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L'évaluation du système d'appréciation du personnel : cas des cadres d'Amen Bank

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par Vivien Roméo DJIEUGA TCHOUATCHA
Université Time  - Mastère Professionnel en Management des Ressources Humaines 2010
  

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III.2 Les méthodes d'évaluation

On dénombre quelques méthodes d'évaluation toutes aussi différentes les unes des autres, mais qui s'adaptent selon le style de management, la structure de l'entreprise ou encore la culture de celle-ci. Campoy (2008) parle de « modalités différentes » et dit que ces modalités peuvent différer selon certains paramètres. Il dit que l'évaluation peut être « unilatérale (un individu évalue un autre individu) ou bilatérale (un individu évalue un autre individu qui l'évalue également) ». Ou encore, il peut y avoir évaluation dans le « sens descendant (supérieur à subordonné), mais aussi dans le sens ascendant (subordonné à supérieur) ou horizontal (entre pairs) ». Enfin, on peut procéder à une évaluation « sous forme d'entretien individuel, mais d'autres formes sont envisageables (autoévaluation, test, notation sur critères, questionnaires, observation, etc.) ». Et l'auteur de préciser ce que nous avons énoncé plus haut, c'est-à-dire que bien que le schéma classique de l'évaluation unilatérale descendante, par entretien individuel du supérieur avec chacun de ses collaborateurs soit hautement répandu, ce n'est pas la seule manière possible d'apprécier les salariés ; « toutes les configurations sont en fait envisageables pour peu qu'elles soient cohérentes avec les objectifs poursuivis ».

Martory et Crozet (2005) affirment que l'évaluation peut être conduite à travers plusieurs méthodes dont le contenu varie selon l'entreprise. Parlant des méthodes d'évaluation, ils les classent en deux grandes catégories : celle des programmes axés sur l'évaluation des caractéristiques personnelles ou des attributs de personnalité, et celle axée sur l'observation des comportements. Dans le premier cas (méthodes axées sur l'évaluation des caractéristiques personnelles), les auteurs identifient trois aspects : l'évaluation libre, la méthode du choix forcé et l'échelle de notation. Dans le deuxième cas (méthodes axées sur l'observation des comportements), ils ont identifié deux aspects que sont l'analyse des faits significatifs ou évaluation par incidents critiques, et la méthode d'évaluation des résultats.

III.2.1 L'évaluation libre

Elle met en exergue les points forts et faiblesses de l'évalué, ses chances de succès et les démarches pour rectifier si nécessaire. Les auteurs disent que cette méthode ne permet pas les promotions ou comparaisons entre salariés, mais elle est efficace pour déclencher des actions de formation ciblées. Cette méthode a comme inconvénient qu'elle ne donne pas l'occasion à l'évaluateur et l'évalué d'avoir un réel échange.

III.2.2 La méthode du choix forcé

Pour Martory et Crozet (2005), par cette méthode, l'évaluateur décrit sur un formulaire les comportements de l'évalué. Cette méthode décrit bien les forces et faiblesses de l'évalué, mais il y a risque de comparaison à l'intérieur d'une même catégorie car les critères d'évaluation sont identiques. Les auteurs conseillent de laisser prévoir un espace d'expression libre qui va permettre de préciser toutes les situations particulières pouvant expliquer tel ou tel résultat.

III.2.3 L'échelle de notation

Elle indique le degré auquel un individu fait preuve des caractéristiques personnelles. Le formulaire de l'échelle de notation est généralement accompagné d'une appréciation globale qui contient les détails des points forts et des points faibles de l'employé évalué. Les grilles de notation sont en principe adaptées à chacune des catégories socioprofessionnelles. Communément, les points appréciés sont : le niveau d'atteinte des objectifs de la période écoulée, la quantité de travail, la qualité de travail, le sens de la planification, le sens de l'organisation, le sens du contrôle, le jugement, le leadership, l'esprit de décision, la motivation, la communication écrite, la communication orale, l'esprit d'initiative... les auteurs précisent que le résultat de ce type d'évaluation dépend aussi bien du soin mis à définir les caractéristiques personnelles et à évaluer les comportements que de la préparation des évaluateurs.

Au niveau des méthodes axées sur l'observation des comportements, les auteurs relèvent deux points :

III.2.4 L'analyse des faits significatifs ou évaluation par incidents critiques

Dans ce cas, l'évaluateur note le comportement de ses collaborateurs dans des situations critiques. Ce sont ces comportements qui peuvent expliquer le succès ou les échecs en ce qui concerne la performance. Après observation, l'évaluateur peut donc prononcer un jugement sur les qualifications d'un individu. Toutefois, Martory et Crozet (2005) sont d'avis que cette méthode ne permet pas les comparaisons entre individus car l'observation se fait uniquement dans des cas spécifiques ; néanmoins cette méthode se révèle utile quand on veut étudier la potentialité d'un salarié lors d'une évolution hiérarchique.

Saba (2008), parlant de la méthode des incidents critiques, va dans le même sens que Martory et Crozet (2005) en disant que « le supérieur observe les actions particulièrement efficaces ou inefficaces de ses subordonnés dans le cours normal de leur travail : ce sont les incidents critiques (ou faits déterminants) ». Selon l'auteur, ces incidents ainsi rapportés fournissent généralement une bonne description du comportement dans telle ou telle situation. Cette méthode présente l'avantage de fournir au supérieur des exemples concrets de comportements pour la rétroaction, sans qu'il ait besoin de s'appuyer sur des qualités personnelles telles que le sérieux, l'énergie au travail ou la loyauté. Cet aspect des choses motive le salarié dans son comportement sur la base des attentes exprimées. A titre d'exemple, l'auteur prend deux cas pour illustrer ses propos : le cas d'un agent d'assurance vie qui trompe un client pour conclure une vente constitue un incident critique négatif, pourtant, la réponse empressée et chaleureuse à une plainte est un incident critique positif. Comme autres avantages de cette méthode selon Saba (2008), elle se caractérise par sa simplicité et sur l'importance accordée au comportement. Aussi, on peut noter la réduction du risque de partialité : dans la mesure où l'évaluateur note au fur et à mesure les faits déterminants liés au rendement de l'employé, sa perception n'est pas influencée seulement par les évènements les plus récents. En outre, la consignation des évènements est plus rapide et comporte moins d'erreurs ou de déformation que bien des méthodes plus sophistiquées. Par ailleurs, étant donné que la plupart des employés ont un rendement moyen, cette technique permet de faire ressortir les employés dont le rendement est exceptionnel ou très médiocre. Soulignons que l'absence totale d'incidents observés chez un employé peut dénoter un rendement médiocre.

Les inconvénients de cette méthode doivent être soulignés. En effet, le supérieur doit s'astreindre à tenir un registre pour chacun de ses subordonnés. De plus, cette méthode ne comporte aucun critère quantitatif, elle ne permet pas de distinguer l'importance relative des incidents et elle rend difficile toute comparaison entre les employés pour lesquels les comportements observés sont très différents. Ces points faibles peuvent être palliés par la formation des superviseurs en définissant au préalable les incidents critiques liés à chaque poste pour les intégrer dans les critères d'évaluation

III.2.5 La méthode d'évaluation des résultats

Cette méthode se voit de plus en plus employée quand on s'inscrit dans le cadre du management par objectifs, car son application suppose l'existence des objectifs connus. Dans cette méthode, il est question d'un entretien constitué de deux parties :

- L'établissement du bilan professionnel de la période de référence, qui porte soit sur l'exercice des fonctions et des responsabilités, soit sur l'atteinte des objectifs définis ou sur les deux éléments ;

- L'élaboration des objectifs pour la période à venir et la liste des actions qui contribueront à leur atteinte.

Tout comme Martory et Crozet (2005), Saba (2008) parle de l'évaluation par le supérieur, l'évaluation par les pairs, l'évaluation par les subordonnés, l'autoévaluation. Mais aussi, elle discute de l'évaluation par la clientèle, l'évaluation multi sources et l'informatisation des données d'évaluation. Pour l'évaluation par le supérieur, elle dit que celui-ci est la personne toute désignée pour apprécier la qualité du rendement du collaborateur. Toutefois, certaines personnes sont souvent invitées à participer à ce processus. Ce genre d'intervention crée un climat d'ouverture et améliore la qualité des relations entre me supérieur et le subordonné. L'évaluation par les pairs est l'évaluation d'un employé par ses collègues de travail pour fournir de bons indicateurs de son rendement. Cette évaluation peut être moins efficace si l'entreprise rémunère son personnel au rendement ; cela favorise la concurrence et dégrade la confiance mutuelle. L'évaluation par les subordonnés permet aux employés de donner l'idée qu'ils ont de leur supérieur. Ils peuvent pourtant surestimer le rendement de leur supérieur ou évaluer celui-ci en fonction de sa personnalité. L'autoévaluation est l'évaluation personnelle de l'employé sur les objectifs qu'il s'est fixés lui-même ou qu'il a établis avec son supérieur. Cette méthode réduit les conflits, constitue un outil efficace pour élaborer des programmes de perfectionnement...mais elle est à l'origine de certaines erreurs dans les résultats. L'évaluation par la clientèle est l'évaluation que les clients effectuent sur leur satisfaction face à certains produits ou services fournis.

En plus de lister ces types d'évaluation, Saba (2008) présente quelques méthodes d'évaluation du rendement.

III.2.6 La méthode de rangement ou méthode de rangement direct

Elle est encore appelée méthode de rangement direct. Selon Saba (2008), elle est la plus simple à implanter : le supérieur classe les employés selon leur rendement global, du meilleur au plus faible ou d'autres aspects en rapport avec la qualité du travail, le respect des échéances... Saba (2008) précise aussi que cette méthode est utile dans une petite entreprise car «  plus le nombre d'employés est grand, plus il est difficile de prévoir les différences, en particulier quand la plupart des employés ont un rendement moyen ».

III.2.7 La méthode de rangement alternatif

Elle comporte des étapes successives de classement qui consistent à inscrire au début d'une liste le meilleur employé, et à la fin de la liste, le moins bon employé en se fondant sur leurs performances avec en milieu de liste les employés au rendement moyen. Cette approche présente l'avantage d'être à la portée des supérieurs autant que des subordonnés. Pour des salariés qui effectuent sensiblement les mêmes taches, cette méthode s'avère utile.

III.2.8 La méthode de comparaison par paires

Toujours conseillée par Saba (2008), cette méthode implique que l'on compare chaque employé avec les autres, deux à deux, en utilisant dans chaque cas une norme unique pour désigner le meilleur des deux. Au final, on fait le classement comme suit : pour chaque employé, on compte le nombre de fois où on l'a jugé supérieur à un autre ; ensuite, les employés sont placés par ordre décroissant. Cette méthode par rapport aux autres est plus facile pour départager les meilleurs individus.

III.2.9 La méthode de la distribution forcée

La méthode de distribution forcée selon Saba (2008) contourne le problème des rangs uniques qu'on trouve dans les autres méthodes par l'intégration de plusieurs facteurs dans le processus de rangement. Il peut en effet être difficile de différencier deux titulaires de poste dont le rendement est similaire. La distribution est donc dite « forcée » lors qu'on doit répartir un certain nombre d'employés dans chacune des cinq catégories prédéterminées. Les lettres (A, B, C, etc.) utilisées dans certaines universités nord-américaines constituent une variante de cette méthode.de façon générale, la distribution forcée produit une courbe en forme de cloche.

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