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par Cyrille Armel GUEI
PIGIER Côte d'Ivoire - Master en audit et contrôle de gestion 2008
  

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Chapitre 2 : Contraintes à la mise en place de l'audit interne

La mise en place d'une entité d'audit interne dans une entreprise ne peut se faire par simple décision hiérarchique et sans étude préalable des conditions optimales de sa réussite. Celle-ci ne se limite pas seulement à étudier les besoins ou l'opportunité pour l'entreprise à introduire l'audit interne dans son management, mais à analyser également si le contexte de l'entreprise dispose des préalables organisationnels, humains et culturels nécessaires à la réussite opérationnelle de la fonction et à la création d'un climat réceptif dans l'entreprise.

L'une des attributions des Directions Générales d'entreprise est l'appréciation du contrôle des opérations. Mais par faute de temps, de moyens ou de compétences techniques, et par le fait que la Direction ne pouvant assurer seule cette responsabilité, la constitution d'un service d'audit indépendant se justifie. Sans déterminer des critères absolus qui justifient la création de la fonction d'audit, L. Collins et G. Valin3 citent un certain nombre de facteurs, qui se retrouvent dans la plupart des entreprises équipées d'un tel service.

Les auteurs signalent un certain nombre de critères possibles : tailles de l'entreprise, décentralisation géographique, secteurs d'activité, qualification du personnel, politique de gestion aux quels s'ajoutent la mondialisation, les groupes de pression et l'évolution des systèmes d'information.

(3) L. Collins, G. Vallin « Audit et contrôle interne : aspects financiers, opérationnels et stratégiques » éd. DALLOZ, 1992

Mais dans quelle mesure ces critères peuvent justifier la création de la fonction d'audit interne dans l'entreprise ?

Section 1 : Taille de l'entreprise

Les auteurs se basent sur la prépondérance du phénomène auprès des entreprises. On remarque que les plus grandes affaires cotées en bourse à travers

le monde ont créé ses services. En France, ce phénomène a été particulièrement remarqué depuis les années 1960. On pouvait, en effet, considérer avant cette date que la grande majorité des auditeurs internes appartenait à des filiales françaises de sociétés étrangères. Il ne s'agissait donc pas de création spontanée. Il faut constater que les grandes entreprises françaises ont constitué un corps de révision pour résoudre certains problèmes dûs à leur taille. Celle-ci pourrait se mesurer en termes de chiffres d'affaires, de production industrielle ou d'effectifs. C'est le dernier indice qui est retenu. Selon L. Collins et G. Valin, ce n'est pas seulement la complexité des problèmes techniques, financiers ou commerciaux qui justifie la création de la fonction d'audit interne, mais avant tout la distance qui sépare le système de décision du système opérant. Car celle-ci pourrait provoquer une déformation des informations transmises à la direction et une mauvaise compréhension des décisions de celle-ci.

L'auditeur interne peut donc atténuer le phénomène de dispersion qui se crée dans les grandes entreprises en contrôlant et en expliquant l'information.

Néanmoins, l'audit interne ne concerne pas que les grandes entreprises, même si c'est par elle que le mouvement a commencé. L'audit interne en tant que fonction peut exister en dehors de toute structure spécifique. Il concerne de plus en plus les organisations de moyennes importances et celles-ci constituent un groupe important au sein de l'institut français des auditeurs et consultants internes (IFACI).

L'influence de la taille de l'entreprise porte sur les méthodes de conduite des missions et sur les modes de relation que peuvent entretenir les auditeurs avec l'ensemble des opérationnels.

Dans les PME et PMI, une certaine souplesse s'impose dans la réalisation des programmes de travail. Les services d'audit sont soit inexistants, soit rarement structurés. On leurs reconnaît d'avantages de souplesse et d'efficacité, ce qui suppose un esprit d'équipe développé et une certaine polyvalence.

? Donner une priorité aux relations « humaines » avec l'auditeur, les opérationnels et leur hiérarchie (formation et assistance sur le terrain pour l'amélioration des situations)

? Nécessité d'un document final écrit et accessible à tous, définissant concrètement les opérations de redressement indispensables et des solutions d'organisation futur détaillées, document destiné à servir d'aide mémoire pour le chef d'entreprise.

D'une façon générale, dans une PME, l'audit doit être « ciblé » sur le chef d'entreprise lui-même, afin de l'éclairer et de le sécuriser sur les aspects de celle-ci qui, pour des raisons de formation, de compétence ou autres, ne relève pas de ses préoccupations permanentes.

Section 2 : Décentralisation géographique

Indépendamment de la taille de l'entreprise, la répartition géographique des centres d'activité joue un rôle fondamental en ce qui concerne la qualité des informations. En côte d'Ivoire, surtout dans le secteur bancaire et de la téléphonie, la plupart des sociétés ont leur siège à Abidjan et diverses agences à travers tout le pays.

Le siège réunit certains services centraux tels que les services financiers, juridiques, informatiques qui subissent parfois des difficultés pour saisir une information exacte du fait de l'éloignement géographique. Inversement, les agences ne reçoivent pas toujours du siège toutes les informations nécessaires à leur gestion. Les auditeurs internes contribuent à résoudre en général ce problème de dispersion, selon L. Collins et G. Vallin.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon