I.7 Distribution du
questionnaire
Une autorisation a
été prise auprès du directeur du personnel afin de pouvoir
accéder à tous les départements pour distribuer le
questionnaire. Après quoi la distribution s'est faite. Il fallait
brièvement expliquer l'objet de notre passage aux
intéressés et distribuer donc au hasard les 50 questionnaires aux
cadres. La collecte de ces questionnaires s'est faite en quelques minutes pour
les plus rapides et en quelques jours pour d'autres.
I.8 Méthode de
traitement de données
La méthode que nous
trouvons adéquate pour l'analyse des données est à travers
le tableur de Microsoft office appelé EXCEL. Il nous aidera à
transformer les données recueillies en données factuelles et en
pourcentages, sous forme de tableaux ou autres représentations
(diagrammes, camembert...).
II. Présentation
d'Amen Bank et du secteur d'activité
II.1 Historique
Ø Plus d'un siècle
d'histoire
C'est en amont de notre
siècle qu'il faut remonter, plus précisément à
1880, année de création de la Société Centrale de
Banque, un établissement français qui s'est installé en
Tunisie sous la dénomination de "Crédit Foncier d'Algérie
et de Tunisie" (CFAT).
Le siège du CFAT
était à Alger et l'implantation d'une succursale à Tunis
entrait dans le cadre d'un vaste mouvement d'installation
d'établissements de crédit métropolitains avec la
volonté bien arrêtée d'éliminer progressivement les
banques non françaises.
Avant l'indépendance, le
système bancaire tunisien était le prolongement de l'appareil
bancaire français. Il avait pour mission de base, le financement de la
colonisation du pays.
A la différence des autres
banques de l'époque, le CFAT se distinguait par un statut
d'établissement mixte sans spécialisation déclarée.
Au vu de la structure de ses engagements, les crédits
finançaient, pour le court terme, les campagnes agricoles et, pour le
moyen et long terme, le foncier, la construction et autres aménagements.
Au lendemain de
l'indépendance, les pouvoirs publics se sont mobilisés pour
pallier l'inefficience évidente du système bancaire et en assurer
la refonte totale. Constitué pour l'essentiel de banques privées
de droit français échappant au contrôle des
autorités locales, le système bancaire devait être
progressivement tunisifié par la mise en place notamment de la Banque
Centrale en 1958, du décrochage du dinar par rapport au franc
français et de la création des banques publiques. Ce fut
l'époque de la tunisification et de la concentration. Des treize banques
en exercice à cette époque, six seulement n'ont pas subi de
modifications. C'est le cas du CFAT qui a gardé son statut juridique
français et qui dépendait encore du siège d'Alger.
Ø Naissance du CFCT
Le 30 Juin 1966,
l'Assemblée Générale Extraordinaire du "Crédit
Foncier d'Algérie et de Tunisie" (CFAT) décide, dans l'une de ses
résolutions, < l'apport à une société de droit
tunisien qui reste à créer, des biens et des droits tant actifs
que passifs composant l'exploitation bancaire de la succursale CFAT en
Tunisie.> En foi de quoi, l'année 1967 allait témoigner de la
transformation de la dite succursale en une véritable banque. Et la
naissance du "Crédit Foncier et Commercial de Tunisie" (le CFCT) d'avoir
officiellement lieu le 6 Juin 1967 avec un capital de 325 000 Dinars, et un
siège au 13 Avenue de France à Tunis. Bien que le conseil
d'administration fut présidé par un tunisien, Mr Ismail Zouiten,
la banque restait la propriété d'un actionnariat totalement
français.
L'année 1971 marque un
tournant décisif dans l'histoire et l'action de la banque. Cette
année-là, une jeune institution financière, la Banque
Générale d'Investissement "BGI SA" créée en 1970
par MM. Brahim, Béchir et Rachid Ben Yedder, et devenue
ultérieurement la "PGI holding", prend le contrôle du CFCT. Un
nouveau Conseil d'Administration est élu qui nomme le Président
de la PGI, Mr Rachid Ben Yedder, Président Directeur
Général du CFCT. Dès lors la banque s'ouvre
progressivement sur de nouveaux actionnaires qui comptent parmi les hommes
d'affaires les plus crédibles et les plus respectables du pays et parmi
lesquels de nouveaux administrateurs sont choisis. Ils ont en commun une
confiance en les promoteurs du projet et une foi en le succès de
celui-ci.
Ø Un pari assumé
L'acquisition du CFCT
était-elle un risque calculé? Peut-être. Mais elle l'a
été par des promoteurs visionnaires animés d'une immense
foi en le caractère intangible et inviolable de la liberté de
l'homme à entreprendre et à voir ses efforts
récompensés. C'est sur ce credo économique que les plus
grandes nations du monde ont bâti leur richesse et leur puissance.
Avec l'intensification de la
concurrence au cours des années 80, exacerbée , dès 1987,
par le vaste programme de réformes financières et
économiques, impulsée, avec le succès que l'on sait, par
le Président BEN ALI, le CFCT, banque privée, a tout mis en
oeuvre pour conserver et développer ses parts de marché et,
fidèle à sa démarche novatrice originelle, pour consolider
sa position de " banque universelle ", moyennant l'expansion et la
fidélisation de la clientèle ainsi que la mise en service de
produits et de prestations extrêmement compétitives. Ses
succès aboutissent à l'introduction en Bourse, fin 1993, de
l'action CFCT.
Ø Du CFCT à AMEN
BANK
Loin d'être fortuit, le
changement d'appellation du CFCT, devenu Amen Bank au début de 1995, est
l'aboutissement d'une démarche raisonnée et
étudiée. Au fil des ans, le Conseil d'Administration de la Banque
a été confirmé dans l'impression d'abord, dans la
certitude ensuite, que l'abréviation CFCT n'était franche ni de
dissonance, ni de discordance. D'un côté, on butait sur les
difficultés de traduction et d'arabisation; de l'autre,
l'intitulé, en soulignant uniquement le "foncier et le commercial"
induit en erreur en limitant des attributions qui sont loin de l'être
dans la pratique. Corriger la trajectoire en mettant un terme à la
disharmonie et à l'altérité entre le nom et l'objet de la
Banque était tentant, concevable et pertinent. Encore fallait-il trouver
une bonne alternative, un nom de rechange. Le challenge n'était pas de
tout repos. Il se trouvait qu'en 1977, le CFCT eut l'heureuse idée de
lancer un nouveau produit d'épargne combinée à une
assurance qui devait rencontrer un succès important : ce produit fut
baptisé "El Amen", mot arabe à significations multiples qu'on
pourrait traduire par sécurité et confiance. Dans l'esprit de la
clientèle, la confusion entre la banque et le nouveau produit tant
convoité aura vite fait de s'opérer. En sorte que le nom
générique Bank El Amen aura été en quelque sorte
créé par les clients eux-mêmes en première instance.
Tout en acceptant l'augure, les dirigeants de la banque n'ont pas moins soumis
le changement de nom à un processus consultatif rigoureux (sondage
d'opinion, campagne de communication, diagnostic linguistique),
complété par une procédure référendaire par
laquelle le projet est mis aux voix lors d'une assemblée annuelle du
personnel de la banque et, au vu de la prépondérance du "oui", le
Conseil retient la dénomination AMEN BANK et la soumet à
l'Assemblée Générale des actionnaires qui l'adopte
officiellement.
Agée aujourd'hui de plus
d'un siècle mais arrivée, en 1971, à la véritable
transition, AMEN BANK a pu capitaliser sur une tradition et un
professionnalisme bancaires bien ancrés dans le temps. C'est d'ailleurs
cette rente de l'histoire qui confère à Amen Bank le
privilège de l'aînesse et la distinction de l'âge: un signe
de démarcation, s'il en est, dans le paysage bancaire du pays.
Amen Bank compte un réseau
de 105 agences disséminées dans presque toutes les régions
de Tunisie avec une prévision d'élargissement du réseau
à une vingtaine d'agences d'ici quelques années.
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