AVANT- PROPOS
Créé par l'ordonnance n° 02-048/P-RM du 29
mars 2002, l'Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (INFTS)
est un établissement à caractère scientifique et
technologique. Il a pour mission d'assurer la formation initiale et continue
dans les domaines du travail social, notamment en ce qui concerne le
développement social et l'économie solidaire.
D'une durée de deux ans, la formation en cycle
supérieur est sanctionnée par le Diplôme Supérieur
en Travail Social (DSTS) dont le titulaire porte le nom d'administrateur
social. En cycle moyen (d'une durée de deux ans également), sont
formés les techniciens supérieurs en développement
social.
Le cycle supérieur comporte deux options, à savoir
" Développement Social? ou " Travail Social Spécialisé",
cette dernière étant la mienne.
En vue de lier la théorie à la pratique, tout
étudiant en cycle supérieur à l'INFTS est tenu d'effectuer
trois stages d'une durée d'un mois chacun dont deux en première
année de formation et un en deuxième année. Le centre de
santé de référence de la commune IV du district de Bamako
a servi, du 15 Juillet au 14 Août 2009, de cadre à mon dernier
stage. Celui-ci m'a donné l'occasion de constater le flux de demandeurs
de service que le paludisme constitue l'un des principaux motifs de
consultation de façon générale et des femmes enceintes
ainsi que des enfants âgés de moins de cinq ans en particulier. En
effet, 19 663 de cas de paludisme ont été recensés en
2008 au Centre de Santé de Référence de la commune IV du
district de Bamako.
C'est dans cette triste réalité que trouve sa
justification le présent thème de mémoire, en l'occurrence
" Etude des stratégies de communication utilisées dans la
lutte contre le paludisme au centre de santé de référence
de la commune IV du district de Bamako?.
X
RÉSUMÉ
Au Mali le paludisme est reconnu comme un problème de
Santé Publique et est placé au centre des préoccupations
en matière de santé. En effet, cette maladie sévit dans
les huit régions plus le district de Bamako, avec un motif de
consultation de 36% dans les structures sanitaires.
L'objectif visé par la présente étude est
d'évaluer l'impact de la communication dans la lutte contre le paludisme
au centre de santé de référence de la commune IV du
district de Bamako. Avant d'analyser la connaissance des causes, des
manifestations et des préventions ; et la connaissance des
différents types de communication, nous avons étudié au
préalable les caractéristiques physiques, démographiques,
socio-économiques et environnementales de la commune.
De nos analyses, il ressort que :
La classe d'âge de15 à 24ans constitue la plus
grande majorité (56%). La grande majorité des
enquêtés (52 %) n'ont jamais été à
l'école et environ 84 % des enquêtés exercent la profession
ménagère, ce qui démontre certainement que les femmes
sont les plus nombreuses à fréquenter le centre de
santé.
Environ 97.5 % des enquêtés reconnaissent que le
moustique est vecteur du paludisme. La majorité des
enquêtés ayant affirmé connaître le moustique comme
cause du paludisme, (56.25 %) savent que ce dernier se manifeste par une
température élevée; les populations n'hésitent pas
à se rendre au centre de santé lorsqu'ils sont malades (95 %) car
ils sont conscients du danger que le paludisme peut provoquer. Cela est
vraiment à encourager mais il y'a encore à parfaire car parmi les
enquêtés se faisant traiter à l'hôpital, on
dénombre environ 4% qui font encore de l'automédication. En ce
qui concerne les mesures préventives, 87.5% des enquêtés
utilisent la MII comme moyen de prévention. Mais en plus de la
moustiquaire des actions d'assainissement doivent être
encouragées.
La communication interpersonnelle est la plus connu par les
enquêtée 66.25% contre 27% pour celle de groupe. Ce qui justifie
qu'il reste encore à améliorer d'avantage cette communication
surtout des séances d'IEC pour qu'elle soit une véritable arme
dans la guerre des insectes.
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